Histoire vraie, Témoignage

La Lionne du barreau

de Clarisse Serre
Broché – 15 septembre 2022
Éditions : Sonatine

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“Je suis une femme, je fais du pénal, j’exerce dans le 9-3, et alors ?”

Dans les couloirs des tribunaux, on la surnomme “la lionne”. Clarisse Serre détonne à tous les niveaux parmi les avocats pénalistes. Quand ses confrères ont adopté le confort d’un cabinet parisien, elle préfère s’installer à Bobigny. Quand elle embrasse sa carrière dans le pénal, c’est pour défendre des délinquants violents ou des figures du grand banditisme. Comment une femme peut‑elle trouver sa place dans cet univers brutal ? À force de ténacité, répond l’intéressée. Qu’elle évoque les affaires qu’elle a plaidées, sa vision du système judiciaire, ses doutes, ses combats, ou encore le féminisme, Clarisse Serre bouscule par son goût de la controverse et son franc-parler. Frondeuse, intrépide et incisive… Il existait des ténors du barreau – une diva est née !

Classée parmi les trente avocats les plus puissants de France par le magazine GQ, Clarisse Serre a su gagner le respect de ses confrères comme de ses clients, qu’ils soient petits délinquants ou criminels endurcis. Un rapport au réel brut et sans fard, qui n’est pas passé inaperçu puisqu’elle a été consultante pour la série phénomène de Canal Plus Engrenages.

 

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Je me suis toujours demandé comment un avocat faisait pour plaider la cause de certaines personnes que l’on sent vite coupable ?

Clarisse Serre est avocate pénaliste, avec ce livre, elle nous permet une immersion dans son “univers”. J’ai dévoré ce livre, et petit à petit, j’ai compris…
Avocat n’est pas un métier. Plus qu’une passion, c’est une véritable vocation comme elle l’explique très bien dans son ouvrage. Elle est avocate dès son réveil jusqu’à ce qu’elle se couche et parfois plus encore… Elle vit avocate sans jamais compter ses heures !

L’auteure m’a complètement entraînée avec elle, sans sa recherche de la vérité. Elle nous ouvre son cœur en nous montrant une réalité pas si simple, qu’elle exerce avec un dévouement incroyable. Elle nous raconte avec des mots très simples, au travers de diverses anecdotes, son quotidien, une vie très différente de ce que l’on peut voir dans les films, très différente de ce que je pensais. Un autre regard sur son univers…

Clarisse est une femme qui n’a pas peur du changement. Elle a su s’imposer grâce à son tempérament.
Il faut beaucoup d’humanité pour défendre régulièrement l’indéfendable, oublier ses préjugés, certaines failles du système, mais comme elle le dit si bien, “Défendre est une belle cause”.
Et lors de cette lecture, franche et directe, je me suis bien rendu compte de toutes les barrières, des difficultés qui régulièrement se retrouvent face à elle… une femme qui a dû se battre pour se faire une place, dans ce milieu encore très masculin.

Un livre encore une fois très différents de mes habitude de lecture. Un livre que je recommande, qui a agrandit mon horizon.

Je me suis rendu compte, le long de ma lecture, que nous avions un point commun !
L’amour des mots, et elle les maîtrise parfaitement… Ce livre qui se lit tel un roman tant l’écriture est agréable.

Clarisse, bravo et merci.
Merci pour ce partage. Merci de nous avoir ouvert votre cœur…
Je suis très admiratif de votre travail et du chemin parcouru.
Vous êtes… inspirante !

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Extraits :

« Je ne suis pas fille d’avocate ni d’avocat.
Je ne fais partie d’aucun réseau.
Je n’ai remporté aucun concours d’éloquence. J’ai même échoué au troisième tour du concours de la Conférence du stage des avocats du barreau de Paris.
Après dix-huit ans de métier, j’ai décidé de quitter Paris pour m’installer à Bobigny.
Je plaide en correctionnelle, aux assises, et partout en France.
Je veux parler ici de mon expérience et je veux qu’on s’intéresse aussi aux avocats de banlieue et de province. Il n’y a pas que Paris. Partout, j’ai rencontré des avocates de talent : Florence Vincent, Cherifa Benmouffok, Maud Secheresse, Samira Boudiba… Je veux parler de ces femmes, car trop souvent encore on parle de « ténor », alors que de très nombreuses avocates leur font de l’ombre. »

« De la robe noire, au sang des dossiers : c’est l’univers que je côtoie depuis maintenant plus de vingt-cinq ans.
Les assassinats, les meurtres, les viols, les trafics en tout genre, les vols, les extorsions, les escroqueries : voilà mon quotidien.
Je me voyais avocate de la veuve et de l’orphelin, je me suis retrouvé avocate de la défense. »

« Avocat, ce n’est pas un métier. Pour moi, c’est une vocation. Aussi prenante qu’un amant ou qu’une maîtresse. Je passe moins de temps avec ma famille qu’à courir les tribunaux, les cours, les prisons. »

« On ne devient pas un bon avocat du jour au lendemain. C’est un métier qui s’apprend. Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes surdiplômés sont bardés de mille formations. Sauf que ça ne suffit pas… Cet apprentissage implique aussi des audiences, des passages en correctionnelle est en Cours d’assises. Et surtout, selon moi, la fréquentation d’avocats de grande qualité. Il ne s’agit pas de flatter qui que ce soit – on reste entre professionnels –, mais s’inspirer. C’est essentiel. »

 

Clarisse Serre est avocate depuis 1995 et s’est formée auprès des plus grands : Paul Lombard, Jacqueline Laffont ou encore Pierre Haïk, qui lui a d’ailleurs remis les insignes de l’Ordre national du mérite en 2014. Depuis 2013, elle travaille à son compte dans son cabinet de Bobigny et plaide au barreau de la Seine-Saint-Denis.

Elle est également conseillère technique pour la série Engrenages diffusée sur Canal +, qui met en scène le quotidien du Palais de justice de Paris et cherche à donner un aperçu le plus réaliste possible de la justice française. Clarisse Serre aime lire des écrits de femmes, ou qui parlent des femmes. Elle mentionne ainsi Amélie Nothomb, Georges Sand, Frida Kahlo, Peggy Guggenheim ou encore Calamity Jane.