Émotion, Fantastique, Suspense

La chinoise du tableau

de Florence Tholozan
Poche – 20 mai 2021
Éditions : M Plus Pocket

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Si comme Mélisende et Guillaume vous découvriez un tableau très étonnant ?
Au second plan, derrière une jeune Chinoise, se tiendrait un couple. Un couple qui ressemblerait en tout point au vôtre. À un détail près : les personnages représentés sur la toile seraient bien plus âgés.
Une curiosité irrésistible vous entraînerait jusqu’en Chine, à la recherche de la Chinoise du tableau.
Et si vous vous aperceviez que cette dernière détenait un secret qui va bouleverser votre vision de la vie ?

Un roman contemporain envoûtant. Des sentiments purs et forts. Un récit à plusieurs voix de toute beauté, où la particularité de chacun s’imbrique dans une continuité intemporelle.

 

• Couv_102_Tholozan Florence - La chinoise du tableau

 

2022 a été pour moi, un peu l’année des premiers romans… et bien m’en a pris !
Il se dégage des premiers romans, une force, une envie de partage que je trouve assez incroyable et touchante.

Florence Tholozan signe avec “La chinoise du tableau” un livre très atypique et nouveau. C’est un voyage dans le temps, dans l’histoire, dans l’espace, avec une pointe de fantastique… ou pas !
Voyage en Chine avec sa culture magnifiquement retranscrite par l’auteure. Voyage historique puisque Florence partage avec nous deux sauts au sein des deux guerres mondiales comme si nous les vivions, et un voyage au-delà de la vie, à travers la mort.
J’ai passé un excellent moment de lecture, et j’ai regretté d’arriver si vite à la fin de cette intrigue, qui m’a amené à réfléchir sur des possibilités que nous offre la vie, qui sont peut-être encore à découvrir.
Une très belle histoire, où l’amour est le centre de tout, un roman extrêmement bien documenté, et même si j’ai noté une ou deux incohérences historiques, le récit est tellement beau, tellement vivant, que je les ai bien vite oubliées… au bénéfice d’un rythme entrainant avec une telle simplicité dans les mots, qui m’a fait énormément de bien au cœur.

Le but de la lecture, n’est-elle pas de nous faire rêver et voyager ?
Une très belle découverte pour moi. Florence un grand bravo à toi, tu as rempli ton premier contrat avec “une main de maître” !
Et je pense, d’ors et déjà, qu’il va falloir que je prévois de la place sur mes étagères pour tes prochains ouvrages…

Florence Tholozan, une auteure à suivre…

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Extraits :
« Tout le monde me connaît aux alentours.
Cependant, il serait plus exact de dire que l’on croit me connaître. On me rencontre quotidiennement, on m’adresse la parole, on me sourit… Néanmoins, personne ne sait l’essentiel, jusqu’à mon nom de naissance. Nul, n’imagine qui je suis en réalité. Ceux qui m’appellent Shushan sont les rares survivants d’une lointaine époque où je n’étais qu’une petite fille. Ils se comptent dorénavant sur les doigts de la main.
Pour tous, jeunes et vieux, hommes, femmes et enfants, peu importe, je suis la “passeuse d’offrandes”. Voilà comment on me nomme dans mon village natal, “passeuse d’offrandes”. »

« Nos cœurs qui battent à l’unisson, nos souffles accordés sur la même mesure. Sa peau veloutée. Les bouches qui se trouvent, les mains qui courent sur nos corps ; lesquels se cherchent, se découvrent, s’apprivoisent timidement, et se reconnaissent. Tout est si simple, si évident. »

« Mélisende… Regarde-la. Elle fonce dans la vie, elle envoie valser les obstacles et elle avance, le nez au vent, à l’écoute de ses intuitions, dont elle a le sens, particulièrement aiguisé… Oh, elle a bien des tourments ! Rares sont ceux qui y échappent. Mais j’admire son courage. Les femmes en ont beaucoup… Plus que les hommes. On le dit. J’en suis convaincu. Bah, des généralités. Je suis cependant obligé d’admettre que nombre d’entre elles ont une force intérieure qui me fascine… »

« “Voyons, si tu as poussé, fiston !” Mon objectif était d’atteindre la marque à hauteur de sa taille à lui, la plus haute de la famille. Constater que je m’en approchais chaque coup un peu plus, me rassurait. Quand, enfin, mon encoche a daigné, dépasser celle de mon paternel, au lieu d’en éprouver, l’orgueil escompté, j’ai réalisé avec effroi que, si lui ne grandissait plus, il continuait de vieillir. Et à cet instant-là, alors que je n’étais déjà plus un enfant et que mon père n’était plus une montagne, j’aurais voulu que plus rien n’évolue et profiter de mes parents, d’égal à égal. Et je songeais que si le temps n’épargnait ni ma mère, ni lui, il ne m’épargnerait pas, moi non plus…
C’est cela, devenir adulte, perdre une certaine innocence, prendre conscience qu’un jour, nous serons vieux et qu’après nous disparaîtrons. »

 

 

Florence Tholozan réside dans les proches environs de Montpellier. Du plus loin qu’elle se souvienne, elle a toujours eu l’amour des mots.

Diplômée en psychologie clinique, elle enseigne dans l’Hérault.

“La Chinoise du tableau” est son premier roman. Il a été présenté pour le Prix de la 1ère Œuvre d’une auteure 2020 et a concouru au Prix du Livre Romantique 2019 pour lequel il a été finaliste. Traduit en plusieurs langues il a été récompensé par le Prix Paroles d’Auteur(e)s.

“L’écho de nos jours” est son deuxième roman.

Drame, Fantastique, Thriller

Émersion**

de Michael Fenris
Broché – 7 octobre 2021
Éditions : Les Nouveaux Auteurs

Personne n’y croit mais Jedediah Lafkin en est convaincu, sa ville natale, Hope Falls, a bien été détruite par une tempête de feuilles, les esprits de la nature ont puni ceux qui ne la respectaient pas. Depuis Jedediah n’est plus que l’ombre de lui-même. Interné contre son gré dans un hôpital psychiatrique, gavé de médicaments destinés à lui faire perdre la mémoire, il ne se souvient plus de son identité. L’instigateur n’est autre que le sénateur Maccallan, l’homme qui a failli devenir son beau-père, et qui lui voue une haine féroce depuis la mort accidentelle de sa fille Barbara. Alors que Jed croupit dans sa cellule, victime des brimades répétées de certains membres du personnel, une mystérieuse inconnue lui fait discrètement passer un message. La carte postale d’Hope Falls l’avertit : le cauchemar recommence, cette fois à bien plus grande échelle. Alors que l’invasion de feuilles se prépare à frapper Manhattan le jour d’une conférence sur le climat à l’ONU, Jed s’échappe de l’hôpital, et il sait qu’il va devoir affronter la pire de ses terreurs : la feuille d’érable rouge et tout ce qu’elle représente.

“ Un thriller palpitant qui nous tient en haleine
de la première à la dernière page.”

Femme Actuelle

 

 

Dès ma dernière ligne sur le roman “Feuilles”, j’ai tout de suite enchaîné avec “Émersion” !
Il me fallait absolument connaître le dénouement du combat engagé par Jedediah…
Et quelle fut ma surprise…

J’avais tellement aimé “Feuilles”…
Au bout de quelques pages de ma nouvelle lecture, je me suis finalement rendu compte que, “Feuilles” n’avait été qu’une “ébauche”, un premier pas vers cette suite incroyable et surprenante !

Pour tous ceux qui ont lu le premier volet, n’essayez surtout pas d’anticiper ou de deviner cette suite que je tiens encore entre mes mains, vous ne feriez que perdre votre temps !
Il ma été impossible de la lâcher. Il a fallu que je la lise d’une traite, je ne pouvais pas faire autrement. En effet, Michaël a composé son récit de telle sorte que, plus on avance dans l’intrigue et plus l’histoire va crescendo, c’est malin. C’est efficace. Et cela ne s’arrêtera qu’à la dernière page, la dernière ligne même, qui je dois le dire m’a complètement

Et puis non, finalement je ne le vous dirai pas !

Vous ne savez pas ce qui vous reste à faire ?
Faites-moi confiance, vous ne le regretterez en aucun cas. Je dirai même plus… Vous risquez même de me remercier !
Mais celui qu’il faudra remercier c’est bien Michaël Fenris, car sans lui, vous ne liriez pas mes mots.

Après un début très personnel je trouve, sur les fissures et les “erreurs” commises par notre héros, qui va ainsi pendant plusieurs années rester caché derrière ses doutes et ses peurs bien malgré lui d’ailleurs, Jedediah décide enfin de reprendre son destin en main et d’affronter la nature qui se venge des humains qui ne la respectent plus, et ce de plus en plus. Dès lors, le scénario vire à 90° et à partir de là tremblez…
Le cauchemar recommence, mais cette fois, la nature s’attaque à Manhattan puis se seront toutes les grandes villes du monde qui très vite vont se trouver prises au piège.

J’ai adoré ce thriller fantastique et cette écriture si pointue.
C’est pour moi une vraie et belle réussite, c’est même un nouveau gros coup de cœur !
“Émersion” mériterait non seulement que l’auteur soit davantage connu pour une diffusion beaucoup plus large, mais aussi une adaptation cinématographique digne des plus grands réalisateurs.

Vous savez, je n’avais pas fais attention à toutes ces feuilles qui sont déjà par terre depuis quelques jours et qui se déplacent lentement avec avec le vent…

Et vous ?

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Extraits :

« J’avais eu tort d’interrompre trop tôt son traitement sous prétexte qu’il m’assommait et m’empêchait d’avoir les idées claires. Il m’évitait surtout d’avoir des hallucinations. La feuille d’érable rouge avait disparu en même temps que ma ville natale, et si je n’avais pas trouvé la mort là-bas, ce n’était pas pour périr ici. Presque rasséréné à cette idée, je m’apprêtai à m’installer dans le salon lorsque le téléphone se mit à sonner. Aucun numéro ne s’afficha sur l’écran numérique. Je décrochai, m’attendant à une erreur, mais la voix féminine à l’autre bout du fil me prouva le contraire :
– Vous êtes Jedediah Lafkin ? »

« La douche acheva de réveiller mon corps, pas mon esprit. Je me traînai vers la table, m’assis et attendis, l’œil rivé sur la pendulette fixée au mur. Un truc moche, en plastique orange, auquel le créateur pour faire bonne mesure avait ajouté une citation en italique : Sed fugit interea, fugit irreparabile tempus, singula dum capti circumvectamur amore*. Virgil. le datomètre indiquait deux chiffres : 18. De quel mois, je l’ignorais. »

« Quelque chose monta en moi, de très loin. Une vague intérieur immense, un tsunami de souvenirs qui afflua en forçant les ultimes barrages que mon cerveau avait dressés, volontairement ou non. Le col fut si violent que je me cabrai, basculai en arrière et me roulai sur le sol, en proie à ce qui ressemblait à une convulsion. Je clignai des yeux, mes dents claquèrent, je me mordis la langue, le sang chaud coula de ma bouche et se mêla à celui de mes narines. C’était comme se noyer. »

« Je sais que c’est difficile à croire, mais il faut partir du principe que la nature est régie par une force du bien. Elle ne demande que de vivre en bonne intelligence avec l’Homme. Depuis des centaines d’années, nous l’avons meurtrie, martyrisée, détruite pour notre seule satisfaction égoïste, nous avons multiplié les constructions, arraché au sol des millions d’hectares… Alors aujourd’hui, la nature se venge. »

* Mais en attendant, il fuit : le temps fuit sans retour, tandis que nous errons, prisonniers de notre amour du détail. 

 

 

Michael Fenris est né le 03 mai 1968, d’origine lorraine, où il garde de profonds attachements avec la ville de Nancy, et installé professionnellement comme médecin en région parisienne depuis 2002.

Passionné par la lecture et l’écriture, il entasse pendant plus de trente ans des pages manuscrites dans des cartons, mais ce n’est qu’en 2015 qu’il décide de franchir le cap en proposant ses premiers manuscrits aux Éditions Prisma.

Sont respectivement sortis :

  • Chez Prisma : Feuilles en 2015, le Syndrome Noah en 2016, Thérianthrope en 2018, L’île en 2019, Déviation en 2020 et Émersion en 2021.
  • Chez Evidence : Neige, Whistlers, Horizons Funèbres et le Fétichiste.
  • Chez Eaux Troubles : Diamants sur Macchabées (reprise d’un auto édité) et Vengeance sur Pellicule.
  • En autoédition : Aaverhelyon, Diamants sur Macchabées 1° version et les 7.

En parallèle il développe les aventures de Don et de Luc Dassaut sous un autre nom, et travaille au scénario de plusieurs BD.

Michaël Fenris – Feuilles*
https://leressentidejeanpaul.com/2022/08/17/feuilles/

 

Histoire, Polar historique, Suspense

Alexandre

TOME 3 : L’horizon d’Aton
de Annette Rossi
Broché – 30 août 2019
Éditeur : Les Sentiers du Livre

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Les pistes que suivent un archéologue-linguiste et un égyptologue de renom depuis la découverte d’un symbole référant à un pacte conclu à Babylone en 323 avant Jésus-Christ, année où disparaît Alexandre le Grand, les entraînent dans une descente irréversible vers le danger. La trinité, une alliance sans scrupule, met tout en oeuvre pour empêcher la découverte du tombeau du roi macédonien, mystérieusement disparu au début du IVe siècle, époque où fut érigé le Saint- Sépulcre à Jérusalem. Est-ce la Ville sainte qui détient la clé du mystère ? Et qui fut réellement Jésus-Christ ? Le Nemrud Da va-t-il livrer l’indice majeur permettant de percer à jour la vérité ? Est-ce le carré magique Sator qui révèlera le chemin vers la pyramide invisible dans la cité illuminée ? Sur fond de guerre en Palestine et tensions politiques des années soixante-dix, des villes mortes du Proche et Moyen-Orient à l’Égypte, en passant par Pompéi, la Provence et Israël, nos héros, faisant preuve d’une foi et d’une résolution inébranlables, poursuivent leur quête et dévoileront enfin le sens profond de alètheia musterion apocryphe ptoselper.

 

2022_016_Rossi Annette - Alexandre *** L'horizon d'Aton

 

Voilà, c’est fini…
C’est avec de la tristesse, je dois le dire, que je termine le dernier volet de cette trilogie incroyable !

Dans mes deux premiers “Ressentis”, j’avais déjà parlé de la qualité documentaire et historique, mise en place par Annette Rossi, et de la magie qu’il y a dans ses mots…. Ce troisième tome ne déroge pas à “sa” règle. Très bien construit et toujours aussi bien documenté. Mais attention, dans ce tome, le rythme s’intensifie au fur et à mesure… avec d’énormes surprises.
Alors, fiction ou pas ?
Tout est si bien construit que l’on voudrait presque y croire…
Et les derniers chapitres !!! Si inattendus qu’ils pourraient même dérouter certains lecteurs, chaque détail est important.

Tout le long de ses plus de 1200 pages, l’intrigue sera relativement complexe pour tout lecteur qui voudrait juste lire cette épopée comme n’importe quel autre roman.
Non !
Lire la trilogie d’Annette, se mérite presque… Il faudra se mettre à la place des héros, surmonter les différentes épreuves, souffrir aussi avec eux, s’accrocher pour ne pas tomber, et les perdre au détour d’un chapitre plus consistant, mais quel bonheur !

Depuis plus de 45 ans que je lis, et plus de 3000 romans lus, la trilogie “Alexandre” fait certainement partie des meilleurs romans historiques que j’ai lu.
Annette recherche la perfection… Elle obtient des lecteurs éblouis qui vont maintenant se retrouver “orphelins”…
Philippe, Didier, Sophia, Julia et tous les autres nous quittent, après quatre années de quête à travers le monde, après d’incroyables découvertes jusqu’à la fin.

Je recommande vivement la “Trilogie – ALEXANDRE” à tous les amoureux des mots et des intrigues bien ficelées…
Très gros coup de cœur pour cette magnifique Histoire…

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Extraits :

« La prière du soir, isha, résonne dans la ville. Depuis les nombreuses mosquées de Bursa, les chants des muezzins, comme des échos, s’enchaînent les uns après les autres. Il est presque minuit lorsque, pour la deuxième fois deux la journée, les deux hommes grimpent la ruelle escarpée qui mène au complexe de Bayezid Yildirim. La température est agréable. Un ciel constellé tend un voile d’argent au-dessus du site. Une faible brise balaie les hauts cyprès et fait frémir les feuilles des châtaigniers. Les pierres claires de la mosquée et de la médersa en ruine baignent dans la lumière blanchâtre de quelques lampadaires. »

« L’automne recouvre la Provence. Au pied de la montagne du Lubéron, ondule un paysage aux nuances subtiles enveloppé des senteurs de plantes parfumées. La lumière diaphane caresse les collines de calcaire blanc et adoucit les couleurs flamboyantes des falaises ocre et rouges. Les villages baignés par le soleil veillent au sommet des collines, blottis contre des châteaux. Ils sommeillent au milieu des garrigues et forêts ou dorment encerclés de houles de champ de blé. À l’époque de la floraison de la lavande, les prés sont sublimés par l’alternance de bande bleue caractéristiques du paysage provençal. »

« Hantés par ce qu’ils viennent de vivre et surtout, à quoi ils viennent de survivre, ils fument en silence. Les images de l’attaque ne cessent de les tourmenter. Il est près de minuit. Tous sont épuisés, meurtris. Ils sont déshydratés et le froid est en train de devenir inconfortable. Ils décident de se remettre en route au plus vite. Laila distribue les lampes frontales et les Uzis, chargeurs pleins, puis David, écrasant sa cigarette, propose :
– On y va ? »

« Alexandre, de son vivant, créa sa mort et de sa mort, il créa sa légende qui est le mystère de la vérité qui est le secret que protège la Trinité. »

 

 

Née aux Pays-Bas, passionnée de voyages, d’histoire et d’archéologie, très tôt Annette part à la découverte du monde et consigne ses expériences sur des carnets. Un jour, sur sa route, elle croise deux aventuriers avec lesquels elle se lie d’amitié et qui donneront naissance aux héros de son premier roman. Aujourd’hui, elle vit en France, au pied du mont Blanc dans la vallée de Chamonix.

« Le besoin de décrire ce que je vois, ce que je vis, ce que je ressens, existe depuis mon enfance. Mes voyages me donneront l’occasion d’exprimer cette passion et ces notes donnent naissance à des récits en néerlandais. Plus tard, je découvre le plaisir d’écrire en français. Une langue tellement riche, tellement raffinée, qu’elle permet de trouver toujours le mot juste, la parfaite nuance. Je publie un blog de voyages sur WordPress : Voyages au-delà de l’horizon et un blog d’images en trois langues ; français, néerlandais, anglais : Images au-delà de l’horizon. Puis, un jour, une intrigue traverse mon esprit… »

Annette Rossi

Alexandre – TOME 1 : Le pacte de Babylone
Alexandre * Le pacte de Babylone

Alexandre – TOME 2 : La malédiction de Tamerlan
Alexandre**

Émotion, Cercle littéraire, Polar, Romance

Sœurs de sable

de Stéphane Héaume
Broché – 7 avril 2021
Éditeur : Payot & Rivages

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1958, une station balnéaire écrasée de chaleur. 2018, un surprenant huis clos au décor raffiné. Rose et Amelia, deux femmes malmenées par la vie et que soixante ans séparent n’ont, on pourrait le croire, rien en commun. Pourtant, un homme, un secret, un cadavre vont relier leurs existences et changer leur destin.
En donnant corps à deux turbulentes héroïnes dans un univers plein de mystère, Stéphane Héaume nous prouve, avec malice et fantaisie, qu’il faut toujours se méfier de l’eau qui dort.

Stéphane Héaume est l’auteur de plusieurs romans dont «Le Clos Lothar» (Zulma, 2002, prix du jury Jean-Giono et prix Emmanuel-Roblès) et «Sheridan Square» (Seuil, 2012, prix de la Ville de Deauville).

 

2022_010_Héaume Stéphane - Sœurs de sable

 

Un roman très agréable, au charme désuet, qui m’a rappelé les films adaptés des romans d’Agatha Christie… On y retrouve cette ambiance balnéaire méditerranéenne bien particulière, les hommes en costumes, les femmes avec leurs belles robes et leurs chapeaux, les villas, les hôtels de luxe perchés au milieu des rochers entre les pins… Mais il n’y a pas que ça… Vous croiserez un nain magicien, un très beau Zippo en argent gravé de deux initiales, deux sœurs qui se détestent, des langoustes aussi ! et vous ferez même un voyage en première classe dans un Zeppelin en direction de Porfou… Toutes les descriptions sont méticuleuses et délicieuses.

Stéphane Héaume, m’a emporté, transporté même, dans son récit qui navigue au rythme des chapitres entre passé et présent, jusqu’à “LA” rencontre attendue, la fusion de deux époques qui ne demandaient qu’à se croiser…

Fa, mi.
Fa, mi, do dièse.
Fa, mi, do dièse.

La musique est très importante aussi, elle est partout. Entre les lignes, entre les mots…
Chaque phrase résonne telle une mélodie, s’enchaînant les unes aux autres. Donnant l’impression parfois d’une poésie. Stéphane est un musicien et cela s’entend !

Rose est écrivain, Amélia journaliste, deux femmes, deux époques différentes, 1958, 2018. Chacune vit un parcours difficile, paraissant au premier abord très différent… En réalité, leur destin est lié par un homme étrange, un homme qui pourrait bien changer leur destin.

Venez donc vous installer à la terrasse du Grand Café de la Plage. Observez-les… Ces hommes, ces femmes qui se croisent, qui se bousculent, qui s’ignorent ou qui se haïssent. Regardez bien ce ballet incessant, au rythme des marées, des vagues et du ressac…
Vous la voyez ?
Mais oui, c’est bien Rose qui est là, au milieu de la plage, dans sa robe blanche, un verre à la main. Que fait-elle ?
Non, vous ne rêvez pas… Elle danse.
Elle danse, car contrairement aux autres jours, aujourd’hui elle est heureuse… elle pense à l’homme aux yeux verts qu’elle vient de rencontrer… Sa voix douce et grave résonne encore dans son esprit.

Une lecture au rythme lancinant et addictif, une ambiance donnant un côté immersif au roman, un mystère qui nous tient en haleine, des personnages très marqués dans leurs personnalités, des situations originales. Le sable est doux au soleil, mais il cache bien des mystères…

“Sœurs de sables”, une histoire qui mériterait de compléter votre bibliothèque !

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Extraits :

« Ce matin, tout semblait immobile. Ce n’était pas normal. Il y avait bien, à demi dissimulées sous les tamaris et les cyprès de la promenade des Italiens, assises sur des bancs, deux ou trois silhouettes avec leurs chiens, mais Rose ne les reconnut pas. C’était trop éloigné, trop flou. Elle voyait mieux le croissant blond de la plage niché au pied du quai principale où s’alignait les boutiques encore fermées et les restaurants. Bientôt, d’autres silhouettes y viendraient pour se dévêtir, s’enduire de crème, s’allonger, se baigner – rituel avide en cette fin d’été. »

« … ce voyage à Porfou ne me fait pas grimacer, il libère des souvenirs protégés, des parfums que j’avais mis sous clef, un visage, un sourire, le sourire d’une femme qui hante mes nuits et mes désirs enfuis, ce visage que vous avez vu, cette femme dont je peux bien vous parler, maintenant, vous avez tout fait pour, cette femme s’appelait Rose – y a-t-il plus beau prénom ? … »

« Il opéra un rétablissement fulgurant dans une grande gerbe d’eau et s’assit sur le banc. Rose était toute mouillée. Elle riait nerveusement. Son châle détrempé, à présent transparent, laissait voir ses petits seins, sa peau fine, cachés au monde depuis si longtemps, enfermés, clos comme les volets de son hôtel, étrangers aux mouvements de la vie. Rose était un animal traqué. Un cœur traqué. Un corps craqué oublié dans les remises obscures de sa très vieille solitude. »

« Tous les deux seuls dans le théâtre vide. Ils ont marché longtemps. Ils ont partagé leurs blessures dans la fulgurance, l’évidence de la rencontre. Frère et sœur, voilà ce qu’ils seront. Sans jamais se le dire. Ils n’ont pas eu le courage de grimper jusqu’au cirque – ils iront demain. Rester dans le vent, se perdre dans le rivage lointain, se bercer du mouvement des vagues qui montent à l’assaut de la lame noir des roches. Avancer dans le parfum de la pinède et des aiguilles chauffées par le soleil. Se jeter vers l’horizon. Se liguer contre leurs fêlures. »

 

 

Stéphane Héaume, né à Paris en 1971, est un romancier français.

Il a été résident au Domaine de La Prée (Indre) entre 2000 et 2002 (résidence d’artistes parrainée par l’Académie des Beaux-Arts).
Après plusieurs années passées à New York et en Afrique, il vit aujourd’hui à Paris.

Il est l’auteur de plusieurs romans :
Le Clos Lothar (Zulma, 2002, Prix du jury Jean-Giono 2002 et Prix Emmanuel-Roblès 2003),
Orkhidos (Zulma, 2004),
Le Fou de Printzberg (Anne Carrière, 2006),
Le Contemplateur (Anne Carrière, 2007)
et La Nuit de Fort-Haggar (Seuil, 2009).

Il écrit également des textes pour la musique.
Avec le compositeur Thierry ESCAICH (né en 1965) :
Valse désarticulée (Théâtre du Lierre, 2007).
Avec le compositeur Richard DUBUGNON (né en 1968) :
Tryptique (Royal Academy of London, 1999 ; reprise à Radio France, 2008), Le Voyage écarlate (La Péniche Opéra, 2002 ; reprise au Festival d’Aix-en-Provence, 2005), Cantata Oscura (Espace Cardin, 2005 ; reprise à Radio France, 2005) et Le Songe Salinas, symphonie lyrique pour mezzo-soprano et orchestre (Théâtre des Champs-Elysées, 2009).

 

Suspense, Thriller historique

Alexandre**

La malédiction de Tamerlan
de Annette ROSSI
Broché – 30 août 2019
Éditeur : Les Sentiers du Livre

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Un insolite symbole va lancer un archéologue-linguiste et un égyptologue de renom sur les traces d’une alliance obscure qui voit le jour en 323 avant Jésus-Christ, année où disparaît Alexandre le Grand. Malgré des découvertes singulières, la formule alètheia musterion apocryphe ptoselper reste toujours aussi énigmatique. Quel lien entre Napoléon et Tamerlan, qui ont régné à quatre siècles d’écart ? Pourquoi l’empereur moghol Akbar a-t-il édifié une cité fantôme ? Quel rôle a joué l’ancienne capitale arménienne Ani ? Seul le mystère entourant la mort d’Alexandre semble pouvoir livrer les réponses. Mais comment réussir à situer l’emplacement de sa sépulture farouchement protégée par les membres de la trinité, héritiers des initiés à l’origine du pacte de Babylone ? Au coeur d’enjeux politiques et bouleversements de pouvoir des années soixante-dix, des villes mortes du Proche et Moyen-Orient à l’Égypte, en passant par l’Inde et les dômes turquoise de Samarcande, rien ne peut arrêter nos héros dans leur périlleuse quête pour la vérité.

 

2022_005_Rossi Annette - Alexandre ** La malédiction de Tamerlan

 

Après la découverte d’Annette Rossi, il y a quelques mois, avec “Alexandre, Le Pacte de Babylone”, un roman sublime et palpitant, j’ai “enfin” pu lire le second tome de sa trilogie…

Comment vais-je arriver à transmettre avec mes mots un “Ressenti” à la hauteur de ce second volet ?

Annette a de la magie dans ses mots…
Elle nous fait voyager historiquement et géographiquement… Attention, c’est du lourd !

Avec son style fluide et son écriture très pointue, me revoilà donc parti à la recherche du tombeau d’Alexandre le Grand.
L’intrigue va crescendo, agrémentée de descriptions très documentées, visuelles, olfactives… J’ai eu régulièrement l’impression d’être ailleurs, d’être là-bas dans toutes ces régions au cœur de l’Orient et d’ailleurs. Un voyage synonyme de découvertes, puisque je n’ai pu m’empêcher lors de ma lecture, d’aller sur Google afin de “fouiller” plus en avant sur les lieux que je ne connaissais pas, et de revoir différemment d’autres que j’avais déjà visités !
Je le répète, il y a vraiment de la magie dans ses mots…

J’ai pris aussi énormément de plaisir bien sûr à retrouver Philippe, Didier, Sophia, Julia et beaucoup d’autres personnages haut en couleurs et très attachants…
Nos héros ont évolué, leur rapport entre eux aussi. Il y a de la passion, beaucoup d’émotion, Annette a glissé ici et là, certains passages sensuels qui ne pouvaient plus, ne pas figurer dans son récit. Philippe et Didier, linguiste et égyptologue, sont aussi des séducteurs et ce ne sont pas Sophia et Julia qui vous diront le contraire. L’histoire prend du coup une autre dimension où les sentiments vont interférer dans leur quête complexe qui va devenir dangereuse.
Telle une araignée Annette tisse sa toile dans laquelle chaque détail a son importance.

Coup de cœur, encore une fois pour ce thriller magnifique, construit comme une fresque historique, politique et romanesque.
Un grand bravo à Annette Rossi pour son travail titanesque !

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Extraits :

« Didier et Sophia, arrivés au Caire la veille, abandonnent le taxi sur la place Salah ed-Din et traversent l’avenue encombrée d’un incroyable trafic de véhicules en tous genres brûlant allègrement les feux rouges. Ils se dirigent vers la rue qui longe le mur nord de la place-forte et bifurquent à droite empruntant l’escalier qui mène directement à la Bâb el-Gedid, « porte Neuve ». Une seconde porte, Bâb el-Ouastani, aboutit à la grande place de la citadelle. En son centre, s’élève la mosquée en albâtre élevée par Méhémet-Ali. Ses dômes et ses minarets élancés dominent le Caire. »

« Si, grâce à l’inconnu, une complicité vient de naître, peut-on être digne de la confiance de cet inconnu ?
Comment faire pour sacrer le mystère qui est la vérité, si ce n’est qu’honorer la mémoire du Grand ?
Si, grâce à l’ennemi, le futur devient soudain illuminé, peut-on frapper cet ennemi ?
Comment faire pour implorer le pardon, si ce n’est reposer à ses côtés dans la mort ?
Si, grâce à l’adversaire, le futur change de cours, peut-on négliger cette adversaire ?
Comment faire pour le remercier, si ce n’est lui accorder l’influence tant souhaitée ?
Si, grâce au fils d’Ammon, le conquérant, l’homme à deux cornes, le roi des rois, roi de Macédoine, la trinité existe, peut-on juger ses actes ?
Comment faire pour garder le tombeau appartenant à la terre des pyramides dans la ville signée du soleil éternel en dignité, si ce n’est de s’y rendre en pèlerinage ? »

« Les journées défilent au rythme de leurs envies. Les matinées sont consacrées aux visites. L’après-midi, quand le soleil est au zénith et les ombres inexistantes, ils lézardent sur le pont de la dahabeya jusqu’à ce que Didier l’invite, d’un simple regard, à le précéder dans la cabine où il réveille en elle des passions qu’elle ne soupçonnait pas. Les soirées, trop fraîches pour dîner sur le pont, se partagent dans le carré et finissent avec le retrait discret de Philippe. Puis vient la nuit, moments éternels pendant lesquels il explore son corps, la rend brûlante de désir et l’emporte dans une spirale de plaisir avant de la prendre dans ses bras pour qu’elle s’endorme sur son épaule. Julia, en quelques jours, est devenue une femme comblée. »

« Gisant à terre dans une position terriblement inconfortable, Julia en est arrivée au stade de l’indifférence. Les yeux fermés, elle tente de faire le vide, mais tout lui reste en mémoire. Les voitures, les agresseurs, Didier en train de se débattre, le revolver pointé sur elle, son bourreau, son regard pervers. Toutes ces images tourbillonnent dans sa tête. »

 

 

Née aux Pays-Bas, passionnée de voyages, d’histoire et d’archéologie, très tôt Annette part à la découverte du monde et consigne ses expériences sur des carnets. Un jour, sur sa route, elle croise deux aventuriers avec lesquels elle se lie d’amitié et qui donneront naissance aux héros de son premier roman. Aujourd’hui, elle vit en France, au pied du mont Blanc dans la vallée de Chamonix.

« Le besoin de décrire ce que je vois, ce que je vis, ce que je ressens, existe depuis mon enfance. Mes voyages me donneront l’occasion d’exprimer cette passion et ces notes donnent naissance à des récits en néerlandais. Plus tard, je découvre le plaisir d’écrire en français. Une langue tellement riche, tellement raffinée, qu’elle permet de trouver toujours le mot juste, la parfaite nuance. Je publie un blog de voyages sur WordPress : Voyages au-delà de l’horizon et un blog d’images en trois langues ; français, néerlandais, anglais : Images au-delà de l’horizon. Puis, un jour, une intrigue traverse mon esprit… »
Annette Rossi

Alexandre – TOME 1 : Le pacte de Babylone
Alexandre * Le pacte de Babylone

Drame, Noir, Thriller psychologique

Je suis l’Abysse

de Donato Carrisi
Broché – 20 octobre 2021
Éditeur : Calmann-Lévy

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L’homme qui nettoie rôde autour de nous.
Parmi nos déchets, il cherche des indices sur nos vies.
En particulier sur celles des femmes seules.
Une femme lui a fait beaucoup de mal enfant : sa mère.

La chasseuse de mouches, elle,
tente de sauver les femmes en péril.
Et elles sont nombreuses…
Surtout quand l’homme qui nettoie
rôde autour d’elles.

UN NOUVEAU THRILLER D’UNE INTENSITÉ RARE
OÙ VIOLENCE ET ANGOISSE COHABITENT POUR
QUESTIONNER NOTRE ATTIRANCE POUR LE MAL,
ET LES TRACES INDÉLÉBILES QUE PEUVENT
LAISSER LES MALTRAITANCES DU PASSÉ.

 

2021_087_Carisi Donato - Je suis l'abysse

 

Je ne le dirai jamais assez, j’adore cet auteur…

Un petit garçon de 6 ans qui après avoir risqué de se noyer, alors que sa mère l’abandonne sans même un regard, tente envers et contre tous de survivre…
Une jeune fille à la mèche violette de 13 ans tente de fuir la vie…
Un homme “qui nettoie” qui cherche lui à fuir ses démons…
Des femmes battues, des femmes violées…
Et une “chasseuse de mouches” qui après le plus gros des malheurs, œuvre désormais pour la meilleure des causes !
Ils n’ont pas de noms, mais qu’importe. Ils sont là, parmi nous.
Mais, il sera aussi et surtout question de solitude, les démons ne sont jamais loin de nous…

Cette intrigue est une véritable bombe et je me suis demandé à quel moment elle allait exploser.
Comme à son habitude, Donato Carrisi ne cherche pas la peur absolue, et surtout pas l’horreur, il distille comme à son habitude insidieusement le malaise, la noirceur, l’auteur titille l’ombre noire qui se trouve en chacun de nous.

Il n’y a rien à jeter dans ce thriller. Les chapitres très courts m’ont transporté en un peu plus de quatre heures jusqu’au point final clôturant le récit par une chute inattendue et perturbante !
Que d’émotions…
Mais le pire n’est pas dans le livre. Le pire est dehors, dans la rue, derrière nos fenêtres où l’on se croit à l’abri.
En effet, ce thriller a été inspiré de faits qui se sont vraiment déroulés…

Alors ?
Allez-vous me suivre dans ce thriller psychologique, glaçant et magistral ?

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Extraits :

« L’air matinal était le meilleur, alors il essayait toujours de se faire assigner la première tournée. Cela comportait l’avantage, outre le fait de ne pas avoir à interagir avec ses collègues, de profiter de la quiétude du matin. Un privilège aussi intime ne pouvait être partagé avec personne. L’homme qui nettoyait était taciturne. Même quand il pensait, ses raisonnements étaient de longues réflexions où les images défilaient dans sa tête accompagnés de sensations très simple. »

« Elle empoigna plus solidement le tison et posa l’autre main sur la porte : elle allait la pousser, quand son portable sonna dans sa poche. Le réseau était revenu. Elle tenta de le faire taire mais le laissa tomber sur le sol. Elle eut le temps de lire numéro inconnu sur l’écran et de penser que, cette fois encore, le destin avait été formidablement ponctuel. Elle se pencha pour le ramasser, et c’est alors que quelque chose s’abattit avec force sur sa nuque et la projeta en avant. »

« Pendant des années, l’homme qui nettoyait s’était demandé pourquoi il était venu au monde.
Cette question le taraudait depuis l’enfance, même avant que sa mère essaie de le noyer dans une piscine crasseuse. Pourquoi suis-je ici puisque personne ne veut de moi ? Longtemps, il n’avait pas trouvé de réponse. Et il se demandait si les autres ressentaient le même trouble. Parfois, il lui semblait être le seul.
Il était né par erreur et il avait été jeté comme un déchet.
Les ordures étaient la preuve de l’imperfection de la création. Et comme les gens n’aimaient pas qu’on leur pointe leurs défauts, sa mission d’adulte était d’en faire disparaître toute trace. »

 

 

Né en 1973 à Martina Franca, Donato Carrisi est l’auteur d’une thèse sur Luigi Chiatti, le “Monstre de Foligno”, un tueur en série italien. Juriste de formation, spécialisé en criminologie et sciences du comportement, il délaisse la pratique du droit pour se tourner vers l’écriture de scénarios.

Le Chuchoteur, son premier roman policier où apparaît l’experte dans les affaires d’enlèvement Mila Vasquez, vendu à plus de 200 000 exemplaires en Italie et traduit en France, est édité dans douze pays et remporte quatre prix littéraires, dont le prix SNCF du polar européen 2011 et le prix des lecteurs du Livre de poche 2011.

En 2017, il passe à la réalisation avec son premier film, “La Fille dans le brouillard” (La ragazza nella nebbia), une adaptation d’un de ses romans, qui lui vaut de remporter le prix du meilleur réalisateur débutant lors de la 63e cérémonie des David di Donatello.

Fantastique, Histoire, Suspense, Thriller

Le Manuscrit des Damnés

de Mathieu Bertrand
Broché – janvier 2020
Éditeur : Editions Eaux Troubles

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Royaume des Francs, 1135 : L’Abbé Suger entreprend la rénovation d’une église Carolingienne qui deviendra l’Abbaye de Saint- Denis, nécropole des rois de France. France, juillet 2013 : À son retour de Jérusalem, où il a caché la couronne d’émeraudes, Paul Kaminsky, agent du service des enquêtes spéciales du Vatican et ancien Franc-maçon, est envoyé à Paris par le Saint-Siège. Il fait la connaissance d’un Cardinal et de deux chercheurs qui lui révèlent la présence d’un secret oublié depuis de nombreux siècles dans les cathédrales. Cette aventure le plongera dans les mystères de la Grande Pyramide et des lacs sacrés du Tabor. Il voyagera de l’histoire tragique de la nuit de la Saint-Barthélemy à celle plus secrète des recherches ésotériques du IIIe Reich. Assisté d’Elaheh, dernière descendante de la secte des Assassiyines, ils réaliseront ensemble que certains manuscrits devraient demeurer fermés à tout jamais… Une enquête qui mettra en péril bien des croyances et qui verra la mise en place d’une union inattendue afin de préserver l’humanité.

 

2021_071_Mathieu Bertrand - Le Manuscrit des Damnés

 

Encore un énorme merci pour Mathieu qui m’a envoyé la suite de “Les Émeraudes de Satan” !
Cette suite, “Le Manuscrit des Damnés” est la suite directe du premier volet, et quand Hervé Gagnon dit que le récit est palpitant je ne peux être que d’accord avec lui…
Maintenant il ne me reste plus qu’à attendre (impatiemment !!!) le troisième volet.

Dès les premiers chapitres, très vite j’ai de nouveau été plongé dans une enquête incroyable !
J’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir ce mélange de mythologie, d’histoire, de religion, bien sûr et d’Ésotérisme, avec ce petit plus fantastique qui change vraiment la donne du récit. J’imagine assez difficilement le travail nécessaire pour la construction d’un tel scénario, mais, Whaou, ça le fait vraiment !!!
Je me suis retrouvé en immersions dans des lieux que je connaissais, mais aussi dans des endroits que je n’ai pas eu encore l’occasion de visiter et j’avais vraiment l’impression d’y être, jusqu’à ressentir l’atmosphères de certains lieux.
Mathieu a le souci des détails et ses descriptions sont parfaite, à mon sens, dans cet opus, il provoque l’interrogation sur la genèse des origines des religions.

C’est donc le retour de notre duo, le père Paul Kaminsky, prêtre catholique appartenant aux services spéciaux du Vatican et Elaheh, une musulmane iranienne, descendante de la secte des Assassiyines. Ils seront, dans cette nouvelle quête, assistés d’un enseignant à Oxford, David Jameson et de Lena Larsson, professeur du Centre d’études médiévales de Stockholm, tout les deux membres de l’Opus Dei. Mais nous apprendront très vite que Lena fait aussi partie des “Walkyries”, divinités nordiques et filles d’Odin, des guerrières vierges et pures dont la mission consistait à choisir les plus valeureux guerriers, tombés sur les champs de bataille, afin de les conduire à Asgard au Valhalla dans le palais d’Odin.

Après sa dernière enquête, le père Paul Kaminsky n’aspirait qu’à un peu de repos. Mais le Cardinal Ferron va lui confier une nouvelle mission, qu’il peut difficilement refuser.
Il en va peut-être de l’avenir de l’humanité !
Un voyage palpitant au cœur des constructeurs de pyramides, qui va les mener très vite de nouveau à travers le monde et l’Histoire de nos ancêtres, des maîtres-maçons constructeurs de cathédrales grâce aux découvertes incroyables que lui livreront les deux membres de l’Opus Dei. Il s’est dégagé énormément d’émotions pendant ma lecture, un vrai sentiment d’entraide, entre religions et idéologies diverses.

Quel est donc ce nouveau secret que le Vatican veut absolument garder caché une fois de plus ?

À partir de ses quelques mots, l’intrigue du récit appartient aux futurs lecteurs.
Une course contre la montre où chaque action aura une répercussion.
C’est très bien mené, surprenant et addictif. L’écriture est soutenue, rythmée et dynamique.
Vous serez embarqué dans leurs quêtes, dans leurs sentiments et dans leur vie.

Une plongée au fond des enfers… une quête “diabolique” que je recommande vivement.

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Extraits :

« Le taxi venait de les déposer face a la crypte archéologique du parvis. Dès qu’il sortit du véhicule, ses yeux balayèrent avec plaisir, presque du réconfort, les arches gothiques de ce qui était pour lui la plus belle cathédrale du monde. Le soleil de ce début d’été qui filtrait à travers ses Ray-Ban noires inondait les façades de l’édifice dans les tours veillaient sur la scène depuis huit cents ans. Sur la droite, la statue du Charlemagne couverte de vert-de-gris paraissait être un jouet pour enfant, tant sa petitesse contrastait avec la grandeur de Notre-Dame de Paris. L’empereur, assis sur sa monture, était encadré de deux de ses chevaliers, qui menaçaient de leurs armes quiconque voudrait s’approcher de l’illustre souverain. Les deux côtés de la place étaient décorés d’arbres feuillus, de haies coupées avec une précision d’horloger et de lampadaires ridiculement petits pour un endroit si majestueux. »

« Je crois que je suis en train d’arriver au bout. Vous comme moi, nous œuvrons pour tenter de protéger le monde des maux qui le guettent. Mais qui le sait ? Vous rendez-vous compte de tout ce que nous cachons à l’humanité ? Je suis membre d’une Église qui a la prétention de porter la voix de Dieu alors que nous mentons perpétuellement. Je ne crois plus aux fait que pour protéger les hommes, nous devons les laisser vivre dans l’ignorance. »

 

Bertrand Mathieu, est né en 1969 en région parisienne et a grandi en Corse. Professeur à l’École de droit de la Sorbonne-Université Paris I, préside l’Association française de droit constitutionnel. Il est membre du Conseil supérieur de la magistrature et a été membre de la Commission Avril sur le statut pénal du chef de l’État (2002) et du Comité Balladur chargé de proposer une révision de la Constitution (2007). Il dirige la revue Constitutions.

Il est passionné par la visite des lieux chargés d’histoire et d’Histoire en général avec une attirance particulière pour le moyen âge.

En 2016, il publie son premier roman intitulé « Les émeraudes de Satan ». Son second roman « Je pleurerai plus tard » sort en 2017, puis « Le manuscrit des damnés » en 2020.
« La porte d’Abaddon », son dernier roman est sorti en juillet 2021.

Émotion, Drame, Historique, Noir, Thriller

Personne n’a oublié

de Stéphanie Exbrayat
Broché – 13 juin 2019
Éditeur : Éditions De Borée

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Sam, huit ans, tombe du haut d’une grange et meurt le crâne fracassé. Pour sa mère Colette, impossible de croire à un accident. Elle soupçonne François, son mari, un homme violent et secret, de ne pas être étranger au drame. Dix ans auparavant, Colette, enceinte d’un autre homme, a été contrainte de l’épouser. Dès lors, son mari a imposé la terreur et la tyrannie au sein de leur foyer. Bravant la violence de cet homme, Colette s’engage dans une dangereuse quête de vérité. Quel rôle a t-il joué dans la mort de Sam ? Et quel est ce trouble passé que François semble vouloir cacher à tout prix ? Au cœur de ce petit village du Morvan, les esprits s’échauffent et les tensions remontant à la guerre atteignent leur paroxysme. Le village bruisse de rumeurs et de douloureux secrets ne tardent pas à resurgir…

 

2021_055_Exbrayat Stéphanie - Personne n'a oublié

 

“Personne n’a oublié”, ou comment un livre qui m’attendait depuis plusieurs mois, m’a retourné le ventre et la tête…

C’est le premier roman de Stéphanie Exbrayat que je lis, et c’est son premier roman !
Je trouve que c’est une belle réussite !
Je me suis laissé emporter très vite au gré des chemins sinueux parcourus par Colette.

Ce livre m’a complètement dérouté. Je pensais que j’allais lire un polar ou un thriller, mais pas du tout. Il parle de la seconde guerre mondiale, de la place très difficile que les femmes avaient à la fin des années cinquante, de la mort d’un petit garçon, d’un mariage arrangé, des blessures et des tensions qui peuvent agiter les esprits des habitants d’un petit village du Morvan en une période bien difficile… Et malgré tout ça le récit est construit comme un thriller !

Beaucoup d’émotions et de mystère, dans ce roman, beaucoup d’amour et de haine aussi.

Sam, fils de Colette, âgé de 8 ans est retrouvé mort dans la cour de chez lui.
Est-il tombé de la grange accidentellement où quelqu’un l’a-t-il poussé ? Commence alors les doutes et les suspicions.
Une mort qui paraît suspecte à sa mère qui va, envers et contre tout rechercher ce qui s’est vraiment passé. Très vite elle va soupçonner François, son mari. Colette avait réussi jusque là, à lui cacher que Sam n’était pas son fils…
Pour réussir son objectif, elle n’aura d’autre choix que d’être forte, et de toute façon elle a promis à son fils de découvrir la vérité coûte que coûte.

L’écriture est très fluide et le récit montant en puissance au fur et à mesure contribue à une lecture plaisante et addictive, j’ai régulièrement eu l’impression d’être dans un huis clos. Il y a de nombreux rebondissements, je pense indéniablement que le fond historique du récit est pour beaucoup dans la mise en place de ce suspense, nous ramenant à une période où la condition féminine était quelque chose de complètement inconnue.

Cette histoire est dure et puissante, saura-t-elle trouver en vous, sensibilité et bienveillance ?
Personnellement une très belle surprise pour moi !

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Extraits :

« Avant, j’étais douée pour embrasser les beautés de ce monde, pour apprécier tous les détails infimes qui rendent la vie belle. J’étais douée pour le bonheur. Mais ma petite voix c’est tue. Elle avait résisté à la mort de ma mère, puis à celle de Guy mais Sam… C’est trop insupportable. Je me sens comme dans une boîte. Une boîte avec un couvercle bien fermé. Une geôle où je ne sais plus distinguer la terre du ciel. Sam est mort et l’azur s’est vidé. Les oiseaux ne chantent plus. Les fleurs n’ont plus d’odeur. Plus rien n’a de goût. La beauté de ce monde est sortie de mon champ de vision. Je suis dans un caisson étanche. Je n’entends plus. Je ne vois plus rien. Tout a disparu. Sam a tout emporté avec lui. Ma bonne étoile n’a pas su me protéger du pire mais elle me maintient survivante malgré le pire. Elle me porte sur un chemin tourmenté qu’il me faut continuer de parcourir.
Quand j’ai eu envie de mourir après le décès de Guy, le docteur Verdier m’a fait comprendre qu’il y avait toujours une raison de rester en vie. Aujourd’hui je dois trouver laquelle. »
…/…
« Elle sait qu’elle va devoir y passer. Alors elle monte. En silence elle se déshabille dans le noir, se vêt pour la nuit, et elle s’étend sur le matelas. Il remonte sa chemise de nuit. Sa grosse paluche rêche et calleuse malaxe un de ses seins. Il écarte ses cuisses d’un geste brutal et s’allonge sur elle de tout son poids. Son corps l’écrase. Le souffle de son haleine postprandiale fouette son visage. Elle a envie de le griffer, de lui donner des coups, de lui arracher les cheveux. Au lieu de ça, elle reste raide est défigurée par le dégoût. Comme d’habitude. Son sexe dur et pressé pénètre férocement en elle. Elle a mal. Il donne quelques coups de reins. Le sommier crie. Elle, ne peut pas. Le visage tourné sur le côté, la mâchoire crispée, elle mort son poing jusqu’au sang. Il pousse un grognement, puis un deuxième et enfin un dernier, plus long, plus profond. La tension dans son corps se relâche. Il retombe lourdement sur le côté. Le bourdonnement de son flux et reflux respiratoire s’installe dans la pièce, régulier et puissant, enflant jusqu’à faire vibrer les barreaux du lit.
Colette a envie de hurler. »

 

 

Stéphanie Exbrayat a exercé de très nombreux métiers avant de se consacrer à l’écriture. Personne n’a oublié, son premier roman a connu un très beau succès, tout comme son deuxième roman, Colère assassine. Cependant, désireuse de se sentir libre d’écrire ce dont elle a envie, Stéphanie Exbrayat choisit la comédie pour son troisième roman Et après tout ça, l’amour !

Nouvelles, Suspense, Thriller

Toucher le noir

de Solène Bakowski, Éric Cherrière, Ghislain Gilberti, Maud Mayeras, Mickaël Mention, Valentin Musso, Benoît Philippon, Jacques Saussey, Laurent Scalèse, Danielle Thiéry, Franck Thilliez.
Sous la direction de Yvan Fauth
Broché – 3 juin 2021
Éditeur : Belfond

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Ces onze auteurs prestigieux, maîtres incontestés du frisson, nous entraînent dans une exploration sensorielle inédite autour du toucher. Avec eux, vous plongerez dans les plus sombres abysses, effleurerez la grâce et l’enfer d’un même geste, tutoierez l’horreur du bout des doigts…
Dix nouvelles inédites pour autant d’expériences tactiles, éclectiques, terrifiantes et toujours surprenantes.

Oserez-vous frôler le noir d’aussi près ?

 

2021_042_Fauth Yvan - Toucher le noir

 

On n’arrête pas un principe qui gagne !

Après « Écouter le Noir » et « Regardez le Noir », Yvan Fauth a de nouveau réuni des auteurs pour s’engager vers un nouveau “sens”. Le toucher.
Et, je vous avoue que je me demandais bien comment ils allaient s’en sortir, “le toucher” n’étant pas le sens le plus facile à exploiter !

Vous l’aurez vite compris encore une fois, un sans fautes pour moi, même si une ou deux nouvelles sont un peu moins performantes que les autres. J’ai de nouveau pris beaucoup de plaisir à ma lecture et retrouver “mes auteurs” dans leur univers bien particulier. De plus, c’est aussi l’occasion d’en découvrir certains que je ne connaissais pas encore.
Les intrigues sont surprenantes et diverses, les différentes écritures sont puissantes et agréables et les thèmes abordés variés avec beaucoup de surprises…

Certains de ces textes sont vraiment superbes !

Voilà, il va me falloir attendre encore un an de plus pour savoir quel sera le prochain sens que nous proposerons les auteurs…

Partagez sans réserve, il ne fait aucun doute que cette “Collection” est de très bonne qualité !

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Extraits :

« Voilà longtemps qu’ils n’avaient pas passé une aussi bonne soirée.
C’était l’amie d’une amie qui lui avait parlé de ce restaurant, un endroit vraiment incroyable, tu verras. Le principe était simple, mais surprenant : manger dans le noir absolu. Pas la moindre source de lumière, rien qui puisse vous permettre de vous repérer. Le service ? Assuré du début à la fin par des non-voyants. Histoire de se sensibiliser à leur cause, de se mettre à leur place le temps d’un repas… »
…/…
« La nuit froide et épaisse donne l’impression que les mouvements sont alourdis. Un vent vicieux parcourt les rues : son souffle est vorace et sa morsure est sèche sur chaque parcelle de peau qui n’est pas couverte. Même sous les vêtements, il semble parvenir à atteindre le corps, cherche à s’insinuer jusqu’aux os.
Pourtant, l’esprit du prédateur est chauffé à blanc au point d’ignorer ces maux. Ce ne sont guère plus que de légers désagréments que son énergie bouillonnante dissipe. Ses pulsions et ce besoin monstrueux qui le déchire de l’intérieur sont des moteurs que rien ne semble pouvoir arrêter. »

 

Émotion, Thriller

Sauve-la

de Sylvain Forge
Broché – 24 juin 2020
Éditeur : Fayard

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Alexis Lepage, modeste employé d’assurances, est sur le point de se marier avec la fille de son patron lorsqu’il reçoit un message de Clara, son amour de jeunesse, qui refait surface après des années.
Alors qu’elle le supplie de l’aider à retrouver sa fille disparue, Alexis hésite. Que dissimule cette demande impromptue, si longtemps après leur séparation ? Et pourquoi Clara refuse-t-elle de le rencontrer ?

Replongé dans un passé dont il n’a jamais fait le deuil, Alexis va partir à la recherche d’une fille dont il ignore tout.
Son enquête le conduira droit en enfer.

Un thriller haletant sur l’intrusion du numérique dans nos vies,
son impact sur nos représentations du monde et de la mort.

 

2021_038_Forge Sylvain - Sauve la

 

Prix Cognac 2020 du meilleur roman francophone

C’est le second roman de Sylvain Forge que je lis.
En 2017, “Tension Extrême” m’avait déjà beaucoup plus. Mais avec “Sauve-la”, je trouve que l’auteur passe encore un cran au-dessus.

La thématique, la fluidité du texte, le rythme élevé, la narration, le style et le vocabulaire soigné, le développement des personnages, j’ai eu beaucoup de mal à lâcher le roman, comme si j’y étais !

Alexis, va bientôt se marier avec Clémence.
Quand Clara, son ancien amour refait surface. Alexis est perturbé. Elle lui demande de retrouver sa fille disparue dans un accident de car, dans le sud de la France, il y a plusieurs années.
Mais pourquoi Clara refuse de rencontrer Alexis ?

À partir de là, la quête d’Alexis fera resurgir multiples trafics plus scabreux les uns que les autres…

Bienvenue dans un univers plein de contrastes et d’émotions où la technologie “Chatbot” fait une entrée fracassante. En effet, Sylvain Forge met en scène de nouvelles technologies et ce pour notre plus grand plaisir, tout est très crédible.

Ne passez pas à coté de ce thriller palpitant, fascinant et très bien ficelé.

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Extraits :

« Pendant des années il avait voulu se libérer de cette histoire, sans jamais complètement y parvenir. Alors, il avait tenté de pactiser avec son passé afin qu’il ne le fasse plus souffrir. Il n’avait plus ouvert la malle qui contenait leur correspondance ni regardé les photos. Entêtant les premières années, le souvenir de Clara c’était progressivement estompé. La plaie c’était doucement refermée. Mais certaines fois, sous le coup d’une douleur, elle libérait les vieux souvenirs, comme la pluie réactive des bactéries fossiles qu’on croyait destinées à hiberner pour toujours. »
…/…
« La voix qui s’éleva dans le silence du dortoir était nette, presque cristalline. Le fichier audio était d’une qualité parfaite. Dès les premières syllabes, Alexis se figea, la gorge nouée. Même si le temps et la maladie en avaient légèrement altéré le timbre, le son de cette voix demeurait fidèle à sa mémoire. Il l’imaginait dans sa chambre médicalisée, courant après son dernier souffle. Ce message vocal avait dû lui coûter beaucoup d’énergie. »

 

 

Originaire d’Auvergne, Sylvain Forge a beaucoup voyagé avant de s’installer à Nantes, depuis plusieurs années. Spécialisé sur les questions de sécurité dans le monde de l’entreprise, c’est aussi un amateur de théâtre d’improvisation et de jeu de rôles, qui a depuis longtemps le goût de raconter des histoires. Pour lui, l’écriture est apparue comme une suite naturelle.

Il a obtenu le prix 2018 du Quai des Orfèvres pour « Tension extrême » (plus de 135 000 exemplaires vendus à ce jour).

En 2020 il obtient avec « SAUVE LA » (Fayard noir) le prix polar du meilleur roman francophone au festival de Cognac.

Également conférencier, Sylvain Forge présente dans les médiathèques et durant les salons littéraires une conférence en forme de « master class » intitulée :
« Les secrets de l’écriture cinématographique au secours du nouveau roman policier ».

Expert en cybersécurité, le magasine Usine Nouvelle l’a classé en janvier 2019 parmi les « 100 Français qui comptent dans la cybersécurité ».

Conférencier en dramaturgie, Sylvain Forge est notamment l’auteur de “Parasite” (Mazarine, 2019) et d’“Un parfum de soufre” (Prix Plume d’argent 2016 du thriller francophone). Il parvient à associer des recherches scientifiques fouillées à un sens aigu du suspense. Ses ouvrages ont déjà conquis plus de 200 000 lecteurs.

Son nouveau récit (jeunesse), « Le royaume du fleuve » est sorti en mai 2021 chez Michel Lafon.

Blog de l’auteur : sylvainforge.webnode.fr
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