Noir, Roman

“La trilogie psychiatrique” de James Osmont

La trilogie psychiatrique
de James Osmont (Auteur)
Broché – 17 février 2019
Éditeur : Éditions Nouvelle Bibliothèque

Aucun d’eux ne l’a choisi. Certains l’ont subi ou provoqué, lui ont prêté allégeance, y ont finalement pris goût… Mais le Mal, solitaire et tout-puissant, trace sa route et anime ses pantins. Desseins mystérieux, atours inattendus, voies impénétrables ; il rôde et patiente dans le noir. Tant et tant, il tente et torture, sème la mort et le désarroi, se joue bruyamment de la condition des Hommes, de leurs faiblesses et de leurs bas instincts. Regis, Sandrine, Dolores, et tous les autres, se débattent, s’y noient… Ou bien s’en libéreront-ils, peut-être ? Et quel sera alors le prix à payer pour ces âmes turbulentes, égarées dans ce grand bal fou ?

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Bonjour à toutes et à tous…

Livre percutant sur l’univers d’un hôpital psychiatrique où se côtoient des malades et des soignants qui eux aussi ont un certain mal être.
La trilogie commence par “Régis”.
J’ai dévoré ce premier livre et j’ai aimé être dans la tête de régis, cet être torturé et touchant à fois.
Intriguée, j’ai été plongé dans un univers sombre mais je me suis également beaucoup attaché à Régis. Un livre très original et magnifique à la fois.

“Sandrine”, est la suite directe de “Régis ». on plonge dans un univers qui nous questionne, celui où on peut avoir une vie ordinaire et stable et où tout bascule psychiquement… Ce livre accroche, fait réfléchir…

James Osmont frappe encore plus fort encore avec “Dolores” qui est à l’image des deux premiers volets : un uppercut. Une nouvelle plongée dans la noirceur, dans la maladie mentale. Chacun de ses personnages est en grande souffrance. Dolores et Lucas sont bouleversants, Thorsten terrible et monstrueux. Ils sont à la fois victimes et bourreaux, chacun à leur façon.

Trois récits très sombre à ne pas mettre entre toutes les mains, malgré le style très poétique de James. Aliénation, abattement, spleen, souffrance, douleur, fragilité, vulnérabilité mais aussi une force immense. Le récit garde un côté clinique évidemment, et très oppressant, l’humain dans ce qu’il a de plus terrifiant, de plus touchant, de plus désarmant. Une émotion, une finesse, une délicatesse, une subtilité manifestes.

En somme, j’espère avoir le plaisir de lire encore James Osmont dans de nouveaux récits. Peut-être un peu moins sombre…
James Osmont fait partie de ces nouveaux auteurs à suivre qui devrait assurément trouver leur place.

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Extrait :

« D’os et de sang.

Il avait fini par le temple interdit : la chambre parentale, où se terrait la louve, la maîtresse femme, la putride mégère. Elle les dirigeait tous. Elle dictait ses ordres aux Autres, chuchotant ces voix qui avaient embrouillé le cerveau de Régis. Il avait empoigné sa génitrice aviné par la tignasse, et avait lacéré frénétiquement son visage et sa gorge. Puis, comme s’il avait agi selon un commandement divin, il avait plongé sa bouche dans la sienne. Post-mortem, alors qu’elle fuyait encore de toutes parts, il lui avait arraché la langue. Et s’en était délecté.

“Désormais ils se tairont” avait-il pensé. »

 

James Osmont, 36 ans, originaire de Brest en Bretagne, est auteur-photographe depuis plusieurs années, il montre régulièrement son travail dans le cadre d’expositions depuis 2013. Il exerce par ailleurs la profession d’infirmier en psychiatrie, domaine méconnu, tourmenté et profondément humain, souvent caricaturé ou abordé superficiellement en littérature, à grands renforts d’archétypes… L’écriture l’accompagne depuis longtemps, ayant animé un fanzine musical pendant plus de 10 ans. En 2016, il a publié deux premiers romans, « Regis » & « Sandrine », des œuvres de fiction mêlées de drame et de suspense, de violence et de poésie… En février 2017, « Regis » a remporté le prix littéraire LES PETITS MOTS DE LIBRAIRES dans la catégorie « découverte polar/thriller ». Tandis que « Dolores », le tome 3, a vu le jour en juillet 2017, toujours en auto-édition. A l’automne, le soutien du public l’a placé en final des concours d’écriture Nolim et Ecrire Au Féminin. En 2018, il terminait second du Trophée Anonym’Us qui opposait à l’aveugle des nouvelles noires d’auteurs édités et indépendants. La Trilogie Psychiatrique a remporté, elle, le prix Marque-Page du salon noir de Plaine-Haute et s’est classée seconde aux Indés Awards en 2018. Une version intégrale et augmentée a paru en février 2019, cette fois aux Editions Nouvelle Bibliothèque…

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