de Solène Bakowski, Éric Cherrière, Ghislain Gilberti, Maud Mayeras, Mickaël Mention, Valentin Musso, Benoît Philippon, Jacques Saussey, Laurent Scalèse, Danielle Thiéry, Franck Thilliez.
Sous la direction de Yvan Fauth
Broché – 3 juin 2021
Éditeur : Belfond
Ces onze auteurs prestigieux, maîtres incontestés du frisson, nous entraînent dans une exploration sensorielle inédite autour du toucher. Avec eux, vous plongerez dans les plus sombres abysses, effleurerez la grâce et l’enfer d’un même geste, tutoierez l’horreur du bout des doigts…
Dix nouvelles inédites pour autant d’expériences tactiles, éclectiques, terrifiantes et toujours surprenantes.
Oserez-vous frôler le noir d’aussi près ?
On n’arrête pas un principe qui gagne !
Après « Écouter le Noir » et « Regardez le Noir », Yvan Fauth a de nouveau réuni des auteurs pour s’engager vers un nouveau “sens”. Le toucher.
Et, je vous avoue que je me demandais bien comment ils allaient s’en sortir, “le toucher” n’étant pas le sens le plus facile à exploiter !
Vous l’aurez vite compris encore une fois, un sans fautes pour moi, même si une ou deux nouvelles sont un peu moins performantes que les autres. J’ai de nouveau pris beaucoup de plaisir à ma lecture et retrouver “mes auteurs” dans leur univers bien particulier. De plus, c’est aussi l’occasion d’en découvrir certains que je ne connaissais pas encore.
Les intrigues sont surprenantes et diverses, les différentes écritures sont puissantes et agréables et les thèmes abordés variés avec beaucoup de surprises…
Certains de ces textes sont vraiment superbes !
Voilà, il va me falloir attendre encore un an de plus pour savoir quel sera le prochain sens que nous proposerons les auteurs…
Partagez sans réserve, il ne fait aucun doute que cette “Collection” est de très bonne qualité !
÷÷÷÷÷÷÷
Extraits :
« Voilà longtemps qu’ils n’avaient pas passé une aussi bonne soirée.
C’était l’amie d’une amie qui lui avait parlé de ce restaurant, un endroit vraiment incroyable, tu verras. Le principe était simple, mais surprenant : manger dans le noir absolu. Pas la moindre source de lumière, rien qui puisse vous permettre de vous repérer. Le service ? Assuré du début à la fin par des non-voyants. Histoire de se sensibiliser à leur cause, de se mettre à leur place le temps d’un repas… »
…/…
« La nuit froide et épaisse donne l’impression que les mouvements sont alourdis. Un vent vicieux parcourt les rues : son souffle est vorace et sa morsure est sèche sur chaque parcelle de peau qui n’est pas couverte. Même sous les vêtements, il semble parvenir à atteindre le corps, cherche à s’insinuer jusqu’aux os.
Pourtant, l’esprit du prédateur est chauffé à blanc au point d’ignorer ces maux. Ce ne sont guère plus que de légers désagréments que son énergie bouillonnante dissipe. Ses pulsions et ce besoin monstrueux qui le déchire de l’intérieur sont des moteurs que rien ne semble pouvoir arrêter. »
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.