de Pascal Alliot
Broché – 15 avril 2024
Éditions : Maïa Quantum scandola

Alors il commence son texte, son état de vie, son acte de reconnaissance. Par ses premières années, celles heureuses à Saint-Savetier, il y a trente ans environ. Quelque part dans le Nord, au pays des mines. Des terrils. Un p’tit gars du Nord qui est monté à la capitale, et qui a croisé son destin. Mais qui grandit heureux auprès de sa famille. Où tout débuta dix ans auparavant. En toute quiétude. Sans penser la moindre seconde à l’hallucinant chemin que cette aventure humaine se bornait à prendre. Quatre jeunes gens que la vie emporterait par-delà toute imagination. Dans un tumulte médiatique sans égal. Et les mènerait vers une destruction claire. Dies iræ, ou le cri de la colère, de la lutte, de la revendication. Du fond de l’abîme vers lequel, sans le savoir initialement, ils se lançaient à corps perdu. À coups de latte dans le ciel d’azur. Vers les tréfonds vivaces de ces sons violents qui forgeaient leur son, leurs chansons, leurs appels, ces concerts tout en énergie dans lesquels ils s’abandonnent, en toute nécessité. Et ce succès, cette reconnaissance d’un public qui viendra de plus en plus nombreux lors de ces grand-messes rock and roll. Lors desquelles ils finiront par se noyer, les menant vers un point de non-retour absolu. Que vive leur histoire désormais.

Yvan et François, deux frères se passionnent très tôt pour la musique. Avec deux amis du collège, ils décident de monter leur groupe. Un groupe de Rock, “Dies iræ, jour de colère”.
Commence alors pour nos quatre adolescents une longue route qui alterne entre joies et déceptions. Mais jamais ils ne baisseront les bras. Ils sont passionnés, ils sont jeunes et ont toute la vie devant eux. Ils feront très vite de belles rencontres qui vont leur permettre d’aller beaucoup plus vite que ce qu’ils pensaient, et après quelques concerts ici ou là, où ils donneront toute leur puissance, montreront toute leur passion, on leur proposera d’enregistrer un premier EP ! Ils sont aux anges… Mais la vie et le monde de la musique, vont leur en faire voir de toutes les couleurs…
C’est le second roman de Pascal Alliot que je lis, et le premier m’avait déjà emporté.
Je suis entré dans le roman très vite. Il est prenant, il vibre même à certaines occasions. Je me suis revu plus jeune lors des concerts où j’allais et sur ce point les descriptions de Pascal Alliot sont superbes, vivantes, j’avais l’impression d’y être, j’ai eu des frissons !
Les personnages principaux, sont très bien décrits, j’arrivais à les visualiser sur scène. Le récit est bien mené avec des rebondissements, mais j’ai vraiment été très embêté par le nombre de fautes que j’ai trouvé pendant la lecture, et forcément cela à gâché mon plaisir. C’est bien dommage et j’en suis bien triste… Triste pour l’auteur qui n’a pas été suffisamment accompagné par sa maison d’édition, triste pour les lecteurs qui risquent de se faire une fausse idée de Pascal Alliot !
J’ai quand même lu le livre jusqu’au bout, mais certains passages étaient vraiment très difficiles…
Je tiens quand même à remercier Pascal pour ses envois, et j’attendrai avec grande impatiente son prochain “bébé”…
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Extraits :
« Saint Savetier se présente comme toutes les villes moyennes du Nord. Sa place, son beffroi, de belle dimension, sa mairie gothique et ses pigeons. Et le long de tout ceci, les bars, cafés, grands magasins habituels. Divers quartiers s’organisent autour de la cathédrale, certains existent depuis le Moyen Âge pour leur création. Environ soixante-dix mille âmes survivent dans cette ville. »
« Il rentrait désormais régulièrement ivre. Parfois, il s’écroulait à même le sol et Madeleine devait le porter au lit, comme elle le pouvait, avec la force du désespoir.
Parfois, il demeurait debout et, pour un rien, la folie se mettait en place. Madeleine demeurait la cible principale. Celle de tous les coups portés. Un long supplice. Et puis, un jour, il s’attaqua aux enfants, alors âgés de dix et huit ans et demi. Il leur tomba dessus, sans crier gare. Dans un premier temps, il frappe Yvan, puis François. Les coups redoublèrent de cette force implacable. L’innocence est marquée au fer rouge. Les anges déchus s’envolent vers l’enfer. Quatre années terrifiantes, hallucinées, sordides. La mort se rapprochait bien près parfois. Madeleine ne portait pas plainte, supportait l’insupportable. »
« Les quatre garçons ne se quittent plus. Inséparables face à l’enfer, la damnation, le Mal. Tous issus de familles en fusion ou reconstruction selon les trois cas bien distincts. Cette union du malheur absolu ou de la renaissance qui crée le ciment le plus solide entre chacun d’entre eux, de l’amour pour les deux frères, unis comme jamais. Prêts à en découdre avec les affres du désarroi. »
Archéologue céramologue, Pascal Alliot vit en Espagne, près de Barcelone.
Journal ordinaire d’un assassin pas ordinaire est son premier roman.
https://leressentidejeanpaul.com/2023/07/16/journal-ordinaire-dun-assassin-pas-ordinaire/
L’auteur nous entraîne dans un imaginaire brutal, onirique, riche et haletant, nous faisant visiter les tréfonds de l’âme tourmentée d’un meurtrier.



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