de Alain Cadéo
Broché – mars 2024
Éditions : Éditions La Trace

Un Livre qui ne se résume pas !
Un Livre intemporel autour de la la passion des mots.
Un livre de chevet tel un compagnon fidèle…
Ode à la littérature et aux humbles écrivains…

J’ai commencé à lire ce livre il y a quelques semaines déjà et assez vite, je me suis perdu.
Ayant lu d’autres romans, qui m’avaient tous plu, d’Alain Cadéo, je ne comprenais pas. Je reconnaissais bien sa passion pour les mots, mais je restais égaré…
J’ai attendu quelques jours, l’ai repris et l’ai compris.
J’avais abordé Billets de contrebande comme un simple roman, et j’avais fait fausse route !
Billets de contrebande, comme son nom l’indique est composé de billets, suite de pensées, petites notes plus ou moins longues écrites par Alain, aux aléas du temps, des envies et de ses humeurs. Ils sont tous dissociés les uns des autres… mais vont délibérément dans la même direction, celle qui nous remet en question, qui nous fait réfléchir et nous fait du bien !
Je les ai alors lus différemment, à un autre rythme, embarqué enfin dans les pas de l’auteur. Un, le matin au réveil, un autre, un peu plus tard, le suivant, entre deux rendez-vous, et ainsi de suite jusqu’au coucher. Là, seulement j’ai pu retrouver la magie et le “pétillant” lyrique d’Alain, son don redevenu alors évident pour la littérature.
Chaque billet vous emportera partout, là où vous ne vous y attendrez pas !
Comme une aventure fantastique à travers les idées et les mots, tel un bateau navigant vers le grand large…
Un voyage vers les rêves sans aucun doute, tantôt poétique, tantôt philosophique. Un voyage qui invite à l’évasion littéraire…
Mais attention, ces billets ne se donneront pas au premier venu…
Une œuvre écrite par un “amoureux des mots”, pour “amoureux des mots” !
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Extraits :
« Commence toujours par une phrase telle, que toutes celles qui suivront voudront lui ressembler. Redoute plus que tout le remplissage, fignolage sans âme qui au fil des pages te perdra dans un dédale artificiel tout juste bon à créer l’illusion. »
« Je redécouvre ces cahiers oubliés, pages blanches puisque je n’écris plus depuis un an que par machine électronique interposée. J’ai bien envie pourtant de retrouver le bureau de noyer, légèrement ployé en son milieu par le poids de studieuses années. Oui, j’ai bien envie de retrouver stylos à plume, encre, papiers craquants, l’épaisse planche de cyprès me servant d’écritoire, ma Remington portative aux airs noirs de scarabée, ses ailes dorées, avec ses pattes cliquetantes, sa sonnerie de fin de page… »
« Celui qui écrit peint ou compose est parfaitement seul. Nul ne peut imaginer toutes les vies, les ombres qui pourtant l’accompagnent.
C’est dans un bruissement d’âmes errantes qu’il récolte les fruits de cette étrange colonie glissant autour de lui. »
« Apprendre à faire ce que l’on n’a jamais fait. Apprendre à dire ce que l’on n’a jamais dit. Apprendre à voir ce que l’on n’a jamais vu. Apprendre. Mot le plus beau, le plus vif, le plus sage, nous incitant à découvrir l’immensité de nos lacunes. Nous exhortant sans cesse à aller plus avant vers un but impossible à atteindre. Car c’est là que réside la beauté d’une quête : chercher, tout en sachant qu’on ne trouvera pas. »
« S’il me restait trois grammes, six volts d’intensité, je me ferais un beau sentier de lettres inventées me conduisant tout droit vers mon éternité. Le Paradis ressemble à ce que l’on en fait. Et la réalité n’est que l’enfer des imbéciles. »
Alain Cadéo est l’auteur de nombreux ouvrages (nouvelles, romans, textes, pièces de théâtre), dont « Stanislas » (1983), premier prix Marcel Pagnol 1983 ou encore Macadam Epitaphe (1986), Plume d’Or Antibes et Prix Gilbert Dupé.
Il est avant tout un passionné des autres, des humbles , ceux qui lisent les mots, les portent et les défendent… Ses textes sont toujours exigeants, en perpétuelle recherche de chemins différents, à l’image de l’homme, singulier, sincère et altruiste, mais aussi inclassable, comme sa littérature.
Après avoir été notamment publié par Mercure de France, il est depuis 2018 publié par les Éditions La Trace.
Il vit à Évenos, en Provence.
Sa bibliographie complète est la suivante :
– Les Voix de Brume (1982, nouvelles)
– Stanislas (1983, roman)
– La Corne de Dieu (1983, roman)
– L’Océan vertical (1983, roman)
– Le Mangeur de Peur (1984, roman)
– Macadam Epitaphe (1986, texte)
– Le Ciel au ventre (1993, texte)
– Les Anges disparaissent (1998, roman)
– Fin (1999, texte)
– Et votre éternité sera la somme de vos rêves (2008, roman)
– L’Ombre d’un doute (2008, théâtre)
– Les Réveillés de l’ombre (2013, théâtre)
– Zoé (2013, roman)
– Chaque seconde est un murmure (2016, roman)
– Des Mots de contrebande (Aux inconnus qui comme moi…) (2018, texte)
– Comme un enfant qui joue tout seul (2019, roman)
– Mayacumbra (2019, roman)
https://leressentidejeanpaul.com/2020/02/26/mayacumbra/
– Lettres en Vie (2020, texte illustré)
– Confessions (ou les spams d’une âme en peine) (2021, roman)
https://leressentidejeanpaul.com/2021/06/03/confessions-ou-les-spams-dune-ame-en-peine/
– Arsenic et Eczéma (2022, théâtre)
https://leressentidejeanpaul.com/2022/05/06/arsenic-et-eczema/
– L’Homme qui veille dans la pierre (2022, roman)
https://leressentidejeanpaul.com/2022/09/08/lhomme-qui-veille-dans-la-pierre/
– M (2023, roman)
https://leressentidejeanpaul.com/2023/04/08/m/



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