de Michèle Plomer
Broché – 26 septembre 2019
Éditeur : Éditions Marchand de feuilles
Vivrons-nous bientôt dans une société sans âge ?
Que faire avec les trente ans supplémentaires que la vie occidentale nous accorde ? Prendre sa retraite ?
Consommer ?
Profiter de la société de loisirs ?
Ou se rendre utile ?
Monique a vécu une jeunesse dorée entre son travail de sténographe et les clubs de jazz du Golden Square Mile. Mariée à un homme aux lunettes en corne noire, elle a eu une vie de famille comblée.
Mais à 70 ans elle décide de tout quitter pour accepter un emploi dans l’Arctique. Sans même laisser à sa fille inquiète le temps de digérer la nouvelle, Monique se retrouve dans un village nordique où les bonbons pleuvent du ciel, en compagnie d’Oscar, son petit terrier.
Habiller le cœur est un exercice d’admiration qui nous rappelle que les mères ont souvent la tâche ardue de réparer tous les torts du monde.
Bonjour à toutes et à tous.
Jeudi 9 avril 2020, j’étais invité ainsi que ma femme à une soirée exceptionnelle « NUNAVIK, le grand nord du Québec », en partenariat avec Le Cercle Littéraire du Château de Maffliers, mais malheureusement confinement oblige, la soirée a été annulée. J’ai quand même décidé de lire le livre prévu.
Lorsque j’ai découvert la couverture du roman, j’ai littéralement flashé. Pour le visuel bien sûr, mais aussi pour le titre qui annonçait pour moi quelque chose de doux et de moelleux. Mais Monique est tout le contraire une femme forte, une femme qui en impose, qui pense que dans la vie, rien n’est fini tant que ce n’est pas fini…
« À l’âge de soixante-dix ans, ma mère porte encore en elle un espace de possibles et de mondes non imaginés. Elle n’a pas le dos courbé. Elle marche penchée vers l’autre, enceinte d’elle-même. »
C’est avec ces mots que Michèle Plomer commence son septième roman.
En partant vivre dans le Grand Nord à l’âge de 70 ans, Monique, la mère de Michèle Plomer, défonce, une fois de plus, des portes. Arrivée à Puvirnituq comme gestionnaire de la DPJ, elle s’adapte rapidement à la communauté inuite qui la reçoit. En les écoutant et en les respectant, elle se prend à rêver d’un parka couleur betterave confectionnée par une artisane du village.
Malheureusement, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire… Pourtant l’écriture est fluide et agréable. Et j’ai trouvé même plusieurs phrases sublimes, mais je me suis perdu dans ces immenses confins blancs à perte de vue. J’ai eu beau m’accrocher et reprendre plusieurs fois, le texte ne voulait pas de moi, et j’en suis fort triste…
Mais j’ai pu retenir qu’Habiller le cœur était un hommage aux femmes, et peu importe leur âge, une ode aux peuples autochtones, un hommage aux travailleurs de la protection de la jeunesse, un livre empreint de valeurs essentielles qui méritera pour moi une seconde relecture… Qui sait ?
Peut-être pour mes soixante-dix ans !
Ce ressenti n’engage que moi, et j’espère que vous trouverez les clés pour avancer avec plaisir, le long de l’épopée de Michèle Plomer.
En tout cas, c’est très vite que j’essayerai un autre de ses romans !
PS. Fans de jazz vous trouverez votre bonheur et une belle excuse pour réviser vos classiques !
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Extrait :
« Le bruit de la neige qui craque sous les semelles cloutées de Moe s’élève du sol comme si le pouls de la terre battait en phase avec ses pas. Labreene lui a prêté une lampe frontale pour éviter qu’elle se fasse frapper par un motoneigiste. Sitôt la ligne des maisons préfabriquées franchie, elle tourne le coin pour échapper au regard de sa collègue qui la suit depuis sa fenêtre. Elle s’immobilise et donne un coup de mitaine sur son front, éteignant la lumière.
Le calme l’enveloppe. Même Oscar a cessé de tirer sur la laisse et tend l’oreille à cette paix sonore. Des milliers d’étoiles leur font des clins d’œil. Moe repère l’Étoile Polaire et pense à Sally. “Regardez les étoiles, c’est contempler des milliers d’années”, lui a-t-elle dit, “c’est voir le passé des astres”. »
Michèle Plomer est une écrivaine et traductrice québécoise née en 1965 à Montréal. Son écriture fait écho à son amour des Cantons-de-l’Est, où elle habite, et de son séjour en Chine du Sud, où elle a enseigné l’anglais durant trois ans à l’Université de Shenzhen. Elle a fait partie d’un palmarès d’auteurs de romans québécois d’avant-garde. Elle a participé aux éditions 2014 et 2017 du festival littéraire Correspondances d’Eastman. Michèle Plomer a été finaliste au Prix des libraires de 2017. Elle est également coéditrice de la maison d’édition magogoise Chauve-souris.
Peut-être la situation actuelle t’a-t-elle empêchée de bien t’imprégner de l’histoire ? Bien qu’on s’en défende, l’actualité pèse lourd sur notre concentration !
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C’est possible…
De toute façon je l’ai remis dans ma PAL, je le lirai une seconde fois !
Bisous
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