Drame, Fantastique, Suspense

BlackWater *

La crue
de Michael McDowell
Poche – 7 avril 2022
Éditeur : Monsieur Toussaint Louverture

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Pâques 1919, alors que les flots menaçant Perdido submergent cette petite ville du nord de l’Alabama, un clan de riches propriétaires terriens, les Caskey, doivent faire face aux avaries de leurs scieries, à la perte de leur bois et aux incalculables dégâts provoqués par l’implacable crue de la rivière Blackwater.

Menés par Mary-Love, la puissante matriarche aux mille tours, et par Oscar, son fils dévoué, les Caskey s’apprêtent à se relever… mais c’est sans compter l’arrivée, aussi soudaine que mystérieuse, d’une séduisante étrangère, Elinor Dammert, jeune femme au passé trouble, dont le seul dessein semble être de vouloir conquérir sa place parmi les Caskey.

Au-delà des manipulations et des rebondissements, de l’amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), ¬co-créateur des mythiques Beetlejuice et L’Étrange Noël de Monsieur Jack, et auteur d’une trentaine de livres, réussit avec Blackwater à bâtir une saga en six romans aussi addictive qu’une série Netflix, baignée d’une atmosphère unique et fascinante digne de Stephen King.

Découvrez le premier épisode de Blackwater, une saga matriarcale avec une touche de surnaturel et un soupçon d’horreur.

Au-delà des manipulations et des coups de théâtres, de l’amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), docteur en littérature, collectionneur d’artefacts mortuaires, co-créateur des mythiques Beetlejuice et Étrange Noël de Monsieur Jack, et auteur d’une trentaine de romans, a réussi avec Blackwater à bâtir une série de six livres captivants à l’atmosphère unique, à la croisée de la saga familiale et du fantastique.

 

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Je ne vais pas vous mentir… Je ne connaissais pas du tout Michael McDowell avant de voir nos librairies, Fnac, Cultura et autres, envahis par les superbes couvertures, incroyablement réussies, il faut bien le dire, par Pedro Oyarbide que j’apprécie tout particulièrement…

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Une fois les six tomes sortis, je me suis laissé tenter !

J’ai ressenti ce premier tome, comme une sorte de présentation. On découvre les personnages, hommes, femmes, enfants. Mais ce sont surtout deux femmes qui se détachent pour moi du récit, deux femmes fortes. Mary-Love Caskey, la mère de famille qui régente absolument tout et Elinor Dammert, personnage étrange, très froide qui semble prête à tout pour faire partie de la famille Caskey.

Tout se met en place doucement, c’est très intéressant…
Suite à une crue destructrice des rivières Perdido et Blackwater, les mille deux cents habitants d’une bourgade du nord de l’Alabama sont obligés d’abandonner leurs maisons, leurs biens, fuyants vers les hauteurs pour sauver leurs vies. Mais le pire risque d’être à venir, quand les eaux vont refluer arrachant tout sur leur passage. Les dégâts provoqués se compteront en millions de dollars. L’idée de construire une digue se met en place. Elinor est contre !

L’écriture de Michael McDowell, au style solide et efficace, est traversée d’une certaine poésie, et caractérisée par des images saisissantes, c’est presque cinématographique !

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Extraits :

« Maman, ta voix porte… Il ne faudrait pas que Mademoiselle Elinor t’entende.
– Elle ne m’entendra pas, à moins d’être en train d’écouter à la fenêtre, rétorqua Mary-Love d’une voix encore plus forte. Et je ne serais pas surprise qu’elle le fasse !
– Maman, qu’est-ce qui te déplaît tant chez elle ? demanda Sister avec douceur. Moi, je l’aime bien. »

« Mary-Love Caskey ne prétendait pas contrôler les actes et les émotions de son fils comme c’était le cas avec Sister. Elle savait que l’institutrice aux cheveux roux lui plaisait, mais elle savait aussi que ce n’était pas son rôle de dire à son fils de ne pas l’apprécier. Oscar était désormais l’homme de la famille et ça devait entrer en ligne de compte. Aussi, Mary-Love se réjouissait-elle qu’en dépit de la proximité de voisinage, Elinor et Oscar aient si peu d’échanges. La crue avait provoqué leur rencontre, mais ses répercussions semblaient – du moins, pour le moment – les séparer. »

« Ce qu’il savait en revanche, c’est qu’Elinor ressemblait énormément à Mary-Love : dotées d’un caractère fort et dominant, toutes les deux exerçaient leur pouvoir d’une façon avec laquelle il ne pourrait jamais rivaliser. Voilà la plus grande méprise au sujet des hommes : parce qu’ils s’occupent de l’argent, parce qu’ils peuvent embaucher quelqu’un et le licencier ensuite, parce qu’eux seuls remplissent des assemblées et sont élus au Congrès, tout le monde croit qu’ils ont du pouvoir. Or, les embauches et les licenciements, les achats de terres et les contrats de coupes, le processus complexe pour faire adopter un amendement constitutionnel – tout ça n’est qu’un écran de fumée. Ce n’est qu’un voile pour masquer la véritable impuissance des hommes dans l’existence. »

« Soudain, les couleurs s’estompèrent, et son visage fut baigné de fraîcheur. Elle ouvrit les yeux. Un unique nuage gris sombre venait d’escamoter le soleil. Il n’était pas grand – probablement pas plus que la parcelle de terrain sur laquelle étaient bâties les maisons Caskey, pensa Zaddie – mais il n’était pas du tout à sa place. Zaddie était certaine qu’aucun nuage n’était visible à l’horizon cinq minutes plus tôt. Elle s’aperçut qu’autre chose n’était pas normal : on trouvait ordinairement les nuages solitaires bien plus haut dans le ciel, et ils avaient tendance à être vaporeux, brillants et blancs. Celui-ci était noir, bouillonnant et bas. »

 

Au-delà des manipulations et des coups de théâtre, de l’amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), docteur en littérature, collectionneur d’artefacts mortuaires, co-créateur des mythiques Beetlejuice et L’Étrange Noël de monsieur Jack, et auteur d’une trentaine de romans, a réussi avec Blackwater à bâtir une série populaire de six livres captivants à l’atmosphère unique, à la croisée de la saga familiale et du fantastique.

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