Amour, Émotion, Drame, Roman

Je vais mieux

de David Foenkinos
Poche – 4 janvier 2018
Éditeur : Folio

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“Un jour, je me suis réveillé avec une inexplicable douleur dans le dos. Je pensais que cela passerait, mais non. J’ai tout essayé… J’ai été tour à tour inquiet, désespéré, tenté par le paranormal. Ma vie a commencé à partir dans tous les sens. J’ai eu des problèmes au travail, dans mon couple, avec mes parents, avec mes enfants. Je ne savais plus que faire pour aller mieux… Et puis, j’ai fini par comprendre.”

 

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Encore une fois, David Foenkinos trouve le “petit plus” très original dans son écriture, “La Simplicité”.

L’histoire est écrite à la première personne du singulier, et j’ai trouvé cela tellement évident, tellement normal, un récit qui m’a renvoyé régulièrement un miroir sur ma propre vie…

Un livre qui pourrait paraître simple pour de nombreux lecteurs, Mais…

Tout part d’une douleur, une simple douleur indéfinie dans le dos. Cette douleur va augmenter de plus en plus, au point d’en devenir obsédante. Cette douleur va permettre une remise en question complète de la vie de notre pauvre héros.
Il va dès lors entamer des recherches sur le pourquoi.
Ce seront d’abord des recherches médicales qui n’aboutiront malheureusement pas, jusqu’à se diriger vers des méthodes plus larges, et même psychologiques.

David raconte la vie de Monsieur tout le monde. La vôtre, la mienne…
Celle d’un homme qui s’est perdu à force de vouloir s’effacer. Le stress au travail, une certaine insatisfaction à la maison, l’impression d’être devenu invisible… Que ce soit dans sa vie de famille ou sa vie professionnelle, aujourd’hui, il a tout perdu…

N’est-ce pas le bon moment pour rebondir et reprendre sa vie en main ?
Ne sommes-nous pas, tous responsable de notre vie et de notre bonheur ?

Fermez les yeux.
Inspirer un long moment… encore un peu. Bien.
Bloquer.
Souffler maintenant jusqu’au bout…

Voilà !
C’est exactement ce que j’ai ressenti à la lecture de ce roman.
Un énorme coup de cœur où j’ai souri de nombreuses fois, où je me suis retrouvé régulièrement.

C’est un livre rempli d’humour et d’espoir.
Alors, détendez-vous et continuez à lire !
Les chapitres sont très courts et tous liés les uns entre eux par une “Intensité de la douleur”, un “État d’esprit”.
C’est fluide, c’est très beau…

Intensité de la douleur : aujourd’hui, 4.
État d’esprit : heureux.

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Extraits :

« On sait toujours quand une histoire commence.
J’ai immédiatement compris que quelque chose se passait. Bien sûr, je ne pouvais pas imaginer tous les bouleversements à venir. Au tout début, j’ai éprouvé une vague douleur ; une simple pointe nerveuse dans le bas du dos. Cela ne m’était jamais arrivé, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. C’était sûrement une tension liée à l’accumulation de soucis récents. »

« Cette fois-ci, ma femme n’avait pas pu m’accompagner, et ça m’arrangeait. Si jamais on repérait sur mes radios quelque chose de grave, je préférais ne pas avoir à parler. »

« Au moins, ma femme n’avait pas pu percevoir l’angoisse dans ma voix. Les cachets m’avaient fait du bien, mais cela ne changeait rien à ma destination : demain, j’allais faire une IRM. Tous s’étaient efforcés de me rassurer, c’était leur rôle, mais je ne cessais de tourner et retourner la situation dans mon esprit. On ne faisait pas une IRM comme ça. Tout le monde savait à quel point les hôpitaux étaient encombrés. »

« La symbolique est claire : le quotidien est une redoutable machine à ne plus observer l’autre. Ma femme et moi vivions depuis quelque temps déjà comme des automates de la tendresse. J’avais peur que notre discussion débouche sur un constat terrible. Et je devais l’avouer : je ne savais pas ce que je voulais non plus. »

« Bien sûr, je n’étais pas dupe de certaines perversités, loin de là, mais mon incapacité à avancer masqué m’avait finalement rendu aveugle aux rivalités. Je n’avais aucun regret, car je n’avais pas les capacités requises pour aller plus haut dans la hiérarchie. Je n’étais pas assez politique, pas assez comédien, je n’avais pas le don d’être un autre. Je me sentais en permanence retenu dans une sorte de premier degré, condamné à être moi. » 

 

 

Romancier, scénariste et musicien, David Foenkinos est né en 1974. Auteur de treize romans traduits en quarante langues, il a notamment publié aux Éditions Gallimard Le potentiel érotique de ma femme, Nos séparations, La délicatesse, Les souvenirs et Je vais mieux. En 2011, il a adapté au cinéma avec son frère son livre La délicatesse, avec Audrey Tautou et François Damiens.

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