Expérience Mortelle au Cœur des Phobies*
de Eymeric Bihan
Broché – 16 mai 2023
Éditeur : Art en Mots

Traiter le mal par le mal…
Au cœur du poumon vert de la planète, Dennis Brown, un riche homme d’affaires PDG d’AnCog S, une entreprise scientifique spécialisée dans l’étude cognitive, se voit expérimenter un traitement révolutionnaire et novateur au coeur d’un centre pour phobique. Avant de proposer son programme de guérison à grande échelle, il veut vérifier son efficacité en se servant de ses employés. Il leur propose une somme d’argent astronomique, en échange ceux-ci devront se confronter à leurs phobies au sein d’attractions conçues spécialement pour eux…

Denis Brown, un entrepreneur, souhaite tester une méthode innovante pour traiter les troubles de la phobie ! Avant de mettre en place son nouveau centre, il prévoit d’abord d’expérimenter ce traitement sur ses employés.
Dès le commencement, Eymeric Bihan manipule judicieusement mes nerfs…
L’idée de « la phobie » est particulièrement inédite, et j’étais enthousiaste à l’idée de savoir jusqu’où l’écrivain allait me conduire. On perçoit rapidement la nécessité d’un travail de recherche pour ce genre de livre, mais…
Nous n’avons pas tous effectué ce travail en question !
Donc, en parallèle de ma lecture, il m’a fallu consulter régulièrement Google pour comprendre les propos d’Eymeric. C’est regrettable, quelques notes par page auraient suffit. Dès ce moment, je me suis retrouvé dans une lecture un peu « laborieuse », nécessitant de me focaliser pour ne pas me perdre, et dans les sauts dans le temps du récit, et dans la tête des différentes personnages qui conduisent le récit…
Je le répète, c’est intéressant mais compliqué et je ne suis vraiment entré dans le roman qu’au bout d’une centaine de pages avec quelques allers/retours.
Ensuite, je trouve que trop de dialogues sont mal retranscrits, où les mots sont mâchés, coupés. On sent bien que c’est une volonté d’Eymeric, mais je n’arrivais pas du tout à me projeter dans ce mode d’élocution.
« Frisson Cognitif », qui constitue le premier volume d’une trilogie, dégage clairement un désir de perfection, voire de perfection excessive.
Des idées remarquables, des personnages captivants, mais tout se déroule trop rapidement malgré un talent qui apparaît entre les lignes. Effectivement, nous explorons un monde inédit, unique et plutôt impressionnant, mais je n’ai malheureusement pas réussi à m’y immerger entièrement.
Cela reste une lecture intense, mais souvent déroutante pour moi. Peut-être parce que je ne me connais pas de phobie référencée ?
Même les grosses araignées velues sont mes amies !
Tentez l’expérience, peut-être l’auteur vous embraquera-t-il là où je n’ai su aller…
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Extraits :
« La recherche minutieuse autour des cognitions est en plein essor depuis plus d’une dizaine d’années, parallèlement aux études menées sur le réchauffement climatique et ses conséquences sur la biodiversité. Mais pour le riche homme d’affaires, seules les découvertes sur les sciences cognitives avaient de l’intérêt. Un intérêt obsessionnel qui tournait autour des neurosciences et de ses complexités taboues au regard de l’opinion générale : la peur de l’inconnu, de l’irrationnel, de la folie découlant de la défaillance cérébrale… et tout un tas d’autres facteurs repoussés par l’individu lambda. »
« Hors d’haleine et meurtri, il trébucha de nouveau. Ses poursuivants se rapprochaient inexorablement. Il le sentait. Ils n’allaient pas tarder à le rattraper. Il se releva tremblant, fiévreux, mais surtout inquiet. Ces individus, armés d’arcs et cannibales avaient tué ses collègues et amis, et maintenant, ça allait être son tour… »
« … Les gens se plaignent du changement climatique et de ses effets mortels, humains, animaliers ou végétaux, mais ne font rien pour y remédier… Il faut savoir utiliser les ressources du cerveau de temps en temps au lieu de ne penser que par l’argent ou le confort matériel.
Rebecca Miller contempla finalement son tout nouveau vernis, assorti à la couleur de sa robe, en semblant là avoir un réel intérêt pour la chose. »


Eymeric Bihan, 30 ans, est actuellement en poste hébergement au sein d’une maison de retraite dans les Pyrénées, à Saint Lary Soulan.
Suite à une imagination débordante depuis tout petit et à une succession de soucis personnels, il s’est pour ainsi dire plongé dans l’écriture. Tout a commencé par des chansons en anglais, de part son attrait pour la culture américaine. Puis l’écriture a dévié sur des scénarios, des nouvelles pour enfin toucher la construction d’un roman.
Avec Frisson Cognitif, il signe là, la première trilogie, dans le genre littéraire du Cosy Mystery.
Avec les paysages Pyrénéens qui l’entourent, il a de quoi nourrir son inspiration.

Mon Dieu, rien que l’idée d’affronter mes phobies me fait peur 🫣. Dommage pour la forme, en espérant que l’écriture prenne un coup de maturité dans les prochains tomes…
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C’est exactement de que j’ai dit à l’auteur…
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