Drame, Noir, Polar, Suspense

Journal ordinaire d’un assassin pas ordinaire

de Pascal Alliot
Broché – avril 2023
Éditions : Lazare et Capucine

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Itinéraire sanglant et halluciné d’un jeune homme, meurtrier en série, qui séduit puis assassine sordidement des jeunes femmes rencontrées au hasard de son chemin, laissant à dessein une trace sanglante et macabre bien identifiable.
Il va pourtant tenter de revenir sur son enfance tourmentée, essayer d’échapper à ses démons, refaire sa vie, mais l’amour appelle inexorablement le sang.
Un juge va se lancer à sa poursuite et le retrouvera, quinze ans après, alors qu’il vit reclus dans un phare.
L’heure du jugement sonne enfin.
Ce magistrat n’a rien non plus d’un homme ordinaire…
Pourtant, justice doit être rendue. La foule gronde et appelle le sang. Mais non, cet assassin pas ordinaire ne mérite pas une peine ordinaire…

 

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Pascal Alliot signe avec Journal ordinaire d’un assassin pas ordinaire un premier roman assez troublant, intéressant et bien écrit, mais qui pour moi a manqué d’un petit quelque chose pour l’apprécier au mieux.

Le récit se déroule en France au milieu du 19ème siècle. Un tueur en série sévit régulièrement le long du canal de Beaulauris, mettant à mal l’efficacité de la police et du “pauvre” juge Mourrisseau, qui en fera son “affaire personnelle” et ce, durant plusieurs années. Il ne s’arrêtera pas avant de trouver celui qui se livre à ces horribles meurtres.

Au début de ma lecture j’ai été agréablement surpris par le style de l’auteur, une écriture élégante que j’ai même trouvé drôle parfois… et oui ! La thématique du récit est intrigante, mais j’ai trouvé la première partie lassante, trop longue et répétitive, j’ai fini, bien malheureusement, par m’ennuyer de cette succession de meurtres, tous plus ou moins semblables. Ce sont ainsi, dix jeunes femmes qui vont être assassinées les unes après les autres, de manière horrible…

Puis enfin, à partir du second chapitre, on en apprend un peu plus sur le tueur. Ses origines. Pourquoi autant de sauvagerie dans son mode de fonctionnement ? et surtout pourquoi tuer toutes ses jeunes femmes systématiquement ?

La suite du récit, incluant suspense et rebondissements va rattraper mon impression ressentie lors du premier chapitre.
Un livre qui se lit très vite, avec de très bonnes idées. J’essayerai quoiqu’il en soit, avec plaisir un autre roman de Pascal pour ne pas rester seulement, sur cet assassin pas ordinaire !

Je reste malgré tout certain que ce livre trouvera son public !

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Extraits :

« Marianne marchait tranquillement lorsqu’elle croisa le regard que posait sur elle ce jeune homme qui semblait si doux. Pas un homme de par ici, pensa Marianne. Il était beau et se tenait à une bonne quinzaine de mètres. Le coup de foudre fut immédiat. Elle ne put y résister. Comme un appel vers l’infini désir. Jules, c’était superbe, mais pour les choses du sexe, un bel amant étranger vaut plus que tout. Donc, à sa totale surprise, elle se donna très vite à lui, dans les hautes herbes. Elle ne sentit nullement la lame du couteau qui l’égorgea ni les multiples coups qui lui furent portés au ventre. La police en comptera vingt-sept un peu plus tard, lorsqu’ils découvrirent, horrifiés et pâles, le corps inerte et sanglant de la belle Marianne. »

« On retrouva le corps nu d’Apolline le 26 juin 1867.
Le visage avait été écrasé par une grosse et lourde pierre lancée à la volée, réduisant en bouillie ce visage d’une beauté remarquable. Il y avait un atroce « F » taillé sur trois centimètres d’épaisseur sur le bas du ventre de la jeune femme et vingt-sept coups de couteau portés avec une sauvagerie extrême. Comble de l’horreur, les deux seins découpés, posés près des genoux. Aucune rose dessinée cette fois ou déposée sur le corps. »

« La délicieuse jeune femme avait été égorgée avec un couteau de belle dimension, très hâtivement, vu la large et horrible plaie ouvrant sa gorge. Elle porte aussi la trace de vingt-sept coups de couteau en de multiples endroits sur son ventre. Ses deux seins avaient été découpés et déposés sur les côtés au niveau des genoux. Il y avait également cet atroce « F » taillé sur le bas-ventre de la jeune femme. Et cette rose, naturelle, posée sur son abdomen. Et, nouveau détail, deux baisers de sang déposés sur son sexe et ses lèvres, marquées de morsures. »

 

Archéologue céramologue, Pascal Alliot vit en Espagne, près de Barcelone.
« Journal ordinaire d’un assassin pas ordinaire » est son premier roman avec lequel il nous entraîne dans un imaginaire brutal, onirique, riche et haletant, nous faisant visiter les tréfonds de l’âme tourmentée d’un meurtrier.

5 réflexions au sujet de “Journal ordinaire d’un assassin pas ordinaire”

  1. C est bien mais je ne partage pas votre avis, si l idée de départ est intéressante,il me semble que la longue liste des crimes et victimes, le descriptif répétitif du modus operandi, les descriptions des paysages et les noms de villages imaginaires servent plus à  » meubler  » qu autre chose. Le sentiment d un livre raté avec de bonnes idées mais que je trouve mal construit, peu cohérent parfois, souvent peu crédible.
    Un bon titre, un bon début et une fin pas inintéressante et entre les deux c est un peu  » l.auberge espagnole ». Souhaitons un deuxième roman plus achevé

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    1. Bonjour, merci pour votre critique, telle qu’elle soit. Mon second roman, « Terre, mange tes morts », thriller noir plus contemporain, sortira en janvier prochain chez Déhache éditions. J’espère qu’il sera plus à votre goût. Enfin, pour conclure, une seule question : avez-vous réeellement lu mon premier roman, « Journal ordinaire d’un assassin pas ordinaire »., car cela demeure la seule véritable opportunité afin de venir en discuter. Bonne journée à vous.

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