Émotion, Drame, Frisson horreur, Suspense

Psylence

de Jean-Marc Dhainaut
Poche – 6 juillet 2023
Éditions : Taurnada Éditions

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Clara en est certaine : elle a vu quelqu’un dans leur chambre… Elle a essayé de prévenir son mari. Mais il ne l’a pas écoutée. Il aurait pourtant dû… Lui, comme toute la famille. Lorsque Meghan Grayford, journaliste passionnée en phénomènes étranges, s’empare de cette histoire, elle ne réalise pas encore l’horreur qui la guette. Pourquoi cet acharnement ? Pourquoi s’en prendre à ces braves gens ? Et, surtout, comment arrêter le mal en personne lorsqu’il vous montre du doigt ? Vous, le prochain sur sa liste…

 

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Quel plaisir de retrouver Meghan Grayford, que j’avais découverte dans Brocélia, Janis son ami d’enfance, ainsi que Mina et Alan, experts en recherches paranormales.

Dès les premières pages Jean-Marc Dhainaut, frappe très fort, et je me suis vite rendu compte que le livre risquait d’être “plus dur, plus violent” aussi, que ses précédents romans.
Je ne me suis pas trompé !

Clara Perec est une vieille dame qui a eu un passé assez mouvementé.
Une nuit, elle se réveille en sursaut et aperçoit une silhouette vêtue de rouge, sur son mari qui tente de l’étrangler. Elle allume la lumière et la forme étrange disparaît… Le lendemain, elle reçoit du monde pour fêter ses 77 ans. Dans une discussion avec sa famille, elle glisse son étrange réveil de la nuit passée au cours du repas. On a du mal à la prendre au sérieux, certains doute même de sa santé mentale… La journée suit son cours jusqu’à une soirée agréable et tardive. Le matin suivant, Clara trouve son mari mort dans le lit conjugal. Il a été assassiné. Sa mâchoire a été disloquée, et pire, il a été étouffé avec ses oreilles qui ont été sectionnées…
Le jour d’après, c’est un autre membre de la famille qui est tué, puis très vite un troisième toujours de la même façon aussi affreuse !

Mais qui peut en vouloir à ce point à la famille Perec ?

Voilà une nouvelle enquête pour Meghan, mais cette fois-ci, malgré l’aide qu’elle aura de ses amis, se sera, à ses risques et périls…

Un récit avec une intrigue qui s’avère très addictive et captivante. Rapidement, le ton est donné et ne ralentira pas jusqu’au bout du récit.
Angoissant, avec plusieurs apparitions de spectres et de fantômes, des tortures et de l’hémoglobine, même une petite fille perdue qui recherche dans la nuit sa maman. Tout est parfaitement dosé, chaque élément qui parait au départ incongru, trouvera le long du récit, son explication. Jean-Marc a affûté ses mots et ne nous laisse aucun répit, cela en devient même immersif… Mais n’est-ce pas ce qu’on lui demande ?

Un très bon thriller fantastique que je recommande à tous les fans du genre !

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Extraits :

« Comment aurait-elle pu se coucher, poser la tête sur l’oreiller en fixant cette place occupée par Gwendal durant un demi-siècle à ses côtés ? Un demi-siècle d’amour fort, d’amour tendre. Comment affronter, là, à quelques centimètres de son visage, cette vision d’horreur à jamais gravée dans son esprit, et espérer pouvoir fermer les yeux ? D’ailleurs, plus personne n’entrait dans cette pièce. Sa décision était déjà prise : elle vendrait rapidement la maison. »

« Ouelque chose se trouvait là, avec elle, et l’observait. Elle trébucha sur une marche. Un son, un seul, résonna dans la maison : celui du “tchac ! tchac !” du sécateur qu’elle voyait scintiller dans la pénombre, là, dans la main d’un homme glissant vers elle, lentement. Une main ferme, forte, qui écrasait inlassablement les poignées de l’outil. Elle ne discernait pas son visage, et ses membres se distinguaient à peine de son habit sombre. »

« Il fit soudain si froid que du givre recouvrit les vitraux. Jamais Meghan n’avait observé de chute aussi brutale de la température dans un lieu potentiellement hanté. Hanté ? L’était-il ? Qu’en aurait pensé Alan Lambin à cet instant précis, s’il avait été là ?
Clara se mit d’un coup à se débattre. Des griffes venaient de lui lacérer les bras et le dos, et les lanières de sa chemise d’hôpital avaient été arrachées. »

« Ce qui l’étonnait toujours, après toutes ses années d’exploration, c’était cet incroyable sentiment de tristesse qu’elle éprouvait dans une maison abandonnée. Il s’y trouvait souvent les souvenirs d’une vie, tels que des photos en noir et blanc d’enfants ou d’adultes. Un bibelot posé sur la télévision, cadeau d’un être cher ? Quand ? Pour quelle occasion ? Un objet désormais oublié, recouvert de poussière. Pouvons-nous imaginer que, un jour, notre intérieur (notre décoration, l’intimité de notre foyer) devienne la proie des ravages du temps ou le sujet d’intérêt d’explorateurs urbains ? »

 

 

Jean-Marc Dhainaut est né dans le Nord de la France en 1973, au milieu des terrils et des chevalements. L’envie d’écrire ne lui est pas venue par hasard, mais par instinct. Fasciné depuis son enfance par le génie de Rod Serling et sa série La Quatrième Dimension, il chemine naturellement dans l’écriture d’histoires mystérieuses, surprenantes, surnaturelles et chargées d’émotions. Son imagination se perd dans les méandres du temps, de l’Histoire et des légendes. Il vit toujours dans le Nord, loin d’oublier les valeurs que sa famille lui a transmises.

Brocélia
https://leressentidejeanpaul.com/2022/07/07/brocelia/

L’Œil du chaos
https://leressentidejeanpaul.com/2023/02/13/loeil-du-chaos/

La maison bleu horizon
https://leressentidejeanpaul.com/2023/04/13/la-maison-bleu-horizon/

Émotion, Drame, Fantastique

La Maison Bleu Horizon

de Jean-Marc Dhainaut
Poche – 29 juin 2017
Éditions : Taurnada Éditions

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Janvier 1985. Tout commence par un message laissé sur le répondeur d’Alan Lambin, enquêteur spécialiste en phénomènes de hantises. Une maison, dans un village de la Somme, semble hantée par un esprit qui effraie la famille qui y vit. En quittant sa chère Bretagne, Alan ignore encore l’enquête bouleversante qui l’attend et les cauchemars qui vont le projeter au coeur des tranchées de 1915. Bloqué par une tempête de neige, sous le regard perçant d’un étrange corbeau, Alan réussira-t-il à libérer cette maison de ce qui la tourmente ?

 

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J’avoue qu’après avoir déjà lu deux romans de Jean-Marc, je pensais savoir à peu près où il allait me mener. Alors, j’ai commencé ma lecture tranquillement, sachant que j’allais passer un bon moment.
Très vite, je me suis rendu compte que le récit risquait d’aller bien au-delà de ce que je m’étais mis en tête. J’en ai lu de nombreux récits qui côtoient le paranormal, Jean-Marc y a mis beaucoup de sensibilité et a créé une histoire sur mesure pour sa thématique que j’avais rarement vu aussi bien développée…

Le mari d’Hélène s’est absenté pour quelques jours. Très vite, il ne donne plus de ses nouvelles.
Hélène s’inquiète. Thomas, leur fils se réveille depuis toutes les nuits à la même heure en hurlant. La nuit les portes claquent toutes seules, alors que d’autres restent bloquées sans logique, les parquets craquent et ils entendent régulièrement les pleurs d’une jeune fille. Lorsqu’une tempête de neige s’abat sur la région, les isolant complètement des autres villageois, Hélène qui a entendu à la radio Alan Lambin, enquêteur en phénomènes paranormaux, décide de le contacter. Il doit justement faire une interview pas très loin et se propose de passer.

En arrivant, Alan découvre une immense propriété, le type de “château” où ce genre de phénomènes a l’air de se produire plus qu’ailleurs. Au fil des pages, une ambiance pesante s’installe déroutant l’enquêteur et mettant à mal la famille apeurée.

Quel est le rapport entre un militaire de la guerre 14-18, une petite fille qui apparaît et disparaît dans les couloirs, les pleurs d’une enfant et la disparition du mari d’Hélène ?
Très vite, Alan va se retrouver confronté à une “réalité” qui risque de le dépasser, une réalité bouleversante et touchante à la fois !

Une fois commencé, impossible de m’arrêter. Je l’ai lu d’une traite. Les dernières pages, je les ai même lu les larmes aux yeux… Quel plaisir de lecture, quel bonheur.
C’est exactement pour ce genre de récits que je lis. C’est beau, plein de sensibilité. Ou comment un roman qui m’a fait frissonner dès les premières pages est devenu au fil de ma lecture un roman émouvant où chaque personnage a sa raison d’être… Bravo Jean-Marc pour cette “petite histoire dans la grande”, les personnages, j’espère vont me hanter encore longtemps.

Très gros coup de cœur pour ce récit Jean-Marc Dhainaut qui prend des risques à chacun de ses romans.
Que d’émotions…

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Extraits :

« Durant mes nombreuses enquêtes, j’ai parfois eu l’occasion de me gratter le menton en me posant une multitude de questions. Je suis de plus en plus persuadé que la mort n’est pas une fin, mai qu’il convient de trier tous les clichés, toutes ces certitudes, toutes les affirmations de certains. »

« Oui… Bonjour. Madame Anneraux à l’appareil. J’habite dans un village de la Somme. C’est difficile de l’expliquer comme ça, mais il se passe des choses étranges chez nous… Je vous laisse mon numéro… »

« Mon mari a enchaîné les dépressions lorsqu’il travaillait dans sa précédente société. La pression et l’humiliation étaient devenues insupportables. Sa vie professionnelle avais viré au cauchemar et nous avons failli nous séparer à cause de cela. Puis, il y a eu sa tentative de suicide. Après un long arrêt et un séjour à l’hôpital, il s’est fait renvoyer. »

« Pardonnez-moi, ma chérie. Sous la pluie, sous les obus, je n’ai jamais cessé de penser à vous, ma Louise. Et lorsque je pensais à vous, alors, dans la plaine tourmentée fleurissaient les coquelicots que nous aimions tellement cueillir. Et le soleil brillait en effaçant le malheur devant moi, illuminant votre sourire que je n’oublierai jamais. Vous vous souvenez, mon amour ? Vous vous souvenez de votre main dans la mienne, quand nous courions dans les champs derrière chez vous ? Et de tous ces après-midi, simplement allongés dans les coquelicots, à regarder la forme des nuages, laissant voyager notre imagination ? »

 

Jean-Marc Dhainaut est né dans le Nord de la France en 1973, au milieu des terrils et des chevalements. L’envie d’écrire ne lui est pas venue par hasard, mais par instinct. Fasciné depuis son enfance par le génie de Rod Serling et sa série La Quatrième Dimension, il chemine naturellement dans l’écriture d’histoires mystérieuses, surprenantes, surnaturelles et chargées d’émotions. Son imagination se perd dans les méandres du temps, de l’Histoire et des légendes. Il vit toujours dans le Nord, loin d’oublier les valeurs que sa famille lui a transmises.


Brocélia

https://leressentidejeanpaul.com/2022/07/07/brocelia/

L’Œil du chaos
https://leressentidejeanpaul.com/2023/02/13/loeil-du-chaos/