Émotion, Historique, Suspense

L’archéologue**

Le Fort d’Ashid
de Philippe Ehly
Broché – 1 octobre 2022
Éditions : Éditions Encre Rouge

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Auréolé de ses découvertes en mer d’Oman, l’archéologue Marc Miller, accompagné par l’attachante Anne Verspieren, prend des vacances dans le désert du Dhofar. Mais une découverte aussi inattendue qu’insolite va donner un nouvel élan, terrestre cette fois, à leurs recherches archéologiques.
Que cache cette colline ? Et pourquoi n’est-elle mentionnée sur aucune carte, ni dans aucun manuscrit ancien ? Quel drame s’y est-il déroulé ? Serait-il possible que cette région parmi les plus inhospitalières au monde eût eu une importance majeure dans l’Antiquité ? Des questions auxquelles Marc Miller est décidé à trouver des réponses.
Plus fanatique que jamais, l’Ombre pousse son frère à préparer une série d’attentats pour semer le chaos au sultanat d’Oman, ruiner son économie et châtier le sultan trop ouvert à l’Occident.
Tandis que Marc Miller poursuit sa mission pour faire resurgir l’histoire du sultanat, le terroriste met tout en oeuvre pour l’anéantir.
Que se passera-t-il quand les chemins des deux hommes vont se croiser ?

 

• Couv_2023-008_Ehly Philippe - L'Archéologue**

 

Quel plaisir de retrouver les personnages qui m’avaient fait rêver lors du tome précédent.
Contrairement au premier opus qui se déroulait sous les eaux, celui-ci se passe dans le désert du Dhofar en terre d’Oman. Alors qu’Anne et Marc profitaient de vacances bien méritées, ils tombent par hasard sur une fortification quasi enterrée par le sable ne figurant ni sur leurs cartes ni sur leur GPS.

Commence alors une nouvelle aventure qui tout en dévoilant peu à peu ses secrets, ne finira pas de les étonner jusqu’au bout…

Encore une fois Philippe, m’emporte dans cet univers très particulier, mêlant descriptions des lieux, archéologie, aventures, Histoire millénaire et terrorisme. Philippe est un amoureux des mots et il nous le rend bien. J’ai eu “des papillons dans les yeux” durant toute ma lecture, comme une envie de tout plaquer et de partir les rejoindre. Durant leurs recherches nos héros créés un élan qui m’a emporté en tant que lecteur. Leur passion, qu’elle vienne des militaires ou des étudiants, l’amour, la paix, l’entraide… C’est un roman qui met en avant la générosité des personnages, malgré un fil rouge déjà développé sur le tome 1. Une “ombre” cherche à semer le Chaos dans le Sultanat d’Oman. On ne sait que très peu de chose sur elle et sur les attentats qu’elle prévoit de commettre… L’ombre trouve que la terre d’Oman est beaucoup trop tournée vers l’occident, et cela, ne lui plaît pas, mais alors pas du tout !

Un sujet archi maîtrisé, une lecture très fluide malgré l’érudition générale du récit. J’ai passé un très bon moment et j’ai appris beaucoup de choses sur ces régions que je ne connais que très peu.

Bravo Philippe, ce second tome, plus qu’une belle découverte, est le tome qui confirme pour moi, un réel talent de conteur dans le sens noble du terme… Il ne me reste plus qu’à découvrir le tome suivant… ainsi que la saga “OSIPOV”, qui me fait de l’œil régulièrement…

Encore merci à Blandine Carron pour ce beau cadeau qui m’a fait voyager !

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Extraits :

« Miller et Anne avaient été surpris d’être accueillis à l’aéroport de Salalah par un aide de camp qui leur avait été envoyé. Ils avaient particulièrement apprécié cette présence dans la mesure où le jeune officier avait écarté en quelques secondes les hésitations de la police aéroportuaire devant ces deux occidentaux armés de deux fusils et de deux pistolets. Sig P 210, d’un appareil de détection, d’une radio satellite et de divers autres matériels dont la possession les rendait un peu suspects. »

« – Je n’y connais rien, naturellement, et je n’ai pas la moindre idée de la date de construction, compléta Carol, mais une chose paraît évidente, c’est que ce ne sont pas les tribus nomades qui ont pu construire un édifice pareil. C’est le travail d’un architecte ou d’un ingénieur qui avait de très bonnes connaissances de géométrie qui a conçu ce fort. Et le bonhomme avait à sa disposition, une main d’œuvre abondante et bien formée. J’ai fait un calcul à la louche : on a en face de nous au bas mot quatre mille mètres cubes de maçonnerie soignée, et ça ne se fabrique pas avec une poignée de chasseurs-cueilleurs. »

« Madame Guglielmi m’a fait remarquer qu’il fallait raisonner sur une beaucoup plus longue période. Peut-être vingt ou trente mille ans par exemple, et peut-être beaucoup plus. Si loin en arrière, notamment à cause des ères glaciaires, on est fondé à penser que les climats n’étaient pas répartis géographiquement comme aujourd’hui : la péninsule arabique avait probablement le climat de la Suisse actuelle. D’où quatre saisons, de la pluie, des arbres, etc. Donc des torrents et de l’érosion par l’eau et pas uniquement de l’érosion éolienne comme aujourd’hui. Quand le climat a changé, la région qui nous intéresse est passée progressivement à un climat de type méditerranéen, puis de savane herbeuse, puis de désert. C’est un processus qui a pris au minimum cinq ou dix mille ans, peut-être beaucoup plus. »

« – Une fille pourrait difficilement trouver mieux que Turki, comme petit ami.
– Je suis d’accord, mais tu sais aussi bien que moi que vu de Boston, de Londres, ou de Bruxelles, il reste quand même un Arabe.
– Bien sûr qu’il est arabe ! Et alors ? Il faut que tous ces gens soient cons pour tenir compte de ses histoires de races. Tu ne peux pas savoir à quel point je méprise ces crétins à l’esprit étroit. Turki est un mec bien ! Le reste, c’est des conneries. »

 

 

Philippe EHLY, conseiller juridique et financier, a longuement voyagé en Asie, tant professionnellement que pour satisfaire sa passion pour l’histoire et l’archéologie.

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