Historique

L’archéologue***

Le Périple de Démétrios
de Philippe Ehly
Broché – 1 décembre 2022
Éditions : Éditions Encre Rouge

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L’héritage d’un vieil homme à Tombouctou va-t-il bouleverser l’Histoire ? Que contiennent les coffres de cèdre de sa librairie ? Ayant miraculeusement échappé à la vague destructrice des révolutionnaires islamiques qui ont ravagé la cité millénaire et terrorisé la population, leur contenu va-t-il livrer la clef d’un mystère né à six mille kilomètres de là ? L’archéologue Marc Miller et son équipe, après des années passées à explorer les fonds marins et les déserts du sultanat d’Oman ont acquis une nouvelle notoriété. Mais si l’histoire des épaves du XVIIIe siècle a pu être retracée, d’autres énigmes demeurent. D’où provenait le navire chargé d’amphores grecques qui s’est éventré sur les coraux de la côte ? Et quel était sa destination ? Pourquoi le fort d’Ashid et ses mines ont-ils été abandonnés ? Qui étaient ses occupants ? Le manuscrit du scribe Kéros va-t-il enfin répondre aux questions nées des découvertes archéologiques dans le sultanat d’Oman ?

“De telles choses doivent être connues un jour”, murmura le prêtre égyptien Manéthon il y a vingt-trois siècles.
Ce jour est enfin arrivé…

 

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De nouveaux, j’avais hâte de retrouver les personnages qui m’avaient tant fait rêver lors des deux tomes précédents.

Philippe Ehly, nous compile une œuvre historique magistrale, à travers des voyages et des combats comme si nous y étions. Je le répète encore une fois, Philippe est un véritable passionné. Chaque détail, chaque grain de poussière sur une pierre, chaque grain de sable ou souffle de vent peuvent avoir son importance dans ce récit.

Dans ce troisième volet, nous nous trouvons dans des contrées encore méconnues, au IVe siècle avant Jésus-Christ. Nous suivrons ainsi le périple incroyable de Démétrios, sur la demande du roi Alexandre. Un long voyage de découvertes et d’exploration dans des lieux très peu connus, où chaque interaction avec les peuples sur place se révélera difficile et délicate. Un voyage qui va se dérouler sur plusieurs mois quand Démétrios apprendra de décès de son roi…

Encore une fois Philippe à su m’emporter dans ces contrées magnifiques, grâce à un manuscrit écrit par Kéros, scribe personnel de Démétrios. Un manuscrit qui va révéler une partie fascinante de notre histoire, de nouvelles intrigues, des peuples aux coutumes différentes… Un récit magnifique, mais…

Et oui, car pour ce troisième et dernier volet à priori ? Il y a un mais.
J’ai pris énormément de plaisir avec cette trilogie, mais je trouve que nous avons quitté beaucoup trop vite nos principaux héros des deux premiers tomes… On ne s’est pas ce qu’ils sont devenus… Il y avait aussi, comme un fil rouge mystérieux qui nous suivait dès le premier tome qui a été complètement abandonné ici. Qui était cette “Ombre” maléfique qui mettait en place tous ces attentats ? Qu’est-elle devenue ? Qui était-elle et pourquoi ?

J’espère vraiment qu’il y aura un quatrième tome qui pour moi bouclera ce superbe récit… Je trouve que beaucoup de questions sont restées sans réponse…

Alors Philippe, une suite ?

Encore une fois, un très grand merci à Blandine Carron, sans qui je n’aurai jamais fait cette très belle découverte !

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Extraits :

« L’homme qui marchait au milieu de la large avenue, bien qu’il y régnât une circulation intense, semblait si vieux que les passants l’auraient sans doute regardé avec surprise, s’ils n’avaient été pétrifiés par le respect. Si sa mise était simple, une robe de lin blanche sans manches, des sandales d’une qualité moyenne et un simple ruban blanc pour tenir en queue de cheval ses cheveux gris encore abondants et descendant jusqu’aux épaules, ceux qui l’entouraient ne pouvaient manquer d’attirer l’attention de tous. »

« L’un des problèmes que nous avions était que les gens avec lesquels nous aurions pu discuter ne parlaient aucune langue connue de nous et que ce n’était guère facile de se faire une opinion en se contentant de faire des moulinets avec les bras, des signes avec la main ou des grimaces diverses aussi expressives que possible. »

« Démétrios doutait quant à lui que nous fussions arrivés au bout du monde, même si cet univers sans hommes avec sa végétation, ondulant doucement au vent venu du nord et sa profusion d’animaux lui plaisait infiniment. Quant à cette navigation paisible sur ce fleuve large et sinueux, elle l’enchantait après les soixante jours de mer qui nous avait amené de Moxylon à l’embouchure de ce fleuve qui n’avaient pas été des plus plaisants tant les vents avaient joué avec nos peurs et les côtes avaient offert peu de possibilités pour le ravitaillement. »

 

 

Philippe EHLY, conseiller juridique et financier,
a longuement voyagé en Asie, tant professionnellement que pour satisfaire sa passion pour l’histoire et l’archéologie.

L’archéologue* – Épaves en mer d’Oman
https://leressentidejeanpaul.com/2022/10/21/larcheologue/

L’archéologue** – Le Fort d’Ashid
L’archéologue**

“Je suis né en 1946 à Caen. Mon père était boulanger. J’ai suivi des études supérieures dans le droit public avec une spécialité en droit de la mer. Mon premier écrit était ma thèse. J’ai aussi fait des études de lettres classiques. Dans ce cadre, j’ai écrit deux livres inspirés par l’Epopée d’Alexandre le Grand et j’ai développé un intérêt pour l’histoire grâce à des auteurs que j’ai trouvé inspirants. J’ai ensuite fait carrière dans la banque pendant 45 ans en tant que juriste d’entreprise. J’étais spécialisé dans la banque d’affaires et l’industrie pétrolière. J’ai commencé à travailler à 14 ans en aidant mon père à la boulangerie. Ma vie professionnelle a donc été particulièrement plaisante comparée aux conditions de travail de mon papa. J’ai énormément voyagé. J’ai passé les deux tiers de ma carrière à prendre l’avion. Je me suis donc débrouillé pour joindre l’utile à l’agréable. Quand je restais plusieurs semaines à l’étranger, j’en profitais pour faire de l’archéologie en amateur, ce que j’ai fait toute ma vie. J’ai eu comme maître à penser le professeur De Bouard qui était archéologue et qui emmenait ses étudiants faire des fouilles en Basse-Normandie. C’est lui qui m’a donné le goût de l’archéologie. Je me suis donc par la suite intégré à des équipes qui faisaient des recherches archéologiques, notamment au Liban et en Syrie, quand j’étais sur place pendant plusieurs semaines pour le travail. En 2013, j’ai pris ma retraite et ma femme ayant des attaches à Joigny, nous sommes venus nous y installer. ”

Émotion, Historique, Suspense

L’archéologue**

Le Fort d’Ashid
de Philippe Ehly
Broché – 1 octobre 2022
Éditions : Éditions Encre Rouge

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Auréolé de ses découvertes en mer d’Oman, l’archéologue Marc Miller, accompagné par l’attachante Anne Verspieren, prend des vacances dans le désert du Dhofar. Mais une découverte aussi inattendue qu’insolite va donner un nouvel élan, terrestre cette fois, à leurs recherches archéologiques.
Que cache cette colline ? Et pourquoi n’est-elle mentionnée sur aucune carte, ni dans aucun manuscrit ancien ? Quel drame s’y est-il déroulé ? Serait-il possible que cette région parmi les plus inhospitalières au monde eût eu une importance majeure dans l’Antiquité ? Des questions auxquelles Marc Miller est décidé à trouver des réponses.
Plus fanatique que jamais, l’Ombre pousse son frère à préparer une série d’attentats pour semer le chaos au sultanat d’Oman, ruiner son économie et châtier le sultan trop ouvert à l’Occident.
Tandis que Marc Miller poursuit sa mission pour faire resurgir l’histoire du sultanat, le terroriste met tout en oeuvre pour l’anéantir.
Que se passera-t-il quand les chemins des deux hommes vont se croiser ?

 

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Quel plaisir de retrouver les personnages qui m’avaient fait rêver lors du tome précédent.
Contrairement au premier opus qui se déroulait sous les eaux, celui-ci se passe dans le désert du Dhofar en terre d’Oman. Alors qu’Anne et Marc profitaient de vacances bien méritées, ils tombent par hasard sur une fortification quasi enterrée par le sable ne figurant ni sur leurs cartes ni sur leur GPS.

Commence alors une nouvelle aventure qui tout en dévoilant peu à peu ses secrets, ne finira pas de les étonner jusqu’au bout…

Encore une fois Philippe, m’emporte dans cet univers très particulier, mêlant descriptions des lieux, archéologie, aventures, Histoire millénaire et terrorisme. Philippe est un amoureux des mots et il nous le rend bien. J’ai eu “des papillons dans les yeux” durant toute ma lecture, comme une envie de tout plaquer et de partir les rejoindre. Durant leurs recherches nos héros créés un élan qui m’a emporté en tant que lecteur. Leur passion, qu’elle vienne des militaires ou des étudiants, l’amour, la paix, l’entraide… C’est un roman qui met en avant la générosité des personnages, malgré un fil rouge déjà développé sur le tome 1. Une “ombre” cherche à semer le Chaos dans le Sultanat d’Oman. On ne sait que très peu de chose sur elle et sur les attentats qu’elle prévoit de commettre… L’ombre trouve que la terre d’Oman est beaucoup trop tournée vers l’occident, et cela, ne lui plaît pas, mais alors pas du tout !

Un sujet archi maîtrisé, une lecture très fluide malgré l’érudition générale du récit. J’ai passé un très bon moment et j’ai appris beaucoup de choses sur ces régions que je ne connais que très peu.

Bravo Philippe, ce second tome, plus qu’une belle découverte, est le tome qui confirme pour moi, un réel talent de conteur dans le sens noble du terme… Il ne me reste plus qu’à découvrir le tome suivant… ainsi que la saga “OSIPOV”, qui me fait de l’œil régulièrement…

Encore merci à Blandine Carron pour ce beau cadeau qui m’a fait voyager !

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Extraits :

« Miller et Anne avaient été surpris d’être accueillis à l’aéroport de Salalah par un aide de camp qui leur avait été envoyé. Ils avaient particulièrement apprécié cette présence dans la mesure où le jeune officier avait écarté en quelques secondes les hésitations de la police aéroportuaire devant ces deux occidentaux armés de deux fusils et de deux pistolets. Sig P 210, d’un appareil de détection, d’une radio satellite et de divers autres matériels dont la possession les rendait un peu suspects. »

« – Je n’y connais rien, naturellement, et je n’ai pas la moindre idée de la date de construction, compléta Carol, mais une chose paraît évidente, c’est que ce ne sont pas les tribus nomades qui ont pu construire un édifice pareil. C’est le travail d’un architecte ou d’un ingénieur qui avait de très bonnes connaissances de géométrie qui a conçu ce fort. Et le bonhomme avait à sa disposition, une main d’œuvre abondante et bien formée. J’ai fait un calcul à la louche : on a en face de nous au bas mot quatre mille mètres cubes de maçonnerie soignée, et ça ne se fabrique pas avec une poignée de chasseurs-cueilleurs. »

« Madame Guglielmi m’a fait remarquer qu’il fallait raisonner sur une beaucoup plus longue période. Peut-être vingt ou trente mille ans par exemple, et peut-être beaucoup plus. Si loin en arrière, notamment à cause des ères glaciaires, on est fondé à penser que les climats n’étaient pas répartis géographiquement comme aujourd’hui : la péninsule arabique avait probablement le climat de la Suisse actuelle. D’où quatre saisons, de la pluie, des arbres, etc. Donc des torrents et de l’érosion par l’eau et pas uniquement de l’érosion éolienne comme aujourd’hui. Quand le climat a changé, la région qui nous intéresse est passée progressivement à un climat de type méditerranéen, puis de savane herbeuse, puis de désert. C’est un processus qui a pris au minimum cinq ou dix mille ans, peut-être beaucoup plus. »

« – Une fille pourrait difficilement trouver mieux que Turki, comme petit ami.
– Je suis d’accord, mais tu sais aussi bien que moi que vu de Boston, de Londres, ou de Bruxelles, il reste quand même un Arabe.
– Bien sûr qu’il est arabe ! Et alors ? Il faut que tous ces gens soient cons pour tenir compte de ses histoires de races. Tu ne peux pas savoir à quel point je méprise ces crétins à l’esprit étroit. Turki est un mec bien ! Le reste, c’est des conneries. »

 

 

Philippe EHLY, conseiller juridique et financier, a longuement voyagé en Asie, tant professionnellement que pour satisfaire sa passion pour l’histoire et l’archéologie.

Émotion, Historique, Philosophique

Les étoiles d’Orion*

Cluny, 1095
de Brice Nadin
Broché – 27 septembre 2019
Éditeur : Librinova

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En 1095, en Bourgogne, à la veille de la première croisade, l’Occident chrétien est porté par une vague de foi sans précédent. Joachim de Saint Ange est un jeune moine copiste du prieuré de Beaulieu dépendant de la puissante abbaye de Cluny. Alors qu’il rêve de parcourir le monde et d’accompagner son maître Odon à la recherche de manuscrits anciens, ses origines nobles le destinent – contre sa volonté – à une carrière ecclésiastique au service du pape Urbain II. De la plus grande abbaye du monde chrétien aux sordides geôles de Mâcon, pris en étau entre son amour pour la fille d’un seigneur et l’opération armée la plus importante de son temps, Joachim va tenter d’échapper à sa destinée. Y parviendra-t-il ?

 

2022_008_ Nadin Brice - Les étoiles d'Orion

 

« C’est la troisième fois que j’ai ce Ressenti… Cette fois, c’est un peu différent. Je suis dans le noir. Je flotte dans une sorte de tunnel qui paraît ne jamais se terminer. Tout au bout, une lueur blanche m’appelle…
Je m’appelle Joachim de Saint-Ange, je naquis en Francie en 1078. Quand mon père trouva la mort, j’étais âgé de 11 ans. Suite à l’appel du pape Grégoire VII. Il s’était lancé comme de nombreux chevaliers chrétiens pour combattre et repousser les infidèles qui avaient envahis l’Espagne. Malheureusement, il est mort d’une flèche dans le coup. Alors, depuis six ans, je suis novice au prieuré de Beaulieu. Je reçois une formation de copiste et de traducteur grec. C’est mon maistre, Odon qui s’occupe de moi. Je me prépare à une carrière ecclésiastique au service de l’ordre bénédictin.

Je m’envole littéralement vers la lumière de plus en plus proche…
À travers le néant, j’entends une voix.
– Fils…
– Père ? Est-ce toi ?
– Fils… Écoute-moi bien, nous n’avons que peu de temps. Tu as subi une agression mortelle, la vie telle que tu l’as connue jusqu’ici va changer, tu dois te préparer… »

“Les étoiles d’Orion” de Brice Nadin, fait partie de ces romans qui me font “décrocher”. Je ne suis plus là pour personne, j’oublie le temps, j’oublie qui je suis et pendant quelques heures, trop courtes à mon goût, je suis projeté à Cluny, pendant l’époque médiévale. La poussière, le bruit des sabots, les chevaliers, Brice m’a capturé par son style et son histoire passionnante, il a adapté son écriture à l’époque, tout est là…
Des descriptions avec moult détails, le monde ecclésiastique, et bien sûr le clergé qui a la main mise sur tous les courants de pensée.

De plus, le fait d’avoir intégré des “plans” de mort imminente, est pour moi, un vrai plus dans le récit, qui m’ont du coup, obligé à me poser pas mal de questions… Voire même, une véritable réflexion sur la mort, par un biais philosophique, dans un roman où Dieu est omniprésent… Pas mal du tout !
Les personnages sont très émouvants, l’histoire dépaysante et fort bien menée, un vrai plaisir.

Joachim est issu d’une famille riche. Il rêve de voyager à travers le monde, mais à la mort de son père, son statut l’obligera à entrer dans les ordres.
Mais, quelques années plus tard, sa rencontre avec la belle Alix, va remettre en question tout son avenir…

Amoureux de l’Histoire et de l’ésotérisme, je ne pouvais pas passer à côté de ce récit, lu d’une traite.

Une plume séduisante, un récit épique avec de belles envolées, que demander de plus.
Un premier roman de Brice, qui pour moi, laisse entrevoir un avenir bien prometteur !

Coup de cœur, pour ce roman que je vous conseille vivement !

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Extraits :

« Délaissant les bois et cheminant à flanc de pâturage, je guettais l’instant où j’apercevrais en contrebas les tours de la grande abbaye. Cluny, monastère aux dimensions peu communes situé à la frontière du Royaume et de l’Empire. Les pèlerins en provenance des plus lointaines contrées venaient y reprendre leur souffle avant de se diriger vers Conques, Rome ou Saint-Jacques. Après une longue descente, le gigantesque chœur et le transept en construction de la nouvelle église abbatiale nous apparurent enfin. Au gré de la pente, un véritable vaisseau prenait forme dans la plaine en contrebas. »

« Tel un spectre, j’avais traversé la grand-messe solennelle et j’errais depuis, la peur au ventre, à travers l’enceinte du cloître. La seule idée de croiser Odon ou Clément me terrorisait. Qu’allais-je pouvoir leur dire ? Comment narrer l’inexprimable ? Il m’avait fallu peu de temps pour comprendre que j’avais pêché par vanité. Le grand prieur m’avait appâté avec un poste que j’avais eu la lâcheté d’accepter tout en discréditant subtilement mon maître. Je n’avais pas pu m’opposer à lui. Je n’avais pas su trouver les mots pour défendre mon maître. J’avais laissé cet homme le dénigrer et m’imposer sa volonté. »

« – Urbain entrera assurément dans l’histoire pour cela ! rétorqua Odon. Mais ne compte pas sur moi pour cautionner cette funeste entreprise, qui causera tellement de ravages qu’on en parlera encore dans mille ans…
– Tu oublies que ce sont des païens qui martyrisent les chrétiens et nos pèlerins sur place. Et toi, tu préfères rester ici, bras croisés, sans rien faire ?
– Ne confonds pas le comportement de quelques califes fanatiques et excités avec celui des populations innocentes. Leur dieu porte un nom différent du nôtre, cela est vrai, mais cela ne nous donne pas le droit de massacrer au nom du Christ. Et nos chevaliers, que tu envoies à la mort. Te soucies-tu de leur famille, de leurs femmes, enfants, dont tu feras des veuves et des orphelins ? »

« Gardez toujours en tête que, quoi qu’il advienne, nos petits-enfants, nous considérerons toujours comme des arriérés ou des idiots… Toutes ces choses, qui nous paraissent aujourd’hui fantastiques ou irréelles, seront demain des faits indiscutables à leurs yeux… »

 

 

Brice Nadin est né en 1967 à Saint-Germain-en-Laye. Il vit aujourd’hui en région parisienne où il se consacre à l’écriture. Consultant en nouvelles technologies, entrepreneur et père de trois enfants, il a eu d’autres vies avant de devenir romancier.

Passionné d’histoire et d’ésotérisme, en 2019, il publie son premier ouvrage, les étoiles d’Orion, Cluny 1095, en auto-édition. Porté par une atmosphère médiévale fidèlement reconstituée, matinée d’un peu de surnaturel, le roman séduit plus de 4 000 lecteurs et se classe plusieurs fois en tête des ventes de romans historiques sur la boutique Kindle. Il est aussi « coup de cœur » dans de nombreuses librairies telles que La Procure ou Lamartine à Paris. Le tome 2, Mare Nostrum, reprend les mêmes personnages attachants pour les conduire cette fois dans un périple autour de la Méditerranée, à la veille de la première croisade. Il est paru en octobre 2021.

Drame, Historique

Isabeau de Limeuil, la scandaleuse

de Isabelle Artiges
Broché – 2 septembre 2021
Éditeur : de Borée

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Avec ce roman historique, Isabelle Artiges met à l’honneur une femme qui influença le cours de l’Histoire de la France du XVIe siècle, autant par sa beauté que par la finesse de son esprit. Demoiselle d’honneur depuis ses 16 ans, Isabeau de Limeuil la catholique se voit confier par Catherine de Médicis, la mission d’apaiser durablement les humeurs belliqueuses du Prince de Condé, fervent protestant. Dans une période complexe de l’Histoire de France, Isabelle Artiges fait d’Isabeau une actrice essentielle des événements de son temps, ce qu’elle fut !

 

2021_089_Artiges Isabelle - Isabeau de Limeuil

 

Merci beaucoup à Virginie Bourgeon des Éditions de Borée de m’avoir permis de découvrir ce superbe roman historique…

Comme à son habitude, l’auteur nous propose un récit passionnant mêlant l’Histoire avec un grand “H” à son intrigue.
J’avoue avoir eu au début un peu de mal à entrer dans le récit.
Pour mettre en place son “décor”, qu’il soit politique, religieux ou culturel, Isabelle, je pense, n’a eu d’autre choix que de prendre une structure “classique”, mais peut-être un peu trop pédagogique à mon goût. Par la suite, heureusement, la fluidité des textes m’a permis d’apprécier à sa juste valeur, la magie du récit.

Bienvenue donc, dans ce roman qui traite d’une époque ou la guerre est partout, sacrifiant les hommes et les femmes, et séparant les familles.

Isabeau de Limeuil, jeune fille pleine d’esprit de la noblesse périgourdine, va dès l’âge de 16 ans faire partie d’un “escadron volant” entourant sa cousine, la Reine Catherine de Médicis, en pleine guerre de Religion. Malgré sa jeunesse et sa fougue, la demoiselle d’honneur de la Reine catholique, d’une grande beauté, va très vite se brûler les ailes. En effet, ce que Isabeau ne sait pas encore, c’est que les hommes de cette époque, qui sont avides de pouvoir, n’ont aucun scrupule. Ils prennent ce qu’ils veulent, aussi vite qu’ils s’en débarrassent… Et, la belle Isabeau en fera les sacrifices, obligée qu’elle est d’obéir à sa Reine.

C’est une période de l’Histoire très violente et cruelle qu’a choisie de nous raconter Isabelle. J’ai appris beaucoup de choses, mais j’ai surtout vu la vie de l’époque, d’une façon très différente. L’intrigue est bien construite, et les récits de Margot, sœur de lait, puis servante d’Isabeau, qui viennent régulièrement ponctuer le récit, donnent une autre dimension au tout.

C’est un récit passionné et passionnant qui nous montre encore une fois que derrière chaque homme, il y a toujours une femme !

Un petit bémol malgré tout, mais il est “tout petit” et tout à fait personnel.
Je trouve la couverture un peu tristounette, elle ne reflète pas à mon avis la richesse de son contenu.

Lecture intéressante, riche, instructive et très agréable…
Que demander de plus !

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Extraits :

« Mon père disait qu’une de mes grand-mère avait dû fauter avec un Maure dans les temps anciens. J’ai toujours eu la peau noire comme une prune séchée au soleil. J’ai un jour essayé de m’en débarrasser en frottant mes joues avec une pierre dure de la rivière, mais rien n’y fit. J’ai alors consenti à vivre avec cette fantaisie de la nature. Dans diverses occasions, cela m’a même servi. Aujourd’hui, mon visage flétri n’a plus l’éclat de la jeunesse. La douce lumière demeurée dans mes prunelles rondes et sombres reflète bien l’apaisement d’une âme longtemps engagée dans la tourmente de son siècle. Je n’étais pas destinée à ce que j’ai vécu. »

« Margot s’était assise sur le bord de sa paillasse. Les premiers rayons du jour passaient à travers les planches disjointes des volets. La pièce s’éveillait doucement, chaque objet, chaque meuble sortait de l’ombre. Malgré la fraîcheur du matin, elle sentait des gouttes de sueur couler le long de son dos. Sa chemise de nuit, taillée dans un drap de chanvre, ne l’épongeait pas. Elle était si vieille, comment son corps pouvait-il encore se réveiller aux souvenirs de moments si intenses qu’elle revoyait avec autant de précision que s’ils s’étaient produits la veille ? »

« C’était une belle journée d’été, un dimanche à l’heure des vêpres. La plupart des familles avaient mangé la poule au pot, les hommes dormaient dans la paille ou à l’ombre d’un vieux chêne. Les femmes s’étaient assises sur des bancs de pierre, protégées des rayons du soleil par les murs de leurs maisons. Pas un orage ne menaçait à l’horizon, c’était une chaleur franche, sèche. Demain, tous repartiraient aux champs, la fenaison avait commencé. »

 

 

Isabelle Bugeau-Artiges est diplômée de l’Université de Limoges.

Après son mariage, elle est partie vivre en Dordogne où elle a co-dirigé avec son mari un laboratoire de développement de formules de maquillage, Vet H Cosmetiques, pendant 22 ans. Libérée de ses obligations de chef d’entreprise, elle s’est penchée sur le passé de sa famille, s’inspirant, pour écrire « Le Diable à portée de la main » (2007), son premier livre, de faits divers véridiques de la seconde guerre mondiale au cœur du Limousin.

Son deuxième livre « Les petits mouchoirs de Cholet » (2013) est un roman d’amour fou dans un contexte tragique de Grande Guerre qui nous révèle une femme moderne et héroïque.

Isabelle Artiges est membre de l’Académie des Lettres et des Arts du Périgord.

page Facebook: https://www.facebook.com/isabelle.artigesbugeau

Émotion, Historique, Suspense

Alexandre * Le pacte de Babylone

de Annette ROSSI
Broché – 30 août 2019
Éditeur : Sentiers Du Livre

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Que signifie l’étrange symbole que découvrent un archéologue-linguiste en Turquie et un égyptologue de renom à Alexandrie ? Deux lieux aussi éloignés dans le temps que dans l’espace. Leur rencontre va les entraîner dans une aventure extraordinaire, les confronter à une alliance obscure qui voit le jour à Babylone en 323 avant Jésus-Christ, année où disparaît Alexandre le Grand. Les énigmes vont s’accumuler, les mystères s’épaissir. Alètheia musterion apocryphe ptoselper. Quel sens donner à cette inscription ? Où se trouve le tombeau du roi macédonien ? Quel mystère entoure la mort du Conquérant ? Quel lien avec le manichéisme et les croisades ? Et pour quelle raison la vérité ne doit-elle pas éclater ? Ferait-elle réellement basculer le monde dans le chaos ? En plein conflit pétrolier et insurrection kurde des années soixante-dix, des villes mortes du Proche et Moyen-Orient à l’Égypte, en passant par les rives du Bosphore et les gratte-ciel de Manhattan, nos héros se lancent dans une dangereuse quête dévoilant une nouvelle et inquiétante perception de l’histoire.

 

2021_084_Rossi Annette - Alexandre* - Le pacte de Babylone

 

Un “Historico-Thriller” incroyable !

Pas facile de remettre les pieds sur terre à la suite d’un roman comme celui-ci…
J’ai littéralement été plongé dans un univers hors du temps en compagnie de tous les plus grands de l’, mon seul regret est de ne pas avoir les autres tomes pour pouvoir les enchainer.

Ma “rencontre” avec Annette Rossi, tient autant du hasard que du miracle. Quelle belle rencontre… Je lui souhaite tout le meilleur…
Je suis incapable d’imaginer le travail colossal qui à été réalisé par l’auteur, afin de nous proposer un ouvrage tel que celui-ci.
Je me suis senti “tout petit” le long de ma lecture, devant les connaissances historiques d’Annette !
Je n’ai pu m’empêcher le long de ma lecture, d’aller régulièrement sur “google” pour voir les sites visités par nos héros !

Rarement, ou peut-être même jamais je n’ai lu de roman avec autant de références sur l’histoire du monde et sur autant de périodes différentes, avec autant d’allers-retours dans le temps et de plus avec une telle fluidité dans la lecture… Je m’incline devant cet exploit.
Et non contente de toutes les informations qu’elle nous transmet, elle arrive en plus, à trouver une intrigue incroyable qui ira au-delà de l’imagination la plus folle…
Une trame politique et historique (bien sûr !) qui englobe le monde !

Vous aimez aussi la géographie ?
L’Italie, l’Égypte, la Perse, la Turquie, l’Arménie, la Syrie, l’Inde, l’Iran et biens d’autres pays entre Orient et Occident, n’auront plus de secrets pour vous.
Sans oublier, les Religions et les différentes langues utilisées dans le roman…
Véritable condensé de plus de deux mille ans d’histoire saupoudré aussi de différends politico-économiques contemporains.
C’est magnifique !

Vous êtes férus de belles histoires ?
Celle qui sont bien construites et qui vous font rêver ?
Alors, venez rejoindre Philippe, archéologue et linguiste, ainsi que celui qui deviendra très vite son meilleur ami, Didier, égyptologue de renom, dans cette aventure incroyable aux multiples rebondissements, où plane au-dessus de nos deux héros l’ombre de la mort gravée dans les pierres.

Pour le coup, Annette, je vais me permettre de te tutoyer… Pour te dire un grand SPAS (merci) de m’avoir contacté, mais surtout de m’avoir fait rêver comme tu l’as fait !
J’espère que nous aurons l’occasion de nous rencontrer…

Très gros coup de cœur !!!

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Extraits :

« En traversant l’Euphrate, fleuve mythique, source de vie et de cultures, Philippe pénètre en Mésopotamie. Frôlant le sol du « pays entre deux fleuves », le linguiste pense aux paroles de Jean Bottéro : « tout commence là, en Mésopotamie ». Les brillantes civilisations qui se sont développées sur les plateaux et dans les vastes plaines entre le Tigre est l’Euphrate ont engendré les prémices de l’histoire avec l’invention de l’écriture. »

« Le seigneur d’Ibelin admire depuis longtemps la vie subtile de l’Orient. Il pense à Alexandre qui, au lieu de rencontrer des peuples barbares, découvrit un raffinement que même la Grèce ne possédait pas. La situation mille quatre cents ans plus tard est comparable. Aux yeux des Occidentaux, les peuples d’Orient ne valent guère mieux que des sauvages. Or, leur degré de connaissances en mathématiques, physique, astronomie, médecine, est largement supérieur à celui de l’Occident. L’Orient a su se servir des ouvrages scientifiques de l’Antiquité, a hérité du savoir de l’ancienne Perse et est allé à la rencontre des civilisations indienne et chinoise. Le papier a rapidement fait son apparition dans le monde musulman, des universités et des bibliothèques sont apparues dans toutes les régions. L’enseignement et la recherche sont encouragés. Les savants, quelles que soient leurs croyance, sont profondément respectés. »

 

 

Née aux Pays-Bas, passionnée de voyages, d’histoire et d’archéologie, très tôt Annette part à la découverte du monde et consigne ses expériences sur des carnets. Un jour, sur sa route, elle croise deux aventuriers avec lesquels elle se lie d’amitié et qui donneront naissance aux héros de son premier roman. Aujourd’hui, elle vit en France, au pied du mont Blanc dans la vallée de Chamonix.

« Le besoin de décrire ce que je vois, ce que je vis, ce que je ressens, existe depuis mon enfance. Mes voyages me donneront l’occasion d’exprimer cette passion et ces notes donnent naissance à des récits en néerlandais. Plus tard, je découvre le plaisir d’écrire en français. Une langue tellement riche, tellement raffinée, qu’elle permet de trouver toujours le mot juste, la parfaite nuance. Je publie un blog de voyages sur WordPress : Voyages au-delà de l’horizon et un blog d’images en trois langues ; français, néerlandais, anglais : Images au-delà de l’horizon. Puis, un jour, une intrigue traverse mon esprit… »

Annette Rossi

Historique, Polar historique, Suspense

L’Ultime mystère de Paris

de Bernard Prou
Poche – 9 juin 2021
Éditeur : Le Livre de Poche

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Brillant universitaire âgé d’une quarantaine d’années, Léonard Courtillac voit, en mars 2013, les catastrophes s’accumuler dans sa vie : sa fiancé, Melinda, le quitte brutalement ; un de ses meilleurs amis, Ludovic, est décapité ; et voilà que son mentor, Michel Garousset, est assassiné en pleine rue.
Face à ces faits dramatiques, Léonard va être amené à remonter dans le passé et à enquêter sur l’amitié indéfectible qui liait, depuis les années 1960, son père avec trois élèves et un surveillant du lycée Bugeaud, à Alger. Il devra aussi explorer les galeries souterraines qui courent sous le cimetière du Montparnasse et se lancer sur les traces d’une relique fabuleuse et d’inestimables archives historiques, disparues depuis un millénaire…

Un suspense captivant, mêlant ésotérisme et alchimie dans un Paris insoupçonné.

Une plume riche et originale, une histoire incroyable. Un roman que vous ne lâcherez plus une fois commencé. Bénédicte de Loriol, Publik’Art.

 

2021_077_Prou Bernard - L'Ultime mystère de Paris

 

Je connais déjà Bernard Prou pour avoir lu ses deux précédents romans. “Alexis Vassilkov ou la vie tumultueuse du fils de Maupassant” puis “Délation sur ordonnance”, qui avait confirmé pour moi, le fait que Bernard serait un auteur à suivre…
Avec “L’ultime mystère de Paris”, il confirme mon idée première, c’est une très belle réussite !

Dans ce roman de nombreux thèmes seront abordés. Le monde des bibliophiles, des alchimistes, de la franc-maçonnerie, de la religion Catholique et de l’Histoire avec un grand H, en nous faisant voyager dans le Paris que j’ai connu dans ma jeunesse, puis également au Liban et en Algérie, car c’est là-bas que tout a commencé…
Mais n’ayez pas peur !
Malgré une volonté de diriger son roman vers une érudition assumée, tout le talent de Bernard Prou, consiste à conjuguer l’ensemble et de le rendre accessible à tous. C’est un roman comme je les aime, qui allie ouvertement le divertissement et l’enrichissement. Tout cela donne à ce roman un véritable air de film d’aventure.

Bernard vous fera aussi découvrir tout un monde souterrain présent sous le cimetière du Montparnasse, ainsi que des sociétés secrètes et des sociétés occultes.

Cinq amis, Ernest Bourbaki, Michel Garousset, Orestes Bramard, Stefano Bienvenutto et Philippe Ciurtillac (franc-maçons pour certains), vont risquer leurs vies pour garder et protéger la relique de Saint Jean-Baptiste.
J’ai très vite plongé dans le récit et été embarqué par notre bande d’amis, qui constitue un groupe soudé dont les membres érudits sont complémentaires. J’ai ressenti une vraie complicité, dans leur savoir et dans leur amitié.

L’intrigue est passionnante et pleine de rebondissements, on ne sait jamais ce qui nous attend à la page suivante !
Ce qui m’a aussi beaucoup plu, c’est qu’en tant que lecteur, durant ma lecture Bernard nous invite à résoudre aussi les énigmes du roman, ce qui est très original.

N’gpkiog xc u’grckuukt cw hwt gv c oguwtg lwusw’c wp hkpcn swk xqwu qwxtktc n’gurtkv !

Vous aimez les mystères, Paris, les sociétés secrètes alors ce livre est pour vous…
Ainsi que ses deux premiers d’ailleurs, si vous ne connaissez pas encore Bernard Prou.
Je ne saurais vous dire lequel est mon préféré… Je les ai tous aimés.

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Extraits :

« Excepté quelques normaliens de la rue d’Ulm, curieux et captivés par les livres anciens dont je fais étalage à deux pas de leur école, ma clientèle et d’un autre âge et d’une autre époque. Les bibliophiles sont, en majorité, des hommes mûrs dont les us et coutumes surprennent le non-initié. Ils évoluent dans un univers qui s’étire entre le doux dingue et le fou furieux. De fait, ce monde est aussi le miens. »

« Quand tu verras ces images, je serai mort. Ma disparition est sans importance, mais la mission que nous allons te confier et capitale. Tu n’es pas au bout de tes épreuves, et tu comprendras plus tard à quel point elles étaient indispensables. Tous nos espoirs reposent désormais sur toi. Au fur et à mesure de ta progression, tu trouveras les instructions nécessaires à la réalisation de ta mission. Celle-ci n’est pas sans risque. Ta vie sera en danger, mais une armée de l’ombre veillera sur toi et t’aidera à accomplir notre dessein. Les mystères te seront révélés au moment voulu. Tu peux encore renoncer, il suffit de refermer le Mutus Liber. Sinon, que le Grand Architecte de l’univers te garde ! »

« En dehors de son travail, dans lequel il excellait, il s’était entiché des techniques de manipulation mentale. Il voulait tant comprendre et en pratiquer les mécanismes. Il fréquentait quelques artistes de la spécialité. Il avait acquis auprès d’eux une petite notoriété, dont il devait limiter la portée car elle aurait pu devenir un objet de curiosité et fournir des indices susceptibles de le mener à sa perte.
Tout l’art de la manipulation consiste à persuader la victime qu’elle est maîtresse de ses décisions, en la privant de toute sa liberté sans qu’elle en ait conscience. »

 

Né à Paris, Bernard Prou est diplômé à l’Ecole Nationale de Chimie Physique Biologie à Paris (1963-1967) et à l’Université de la Sorbonne Nouvelle : Paris III (1966-1969). Il a enseigné les mathématiques et la physique à Vincennes et à Alfortville de 1972 à 2005.

Marié et père de cinq enfants, il vit à Paris.

Il est également l’auteur d’Alexis Vassilkov ou la vie tumultueuse du fils de Maupassant et de Délation sur ordonnance.

Émotion, Drame, Historique, Noir, Thriller

Personne n’a oublié

de Stéphanie Exbrayat
Broché – 13 juin 2019
Éditeur : Éditions De Borée

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Sam, huit ans, tombe du haut d’une grange et meurt le crâne fracassé. Pour sa mère Colette, impossible de croire à un accident. Elle soupçonne François, son mari, un homme violent et secret, de ne pas être étranger au drame. Dix ans auparavant, Colette, enceinte d’un autre homme, a été contrainte de l’épouser. Dès lors, son mari a imposé la terreur et la tyrannie au sein de leur foyer. Bravant la violence de cet homme, Colette s’engage dans une dangereuse quête de vérité. Quel rôle a t-il joué dans la mort de Sam ? Et quel est ce trouble passé que François semble vouloir cacher à tout prix ? Au cœur de ce petit village du Morvan, les esprits s’échauffent et les tensions remontant à la guerre atteignent leur paroxysme. Le village bruisse de rumeurs et de douloureux secrets ne tardent pas à resurgir…

 

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“Personne n’a oublié”, ou comment un livre qui m’attendait depuis plusieurs mois, m’a retourné le ventre et la tête…

C’est le premier roman de Stéphanie Exbrayat que je lis, et c’est son premier roman !
Je trouve que c’est une belle réussite !
Je me suis laissé emporter très vite au gré des chemins sinueux parcourus par Colette.

Ce livre m’a complètement dérouté. Je pensais que j’allais lire un polar ou un thriller, mais pas du tout. Il parle de la seconde guerre mondiale, de la place très difficile que les femmes avaient à la fin des années cinquante, de la mort d’un petit garçon, d’un mariage arrangé, des blessures et des tensions qui peuvent agiter les esprits des habitants d’un petit village du Morvan en une période bien difficile… Et malgré tout ça le récit est construit comme un thriller !

Beaucoup d’émotions et de mystère, dans ce roman, beaucoup d’amour et de haine aussi.

Sam, fils de Colette, âgé de 8 ans est retrouvé mort dans la cour de chez lui.
Est-il tombé de la grange accidentellement où quelqu’un l’a-t-il poussé ? Commence alors les doutes et les suspicions.
Une mort qui paraît suspecte à sa mère qui va, envers et contre tout rechercher ce qui s’est vraiment passé. Très vite elle va soupçonner François, son mari. Colette avait réussi jusque là, à lui cacher que Sam n’était pas son fils…
Pour réussir son objectif, elle n’aura d’autre choix que d’être forte, et de toute façon elle a promis à son fils de découvrir la vérité coûte que coûte.

L’écriture est très fluide et le récit montant en puissance au fur et à mesure contribue à une lecture plaisante et addictive, j’ai régulièrement eu l’impression d’être dans un huis clos. Il y a de nombreux rebondissements, je pense indéniablement que le fond historique du récit est pour beaucoup dans la mise en place de ce suspense, nous ramenant à une période où la condition féminine était quelque chose de complètement inconnue.

Cette histoire est dure et puissante, saura-t-elle trouver en vous, sensibilité et bienveillance ?
Personnellement une très belle surprise pour moi !

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Extraits :

« Avant, j’étais douée pour embrasser les beautés de ce monde, pour apprécier tous les détails infimes qui rendent la vie belle. J’étais douée pour le bonheur. Mais ma petite voix c’est tue. Elle avait résisté à la mort de ma mère, puis à celle de Guy mais Sam… C’est trop insupportable. Je me sens comme dans une boîte. Une boîte avec un couvercle bien fermé. Une geôle où je ne sais plus distinguer la terre du ciel. Sam est mort et l’azur s’est vidé. Les oiseaux ne chantent plus. Les fleurs n’ont plus d’odeur. Plus rien n’a de goût. La beauté de ce monde est sortie de mon champ de vision. Je suis dans un caisson étanche. Je n’entends plus. Je ne vois plus rien. Tout a disparu. Sam a tout emporté avec lui. Ma bonne étoile n’a pas su me protéger du pire mais elle me maintient survivante malgré le pire. Elle me porte sur un chemin tourmenté qu’il me faut continuer de parcourir.
Quand j’ai eu envie de mourir après le décès de Guy, le docteur Verdier m’a fait comprendre qu’il y avait toujours une raison de rester en vie. Aujourd’hui je dois trouver laquelle. »
…/…
« Elle sait qu’elle va devoir y passer. Alors elle monte. En silence elle se déshabille dans le noir, se vêt pour la nuit, et elle s’étend sur le matelas. Il remonte sa chemise de nuit. Sa grosse paluche rêche et calleuse malaxe un de ses seins. Il écarte ses cuisses d’un geste brutal et s’allonge sur elle de tout son poids. Son corps l’écrase. Le souffle de son haleine postprandiale fouette son visage. Elle a envie de le griffer, de lui donner des coups, de lui arracher les cheveux. Au lieu de ça, elle reste raide est défigurée par le dégoût. Comme d’habitude. Son sexe dur et pressé pénètre férocement en elle. Elle a mal. Il donne quelques coups de reins. Le sommier crie. Elle, ne peut pas. Le visage tourné sur le côté, la mâchoire crispée, elle mort son poing jusqu’au sang. Il pousse un grognement, puis un deuxième et enfin un dernier, plus long, plus profond. La tension dans son corps se relâche. Il retombe lourdement sur le côté. Le bourdonnement de son flux et reflux respiratoire s’installe dans la pièce, régulier et puissant, enflant jusqu’à faire vibrer les barreaux du lit.
Colette a envie de hurler. »

 

 

Stéphanie Exbrayat a exercé de très nombreux métiers avant de se consacrer à l’écriture. Personne n’a oublié, son premier roman a connu un très beau succès, tout comme son deuxième roman, Colère assassine. Cependant, désireuse de se sentir libre d’écrire ce dont elle a envie, Stéphanie Exbrayat choisit la comédie pour son troisième roman Et après tout ça, l’amour !

Émotion, Historique, Roman de terroir

La Demoiselle de Hautefort

de Isabelle Artiges
Broché – 20 août 2020
Éditeur : De Borée

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Contre l’avis de ses parents, à vingt ans, Constance décide de consacrer sa vie aux pauvres. Après avoir fait ses vœux, elle devient sœur Constance, apprend la médecine par les plantes et se porte volontaire pour travailler à l’hôpital de Hautefort, qui fonctionne grâce aux dons de la famille châtelaine du même nom. Alors que la Révolution est toute proche, que le peuple se soulève contre les privilèges des nobles et ravage les lieux de culte, Constance doit faire face à des éléments contraires, et notamment à ses sentiments envers Martial…

 

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Bonjour à toutes et à tous,

C’est le troisième roman d’Isabelle Artiges que je lis, et je savais à l’avance que j’allais me régaler. Les deux premiers (Le secret de la forge et Le temps des vieux moulins) m’avaient déjà emporté dans l’Histoire. Ici aussi. C’est la Révolution française qui est le moteur du récit. Isabelle nous propose un superbe récit, comme si nous y étions…
Tout y est parfaitement documenté, au niveau des répercussions de la Révolution sur le peuple français et aussi sur les ordres religieux. Et en même temps c’est un excellent roman de terroir puisque le récit se déroule dans l’arrière-pays périgourdins.

Ce qui m’a intéressé dans cette histoire, c’est que l’auteur n’a pas mis en avant les personnages publics ou les hommes politiques de l’époque comme on aurait pu s’y attendre, mais des villageois, des paysans, qui ont souffert et qui vivaient loin de Paris et de toutes ses intrigues.

“La Demoiselle de Hautefort” est aussi une très belle histoire d’amour entre deux êtres, mais je ne vous en dirai pas plus…
C’est un roman qui mérite d’être découvert à son rythme pour l’apprécier à sa juste valeur. N’hésitez pas à entrer dans ce monde passionnant…

Un très beau roman que je recommande vivement !

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Extraits :

« Il lui prit la main, la raccompagner devant la porte de l’hôpital. Elle sentait les vibrations de ce corps d’homme, sa force. Il lui serrait si fort les doigts qu’une douleur lui venait comme si elle avait reçu un coup de massue sur sa main. Elle ne broncha pas. Une sensation nouvelle l’envahissait, celle d’un soutien, du sentiment de ne plus se sentir seule, d’avoir partagé une peine. Dieu écoutait ses prières en silence, Martial entendait son désappointement, lui répondait la touchait, lui envoyait son énergie. Elle avait l’impression, ce soir, en avançant sur les pavés irréguliers de la rue, qu’elle ne serait plus jamais seule. Sa douleur la ramenait à la vie qui coulait dans ses veines. »
…/…
« Hiver 1789 – 1790
Cet hiver-là ne ressembla à aucun autre. Ce ne furent ni le froid ni la misère qui entraînèrent les croquants à se révolter. Il y a eut cette perspective, aussi précise et solide qu’un bloc de granit, d’une revanche après un millénaire de soumission, cette idée de la reconnaissance de la nation. Les paysans périgourdins sentirent l’odeur de l’égalité après l’abolition des privilèges. »

 

 

Périgourdine d’origine, Isabelle Artiges est une esthète et une femme d’entreprise. Cosmétiques de luxe et mode sont ses choix professionnels ; piano et peinture, ses passions.

Mais c’est aussi une insatiable conteuse. Après une vie professionnelle bien remplie, elle se consacre désormais à sa passion : l’écriture. L’académie des Arts et des Lettres du Périgord, dont elle est aujourd’hui membre, a salué son talent et lui a attribué son prix de littérature en 2015 pour La Belle Créole.

“Après une vie professionnelle bien remplie (j’étais responsable d’un laboratoire de formulation de produits cosmétiques), je me consacre désormais à l’écriture.
Pianiste amateur, jardinière infatigable, ces activités me permettent de lâcher prise pour reprendre avec gourmandise mon mode d’expression préféré, l’écriture.
je suis devenue une insatiable conteuse. Mon but est de donner des émotions à mes lecteurs et de les partager avec eux.
Je travaille beaucoup mes textes, revenant sans cesse sur mes écrits. Mon écriture est fluide, presque musicale.
Rien n’est plus merveilleux pour moi, que l’aveu d’un moment de plaisir venant d’un lecteur.
J’écris des romans historiques dans lesquels mes personnages fictifs traversent la grande histoire et rencontrent des personnages historiques.
Amoureuse de ma région (le Périgord), je l’ai décrite au moment de la révolution française à travers le destin de trois femmes (La demoiselle de Hautefort).
Mon dernier ouvrage (une vie de porcelaine)se situe à la chute de Napoléon 1er. Il conte l’amitié entre une jeune femme d’origine modeste et une marquise toute pleine de l’ancien monde. La peinture va les rapprocher. Les événements historiques vont influer sur leurs destins.”

Historique, Suspense

Le Soleil rouge du Tsar

de Violette Cabesos
Poche – 11 mars 2021
Éditeur : Mon Poche

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Milena, petite-fille de Russes blancs, a une passion : les trésors perdus de la Russie des tsars. Alors qu’elle s’apprête à partir pour Saint-Pétersbourg où une cache datant de 1917 vient d’être découverte, elle apprend que sa maison de Nice a été saccagée. Sur les murs, d’énigmatiques vers slaves, probablement des références codées à Vladimir le Grand, fondateur de la Sainte Russie.

Un siècle auparavant, Vera, ballerine du théâtre Mariinsky, est déchirée entre les faveurs d’un grand-duc, son amour pour un poète anarchiste, et un brûlant secret d’Etat dont sa famille est dépositaire.

Au-delà du temps et des frontières, une mystérieuse et terrifiante malédiction semble lier ces deux femmes. Faut-il y croire ? Comment ne pas y succomber ?

Au fil d’un suspense historique éblouissant d’érudition, Violette Cabesos nous plonge dans les méandres de la Russie éternelle, sur les traces des Romanov, de Raspoutine et d’obscurs espions du FSB.

 

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Bonjour à toutes et à tous,

Certains auteurs, lorsqu’on les a “attrapé”, on ne peut plus les lâcher !
Violette Cabesos, fait, pour moi, partie de ceux-là.

D’abord il y a eut, “La promesse de l’ange”, puis “La parole perdue”, tous les deux écrits à quatre mains avec Frédéric Lenoir. Plus tard, “Le teinturier de la lune”, et enfin “Portrait de groupe avec parapluie”. Chacun de ses romans m’a fait rêver et voyager… Dès que j’ai reçu le dernier roman de Violette (Un grand merci aux Édition Mon Poche !), j’ai fait des bonds de joie !!!

Dans ce roman, riche et très bien écrit, Violette mêle habilement enquêtes policières, secrets de famille et énigmes historiques. Que demander de plus !

Passionné d’Histoire, j’ai beaucoup aimé cet ouvrage qui m’a plongé dans l’Histoire fascinante de la Russie des Tsars.
Attention !
Il m’a été difficile parfois, de ne pas me mélanger les pinceaux tant ce roman concentre énormément d’informations et de références. L’alternance du passé au présent à chaque chapitre, la richesse historique du roman et le travail de recherche très poussé et précis de Violette, n’aide pas non plus, avec sa foultitude de personnages… Mais c’est tellement bon !
Le mode narratif est parfaitement maîtrisé et je me suis demandé régulièrement ce qui allait bien pouvoir arriver aux protagonistes de mon récit.

Passionnés de l’histoire de la Russie, si vous aimez le suspense et les intrigues, ce livre est fait pour VOUS. !

À lire absolument…
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Extraits :

« Cette réception est un enchantement, une fièvre qui monte d’heure en heure, et l’accompagnement de trois mois de labeur : en effet, Nicolas II avait donné l’ordre que tous les invités soient costumés comme à la cour du tsar Alexis 1er, deuxième souverain de la dynastie Romanov, qui a régné au XVIIe siècle. Il a fallu chercher des modèles de vêtements d’époque. Tout ce que je savais, c’est que ceux-ci étaient riches, lourds et encombrante, et que Pierre le Grand les avait bannis au profit de la mode à l’européenne, plus pratique. »
…/…
« Soudain, Raspoutine a ouvert les yeux, il s’est redressé et a saisi le prince à la gorge. Parvenant à grand peine à se dégager, terrorisé, le jeune seigneur a appelé Pourichkevitch à la rescousse. Quand le député a rejoint son acolyte, le paysan avait réussi à s’enfuir dans la cour, par une porte que le prince avait oublié de fermer à clef. »

 

 

Violette Cabesos est née le 9 mai 1969 à Valence (Drôme). Après des études d’histoire, de lettres et de sciences-politiques, elle s’installe à Paris en 1994.

Passionnée d’Histoire (notamment le Moyen Âge, la Grande Guerre et le monde moderne), de littérature mais aussi de musique (Bach, Mahler, Smetana, Prokofiev, Chostakovitch, Fauré, Satie, Kurt Weill, Britten…), elle pratique le chant lyrique… et la danse orientale égyptienne.

Amoureuse des vieilles pierres, elle est fascinée par les cathédrales, les églises romanes et les cimetières. Elle apprécie également le vin et la bonne chère !

Elle voue une admiration particulière à Maupassant, Huysmans, Poe, Zweig, Kafka, Perutz, Joseph Roth, Hrabal, Thomas Mann, Gogol, Tourgueniev, Dostoïesvki, Boulgakov, Nerval, Apollinaire, Desnos, Céline, Colette, Simenon, Malet, Boileau-Narcejac, Fred Vargas…

Historique, Suspense, Thriller

Les carnets secrets de l’ange de la mort

de Raphaël Grangier
Broché – 23 mars 2021
Éditeur : LBS SELECT

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Quand l’armée rouge pénétra dans le Camp d’Auschwitz en janvier 1945, Joseph Mengele, auteur de multiples expérimentations meurtrières sur de nombreux détenus, avait déjà disparu. Malgré ses efforts considérables, le Mossad ne pourra jamais l’appréhender. Un jour, ses notes, sur ce qu’il considérait comme ses travaux, réapparaissent à la surface…

Périgueux, printemps 2019. Une jeune étudiante disparait devant la cité scolaire Laure Gatet. Dans le même temps, des corps, tous d’origine juive, sont retrouvés en différents points de la Dordogne. Le capitaine Denoeux sera en charge de retrouver la jeune femme. Les enquêteurs vont alors suivre les traces d’un barbare en quête de leur faire revivre les pires expériences du passé : celles inventées par le docteur Josef Mengele, « l’ange de la mort ».

 

2021_017_Grangier Raphaël - Les carnets secrets de l'ange de la mort

 

Bonjour à toutes et à tous,

Merci à LBS Éditions pour la confiance qu’ils m’accordent…

« Nous les Allemands, race supérieure, devions agir. Nous devions inoculer une vitalité nouvelle afin de défendre la communauté naturelle et d’assurer l’éternité de la race nordique ! »
Automne 1945. Josef Mengele échappe au procès de Nuremberg, emportant avec lui deux caisses d’échantillons et de travaux de ses expériences morbides. Comment le médecin SS a-t-il pu passer entre les mailles du filet, trente ans durant ?
Me revoici de retour dans la noirceur d’une guerre sale.  Mais cette “guerre” à lieu de nos jours à Périgueux… Qu’adviendrait-il, si les secrets de Mengele étaient tombé entre de mauvaises mains ?

Raphaël Grangier est un véritable “maestro”. La qualité de la documentation et de son travail de recherche s’allie à un style tranché et direct rendant ce récit aussi vivant que passionnant. Tous ses personnages sont crédibles et ça fait peur !
Il va ainsi distiller petit à petit des horreurs que l’on croyait oubliées.
Sandrine Dauriac, brillante étudiante de la cité scolaire Laure Gatet, descend l’avenue George Pompidou vers le centre-ville. Un véhicule ralentit à sa hauteur et s’immobilise. La jeune femme s’installe à bord. Elle ne reviendra plus jamais dans son lycée…

Une traque passionnante.
Un récit qui vous fera basculer dans l’horreur des expériences innommables du Dr Mengele en plein XXIe siècle.
À lire !!!

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Extrait :

« Elle avait connu la Grande Guerre, la déportation de ses parents, la nécessité de se cacher, et vivre avec. Sentir la peur vous ravager le ventre. Puis étaient venus ces bras couverts d’un tissu kaki, épais, auréolé de dorures. ces mains calleuses qui l’avaient extirpée de dessous le lit et lui avaient hurlé des choses dans une langue qu’elle ne comprenait pas. Des mots rugueux. Fort, puissants comme un chien enragé aboie. Deux mains puissantes, qui l’avaient suspendue au-dessus du sol à bout de bras comme si elle avait été couverte de pustules. Des sons terrifiants, rapidement remplacés par celui des roues métalliques du train contre les rails. Puis celui du portail immense qui claqua dans son dos. Si haut qu’il aurait pu retenir un tsunami de haine dans son enceinte. Alors recommencer, elle ne savait que trop bien ce que cela signifiait. Et aujourd’hui, elle n’en avait pas envie. Et plus la force. »

 

 

Raphaël GRANGIER est né en 1978 à Bordeaux. Titulaire d’un DUT en Génie Mécanique, il a exercé une dizaine d’années comme cadre en sous-traitance avionique. Reconverti vers l’enseignement quelques années après avoir obtenu son CAPES de Sciences et Technologies Industrielles, il retourne travailler dans le privé, d’abord en cabinet d’avocat quelques mois puis dans une entreprise de la métallurgie où il exerce depuis des fonctions de cadre administratif. Il couche sur le papier ses premiers mots voués à être modelés afin de devenir un livre, isolé dans un garage de campagne tandis que la tempête Martin rugit dehors et fracasse les arbres les uns après les autres sur la maison de ses parents. Ses écrits, souvent sombres ne le sont que pour rappeler à chacun ce qu’a pu être l’homme et ce qu’il pourrait redevenir. Véritables piqûres de rappel des leçons du passé, chacun de ses romans alloue une part belle aux faits réels.
Son premier roman noir sur fond Irlandais est édité en 2014 chez Paul&Mike, puis un thriller rural suivant, en 2018 aux éditions Cairn.