Histoire, Émotion, Drame, Amour

Promets moi, Émile

de Bénédicte Rousset
Broché – 5 juin 2024
Éditions : LA TRACE

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Un roman poignant, qui traduit la réalité de ce qu’ont vécu des anonymes, jetés dans l’Histoire par choix ou par fatalité.
Lorsque Clémence utilise Émile pour échapper à un mariage forcé, elle ne mesure pas les conséquences terribles de sa décision. C’est Gustave qu’elle veut, un américain promis à sa cousine, Pauline. Mais la première Guerre mondiale éclate et, flanquée d’un drôle de compagnon, Clémence s’engage avec elle au plus près du front. Son amour secret en reviendra-t-il vivant ? Entre forts et faibles, dans le chaos d’un conflit sans précédent, s’ouvre une vie nouvelle où, quel que soit son jeu, on veut ramasser la mise.

 

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Quel plaisir de retrouver l’écriture douce et lumineuse de Bénédicte Rousset…

Avec Promets moi, Émile, elle m’a cueilli là où je ne l’attendais pas.
C’est beau. Triste. C’est horrible. Magnifique. Trois cent soixante-treize pages de guerre et d’amour, dont la dernière page, qui fut pour moi l’une des plus importantes.

… Et toujours ce mélange de douceur, de poésie, de réalisme magique, et ici une tendre folie. Bénédicte nous offre un regard tellement chargé d’humanité qu’il arrive à changer les pires moments d’une guerre en épisodes chargés d’amour, d’humour et d’espoir.

Ce roman poignant parle de ceux que l’on ne voit pas, les invisibles, les anonymes qui sont ici jetés dans l’Histoire par choix ou par fatalité ! Ils se nomment Clémence, Émile, Pauline, Pierre, Gabrielle, Marie Curie ou Gustave… Ils sont les témoins d’une vie passée, d’une vie de tristesse, d’horreur ou d’amour.
Clémence et Émile, vont très vite devenir Émile et Clémence. Parce que la vie ne triche pas avec ceux qui ne savent pas mentir. Ce roman poignant, tout en contraste où se mêlent légèreté et gravité, fantaisie et poésie, nous raconte une histoire d’amour incroyable et touchante, une histoire à plusieurs niveaux, entravée par la guerre et la haine et la bêtise des hommes qui restent assis sur des fauteuils en cuir.

J’ai refermé ce livre, écris par une femme, racontant des vies de femmes, dans un lieu où je n’avais pas l’habitude de les rencontrer, ému aux larmes… Pourtant, elles étaient bien à leurs places !

Je conseille ce roman au plus grand nombre. Ce roman profondément Humain.
Bénédicte Rousset, petit à petit, est en train de laisser une empreinte durable…
Lisez-la.
Vous verrez, elle méritera votre bouche à oreille !

Merci aux Éditions La Trace pour ce tremblement de cœur…

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Extraits :

« Tout le reste, chez elle, relevait de la perfection. Sa chevelure, d’un roux flamboyant, presque trop piquant, rehaussait des pommettes saillantes et sublimait sa singularité. On ne voyait que cela avant, ses cheveux bouclés et son visage moucheté de taches de rousseur. On aurait dit que Dieu, en lui infligeant cette blessure, avait voulu rectifier un tir trop bien aligné, retirant un peu de beauté là où il en avait trop mis. »

« Clémence fixa le garçon dans un sourire attendri. Quel gentil benêt ! À chaque fois qu’il venait au Domaine avec ses parents, il ne la lâchait pas. Heureusement, grâce à lui, elle pouvait chevaucher des heures. Comme elle devait être accompagnée pour s’éloigner et que personne ne se dévouait jamais
-les domestiques étant inaptes-, la compagnie d’Émile l’arrangeait, d’autant qu’il ne parlait pas. »

« – C’est à l’asile qu’est la place de cet aliéné.
– Sa mère refuse. On peut comprendre, dit Clémence. Il est mieux auprès d’elle que…
– Certains traitements expérimentaux montrent leur efficacité, la coupa-t-il.
– Son intelligence n’est pas “normale” mais il est doué d’une certaine sensibilité.
– Cet individu n’a pas de cervelle ma chère, seulement un cervelet, qui suffit à la vie bestiale.
Comment osait-il ? »

« – Quel sacrilège!
– Dieu n’existe pas.
– Tu sais bien que si.
Pauline croisa les bras, l’air effronté.
– Papa et maman disent que non, et c’est en eux que je crois. »

« Le front de Clémence se plissa.
– Tu es triste ?
– Triste de joie.
La mélancolique beauté de la scène l’enveloppa de tendresse. »

 

Bénédicte Rousset a grandi dans le Vaucluse entre le petit atelier d’imprimerie de son père et une mère institutrice. Professeur de Lettres Modernes, l’écriture lui permet d’explorer des recoins jusqu’alors ignorés d’elle-même, dans une tradition familiale qu’elle découvre à travers les pièces de théâtre, poèmes et romans qu’ont écrit ses aïeux.
Promets-moi Émile est son Huitième roman.

https://www.facebook.com/benedicte.rousset.auteur/

« Ecrire, c’est vivre plusieurs vies à la fois. Il y a de moi dans chacun de mes personnages, même les plus noirs : ce sont peut-être eux qui me révèlent en miroir ! Ils sont un moyen d’évacuer les traumatismes vécus dans l’enfance. Deux éléments me semblent essentiels dans mes romans : la quête de l’identité, et celle de la vérité. La première nous concerne tous : qui sommes-nous ? Comment nous comportons-nous face à l’image que nous renvoyons ? Sommes-nous conformes à cette image ? La deuxième entre dans la structure du roman policier : pourquoi tuer ? Comment arrive-t-on à franchir le pas ? Je crois qu’il y a un assassin en chacun de nous, mais, la plupart du temps, il ne rencontre jamais sa victime (heureusement, non ?) »

– Celles qui se taisent
https://leressentidejeanpaul.com/2021/09/03/celles-qui-se-taisent/

– À toutes celles que tu es
https://leressentidejeanpaul.com/2022/04/24/a-toutes-celles-que-tu-es/

– Le portrait d’Humphrey Back
https://leressentidejeanpaul.com/2023/06/13/le-portrait-dhumphrey-back/

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