Les Hauts de Hurle-Vent
de Emily Brontë (Auteur)
Broché – 1997
Éditions de Fallois
Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l’ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s’approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu’au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste. Ce roman anglais, le plus célèbre du XIXe siècle à nos jours, a été écrit par une jeune fille qui vivait avec ses soeurs au milieu des landes de bruyère. Elle ne connut jamais cette passion violente ni cette haine destructrice. Elle imagina tout, même le fantôme de la femme aimée revenant tourmenter l’orgueilleux qui l’a tuée.
“Un des plus beaux livres de la littérature de tous les temps”
Georges Bataille
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Bonjour à toutes et à tous…
J’ai lu “Les Hauts de Hurle-Vent” j’avais une quinzaine d’années.
À l’époque l’histoire m’avait parue sombre et compliquée.
Je n’avais pas bien compris la teneur du roman que je tenais entre mes mains.
Après avoir lu il y a quelques jours “Les sœurs Brontë” de Laura El Makki, qui est vraiment entrée, avec son livre, dans le cœur de cette famille incroyable, j’ai tout de suite eu envie de me replonger dans l’univers du seul roman édité à ce jour d’Emily Brontë
et qui continue toujours à être lu dans le monde entier
Avec le recul de mes cinquante ans passé, je me suis rendu compte Emily Brontë avait écrit un véritable chef-d’œuvre, bouleversant et fascinant.
Le récit aux personnages cruels où la mort est obsédante et omniprésente est à la fois insolite et atroce, parfois même à la limite de la folie. L’auteur restitue vraiment bien cette atmosphère lourde et pesante, violente physiquement et moralement.
Un enfant recueilli par un père de famille, qui se retrouve détesté par son frère d’adoption, adoré par leur sœur. Au décès du père commence une réelle maltraitance qui en fera un être détruit…
Enfant du Yorkshire, Emily Brontë se fait à la fois peintre réaliste, romancière gothique et poète du surnaturel dans cet ouvrage qui retrace, sur deux générations, les conséquences désastreuses d’un amour contrarié, celui d’Heathcliff et de Catherine.
Un roman classique, de la très grande littérature, je ne l’oublierai pas de sitôt.
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Extrait :
“Vers minuit, alors que nous n’étions pas encore couché, l’orage vint s’abattre en pleine furie sur les Hauts. L’ouragan et le tonnerre faisaient rage et, sous l’effet du vent ou de la foudre, un arbre se fendit en deux à l’angle de la maison : une énorme branche fut précipitée en travers du toit et démolit une partie du corps de cheminées de l’est, en envoyant une pluie de pierres et de suie dans le foyer de la cuisine. Nous crûmes que la foudre était tombée au milieu de nous. Joseph s’affaissa sur les genoux, priant le Seigneur de se souvenir des patriarches Noé et Loth et, comme autrefois, d’épargner les bons tout en frappant les impies. J’eus, moi aussi, un peu le sentiment que ce devait être un jugement à notre adresse.”
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l’auteur : Cinquième enfant d’une famille de six, Emily Brontë passa quasiment toute sa courte vie dans un presbytère à Haworth, dans le Yorkshire, où son père, Patrick Brontë, était pasteur.
Pendant son enfance, après la mort de sa mère et de ses deux sœurs les plus âgées dans un pensionnat, son père, Patrick Brontë, et sa tante maternelle, Elizabeth Branwell, décident de laisser aux enfants une grande liberté. Un cadeau offert par leur père à Branwell (douze soldats de bois), en juin 1826, met en branle leur imagination :
À partir de décembre 1827, Charlotte, Emily, Anne et leur frère Branwell commencent à créer des mondes imaginaires, avec la « confédération de Glass Town », qu’ils mettent en scène dans des récits, des poèmes, des articles de journaux, des pièces de théâtre. Puis, en 1831, lorsque Charlotte les quitte pour poursuivre ses études, Emily et Anne font sécession et créent le pays de Gondal, plus rude et plus austère qu’Angria, et dirigé par une femme, Augusta Geraldine Almeda. C’est dans le cadre du cycle de Gondal qu’une grande partie des poèmes d’Emily sera écrite.
Je n’ai pas lu « Les soeurs Brontë » mais cela fait un moment qu’il me fait de l’oeil. Comme toi, j’étais toute jeunette lorsque j’ai lu « Les hauts de Hurlevent » qui depuis cette lecture est resté « le roman d’amour » le plus beau. Les sentiments des deux personnages principaux sont immensément forts, si forts qu’ils en sont transformés en haine… Les personnages sont authentiques, à la fois forts mais aussi tellement fragiles dans leur amour, tellement sans défenses contre leurs sentiments que tous deux se transforment en monstres…
Cela fait longtemps que je me dis qu’il faut que je le relise…
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Certains romans sont tellement puissants qu’une relecture quelques années plus tard leur donnent un sens nouveau, mais toujours avec autant de plaisir…
J’ai relu “L’appel de la forêt” il y a quelques jours. Roman que j’avais adoré adolescent…
Je me suis régalé. Pour moi c’est un “monument” !
Bisous
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