Polar

“Minuit dans le jardin du manoir” de Jean-Christophe Portes

Minuit dans le jardin du manoir
de Jean-Christophe Portes (Auteur)
Broché – 13 mars 2019
Éditeur : Éditions du masque

Denis Florin est un jeune notaire célibataire, poète et un peu lunatique. Il vit en Normandie dans un manoir avec sa grand-mère Colette – adorable mais folle. Ce qu’il préfère faire dans la vie : reconstituer la bataille de Marignan en figurines, et qu’on le laisse tranquille.
Un jour de janvier, alors qu’il rentre chez lui, il découvre horrifié une tête décapitée sur un piquet dans le jardin du manoir. À la place des yeux et des dents, des pièces d’or. Paniqué, il se terre chez lui, et constate que sa grand-mère adorée a disparu. La presse s’empare de l’affaire et il devient le suspect numéro un. Cela fait beaucoup pour un seul homme, surtout un homme comme Denis Florin. Nadget, une journaliste télé qui jure comme un charretier, convaincue de son innocence, va alors tenter de l’aider à se sortir de ce pétrin. Sur les traces de Colette, ils découvrent qu’un trésor datant de plus de cinq cents ans pourrait bien être caché quelque part dans le manoir…
Mais serait-ce l’explication à ce meurtre odieux et à cette disparition ? Rien n’est moins sûr.

2019_024_Jean-Christoph Portes - Minuit dans le jardin du manoir

Bonjour à toutes et à tous…

Étant plutôt habitué aux polars historiques, Jean-Christophes Portes choisit ici un registre contemporain, élargissant ainsi son éventail d’écriture. Mais très vite son amour de l’histoire le rattrape. J’ai lu ”Minuit dans le jardin du manoir“ plus comme une sorte de chasse au trésor qu’un véritable polar.
Une vieille dame un peu loufoque, son petit fils, notaire. Nadget, une journaliste qui n’a pas sa langue dans la poche et c’est parti pour de nouvelles aventures dans un récit plein d’humour qui ne se prend pas trop au sérieux. Il y a du James bond, de l’Indiana Jones aussi, un personnage à l’accent à couper au couteau, un superbe manoir, des galions espagnols, une leçon de canne, des méchants qu’il aurait mieux valu éviter, une course poursuite à travers la France et L’Espagne, des chiens méchants et des chapitres en “ion” (seuls les lecteurs du roman comprendront !).

J’ai passé un bon moment en lisant ce livre avec des héros attachants et un final qui renverse toute la situation.
Bravo Jean-Christophe !

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Extrait :
« Après avoir franchi l’une des nombreuses brèches du mur, le jeune homme avait traversé un océan de ronces, puis un sous-bois touffu. Assez essoufflé, la cheville gauche méchamment griffée, et regrettant déjà sa fantaisie finalement plutôt pénible, le futur ingénieur déboucha enfin sur l’espèce de prairie bosselée qui faisait office de pelouse. Avec l’obscurité, il était un peu perdu, d’autant que les nuages avaient presque avalé la lune, mais surtout que lui-même avait englouti une quantité significative d’un apéritif anisé, auquel il était peu habitué.
Il était minuit et douze minutes exactement lorsque le jeune homme – après avoir trébuché sur l’une des innombrables mottes de taupes du prétendu gazon – se releva en ricanant sottement… avant de se retrouver nez à nez avec cette tête décapitée. »

 

Après des études à l’Ecole Nationale de Arts Décoratifs, Jean-Christophe Portes est devenu journaliste et réalisateur. Auteur de documentaires d’investigation ou d’histoire, il travaille pour les principales chaînes de télévision. Il est également l’auteur de L’affaire de l’homme à l’escarpin (City).

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