Cercle littéraire

Amour, extérieur nuit

de Mina Namous
Broché – 6 janvier 2022
Édition : Dalva

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Tout commence dans un immeuble de bureaux du centre d’Alger, avec le son d’une voix assurée, le corps élégant d’un homme, sa prestance certaine. Peu importe le sujet de cette réunion, l’essentiel est ailleurs : Sarah découvre Karim. Cet homme un peu plus âgé qu’elle. Cet homme qui vit en France. Cet homme, déjà marié. Et pourtant, au-delà de ce qui rend leur amour impossible, elle deviendra pour Karim la femme d’Alger. Dans les rues de la ville, la nuit, ou dans les chambres de leurs rendez-vous secrets, s’écrit alors l’histoire interdite de deux amants.

 

Couv_028_Namous Mina - Amour, extérieur nuit

 

“Amour, extérieur nuit”, un titre qui m’a très vite interpellé et donné envie de lire ce roman.

Durant tout le récit, je me suis retrouvé dans la tête de Sarah, qui recherche SA liberté à travers la plume de Mina Namous.
Elle rencontre Karim, un collègue avocat, sur son lieu de travail. Très vite, elle est attirée par ce bel homme au regard profond, un peu arrogant, un peu plus âgé, et par l’assurance qu’il dégage. Mais, Karim est marié. Entre sa femme qui vit à Paris et son amante, il papillonne et n’est pas toujours franc. Commencera alors, un jeu de séduction qui se transformera pour la jeune femme en un lien à la fois fragile et aveugle… Ils se retrouvent à Alger, mais aussi à Paris ou à Londres, lui faisant entrevoir un avenir. Il n’y a plus que lui qui compte, elle vivra alors cet adultère par des attentes et des joies éphémères.

L’écriture que nous propose Mina est belle et fluide, et très poétique, mais pour moi, passée la surprise du début, je n’ai malheureusement pas été assez ému par l’ensemble. L’histoire est assez simple et on sait dès le début comment cela finira, mais j’aurai préféré, plus d’émotions, plus de rebondissements peut-être.
Attention ! La lecture n’a rien de désagréable, mais, personnellement, je suis resté un peu sur ma faim, et c’est dommage…

l’histoire raconte la vie d’une jeune algéroise de 28 ans, qui vit avec sa mère et sa grand-mère, ses tantes aussi et qui fait partie de ces femmes qui cherchent à s’émanciper dans un pays où malheureusement, elles n’ont que rarement le droit à la parole, ce roman donc, fait d’Alger une ville pleine de contrastes entre les traditions très marquées et la modernité qui prend sa place. Alger, avec ses odeurs, la mer, le ciel, ses couleurs, ses nuits étoilées, sa chaleur étouffante, et parfois, les dangers de la ville. La ville se dresse entre Sarah et Karim mettant parfois leur amour en arrière-plan.

Finalement, ne serait-ce pas Alger le personnage principal de ce roman ?
Une histoire de racines, de liens de sang ?

Je vous laisse seul juge d’apprécier la subtilité de cette histoire d’amour(s)

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Extraits :

« C’est une histoire algéroise, une histoire d’amour. Qui vient, qui monte, qui entre dans la peau, qui prend dans le sang, dans les pleurs. Une histoire de parfum qu’on se colle au poignet, et qu’on ressasse à longueur de journée. Une histoire de fenêtre sur rue, les voisins qui ne savent rien, mais qui se doutent de tout, de portière dans la nuit, de regrets, de remords, de tout. Une histoire d’amour. Entre lui et moi, entre Alger et moi. »

« Le lendemain soir, je me prépare pour rejoindre des amis. Ma mère en profite pour me répéter qu’elle trouve que je sors trop et qu’elle craint que les voisins jasent. Je lui réponds qu’ils sont le dernier de mes soucis, qu’ils peuvent bien tenir un registre de mes allées et venues, ça m’est égal. Elle lève les yeux au ciel. Ma grand-mère, lorsqu’elle nous entend, lui dit de me laisser tranquille, d’envoyer balader les autres, ils n’ont qu’à s’occuper à vivre. »

« Dans ma famille, les hommes ont disparu, un à un, d’une façon ou d’une autre. Ils nous ont laissé dans notre royaume de femmes. Les gens nous plaignent, disaient qu’il n’y avait plus personne pour nous protéger. Ils ignoraient qu’on veillait les unes sur les autres. Que, petite, je mettais tout en œuvre pour faire rire ma mère dès que je le savais triste, qu’on m’appelait le clown. Que ma grand-mère s’en rendait compte et faisait pareil avec moi, que mes tantes m’aimaient comme leur fille. J’avais plusieurs mamans, plusieurs maisons, j’avais des sœurs, des lit qui m’attendaient. »

 

 

Mina Namous naît en 1984 à Paris dans une famille algérienne et passe son enfance et son adolescence en Algérie. Après un doctorat de droit, elle exerce en tant que juriste à Alger avant de revenir vivre en France. De 2010 à 2014, cette ville lui inspire une série de chroniques et d’histoires, publiées sur le blog jeuneviealgeroise. Très suivis dans son pays, remarqués par la presse algérienne et française, ses articles évoquent la vie quotidienne d’une jeune femme en Algérie. Amour, extérieur nuit, son premier roman, se fait l’écho de cet univers littéraire.

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Émotion

Avant moi, j’étais un autre

de Michaël Delaporte
Broché – novembre 2020

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Il avait attrapé le temps qui passe, la maladie des intestins insatisfait de la vie. Persuadé de pouvoir acheter le remède à cette maladie, il découvrira bientôt le pouvoir des choses immatérielles, la beauté enfouie en lui, la force du partage.

Il était comme nous tous, persuadé d’avoir raison, avant que tout ne bascule lors d’un accident. Ses rencontres, ses expériences et un regard nouveau sur la vie vont l’entraîner dans un parcours initiatique qui feront de lui un être imparfait, mais qui s’en fout.

lui, ça pourrait être toi, moi, elle. Il va vivre ce que nous vivons tous, à différents moments, découvrir intensément qu’il n’est qu’un singulier dans un pluriel, qu’il détient les clés de son bonheur, mais que tout ça a prix.

Les autres, proche ou de passage, seront les témoins de son évolution, les passeurs d’expériences, les accompagnants de cette mue, insuffisante mais nécessaire.

« Il n’y a pas de vérité, il n’y a que des histoires bien racontées. »

 

2021_039_Delaporte Michaël - Avant moi, J'étais un autre

 

Il y a plusieurs types de romans.
Ceux que vous avez cherché partout tellement vous aviez envie de les lire, ceux qui vous ont été conseillé, ceux que vous avez choisis, ceux qui se trouvent dans votre PAL depuis des mois, certains des années et ceux qui vous tombent dessus, ceux que vous n’attendiez pas et qui dès les premières lignes donnent l’impression qu’ils ont été écrit pour vous… Qu’ils racontent une partie votre vie…

“Avant moi, j’étais un autre”, c’est tout à fait cela !

C’est l’histoire d’un homme qui se tue à petit feu. Il est malade et ne supporte plus de subir son quotidien. C’est l’histoire d’un homme qui a tout réussit. C’est un loup. Il a réussit dans son travail, il a de l’argent, beaucoup d’argent, mais aujourd’hui il recherche partout le remède à sa maladie.
Mais d’ailleurs, de quoi souffre-t-il ?

Il a attrapé la maladie du temps qui passe…
Une maladie dont personne n’a jamais guéri. Il n’y a, ni médicaments, ni vaccin…

“- Mais je suis très riche docteur, je paierai ce qu’il faut !
– Non Monsieur, tout ne s’achète pas. Je dirais même que l’essentiel ne s’achète pas. Le respect. L’amour inconditionnel. Prendre son temps ou en donner.”

Un jour, il est victime d’un très grave accident de la route. Il sera immobilisé durant de longs mois et conservera une énorme cicatrice qui lui barre le visage en diagonale du front à la joue droite…

Sa vie bascule alors, et commence une sorte d’introspection. Il se met à réfléchir au sens de la vie et au pourquoi de son existence…
Ne fallait-il pas être le meilleur pour être heureux ?
Avoir tout et plus encore ?

Celui dont nous ne connaîtrons jamais le nom, va ainsi se découvrir imparfait, avec sa femme et ses enfants… Et vivre une nouvelle vie, une vie toute en simplicité qu’il n’avait jamais oser imaginer à ce jour.
Mais finalement, n’est-il pas là le vrai bonheur ?

Coup de cœur pour ce “petit” roman qui donne une superbe leçon de vie, qui dès le début, en quelques lignes, quelques mots seulement a fait remonter en moi des sensations vécues et assumées à l’époque… lorsque j’étais encore un autre…

Merci Michaël Delaporte, et merci à la vie.

Pour diffuser ce roman, L’auteur a imaginé une façon innovante de le faire…
C’est un livre qui s’offre, et s’il vous a plu vous pourrez l’offrir à ton tour et participer à sa diffusion !

Comment ?
En le commandant sur thebookedition.com,
et en expliquant la démarche à celles et ceux à qui tu vas l’offrir, afin qu’à leur tour, ils soufflent sur le pissenlit… et ainsi de suite !
Prenez le temps de dédicacer les livres que vous offrez…

Alors, comme Blandine Carron, je souffle à mon tour sur les anthères du pissenlit, afin que ce livre continue son voyage…

La démarche du « Pissenlit » reposant sur le partage, 10% des bénéfices seront reversés à l’une des associations ci-dessous :
BIBLIO SANS FRONTIERES
GAPEAU TRANSITION

http://www.michael-delaporte.com/le-projet.html

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Extraits :

« Le feu avait laissé la place au granit. Nous étions unis et solide, mais moins lumineux qu’autrefois. Devant la multitude de nos tâches, nous avions finalement mis de côté ce qui devrait rester premier dans tout projet de vie… Soi-même d’abord, parce qu’avant d’aimer les autres, il faut s’aimer soi, et nous ensuite, parce que le couple constitue le socle de tout ce qui en découle. »
…/…
« Cette mue qui m’avait conduit à abandonner ma peau d’hyperactif égocentrique était comme ces fardeaux dont on se libère, parfois malgré soi, ce qui nous permet de donner une autre direction ou une autre intensité à sa vie. Pour la première fois, j’avais l’impression de choisir, et non de suivre une route tracée d’avance, et de laquelle je ne pourrai plus m’écarter. Effrayé au départ par une épreuve que je pensais insurmontable, j’avais trouvé dans cette expérience le sens qu’il me manquait jusque-là. Je me rappelai alors les paroles du mec avec un bras en moins… »

 

 

Michaël Delaporte ou la démarche du pissenlit

S’il est né à La Londe, s’il habite Solliès-Pont, il a, depuis de nombreuses années, tissé des liens forts avec La Farlède, notamment grâce à sa belle-mère, Raymonde Marcel, institutrice emblématique du village, à ses filles qui suivent les cours de danse d’Audrey Lhote depuis 12 et 6 ans, ainsi qu’à de nombreux amis de sa génération avec lesquels il partage un goût prononcé pour l’amitié et la fidélité. « Après avoir pas mal roulé ma bosse sur tous les continents, je me suis posé dans mon département natal. Professeur agrégé d’Éducation physique et sportive, j’enseigne à l’université de Toulon. J’adore mon métier ».

Comme un défi qui s’est imposé à lui, le 17 juin 2020, Michaël Delaporte se lance dans l’écriture de son premier ouvrage « Avant moi, j’étais un autre ». Le 20 juillet, le manuscrit est bouclé. Il sélectionne un comité de lecture de 13 personnes, le 24 août, la décision est prise, on publie. Un marathon qui correspond parfaitement au personnage et un concept original car le quadragénaire ne veut rien faire comme les autres. « C’est un livre qui ne s’achète pas », non, il l’offre à 330 personnes de son choix, avec une dédicace, un geste que les lecteurs vont répéter autant de fois qu’ils le veulent. C’est la démarche du pissenlit. « Chacun est invité à lire ce livre, puis à imaginer la liste des personnes qui pourraient être assez sensibles pour comprendre… et il le passe comme un relais ». Une forme nouvelle de communication qui fonctionne à merveille, mais qui s’accompagne également d’une chaîne de transition. Le roman est en vente sur http://www.thebookedition.com car le but est aussi humanitaire. Une partie des bénéfices est reversée à trois associations : « Petits Princes », des enfants malades à l’hôpital de La Timone, Biblio sans frontière et la Vallée du Gapeau en transition.

Aujourd’hui, il frôle les 1 400 lecteurs et les retours sont autant « de doses d’énergie positive » comme il se plaît à le dire. Peut-être aussi des encouragements à récidiver : « Je me suis découvert un sens de l’observation que je ne me connaissais pas ». Avec un style simple et direct, qui touche au cœur, Michaël Delaporte raconte l’histoire d’un homme de 30 ans qui n’a pas de prénom (ou tous les prénoms à la fois). Un homme qui croque les fruits qui passent à sa portée, prend son destin en main, enchaîne les expériences, explore avec émotion l’amour, le couple, l’éducation des enfants. L’occasion pour lui d’y aborder la famille, celle qui lui a été imposée et celle qu’il s’est choisie. Chacun s’y reconnaîtra, avec ses failles, son enthousiasme, ses succès et surtout une maturité qui se construit au fil des pages, non sans écueil, avec pour seul questionnement, celui du temps qui passe.