Roman

Game Over

de Isabelle Villain
Broché – 16 janvier 2025
Éditions : Taurnada Éditions

Une vieille dame meurt écrasée sous les roues d’un bus. Un nouveau fait divers dans les rues de Paris.
Cependant, d’autres « accidents » sont rapidement à déplorer, laissant présager que ces tragiques événements ne sont que les prémices d’un sombre dessein.
Le groupe de Lost se retrouve à la tête d’une affaire qui va bousculer toutes ses certitudes.
Frustration. Colère. Incompréhension. Impuissance…
Une course contre la montre au dénouement glaçant et inacceptable.

J’ai été complètement embarqué, que dis-je, subjugué de retrouver Rebecca dans cette sixième enquête qui semble être, on le dirait bien, le dernier volet d’une belle série. Et je suis obligé de vous dire que j’en suis triste. Isabelle explique “son” pourquoi dans ses remerciements, et je la respecte pour cela.
Pour autant, “Game Over”, qui peut se lire indépendamment des autres, est et restera pour moi le meilleur tome, pour de nombreuses bonnes raisons, même si c’est celui où la “cheffe” de Lost, nous quitte…

Paris.
Une femme âgée est tuée par un bus. Accident ou meurtre ?
Un voyageur est bousculé sur le quai du métro. Accident ou meurtre ?
Rapidement, de nouvelles victimes se succèdent sans liens entre elles… Accidents ou meurtres ?
Rebecca va s’investir pleinement dans cette enquête particulièrement terrible et complexe, qu’elle reprend après avoir été traitée jusqu’à présent de manière autonome par la gendarmerie et la police. La commandante à la Crim’ va être confrontée à une situation extrêmement difficile à gérer, car, en même temps, elle apprendra le décès de sa propre grand-mère et découvrira des informations sur son passé qui vont complètement la troubler.

Isabelle Villain nous présente deux enquêtes qui s’entremêlent à un rythme complètement fou, passant de l’une à l’autre, entre folie meurtrière extrêmement choquante, où les crimes ne sont que des détails pour les meurtriers et les émotions difficilement supportables vécues par Rebecca, sur un passé qu’elle ne maîtrise plus. La plume est très addictive, les idées sont superbes et totalement crédibles dans notre société actuelle.
Ma soif de comprendre, ma soif de savoir qui se cachait derrière ce qui semblait être un jeu pire que tout ce que l’on pouvait imaginer, a finalement été balayée par les émotions et la tristesse développées par Rebecca apprenant le vécu de sa famille.

Félicitations Isabelle !
J’ai bien Ressenti les obstacles que tu as rencontrés à la fin de ton roman… d’où un final ouvert qui pourrait laisser envisager… chuuuut…
Sache que mon coup de cœur n’en est que plus magnifique !
Je tiens à exprimer ma profonde gratitude envers Joël de Taurnada Éditions de m’avoir proposé ce roman qui sort une nouvelle fois des sentiers battus.
Les éditions Taurnada en quelques années, ont vraiment ébloui mes lectures !
Longue vie à Taurnada !

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« Madeleine vit seule depuis vingt-deux ans. Depuis qu’un après-midi de juillet, elle a découvert le corps de son mari inanimé sur le parquet de la salle à manger. Que faire lorsqu’une des plus belles raisons qui vous fait sourire et vous lever le matin vient de disparaître ? Pas grand-chose. Elle a donc décidé de laisser les jours se succéder, en mode automate. De remplir son quotidien de petits moments agréables et surtout de ne pas penser, car le futur est une perspective bien trop effrayante. »

« Cette montée d’adrénaline incontrôlable, ce sentiment de toute-puissance sur un autre être humain. Ce besoin de détruire coûte que coûte, de faire mal. Alors, oui, il a dû apprendre à nier toute émotion, tout affect. Déshumaniser sa victime. »

« Un homme vient d’être arrêté pour avoir jeté sa fille de 10 ans dans le Rhône, pieds et mains attachés.
La petite est morte noyée. Le suspect a avoué avoir voulu se venger de son ex-femme…
»

« Le lendemain matin, dès l’aube, le groupe de Lost est sur le pont. Ressassant durant la nuit le peu d’informations en leur possession, aucun d’entre eux n’est parvenu à trouver le sommeil, le cerveau rongé par tout un tas de questions demeurées sans réponse. Incapables de comprendre les raisons qui poussent deux personnes à commettre de tels actes, ils émettent des hypothèses sur les futures victimes. En vain. »

« – Je vais te dire un truc : je me suis souvent posé la question de ce que j’aurais fait si j’avais vécu pendant la guerre. Est-ce que j’aurais travaillé avec les Allemands ? Est-ce que j’aurais collaboré d’une façon, disons plus étroite ? Est-ce que j’aurais été résistant ou pris le maquis ? Est-ce que j’aurais eu le courage de risquer ma vie pour sauver celle des autres ? Eh bien, j’en suis arrivé à la conclusion suivante : je n’en ai pas la moindre idée. Si j’avais eu des gosses à nourrir, franchement je ne sais pas du tout ce que j’aurais été capable de faire. C’est trop facile après coup de critiquer et de donner des leçons. »

Née au Maroc à Casablanca en 1966, Isabelle Villain a travaillé pendant une quinzaine d’années dans la publicité, l’évènementiel et l’organisation de salons professionnels.
Passionnée de romans policiers depuis l’enfance. Elle décide de se lancer dans l’écriture pour mettre par écrit les nombreuses histoires qui lui trottent dans la tête.

Son quatrième roman Peine Capitale, publié aux Editions Auteurs d’Aujourd’hui, a reçu le prix Maurice Bouvier en 2015.

Âmes battues, le second volet des enquêtes du commandant de Lost, découvert dans Peine capitale à reçu le prix du festival du polar de la ville d’Arcachon en 2016, et le prix polar du festival Jeter l’Encre.

Mauvais genre, publié aux Éditions Taurnada est sorti le 15 novembre 2018.
https://leressentidejeanpaul.com/2019/12/23/mauvais-genre/

Blessures invisibles, publié aux Éditions Taurnada est sorti le 9 janvier 2020.
https://leressentidejeanpaul.com/2020/01/03/blessures-invisibles/

À pas de loup, son 7e roman, publié aussi aux Éditions Taurnada est sorti le 14 janvier 2021.
https://leressentidejeanpaul.com/2021/01/14/a-pas-de-loup/

De l’or et des larmes
https://leressentidejeanpaul.com/2022/01/13/de-lor-et-des-larmes/

vino veritas
https://leressentidejeanpaul.com/2023/05/04/in-vino-veritas/

1 réflexion au sujet de “Game Over”