
Bonjour à toutes et à tous…
J’avais une légère appréhension avant de commencer à lire ce roman.
J’avais tellement peur qu’il ne me plaise pas…
J’avais tellement peur de passer à coté de quelque chose d’important, suite à toutes les critiques élogieuses que j’avais lues…
En effet, ce roman entre autre a obtenu le Grand prix littéraire de l’Académie nationale de pharmacie 2018 et le Prix Patrimoine des Pays de Savoie.
Et…
Dès les premières pages, je suis tout de suite entré dans l’univers de Frédérique-Sophie Braize…
Difficile de faire une comparaison avec d’autres auteurs, tant le style est véritablement marqué.
On se croirait presque à une autre époque.
Le sujet du livre fait énormément réfléchir. Comment l’appât du gain peut-il faire tourner les têtes sur certains enjeux pharmaceutiques ou comment le Radium s’invite dans le quotidien de toutes les familles bourgeoises.
J’imagine très difficilement les recherches incroyables que Frédérique-Sophie a du faire pour la construction de ce que je considère comme une véritable saga décrivant le quotidien dans les campagnes, mais aussi dans celui de Paris de l’après guerre.
L’histoire est touchante.
Les personnages vont me manquer, je m’étais attaché à eux…
Des héros de tous les jours, des hommes et des femmes hauts en couleur.
Sœurs de lait, en plus de son suspense, qui trouve encore aujourd’hui écho, dans certaines affaires toutes aussi sordides, fait froid dans le dos. Mais c’est aussi une saga familiale, dont j’ai aimé suivre le destin de chacun.
Leurs secrets, leurs souffrances, mais aussi une très belle solidarité dans ce dur quotidien où tout le monde essaye tant bien que mal de subsister.
Très belle fresque historique sur les mœurs et les conditions de vie de cette époque.
Conclusion, j’ai adoré Sœurs de lait.
Merci Frédérique-Sophie, de nous avoir fait partagé ton univers.
Je conseille à tous lecteurs qui aiment les romans de terroir de lire cet audacieux roman.
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Extraits :
« Pour la veuve, ces rares sorties étaient les seuls bons moments de sa vie parisienne.
Le peu de personnes qu’elle voyait franchissaient rarement le seul de la cuisine, les fournisseurs attitrés se gardant de trop parler aux servantes. Florimont faisait pendre le pouls de la grande ville sa mère et à sa sœur, habitué qu’il était à déambuler dans Paris. Il n’y avait que là pour voir des femmes en cheveux courts affublées de jupes au genou.
Quel bol d’air et de liberté pour Fleur et Ferdinand ! Toutes deux vivaient enfermées dans des lieux où les visites étaient plus rares que celles à la grille des parloirs d’une prison, alors qu’aucune n’avait commis de délit. »
Frédérique-Sophie BRAIZE est une romancière, nouvelliste et scénariste née à Évian en 1970.
Fille unique d’un alpiniste – ingénieur des Colonnes de Buren à Paris – elle vit dix ans chez ses grands-parents, des paysans de montagne. Elle fait ses études au Pays de Galles, d’où elle revient diplômée en Business et Finances du Polytechnic of Wales. Puis, elle travaille dans la sécurité privée et industrielle. Après une reconversion, elle enseigne l’anglais aux très jeunes Français, et le français aux enfants primo-arrivants, avant de se lancer dans l’écriture en 2012. Elle partage sa vie entre la Haute-Savoie et Paris.
Ses nouvelles ont reçu les Prix Vedrarias 2012, Gaston Welter 2013, Ecriture d’Azur 2013 et 2014, Livre sans Frontières 2014. En 2018 son roman « Sœurs de lait » a remporté le Grand Prix littéraire de l’Académie nationale de Pharmacie et le Prix Patrimoine. Son quatrième roman « Lily sans logis » a reçu le Coup de cœur de l’éditeur.
On ressent un moment de lecture fort apprécié !
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