Philosophique, Émotion, Fantastique, Anticipation

Douze minutes par jour

de Cindy Defosse
Broché – 6 mars 2019
Éditions : AFNIL

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Dans un monde où la nature a disparu, toutes les recherches sont tournées vers un futur viable. Dévoué à son travail, Naos, un jeune scientifique, se voit confier de plus en plus de responsabilités. Cependant, un nouvel élément vient chambouler son quotidien pour l’emporter sur des sentiers qu’il n’avait jusqu’alors jamais explorés. Alors que l’humanité décline et que l’espoir ne suffit plus, c’est de la rencontre entre passé et présent que fleurira le champ des possibles.

Pour chaque exemplaire vendu, l’auteur reverse 1€ à une association pour la protection de la nature.

 

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Douze minutes par jour… Par où commencer ?

Nous sommes à Dagda, une mégapole située le long d’un désert au bord de l’océan. Entre gloire et déclin, de nombreuses populations se sont succédées sur la planète Alcyone. Les terres sont devenues inexploitables, la planète a très peu de ressources à offrir, l’alimentation est devenue artificielle, un composé chimique de cellules-souches, mis à disposition des gens dans des feedeurs, contre des “points” scannés sur des bracelets personnels. Le peu de population existant vit comme des zombies, leur peau est terne, leurs cheveux sans éclat, leur regard sans lumière. Les gens se font agresser et arracher régulièrement leurs bracelets qui leur permettent de subsister. Une partie de la population a peur, l’autre devient brutale.

Naos 4182, travaille depuis peu, au 2b, avant-dernier étage de l’immense tour Pôle n°1. C’est un chercheur, une tête pensante, chargé de trouver une solution à l’alimentation qui s’épuise. Avec les autres laborantins qui partagent ses journées, ils doivent absolument redonner de la vie à leurs terres, avant une fin inévitable…

Trois millions d’années plus tôt, vivait un petit peuple, les Hyriens, depuis de nombreux siècles. Leurs habitations étaient faites de bois et de plantes tressées. Ils vivaient en osmose avec la nature et ne connaissaient pas la guerre. Tout était chants, danses, aide et partage dans un total respect de la nature. Ils n’avaient pas de chef, la hiérarchie n’existait pas. Hylia jeune fille aux cheveux très longs, se promène comme à son habitude, à travers les forêts, à travers la montagne, elle bénit tous les jours le soleil qui resplendit permettant à son peuple une vie heureuse et éternelle…

Un jour pourtant, soudain l’obscurité s’abattit sur son monde. Elle eut juste le temps de lever les yeux au ciel. À l’horizon, un astéroïde percuta la planète Alcyone…

Quel est le mystérieux lien qui unit Naos 4182 et Hylia, alors que plusieurs millions d’années les séparent ?

Gros, énorme coup de cœur pour ce roman érudit et parfaitement maîtrisé. Il n’y a rien à jeter. Tout est là, écrit qui se déroulait sous mes yeux. Le passé, le présent, le futur. J’ai adoré l’approche de l’auteure, sur la nature, sur la vie, la bonté et la simplicité de certains contre la perversion des autres… Je découvre Cindy Defosse, et je reste bouche bée. Comment a-t-elle fait ? Sa prose est tellement simple, tellement évidente. Cindy nous montre le chemin, elle nous ouvre une voie… Le bonheur est tellement proche, mais sommes nous prêt à nous passer du superflu. Tout était là bien avant nous. Qu’en avons nous fait ?

Une belle histoire pleine de poésie, pleine de force, de joie et aussi très philosophique. Cindy est une auteure qui m’a fait rêver durant quelques heures. Le bonheur est proche, il est là près de nous. À nous de faire les bons choix. Ce ne sont pas les plus nombreux, ou ceux qui parlent le plus fort qui ont forcément raison et qui sont dans le vrai. Sachons nous détacher, sachons écouter et prendre des initiatives lorsque cela est nécessaire….

Douze minutes par jour, c’est tellement peu pourtant

Pour les rêveurs inconditionnels, pour ceux qui aiment la vie, l’amour, pour ceux qui sont restés de grands enfant, ceux qui gardent espoir, ceux qui sont un peu perdu, qui se cherchent et enfin, pour tous les lecteurs un peu/beaucoup curieux…
Je vous garantis de passer un excellent moment de lecture !

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Extraits :

« À l’extrémité nord d’une chaîne montagneuse vivait un petit peuple, maître du partage et de l’altruisme : les Hyriens. Établis, depuis de nombreux siècles, ils veillaient à toujours rester en parfaite harmonie avec toute chose. Chaque mot, chaque acte, chaque geste était pensé et effectué dans le respect de l’ordre naturel et des lois véritables de la nature. Ainsi, les sources étaient sollicitées avant chaque goutte d’eau puisée, les arbres gratifiés à chaque fruit donné, le soleil Naos vénéré pour la lumière et la chaleur qu’il diffusait, la terre honorée pour sa fertilité, le vent remercié pour sa fraîcheur et ses caresses. »

« Aujourd’hui, les denrées consommables étaient devenues artificielles : de maigres cellules souches, on poussait la multiplication cellulaire à son maximum pour répondre aux besoins de la population. »

« Ils n’ont pas su où s’arrêter alors, fatalement, l’inévitable arriva : l’intelligence des robots surpassa, celle de leurs créateurs et les choses commencèrent à mal se dérouler. De simples accidents isolés, on passa à une guerre totale qui opposa les humains et les androïdes : l’I-War. »

« Chacun des passants semblait dépourvu de vitalité, leur peau était terne, leurs cheveux sans éclat, leur regard sans lumière. L’angoisse la saisit, elle ne voulait pas être absorbée par cette meute de zombies et encore moins être destinée à devenir l’une des leurs. »

« À quelle époque vis-tu, ma fille ? La nature a disparu depuis bien longtemps, mes grands-parents eux-mêmes ne l’ont pas connue. »

« Soixante-dix millions de personnes, c’est trop de bouches à nourrir pour les maigres ressources dont nous disposons, alors petit à petit, nous allons réduire la population, éliminer les bas-fonds pour permettre aux meilleurs de rester. »

« Jamais je ne t’entends parler de compassion, d’amour, de tolérance, d’estime de soi… Si la méditation était enseignée dès le plus jeune âge pour faire partie intégrante de vos mœurs, peut-être y aurait-il moins de frustration et de violence à Dagda. »

« Munie de son violon, la déesse s’appliqua à composer le plus merveilleux des mondes, en commençant par lui choisir un soleil bleuté. Elle sculpta avec minutie les contours de sa planète, dessina les courbes des montagnes du bout de son archet, peignit à l’image de son âme les reflets irisés des lacs et océans, pesa chaque atome de la constitution de l’atmosphère, écrivit au plus juste la musique des vents, produisit avec passion les vibrations de l’écume bouillonnante, arracha à ses cordes le son du volcan, accorda le chant de la terre, à la mélodie de son instrument… Sa partition achevée, Alcyone admira son œuvre. La planète était parfaite, comme il l’avait demandé. »

 

Née le 6 septembre 1991 dans le sud de la France, Cindy Defosse profite de sa jeunesse pour voyager sur notre belle planète et nourrir ses passions que sont la musique et l’astronomie.

À l’âge de 23 ans, elle retrouve les vieux brouillons d’une histoire qu’elle avait imaginée au lycée. Instantanément, cela réveille en elle l’envie d’écrire. Elle se plonge alors des journées entières aux côtés de son héroïne et moins d’un an plus tard, elle achève le premier tome de ce qui deviendra la trilogie des Éférides.

Sa saga terminée, elle reprend le projet d’un roman de science-fiction qui lui tient à cœur. C’est ainsi qu’elle sort sa nouvelle œuvre : Douze minutes par jour.

Polar

Échec à la Reine

“Les enquètes de l’apicultrice”

de Valérie Valeix
Poche – 10 mars 2017
Éditeur : Éditions du Palémon

Éminente apicultrice consultante dans le Quercy, la jeune Audrey Astier parcourt le monde à la recherche de méthodes de travail différentes dans le but d’assurer la sauvegarde des abeilles. Alors qu’elle a rendez-vous avec son vieux maître de stage, Janissou Laborde, dit le Papé, celui-ci disparaît mystérieusement…
Aux côtés du troublant lieutenant Steinberger, fraîchement affecté à la gendarmerie de Rocamadour après son retour d’Afghanistan, Audrey va courir le causse pour tenter de déjouer les pièges d’une effroyable société secrète prête à tout pour arriver à ses fins…

Cette série d’un nouveau genre mêle habilement intrigue (tous les ingrédients d’un excellent roman policier sont réunis : enquête, suspense, action…), écologie (en rappelant l’importance de la protection des abeilles et de l’apithérapie), Histoire (de nombreux faits marquants locaux ou nationaux sont abordés) et patrimoine (on découvre avec plaisir les richesses et traditions des régions).

 

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Bonjour à toutes et à tous.

Je suis très content d’avoir découvert ce roman addictif et très original, construit autour des abeilles, insectes qui m’ont toujours fascinés.

Échec à la Reine, est un roman sans aucun temps mort.
À peine les premières pages lues, je savais que j’aurai du mal à me contenir…
Alors, que faire dans ces cas là ?
Le mieux est d’en profiter en se laissant porter par l’intrigue…

Et quelle intrigue !

– Audrey Astier, personnage principal, est apicultrice dans un petit village de la Dordogne.
– Janissou dit « le Papé », son Maître de stage, disparaît, lui laissant une lettre étrange en forme de testament. Audrey va tout faire pour retrouver son ami, elle va remuer ciel et terre afin que les autorités acceptent d’ouvrir une procédure.
– Le Lieutenant Steinberger de la Gendarmerie de Rocamadour, est Alsacien avec un caractère bien trempé. Il vient d’arriver pour remplacer l’Adjudant-Chef Lebel aimé de tous à la Brigade et ami d’Audrey.

C’est dans un cadre très “terroir”, que l’énigme policière va dérouler.

Valérie Valeix a concocté un roman très bien construit et bien sûr, très documenté !
J’ai appris énormément de choses sur les abeilles sans que cela ne gène en rien la lecture de l’intrigue.
Valérie nous emmène telle une guide touristique à travers une région superbe où la nature est omniprésente, mais on va vite se rendre compte qu’il n’y a pas qu’un coupable, mais toute une organisation derrière l’enlèvement de Janissou. L’enquête est beaucoup plus importante et incroyable que ce que je pensais…

Un moment de pur plaisir !

Mais…
Il vous faudra attendre les dernières pages pour connaître enfin le dénouement de cette histoire prenante.

La quatrième de couv. annonce la naissance d’une série.
Génial !!!
J’ai hâte de lire les prochains opus !

Une aventure à suivre absolument !

Merci Valérie…

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Extrait :
« La maison était silencieuse, toute forme de vie semblait l’avoir désertée, remplacée par un calme pesant. Audrey fit rapidement le tour du logis et pénétra seulement en dernier dans la salle à manger où elle fut accueillie par le tic-tac mélancolique de l’horloge, ce “Dieu sinistre, effrayant, impassible” selon Baudelaire dont le doigt menaçant nous disait “Souviens-toi”.
La table était dressée pour deux personnes, preuve que Janissou l’attendait. Des chandelles étaient allumées, conférant à la pièce aux fenêtres étroites une atmosphère vaguement irréelle. Un grincement assorti d’un claquement de porte fit sursauter la jeune femme. Alors seulement elle vit, et ce qu’elle vit noua une boule d’angoisse dans sa gorge. »

 

 

Née dans les Yvelines en 1971, passionnée d’Histoire, Valérie Valeix a été membre de la Fondation Napoléon. À la suite d’un déménagement en Normandie, intéressée depuis toujours par l’apiculture (son arrière-grand-père était apiculteur en Auvergne), elle fonde les ruchers d’Audrey. Elle s’engage alors dans le combat contre l’effondrement des colonies, la « malbouffe » et dans l’apithérapie (soins grâce aux produits de la ruche).
Elle eut l’honneur d’être amie – et le fournisseur de miel – de sa romancière favorite, Juliette Benzoni, reine du roman historique, malheureusement décédée en 2016. Cette dernière a encouragé ses premiers pas dans l’écriture « apicole ».