Drame, Psychologie, Thriller

In vino veritas

de Magali Collet et Isabelle Villain
Broché – 11 mai 2023
Éditions : Taurnada Éditions

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Lors d’un vernissage, une galeriste est assassinée. Secrets, mensonges et trahisons vont secouer la quiétude d’une petite commune en plein coeur du vignoble bordelais. Et lorsque deux frères se retrouvent après des années de séparation, la liberté de l’un va dépendre de la détermination de l’autre. Un thriller psychologique délicieusement machiavélique.

 

• Couv_2023-43_Collet Magali & Villain Isabelle - In vino veritas

 

J’avais hâte de lire In vino veritas.
Hâte de voir ce que les deux dames allaient faire à quatre mains… Mais ce sont surtout leurs deux cerveaux avec des personnalités bien différentes travaillant ensemble qui m’intéressaient !

Alors, Bravo !
Je me suis retrouvé enfermé dans un très bon roman gigogne à suspense, un peu comme un puzzle où les éléments se mettent en place au fur et à mesure, comme une enquête d’Agatha Christie ou d’Hercule Poirot, où l’on devine très vite que le coupable va se promener durant toute ma lecture, là, sous mes yeux, mais que nos deux artistes tairont son nom jusqu’à l’épilogue, après de nombreux voyages allant du passé au présent et vice-versa.

Mathias est le jeune frère d’Augustin.
Enfant, suite à un accident Mathias tombe dans le coma.
Michel, le père des garçons, en veut à Augustin qu’il estime coupable. Il ne veut pas pardonner.
Michel est le mari de Delphine. Il aime sa femme, du moins il le croit, enfin, il s’en fout… Tant qu’elle s’occupe de la maison et des enfants.
Delphine n’aime pas Michel. Mais chez les Clavery, on ne divorce pas !
Augustin dépité quitte sa famille et la France pour l’Argentine.
Aurélie est la femme de Mathias qui aujourd’hui est gendarme, il est fou d’elle.
Fanny, la collègue de Mathias, est amoureuse de lui.
Fanny est aussi la collègue de Dupuis, mais elle n’est pas amoureuse de lui.
Louis de Bearn est en colère contre Aurélie qui lui a vendu des faux tableaux !
Aurélie est en colère après Karine qui a cassé des bouteilles de vin très chères durant son exposition.
Aurélie est assassinée pendant un vernissage.
Delphine est désolée pour Carole, la mère d’Aurélie.
Carole a perdu son mari à cause de Michel et Delphine…
Qui a tué Aurélie et pourquoi ?

Ne vous inquiétez pas, les plumes de nos deux auteures, aussi sympathiques que diaboliques, sont suffisamment affûtées pour ne pas perdre le lecteur.
C’est fluide, déroutant, parfois surprenant, mais surtout captivant et plein de rebondissements, et qu’est-ce que c’est bon…
Les personnages sont attachants et plusieurs fois, j’ai eu un élan de sympathie, de peine ou de pitié envers eux.

Alors !
Qui me suivra dans ce thriller casse-tête que je vous conseille vraiment ?

Un grand merci à Joël de Taurnada Éditions pour sa confiance…
Et, un grand BRAVO à mes deux copines !

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Extraits :

« Je suis fatigué, mais ce n’est pas le plus important. J’ai peur, Augustin et je suis surtout super inquiet. J’ai beau essayer de rassembler mes souvenirs, je n’arrive pas à me rappeler ce que j’ai fait avant la mort d’Aurélie. Mes collègues me l’ont demandé des dizaines de fois et je suis incapable de leur fournir une explication. J’essaie pourtant, de toutes mes forces. Et si je l’avais tuée ? Si c’était moi et que je fais un truc du genre amnésie post-traumatique ? »

« En allumant la radio ce matin-là, Valentin Dubuisson sentit instinctivement que cette journée serait compliquée. Météo-France venait de placer 21 départements en vigilance orange en alertant sur une situation orageuse nécessitant une attention très particulière.
Nécessitant une attention particulière… Des conneries, oui… On voit bien que ces types n’ont jamais foutu, un pied dans un vignoble…
À chaque grosse intempérie, tous les paysans sont sur le pied de guerre en espérant que l’orage s’éloigne de leurs terres, que le front s’amenuise petit à petit, ne provoquant que de fortes averses. »

« Les convives se taisent, abasourdis par le drame qui se joue sous leurs yeux. Michel se lève et saisit le bras d’Augustin.
“Sortons. Tu as dû boire un peu trop. Je te ramène au château.”
Il se dégage fermement.
“M’as-tu déjà adressé un mot gentil, un sourire sincère ou même une simple accolade ?
– Tu divagues complètement, mon pauvre.
– As-tu, ne serait-ce qu’une fois dans ta vie, été fier de moi ?
– Comment l’aurais-je pu ? Tu as voulu tuer ton frère !” »

 

 

Magali Collet est née en 1972 à Colombes, dans les Hauts-de-Seine. Elle vit en Picardie depuis près de vingt ans. C’est une passionnée des mots ; elle écrit des poèmes, des nouvelles ou des chroniques depuis de nombreuses années. Sa sensibilité à la cause des femmes, celles qui souffrent de ne pouvoir échapper à leur condition, apparaît en filigrane dans tous ses écrits. Avec son premier roman, la Cave aux poupées, publié aux éditions Taurnada, elle plonge ses lecteurs dans les fosses ténébreuses des âmes, pleines de violences, d’angoisses mais aussi d’un profond désir de rédemption.

La cave aux poupées
https://leressentidejeanpaul.com/2020/03/06/la-cave-aux-poupees/

Les yeux d’Iris
https://leressentidejeanpaul.com/2021/11/03/les-yeux-diris/

Comme une image
https://leressentidejeanpaul.com/2022/09/30/comme-une-image/

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Née au Maroc à Casablanca en 1966, Isabelle Villain a travaillé pendant une quinzaine d’années dans la publicité, l’évènementiel et l’organisation de salons professionnels.
Passionnée de romans policiers depuis l’enfance. Elle décide de se lancer dans l’écriture pour mettre par écrit les nombreuses histoires qui lui trottent dans la tête.
Son quatrième roman “Peine Capitale”, publié aux Editions Auteurs d’Aujourd’hui, a reçu le prix Maurice Bouvier en 2015.
“Âmes battues”, le second volet des enquêtes du commandant de Lost, découvert dans “Peine capitale” à reçu le prix du festival du polar de la ville d’Arcachon en 2016, et le prix polar du festival Jeter l’Encre.
“Mauvais genre”, publié aux Éditions Taurnada est sorti le 15 novembre 2018.
“Blessures invisibles”, publié aux Éditions Taurnada est sorti le 9 janvier 2020.
“À pas de loup”, son 7e roman, publié aussi aux Éditions Taurnada est sorti le 14 janvier 2021.

Mauvais genre
https://leressentidejeanpaul.com/2019/12/23/mauvais-genre/

Blessures invisibles
https://leressentidejeanpaul.com/2020/01/03/blessures-invisibles/

À pas de loup
https://leressentidejeanpaul.com/2021/01/14/a-pas-de-loup/

Drame, Folie, Frisson horreur, Noir, Nouvelles, Suspense, Thriller

Sang pour sang Thriller : Volume 5

de Collectif
Broché – 27 janvier 2023
Éditions : Independently published

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Gabriel C.
Florence Journiaux
Stanislas Petrosky
Sébastien Guerrero
Sabrina Guerreiro
Sylvie Marchal
Sébastien Theveny
Claude Picq
Éric Oliva
Eric Dupuis
Albertine Gentou
Sebastien Gaietta
C.Dreek
Jona Laix
Rime de Bervuy
Valérie Valeix
Ludovic Metzker
Bob Garcia
Nil Borny

 

• Couv_2023-020_Collectif - Sang pour sang Thriller

 

En octobre 2023 aura lieu le prochain salon Sang pour sang thriller à Longperrier dans le 77. Une partie des fonds récoltés lors de la vente de ce recueil servira à financer le salon organisé par Nadine Doyelle.
Nil Borny et Deborah Coladonato, qui ont écrit les préfaces, en seront le parrain et la marraine.

Dix-neuf auteurs, dix-neuf nouvelles avec lesquelles j’ai passé des moments très agréables. Toutes très différentes les unes des autres, je suis passé par différentes émotions. Certaines amènent une touche de paranormal, de suspense, d’humour noir ou pas, ou carrément angoissante ! Dans tous les cas, il y a de très belles surprises, à mon goût…

Il me sera très difficile de vous en dire plus, mais il fait partie des bons recueils de nouvelles que j’ai eus l’occasion de lire dernièrement.

En panne de lecture ?
N’hésitez pas, de plus, c’est pour une bonne cause !

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Extraits :

« Isabelle, ouvrit sa boîte mail et cliqua sur le dernier message arrivé. Une semaine qu’elle guettait cette réponse et son cœur se mit à battre plus fort au fur et à mesure que son regard la parcourait.
Sans attendre, elle attrapa son GSM et composa le numéro de Jean-Paul. Son mari décrocha aussitôt.
– Salut, chérie, lâcha-t-il un brin étonné.
Sa femme n’avait pas pour habitude de l’appeler pour un oui ou pour un non lorsqu’il était à son bureau et, même s’il appréciait de l’avoir au téléphone, ses coups de fil étaient loin d’être monnaie courante. »

« En règle générale, un mari bafoué se venge en pourrissant la vie de son épouse infidèle. Un lâche fait ses coups foireux en loucedé alors qu’un colérique ira jusqu’à la frapper, et un impulsif mettra une raclée à son rival. Certains, la rage au ventre, poussé par la frustration ou la haine, vont même jusqu’à franchir le point de non-retour en intentant à leur vie. Tillier devait faire partie d’une autre catégorie d’individus. Ne ressentant aucune once de méchanceté envers sa femme, submergé par le désarroi, sans doute également l’amertume, il a préféré disparaître de sa vie dans tous les sens du terme. »

« Elle agissait sans trop réfléchir à ce qu’elle faisait, craignant d’être submergée par ses émotions. Elle connaissait les différentes étapes puisqu’elle avait observé son patron les réaliser à plusieurs reprises. Mais, jusqu’à ce jour, elle n’avait géré que la partie administrative de ce travail. Lorsqu’il lui avait proposé d’assister à l’ensemble de la procédure de crémation, Monsieur Bishop ne lui avait pas avoué qu’il comptait bien lui déléguer cette besogne désormais. Le revers de la médaille était plutôt brutal. »

« – J’avais craint que vous ne veniez m’annoncer la mort de mon mari.
– Cela n’aurait-il pas été un soulagement plutôt ?
– Enfin, Monsieur, quelle affreuse pensée.
– Il me semble que lorsqu’on va chercher du réconfort dans d’autres bras que les légitimes, c’est que le désir d’un autre corps est tel qu’on est prêt à sans passer par le pire. Je pourrais, en ma qualité d’inspecteur, vous raconter bien des crimes, pas tous passionnels. »

« Croyez-moi, les maisons sont comme les objets, elles ont une histoire à raconter. Que ce soit du bonheur ou du malheur, il est dit que nous pouvons le ressentir dès lors que nous pénétrons dans une pièce. Nous n’y prêtons nullement attention et nous faisons fi de cela.
Certains esprits ne vous veulent pas que du mal, soyez rassurés. Ils tentent dans de nombreux cas de communiquer avec vous en cherchant à vous parler par un moyen quelconque : faire tomber de la vaisselle, ouvrir un placard, faire grincer les murs…
Ils communiquent du mieux qu’ils peuvent et profitent parfois des nouvelles technologies : les chaînes hi-fi, les casques audio ou la télévision. Comment ? Ils émettent des interférences de manière répétée jusqu’à vous faire comprendre que c’est à vous seul de tout faire pour établir cette communication. »

 

Sang pour sang Thriller

Émotion, Folie, Nouvelles, Suspense, Thriller

Partout la mort

de Jean-Luc Menet
Broché – 28 novembre 2022
Éditions : Le chat qui danse

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“La mort, la mort, la mort, toujours recommencée”, chantait Georges Brassens en parodiant Paul Valéry et son Cimetière marin.
Il est vrai que la Mort est partout, mais en réalité, elle juste là. Plus exactement, elle a toujours été là.
Beaucoup la redoutent ou la craignent, d’autres la souhaitent ardemment, d’autres encore vivent à côté d’elle, sans s’en préoccuper vraiment. Quelques-uns, enfin, la provoquent ; dans les deux sens du terme.

Les nouvelles de ce livre ne parlent pas vraiment de la mort, mais elles la côtoient, la mettent en scène. Ce sont des histoires, presque des contes, des tranches de vie, des tranches de mort.
Ainsi, on la voit surgir au beau milieu d’une découverte historique, au travers d’une enquête policière, dans les souvenirs d’une vieille dame désireuse d’en finir, dans les pensées d’une jeune femme suicidaire, dans les projets d’une tueuse en série, au cœur des expériences d’un scientifique de renom, dans les intentions scandaleuses d’un couple désireux d’abandonner leur chien, par les yeux d’un prédateur sexuel et même au sein de conversations à bâtons rompus…

Et parfois, à deux pas d’elle, il y a la vie.
Oui, la mort est partout.

 

• Couv_2023-009_Menet Jean-Luc - Partout la mort

 

Dans la Rome antique, mais aussi en Italie, le nombre dix-sept porte malheur. En effet, il s’écrit en latin XVII, dont l’anagramme VIXI (vixi) signifie “j’ai vécu”, c’est-à-dire “je suis mort”.

La mort est toujours.
La mort est imprescriptible.
La mort est partout.

Il y a dix-sept syllabes dans un haïku.
C’est aussi le nombre de nouvelles de ce recueil.

Dix-sept histoires dans lesquelles la mort est présente,
dix-sept univers complètement différents,
dix-sept dénouements que l’on ne voit pas arriver du tout,
dix-sept nouvelles… qui vous attendent.

Jean-Luc Menet est arrivé à me surprendre à chacun de ses récits. Tantôt avec humour, tantôt violents, tantôt tristes, mais toujours avec des réparties excellentes et un suspense incroyable !
Et oui ! Malgré la thématique récurrente, j’ai souri à certains passages, et plus j’avançais dans le livre, plus je me suis laissé prendre au jeu. L’auteur cache bien son jeu et c’est un sans-faute pour moi. Je serai bien incapable de dire laquelle j’ai le plus aimée, mais je peux vous certifier que toutes m’ont interpellées. Je découvre un Jean-Luc qui a l’air de bien s’amuser à nos dépens, mais toujours avec beaucoup “d’humanité”.
Tueurs en série, SDF, psychologue, auteure, hommes préhistoriques et divers animaux, Jean-Luc m’a embarqué dans sa “farandole”, d’une main d’expert, car si le “fond” est présent dans ses dix-sept nouvelles, la “forme” y est aussi grâce à des textes réfléchis et de qualités.

Alors, parfois oppressant, parfois digne d’un esprit torturé, certains avec beaucoup d’humour noir, d’autres sombres et envoûtants, chaque récit reste une leçon de vie, et n’oublions pas qu’elle soit accidentelle, atroce, brutale, glorieuse, héroïque, ignominieuse, immédiate, infâme, instantanée, inutile, précoce, prochaine, rapide, redoutée, solitaire, soudaine, tragique, ou volontaire… pour que la mort soit, il faut qu’il y ait la vie…

Merci Jean-Luc, pour ces différentes approches de la vie et vos capacités d’imagination,
Merci d’avoir crée, des personnalités si différentes et tellement vivantes,
Merci pour la philosophie globale qui transparaît à travers chacune de vos lignes…

À découvrir et à lire sans modération !

Encore un grand “Merci” à Blandine Carron pour cette découverte qui pour le coup n’est pas mortifère du tout !

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Extraits :

« C’était hier. Il devait être environ minuit et je me promenais au hasard des rues. Normalement, je rejoins mon emplacement habituel vers dix-neuf heures au plus tard, mais mon moral était déplorable. Je me suis habitué à ces variations d’humeur. Depuis toujours, je suis cyclothymique. Certains jours, je suis au sommet de ma forme : souriant et enthousiaste, rien ne saurait venir à bout de mon optimisme, même la rue. Mais d’autres fois, je me sens comme au fond du trou, empli de tristesse, irritable, abattu : dans ces moments-là, je suis incapable de réagir, je déprime. »

« Parfois, j’ai l’impression que ma tête se vide. Il y a même des jours où je te cherche à la maison. Il y a pourtant des années que tu m’as quittée et je t’en veux encore pour ça. Je crie : « Émile, Émile ! » en te cherchant partout. Et puis, je me souviens qu’on est plus ensemble, même si je passe te voir chaque semaine, ou presque. »

« J’ai des trous de mémoire en ce moment. Rien de bien grave, mais c’est assez gênant, parfois. Tiens, l’autre jour, je me suis retrouvée dans la rue à trois cents mètres de chez nous… Et bien, crois-moi si tu veux, plus moyen de me rappeler ce que je faisais là. J’avais gardé mon tablier de cuisine et mes pantoufles. »

« Lucien n’a pas beaucoup dormi. Ce n’est pas la première fois. Il dort peu depuis toujours. Il fait partie de cette catégorie d’individus qu’on nomme les petits dormeurs et qui ont besoin de peu de sommeil. Ceux-ci, il ne faut pas les confondre avec les faux petits dormeurs, de simples insomniaques qui, après une nuit de veille subie, sont sujets à des baisses de régime et des coups de pompe, débouchant régulièrement sur des endormissements plus ou moins fugace.
Les vrais petits dormeurs n’ont rien à voir avec eux. Ils se contentent de seulement trois ou quatre heures de sommeil par nuit, ce qui suffit à recharger leurs batteries. Ils ont d’illustres représentants, comme Napoléon Bonaparte, Voltaire, Thomas Edison, Victor Hugo, Winston Churchill et paraît-il, un certain Emmanuel Macron. »

 

Bonjour, lectrice, bonjour lecteur !

Tout d’abord, si ce n’est déjà fait, n’hésite pas à cliquer sur le bouton «Suivre» afin de ne rien rater de mes parutions.

Mais je t’entends déjà : « Pourquoi suivrais-je quelqu’un que je ne connais pas ? » chuchotes-tu. N’aie aucune crainte, je vais maintenant me présenter.

Je suis né à Valenciennes en 1962, dans les Hauts-de-France, donc. Depuis mon plus jeune âge, j’écris. Mais la vie est ainsi faite que je ne me suis véritablement construit en tant qu’auteur qu’en 2020, lors de la sortie de mon premier roman Suicidés, un polar. J’y reviendrai.

Auparavant, j’avais publié des nouvelles et des poèmes en revue, et sorti un recueil de poésie (Contre la montre) qui a obtenu le Grand Prix régional de la Société des poètes et artistes de France (SPAF), région Nord, en 1990. Cela ne me rajeunit pas…

De longues années plus tard, j’ai co-écrit un livre scientifique qui traite d’écoconception et est paru chez Dunod. Je suis en effet maître de conférences à l’université polytechnique Hauts-de-France et j’avais à cœur de proposer au public un ouvrage traitant des questions environnementales. Sans doute est-ce cela qui a réveillé en moi cette énergie enfouie, cette passion de l’écriture qui ne s’était jamais éteinte, mais que j’avais fait passer au second plan.

Suicidés est sorti aux Éditions du Vénasque en pleine crise sanitaire, puis est ressorti un an plus tard chez Evidence Editions. Mais le marché du livre n’était pas au beau fixe, c’est le moins que l’on puisse dire. Le roman a été laissé sur le bord de la route, entraînant avec lui mon deuxième opus, « Quatorzaine », un recueil de chroniques policières. À ce moment-là, je me suis tout simplement dit que l’autoédition était une voie parmi d’autres, une voie que je devais emprunter sans négliger les autres. J’ai foncé.

En 2020, parallèlement à la première sortie de « Suicidés », j’ai proposé une réédition de « Contre la montre ».

Le Temps
qui nous mord
La Mort
qui s’étend

En 2021 paraît « Enquête interne », une novella qui raconte l’histoire de Mathieu Grivois, un lieutenant de police accusé d’un double homicide. Ce dernier voudrait bien se disculper et démasquer en même temps le véritable assassin, mais il en est incapable, car il est plongé dans le coma après qu’on lui a tiré dessus. Il devra pourtant résoudre cette affaire complexe.

Fin 2022, Partout la Mort regroupe dix-sept nouvelles noires qui mettent la Mort au centre de la pièce. Mais cette dernière est invisible ; on la sait présente, ou observatrice, mais on ignore qui elle va frapper et comment elle va s’y prendre. Le lecteur est ainsi baladé, trompé, secoué… par ces histoires à mourir debout, ces tranches de mort parmi les tranches de vie.

Début 2023, Suicidés ressort dans une version revue et augmentée ; restructurée, aussi. On y suit les aventures du capitaine de police Michel Dutour, un flic brisé par une ancienne enquête, et de sa stagiaire Clara Jeminski qui travaillent ensemble, mais sans le savoir, sur la même affaire. Un tueur en série met en scène des meurtres, en les déguisant en suicides, pour assouvir une vengeance qui date de plusieurs années. Dutour et Clara ont eux aussi leurs démons, un passé qu’ils partagent malgré eux. Ils s’associent à Hugo, un hacker providentiel, et enjambent l’espace et le temps pour résoudre une affaire qui n’en est pas une.

Toujours en 2023, Michel Dutour et Clara Jeminski reprennent du service dans « Quatorzaine ». Ce recueil regroupe quatorze chroniques policières qui sont autant d’enquêtes improbables, tantôt glaçantes, tantôt décalées, que nos deux héros doivent résoudre sur fond de crise sanitaire.

Et puis…

Lectrice, lecteur, si tu le souhaites, tu peux consulter mon site Internet :
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J’y évoque mon actualité et j’y dépose régulièrement des textes inédits
Tu peux aussi me contacter directement par e-mail à l’adresse contact@jeanlucmenet.fr
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Il n’y a pas d’obligation d’achat, juste l’envie d’échanger, de sortir un peu de ma caverne.

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Thriller, Thriller psychologique

L’Archipel des oubliés

de Nicolas Beuglet
Broché – 22 septembre 2022
Éditeur : XO

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Les inspectrices Grace Campbell et Sarah Geringën le savent. Malgré leurs caractères opposés, elles doivent unir leurs forces pour neutraliser l’“homme sans visage”, l’architecte du plan diabolique qui mènera l’humanité à sa perte.

Seule piste : un manoir égaré dans les brumes d’Écosse. Derrière les volets clos de la demeure, l’ombre d’une jeune veuve austère, en apparence innocente. Mais cette femme est-elle vraiment ce qu’elle prétend être ? Ce que les deux inspectrices découvrent dépasse leurs pires hypothèses.

Dans une course qui les entraîne du loch Ness à la Norvège, Grace et Sarah vont devoir repousser les frontières de la peur pour rejoindre l’énigmatique archipel des Oubliés – l’ultime rempart au chaos du monde.

Un thriller glaçant. Et perturbant. Car ce qui se joue sur ces terres mystérieuses pourrait bien ressembler au choix de civilisation qui se dresse devant nous.

… même de vous…

 

• Couv_110_Beuglet Nicolas - L'Archipel des oubliés

 

6 romans en 6 ans !
Et pas n’importe lesquels…

Nicolas Beuglet, a dès son premier roman, “Le cri”, frappé très fort dans le monde de la littérature… Cela aurait pu être un coup “d’essai ou de chance”, mais il nous a prouvé, au fur et à mesure, qu’il était bien à sa place parmi les plus grands auteur(e)s !

J’avais hâte de découvrir le duo des deux inspectrices aux caractères bien opposés, réunies dans une seule et même intrigue. Je m’attendais à des étincelles et je n’ai pas été déçu, même si finalement leur union était indispensable.
Le début du roman se situe en Écosse… Nos deux héroïnes se rendent chez une étrange jeune femme, qui vit isolée et ne voit jamais personne. Afin d’avancer dans leur enquête, elles devaient absolument la voir. Mais est-elle vraiment qui elle prétend être ?
Grace et Sarah vont découvrir des ramifications qui dépassent toutes leurs pires hypothèses.

Nicolas Beuglet nous propose un thriller magistral, tant le reflet de ce que nous vivons actuellement est évident !
Qu’en est-il de l’avenir de l’humanité ?
Nicolas s’appuie sur des faits réels, des faits de sociétés, je le sens très engagé. Il dénonce les plus fortunés qui s’accaparent de tout type de richesses, les médias aussi, les journalistes qui ne prennent plus la peine de vérifier les informations avant de les diffuser. Est-ce pour aller le plus vite possible, pour être les premiers ? Ou bien parce que les journaux appartiennent désormais à de grands groupes industriels, ou aux grands patrons du CAC40 ?
Faites-vous votre proche choix…

Gros coup de cœur pour ce roman “brut”, anxiogène et efficace. J’ai pris énormément de plaisir à suivre nos deux inspectrices dans leur enquête incroyable et addictive.
Un roman maîtrisé de bout en bout, que je vous recommande vivement.
Mais pour mieux ressentir l’évolution des personnages principaux, je vous conseillerai de lire les premiers volets de ces deux superbes sagas !

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Extraits :

« Grace Campbell observa l’étrange visiteuse avec méfiance. Depuis qu’elle avait franchi la porte de son bureau sans autorisation, cette rousse athlétique d’une quarantaine d’années, s’était contenté de décliner son identité dans un anglais parfait : Sarah Geringën, inspectrice à Oslo. Et maintenant, elle dévisageait Grace sans un mot, comme un interrogateur silencieux intimide, un suspect par sa seule présence. »

« – Si le projet est quelque part sur cette clé, les fichiers cachés qui y sont liés apparaîtront forcément, précisa Sarah, en tapant une des masses pour les contrôler, récita, Grace à voix haute. Phase 2, manipulation de la peur pour rendre accro à la sécurité… Qu’ont-ils pu inventer de pire encore pour la phase finale ? »

« Il tourna la tête vers le feu, avant de continuer.
– Jusqu’au moment où j’ai commencé à comprendre qu’Olympe souhaitait uniquement contrôler les populations pour leur faire accepter, malgré elles, un nouveau modèle de société. Un système basé sur moins d’humains et plus de technologie. Un système axé sur la digitalisation des rapports sociaux, la numérisation des identités, la dématérialisation de la vie et, finalement, un accroissement encore plus prononcé des inégalités. »

« – Mais que voulez-vous ? Diront les plus crédules, ce petit renoncement à la démocratie est une nécessité pour relever les défis planétaires. Même si, au fond, Olympe se moque royalement de l’écologie, puisque la plupart de ses cadres et de ses soutiens, nous expliquent qu’il va falloir réduire le chauffage en hiver, alors qu’ils sont tous venus à leur sommet climatique en jet privé. En outre, cette multinationale nous vend sans cesse de nouveaux outils numériques qui ne font qu’aggraver la situation des ressources planétaires et donc justifier plus de restrictions. »

 

Après avoir écrit des scénarios pour la télévision, Nicolas Beuglet a choisi de se consacrer pleinement à l’écriture de romans. Salué par la presse, il est devenu en six ans et autant de romans l’une des plus grandes plumes du thriller français. Il est l’auteur chez XO Editions de deux trilogies :
la première a pour héroïne Sarah Geringën
Le Cri,
https://leressentidejeanpaul.com/2019/10/09/le-cri-de-nicolas-beuglet/
Complot,
https://leressentidejeanpaul.com/2020/07/31/complot/
L’Île du Diable
https://leressentidejeanpaul.com/2020/08/04/lile-du-diable/

et la deuxième Grace Campbell
Le Dernier Message,
https://leressentidejeanpaul.com/2020/10/21/le-dernier-message/
Le Passager sans visage
https://leressentidejeanpaul.com/2021/12/10/le-passager-sans-visage/

et L’Archipel des oubliés

Il vit à Boulogne-Billancourt avec sa famille.

Polar, Thriller

Du fond des âges

de René Manzor
Broché – Livre grand format, 19 octobre 2022
Éditions : Calmann-Lévy

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Nouvelle-Zélande. Un petit garçon court à perdre haleine dans les rues de Christchurch, poursuivi par un homme armé. Des coups de feu éclatent. À l’hôpital, on découvre que l’enfant a été porté disparu il y a trois ans. Il s’appelle Nateo, c’est le fils du célèbre explorateur Marcus Taylor. Pourquoi le retrouve-t-on maintenant ? Était-il séquestré ? S’est-il enfui ? Et qui peut vouloir tuer un enfant de huit ans ?

Un an auparavant, le glaciologue Marcus Taylor dirige une mission de scientifiques envoyés dans une base implantée en plein milieu de l’Antarctique. Quand ils arrivent sur place, ils découvrent des bâtiments saccagés et déserts. L’équipe précédente a disparu sans laisser de trace.

Quel lien y a-t-il entre la réapparition de l’enfant et cette expédition qui tourne au cauchemar ?

Une chose est sûre. Il est trop tard pour avoir peur…

 

• Couv_096_Manzor René - Du fond des âges

 

Je termine à l’instant “Du fond des âges”.
J’ai profité d’une journée de repos pour ne pas être dérangé, pour pouvoir en profiter…

Tic, tac, tic, tac…
Le récit commence très fort, les chapitres courts avancent en deux temps s’alternant, tantôt de nos jours à Christchurch, tantôt un an plus tôt, perdus dans une base russe en perdition, au milieu de l’Antarctique !

Tic, tac, tic, tac…
Cela fait 732 jours que Nateo, le fils de Marcus et de Raïana, a disparu…
La vie de Marcus n’est plus que tristesse. 732 jours où il va le chercher partout.
Raïana elle, finira par craquer et le quitter ayant besoin de faire son deuil.

Tic, tac, tic, tac…
Dans les rues de Christchurch, après une course-poursuite dangereuse et infernale, un homme tire plusieurs fois à bout portant, afin de tuer un enfant de huit ans qui cherche à le distancer…
Cet enfant… c’est Nateo !

Tic, tac, tic, tac…
Un an plus tôt, Marcus avait accepté une mission en Antarctique avec des scientifiques.
Cette expédition va très vite se transformer en cauchemar. En cauchemar pour ceux qui participe à l’expédition, mais aussi en cauchemar pour le lecteur, en l’occurrence moi-même, lorsque je me suis rendu compte que tout se tenait parfaitement dans ce récit très visuel et que nous n’étions peut-être pas à l’abri d’un tel danger !

Tic, tac, tic, tac…
Je le voulais. Je m’étais préparé. Mais encore une fois René Manzor, m’a surpris, m’a fait vibrer par son intrigue et cette écriture cinématographique !
J’ai été transporté par ce thriller ésotérique, “fantastico-émouvant” et terrifiant.
Ceux qui n’ont jamais lu de romans de René, se diront peut-être “Oui, encore une énième chronique, pour un énième thriller qui ressemble à tous les autres” ! Mais ceux qui l’ont déjà lu, savent que René, en plus de sa passion pour les mots et pour les images, est un perfectionniste. Chaque détail est un point qu’il a dû vérifier des dizaines de fois avant qu’il n’apparaisse dans l’un de ses romans. René aime la vie, il aime les gens, ne triche pas.
Cette histoire, c’est pour nous, lecteurs qu’il l’a écrite… et comme un bon vin, chaque roman nouveau apporte un plus à la littérature…

Tic, tac, tic, tac…
Prendrez-vous le risque de le commencer, et ensuite de devenir addict ?

Gros coup de cœur !
Pour la thématique, pour l’écriture, et pour toutes les émotions ressenties…
Un excellent roman, qui en plus, m’a fait découvrir une maladie héréditaire, que je ne connaissais pas du tout, le syndrome d’Ehlers-Danlos.

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Extraits :
« L’enfant maori se retourna sous une pluie battante et aperçut le 4 x 4 Holden qui fonçait droit sur lui. L’innocence de ses huit ans se chargea soudain de panique ; celle qu’éprouvent les animaux traqués.
Le premier tir fit exploser le pare-brise d’une fourgonnette, à quelques centimètres de lui. Le petit garçon bondit en avant, jetant toutes ses forces dans une fuite désespérée. Le verre brisé taillada ses pieds nus, mais l’enfant ne sentit rien. Pas plus la douleur que le sang jaillissant de ses blessures. »

« Un trou minuscule apparut sur la surface glacée…
Des doigts en sortirent…
Puis une main, grattant, creusant fiévreusement…
Quelqu’un était enseveli sous la neige. Au prix de grands efforts, il parvint à dégager un bras et à exercer une traction désespérée pour se hisser dehors. »

« Les quatre silhouettes progressaient à présent à la lumière de leur torche dans la nuit australe. Plus pour ne pas mourir de froid que pour trouver un refuge auquel elles ne croyaient plus. La lenteur de leurs gestes attestait qu’ils étaient à bout de forces et d’oxygène, à demi gelé. Le vent glacial tentait d’arracher leurs mains gantées de la corde qui, seule, pouvait leur éviter l’errance à l’aveuglette dans des ténèbres quasi absolues. La glace s’accrochait aux cheveux, aux sourcils et aux barbes. Elle piquait les visages et gelait sur les lunettes de protection. Ils ressemblaient de plus en plus à des bonhommes de neige ambulants qui auraient récemment appris à marcher. »

« Les mains du vieil aveugle se mirent à trembler. Et ses lèvres eurent du mal à articuler ce qu’il voulait dire, comme si une force invisible tentait de l’en empêcher.
– Un Mal ancien a été libéré, docteur Murphy. Un Mal venu du fond des âges.
Le vent se leva soudain, créant un tourbillon de feuilles autour d’eux. Le chien du vieux Maori se mit à gémir et Abby en éprouva une crainte irrationnelle. »

 

Né avec le goût de construire des histoires, René Manzor a d’abord donné corps à cette envie au cinéma. Ses deux premiers films, Le Passage et 3615 Code Père Noël, le font remarquer par Steven Spielberg qui l’invite à Hollywood. Voilà le jeune Français lancé à Los Angeles, scénariste et réalisateur, ghost writer pour les grandes productions. Dans les années 2000, René Manzor quitte les États-Unis et renoue avec le cinéma français Dédales. En 2012, son premier roman, Les Âmes rivales, a révélé une plume au rythme vif et un univers mystérieux.

En cinq romans seulement, il s’est imposé comme une des références du thriller français. Pour Celui dont le nom n’est plus il a reçu le Prix Cognac du polar Francophone. Pour Apocryphe, le Prix Polar Les Petits Mots des Libraires. Et pour son dernier roman, À Vif, le Grand Prix Iris Noir Bruxelles 2021 et le Prix de l’Embouchure 2022.

Histoire, Suspense, Thriller

L’archéologue*

Épaves en mer d’Oman
de Philippe Ehly
Broché – 1 octobre 2022
Éditions : Éditions Encre Rouge

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Officiellement mort depuis dix-neuf ans, un assassin sans nom et sans visage exécute impitoyablement les volontés d’un petit groupe fanatique dirigé par celui que les agences de renseignement occidentales ont surnommé l’Ombre. Leur ambitieux projet vise à transformer par la terreur le Moyen-Orient en un khalifat unique et éternel.

Brillant ingénieur et archéologue passionné, solitaire et rigoureux, Marc Miller voit sa vie basculer le jour où le prince Turki, neveu du Sultan d’Oman, le charge d’explorer l’espace maritime de son pays pour lui rendre son histoire égarée dans les méandres du temps.

De découverte en découverte, entouré d’une équipe aussi compétente que fidèle, encouragé par le sultan en personne, Marc Miller se forge une place dans un pays ancré dans ses traditions qui cherche à s’ouvrir au monde.

Cependant, le danger guette. Car, tapi dans son repaire, l’Ombre prépare un plan machiavélique…

 

• Couv_090_Ehly Philippe - L'archéologue*

 

Philippe Ehly est un auteur que je ne connaissais pas à la lecture de son roman.

Le tome 1 de “L’archéologue” est un thriller, mais cela a été pour moi surtout un sacré roman d’aventures qui se déroule au fond des mers…

Marc Miller à 14 ans est devenu ingénieur sans même savoir que le terme existait !
Il a acheté un détecteur de métaux et très vite, il se rend compte que l’outil ne correspond pas du tout à ses demandes. Il le démonte, regarde le fonctionnement et y “ajoute” de nouvelles fonctions qui feront de cet outil, celui le plus utilisé au monde pour les recherches. Vous l’avez compris, Marc est quelqu’un de très brillant…

Sollicité par le neveu du sultan, il va explorer les côtes d’Oman à la recherche d’épaves, entouré d’une équipe qu’il aura lui-même choisie, des jeunes passionnés.
Très vite, la chance lui sourit, il trouve un premier bateau et va aller de découverte en découverte qui changeront les acquis de l’Histoire…

Philippe, grâce à son écriture m’a complètement transporté. On ressent très vite son amour pour l’Histoire et l’archéologie, mais pas seulement… Plus que de raconter une histoire, il nous propose une réelle immersion, pleine de précisions techniques, sans que cela ne nuise à la fluidité du récit, et les promenades aussi qu’il nous propose à travers ce pays où évolutions dans le temps et traditions figées dans l’Histoire ont beaucoup de mal à cohabiter.

Un premier tome très maîtrisé qui m’a vraiment intéressé, mais…
J’aurai aimé une “présence” de l’ombre plus marquée dans le récit. Peut-être les tomes suivants vont-ils répondre à toutes les questions que je me suis posées, là où, j’attendais des réponses peut-être précipitées ?

Philippe Ehly, une belle découverte, avec ce roman qui m’a tenu en haleine jusqu’au point final !
Passionnés de romans historiques, ce roman devrait vous intéresser…

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Extraits :

« L’homme n’était ni grand, ni petit. Ni gros, ni maigre. Un visage anonyme, aussitôt aperçu, aussitôt oublié. Quant à ses vêtements, un simple pantalon de toile et une chemisette, ils étaient aussi ceux des centaines d’hommes qui parcouraient les rues de Valence à l’heure de l’apéritif du soir.
Pourtant, l’anonyme noyé dans la foule de la fin d’après-midi, était tout sauf un promeneur ordinaire. C’était un des terroristes les plus habiles du Moyen-Orient. Mais même cette compétence exceptionnelle était aussi peu connue que son physique n’était remarquable. »

« La mer était absolument vide sur 360°, comme le montrèrent d’un coup d’œil à l’écran radar et un balayage à la jumelle, néanmoins l’enseigne tourna la proue vers le nord-est et la pleine mer tout en poussant doucement vers l’avant la double manette des gaz. Miller gardait les yeux fixés sur certains cadrans du tableau de bord : le loch, le compte-tours et les deux cadrans de température. »

« On a plein d’interdits religieux et sociétaux qui nous sont entrés dans le dans la tête dès l’enfance et on a sacrément intérêt à s’y conformer. Chez les Saoudiens, c’est pire et les histoires de crimes d’honneurs au Pakistan, c’est tout sauf une légende. Quand ton frère ou ton cousin te raconte qu’une fille a été lapidée par sa famille parce qu’elle avait parlé, rien que parlé, avec un garçon ou qu’une autre a été défigurée à l’acide par son père ou son oncle pour s’être montrée le visage non couvert sur la terrasse de la maison et qu’on pouvait la voir de la rue, je t’assure que ça calme la libido. »

« Les mots “exceptionnel découverte archéologique” prononcés par le journaliste à la télévision attirèrent l’attention de Danièle. L’écran montrait la reconstitution d’un navire antique, puis présenta une salle de conférence et un orateur qui s’exprimait en anglais, mais dont le commentaire du journaliste couvrait la voix. La caméra s’attarda trois secondes sur le conférencier et Danièle poussa un cri en reconnaissant son fils, portant une veste bleu marine et une cravate, ce qui pour lui constituait un exploit. »

 

 

Philippe Ehly, conseiller juridique et financier, a longuement voyagé en Asie, tant professionnellement que pour satisfaire sa passion pour l’histoire et l’archéologie.

Émotion, Drame, Noir, Thriller

Matricule 2022

de Lou Valérie Vernet
Broché – 18 août 2022
Éditions : M+ éditions

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D’un côté, il y a Ivy, 25 ans, pleine de rage et d’amour, animé d’un puissant sentiment d’injustice, en guerre pour régler ses comptes à ce qu’elle nomme elle-même « ses sept charognards et demi ». De l’autre, l’envers du décor. Ce qu’il dévoile de sordide et d’horreur. Chaque jour, à chaque carrefour, sous nos yeux. Le passé qui crée les failles. Le présent qui les perpétue. Sans états d’âme. Parce qu’ainsi va la vie. Et puis au centre, une immersion plein coeur dans les plus grands fléaux de notre humanité pour lesquels l’héroïne de « Matricule 2022 » va tout risquer. Tout sacrifier. Tout expier.

L’auteur signe ici un thriller implacable.
L’humanité côtoie la barbarie.
La violence d’une plume
contre la violence des hommes.

 

• Couv_083_Vernet Lou Valérie - Matricule 2022.jpg

 

Attention, thriller très engagé à sensations très fortes !

Grosse claque littéraire…
Lou Valérie se donne à nous…

Avec “Matricule 2022”, elle ouvre son cœur dans tous les sens du terme… et par la poésie, la tendresse qui se dégage tout le long du roman et par la thématique, dure, violente, due à une véritable soif de vengeance !
N’est pas “Lou Valérie Vernet” qui veut…

Ivy, malgré son cœur qui déborde d’amour, malgré sa gentillesse et toute sa sensibilité est une tueuse.
Enfant perdue, brisée par son vécu, adulte écorchée, comme ses véritables amis, son clan, sa “famille”. Un jour, elle a décidé de dire “STOP” !
Dès lors, elle n’hésitera pas, à tout simplement “éliminer” ceux qui lui ont fait du mal. Elle partira en guerre et fera ce qui doit être fait sans états d’âme, elle a fait son choix…

Impossible de lâcher le roman avant la fin. Les chapitres très courts donnent un rythme incroyable au récit, on rebondit dans tous les sens, présent, passé, traque, meurtres, chaque ligne, chaque page nous fait comprendre qu’elle ne peux pas faire autrement. Une fois sa décision prise, une fois sa liste établie, elle écrase tout sur son passage… On a du mal à reprendre son souffle tant chaque action est liée et justifiée… Les charognards n’ont qu’à bien se tenir…

Lou, m’a entraîné dans un monde aussi sombre qu’il peut être lumineux…
Tout devrait se dérouler sans aucun encombre, mais comme la vie en décide autrement, l’auteure prends sur elle.
Elle pointe du doigt, elle coupe, arrache même, tout ce qui dépasse, dans un seul but… Retrouver la beauté, l’amour, la paix, ne plus jamais croiser de femmes obligées de baisser leur regard et cacher leurs yeux meurtris, ne plus entendre les cris et les pleurs de tous ces enfants abusés… Lucas, Evan, Lény… et bien d’autres…

Ivy, est rapide, précise et efficace.
Lou, pose ses mots, chaque virgule a un sens, chaque point voulu, avant de repartir encore plus fort.

Il faut prendre soin d’elles…
Elles ont beaucoup de choses puissantes à nous transmettre !

Un grand merci à M+ éditions.

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Extraits :

« X : Pourquoi avez-vous fait ça ?
Y : Vous le savez bien.
X : Ce n’est pas très malin ? Il y avait peut-être une autre solution ?
Y, du tac au tac, énervé comme si c’était encore possible de l’être.
– Vous savez bien que non. C’était même la seule solution. Et je suis content.
X, affligé.
– Mais à quoi cela sert-il ? Vous n’allez même pas en profiter.
Y, Affligé plus encore.
– Vous ne comprenez vraiment rien. C’est tout l’intérêt. Mourir pour qu’elle vive. C’est encore mieux. Ça rachète tout. »

« Il y a des gens qui ne méritent pas une ligne dans le grand livre de la vie et encore moins une page d’histoire. À peine plus dans un entrefilet en bas de page. Et certainement pas en héros dans un polar. Ou alors au climax, quand le moment vient de bouffer le cœur pourri du méchant, de le déchiqueter avec les dents, d’en faire de la bouillie tout juste bonne à donner à un chien galeux. Et même et encore, il y en a qui ne méritent rien.
Que de se voir crever, encore et encore, en vagissant et en suppliant alors que la dernière minute s’éternise. »

« Le monde enfin redevenu neuf.
Silencieux. Nu. Vierge.
Et voilà, ça en sera fini de cette course contre la montre. De tous ces cycles de réincarnation – naissance, survivance, mort. De la maladie. De l’abjection. De l’ignominie.
Ça en sera fini d’imaginer, qu’à chaque seconde, on ne parle pas de minutes là, on est bien d’accord, mais de putain de secondes, plus de 900 viols et 500 homicides sont perpétrés, le plus souvent dans une totale impunité. Oui, à chaque seconde. »

 

 

Lou Valérie Vernet, auteure multicartes, signe ici, avec « Matricule 2022 » son troisième thriller, après les très remarqués, Surtout le Pire et Acouphanges. Elle a aussi publié sept autres romans. Tous confirment son talent à manier en virtuose, l’art de la mystification et à sonder les profondeurs de l’âme.

Par ailleurs, photographe amatrice, baroudeuse des grands espaces, essayiste et poète à la plume acérée, elle n’en reste pas moins attachée à sa devise préférée « Ne prenez la vie au sérieux, de toute façon vous n’en sortirez pas vivant ». B. Fontenelle.

Émotion, Drame, Polar, Thriller

La mort est parfois préférable

de Sacha Erbel
Poche – 8 septembre 2022
Éditions : Taurnada

Yan est flic à la police judiciaire de Lille. Depuis quelque temps, un “passager clandestin” s’est invité dans sa vie : “l’Araignée”, c’est le surnom qu’elle lui a donné. Alors que Yan traque l’auteur du meurtre d’un journaliste connu pour ses reportages à sensation, elle n’a pas d’autre choix que de composer avec son “invisible ennemie’ : insidieuse, omniprésente, l’Araignée tisse sa toile, cuisante morsure dans ses chairs survenant n’importe où, n’importe quand… En parallèle, Brath, son collègue, enquête sur la mort étrange d’un homme retrouvé décapité, assis au volant de sa voiture, la tête reposant sur la banquette arrière. En équilibre sur un fil, Yan ne baisse pas les bras, avance sur son chemin de douleurs au risque de se perdre… définitivement.

 

C’est le second roman de Sacha Erbel que je lis.
Dans son premier roman “L’Emprise des sens”, Sacha nous avait amenés du côté de la moiteur de la mystérieuse Nouvelle-Orléans, pleine de magie noire, de magie blanche et d’incantations diverses dans une enquête sur un tueur en série qui utilisait le Vaudou pour arriver à ses fins.

Pour “La mort est parfois préférable”, l’auteur nous emmène à Lille au sein de la police judiciaire, où une série de suicides intrigue la police.

Exceptionnellement, je vais commencer par mon Ressenti négatif, comme ça, nous serons débarrassé !

MAIS QU’EST-CE QUE TU AS FAIT SACHA ???
SI VOUS AVEZ PRÉVU UN ROMAN BARBANT, REDONDANT, SANS RYTHME ET ENNUYEUX, NE LISEZ SURTOUT PAS “La mort est parfois préférable” !
À PEINE ENTAMÉ… ET JE SUIS DÉJÀ À LA DERNIÈRE PAGE !!!
J’EN VOULAIS PLUS… ET ENCORE PLUS, PARTAGER ENCORE LA VIE DE YAN, DE SON ÉQUIPE, EN SAVOIR PLUS SUR EUX QUOI !!!

Alors, Sacha… Avoue que je t’ai bien eu là !

Encore une fois agréablement surpris, par ce polar qui très vite va “transformer” en véritable Thriller. Mais un thriller très humain, autant de la part de la Police, où Sacha développe des personnages avec de la sensibilité, de la sincérité dans leurs remarques et dans leurs pensées, mais aussi vis-à-vis du personnage qui ayant vécu le pire décide aujourd’hui de se venger après des années de souffrances.
Cela aurait pu être une histoire simple… Point final et on n’en parle plus !
Mais non. Sacha a décidé de nous embrouiller en nous embarquant avec une efficacité implacable dans une réalité, sa réalité, son quotidien. Chaque personnage est développé à la perfection avec sa propre psychologie, vers une thématique très originale et pleine de rebondissements.

“La mort est parfois préférable” ?
C’est une histoire d’araignée qui prend de plus en plus de place, une histoire où la mélancolie vous attrape au risque d’en perdre la tête, à moins que cela soit dû à un coup-de-poing américain…, où la dépendance aux médicaments et aux drogues prend un tout autre sens, où il sera aussi question de manipulation mentale, et d’un lointain voyage au Pakistan…
Grâce à cette lecture fluide et addictive, mon regard et ma perception ont forcément changé aujourd’hui.

Sacha, tu peux souffler maintenant.
Merci pour ce récit à plusieurs niveaux où j’ai appris plein de choses…
Merci aux Éditions Taurnada, pour leur confiance renouvelée…

“La mort est parfois préférable” ?
À lire absolument !

Roman disponible à partir du 8 septembre 2022

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Extraits :

« La porte de l’ascenseur coulisse sur une Yan aux yeux si rouges qu’on pourrait penser qu’elle n’a pas dormi depuis des jours. Elle lâche ses affaires sur son bureau. Son soupir en dit long sur sa lassitude et sa fatigue, mais comme d’habitude, elle fait comme si.
Elle reconnaît la voix grave et rassurante de Brath. Au passage devant la cafetière, elle se sert une tasse du breuvage fumant et se dirige vers le bureau de son ami.
Elle se laisse tomber lourdement sur un fauteuil à roulette et se met à tourner sur elle-même. Brath la scrute de son regard inquiet, sans toutefois éveiller les soupçons de Michel. »

« …dans le domaine de la psychiatrie, la mélancolie est une pathologie bien plus grave que la dépression. C’est-à-dire qu’une personne diagnostiquée comme telle par un psychiatre doit être surveillée comme le lait sur le feu, car elle va vraiment tenter de se suicider. Ce n’est plus un appel à l’aide, mais une certitude. C’est plus fort qu’elle. On, n’est pas face à un état d’âme. C’est une vraie maladie, comme la dépression. »

« Yan se perd dans ses réflexions. Toujours les mêmes remises en questions, qui la mettent un peu mal à l’aise. Elle ne réalise pas vraiment ce qu’est une fin de vie. La fin, c’est quoi ? Est-ce qu’on flotte au-dessus de son corps en se moquant de ces pauvres cons qui pleurent autour d’une enveloppe vide ? Est-ce que l’on part sans se retourner dans ce fameux tunnel, attiré par cette lumière douce et ardente à la fois ? Ou, est-ce qu’il n’y a rien ? Rien du tout ? Sans être portée sur la religion, n’y aurait-il rien d’autre que le néant ? Toute une vie construite de souvenirs pour que tout disparaisse aussi vite ? »

« 1… Vous commencez à ressentir une sensation énergisante parcourir tout votre corps…
2… Vous vous éveillez de plus en plus… votre respiration est calme, naturelle… vous vous sentez parfaitement énergisée et cette sensation d’énergie va demeurer tout au long de vos activités… Vous prenez une grande inspiration profonde…
3… À votre rythme, vous pouvez revenir tranquillement, pleinement ici et maintenant. »

 

 

Diplômée en Criminologie appliquée à l’expertise mentale, Sacha Erbel (un nom de plume) est fonctionnaire de police depuis plus de 20 ans. Elle travaille au Service de la protection (SDLP) où elle est en charge de la protection rapprochée de différentes personnalités politiques ou civiles.

“Mes passions ?
L’écriture, depuis mon premier roman,
l’Emprise des Sens, car avant ça, je n’avais rien écrit, à part quelques dissertations à l’école. J’aime aussi beaucoup le cinéma, et… les fringues ! Mdr !
En matière de musique, j’adore David Bowie que j’ai eu la chance de voir deux fois en concert, Indochine et aimons-nous vivant de François Valéry ! Lol ! Pour ceux qui en douteraient, ils auront la pièce à conviction sur ma page facebook !
Mes loisirs vont avec mes passions : je vais beaucoup au ciné, j’écris quand j’ai du temps libre, et je vais courir au stade pour réfléchir à mes histoires !”

L’Emprise des sens
https://leressentidejeanpaul.com/2018/12/29/lemprise-des-sens-de-sacha-erbel/

Drame, Fantastique, Thriller

Émersion**

de Michael Fenris
Broché – 7 octobre 2021
Éditions : Les Nouveaux Auteurs

Personne n’y croit mais Jedediah Lafkin en est convaincu, sa ville natale, Hope Falls, a bien été détruite par une tempête de feuilles, les esprits de la nature ont puni ceux qui ne la respectaient pas. Depuis Jedediah n’est plus que l’ombre de lui-même. Interné contre son gré dans un hôpital psychiatrique, gavé de médicaments destinés à lui faire perdre la mémoire, il ne se souvient plus de son identité. L’instigateur n’est autre que le sénateur Maccallan, l’homme qui a failli devenir son beau-père, et qui lui voue une haine féroce depuis la mort accidentelle de sa fille Barbara. Alors que Jed croupit dans sa cellule, victime des brimades répétées de certains membres du personnel, une mystérieuse inconnue lui fait discrètement passer un message. La carte postale d’Hope Falls l’avertit : le cauchemar recommence, cette fois à bien plus grande échelle. Alors que l’invasion de feuilles se prépare à frapper Manhattan le jour d’une conférence sur le climat à l’ONU, Jed s’échappe de l’hôpital, et il sait qu’il va devoir affronter la pire de ses terreurs : la feuille d’érable rouge et tout ce qu’elle représente.

“ Un thriller palpitant qui nous tient en haleine
de la première à la dernière page.”

Femme Actuelle

 

 

Dès ma dernière ligne sur le roman “Feuilles”, j’ai tout de suite enchaîné avec “Émersion” !
Il me fallait absolument connaître le dénouement du combat engagé par Jedediah…
Et quelle fut ma surprise…

J’avais tellement aimé “Feuilles”…
Au bout de quelques pages de ma nouvelle lecture, je me suis finalement rendu compte que, “Feuilles” n’avait été qu’une “ébauche”, un premier pas vers cette suite incroyable et surprenante !

Pour tous ceux qui ont lu le premier volet, n’essayez surtout pas d’anticiper ou de deviner cette suite que je tiens encore entre mes mains, vous ne feriez que perdre votre temps !
Il ma été impossible de la lâcher. Il a fallu que je la lise d’une traite, je ne pouvais pas faire autrement. En effet, Michaël a composé son récit de telle sorte que, plus on avance dans l’intrigue et plus l’histoire va crescendo, c’est malin. C’est efficace. Et cela ne s’arrêtera qu’à la dernière page, la dernière ligne même, qui je dois le dire m’a complètement

Et puis non, finalement je ne le vous dirai pas !

Vous ne savez pas ce qui vous reste à faire ?
Faites-moi confiance, vous ne le regretterez en aucun cas. Je dirai même plus… Vous risquez même de me remercier !
Mais celui qu’il faudra remercier c’est bien Michaël Fenris, car sans lui, vous ne liriez pas mes mots.

Après un début très personnel je trouve, sur les fissures et les “erreurs” commises par notre héros, qui va ainsi pendant plusieurs années rester caché derrière ses doutes et ses peurs bien malgré lui d’ailleurs, Jedediah décide enfin de reprendre son destin en main et d’affronter la nature qui se venge des humains qui ne la respectent plus, et ce de plus en plus. Dès lors, le scénario vire à 90° et à partir de là tremblez…
Le cauchemar recommence, mais cette fois, la nature s’attaque à Manhattan puis se seront toutes les grandes villes du monde qui très vite vont se trouver prises au piège.

J’ai adoré ce thriller fantastique et cette écriture si pointue.
C’est pour moi une vraie et belle réussite, c’est même un nouveau gros coup de cœur !
“Émersion” mériterait non seulement que l’auteur soit davantage connu pour une diffusion beaucoup plus large, mais aussi une adaptation cinématographique digne des plus grands réalisateurs.

Vous savez, je n’avais pas fais attention à toutes ces feuilles qui sont déjà par terre depuis quelques jours et qui se déplacent lentement avec avec le vent…

Et vous ?

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Extraits :

« J’avais eu tort d’interrompre trop tôt son traitement sous prétexte qu’il m’assommait et m’empêchait d’avoir les idées claires. Il m’évitait surtout d’avoir des hallucinations. La feuille d’érable rouge avait disparu en même temps que ma ville natale, et si je n’avais pas trouvé la mort là-bas, ce n’était pas pour périr ici. Presque rasséréné à cette idée, je m’apprêtai à m’installer dans le salon lorsque le téléphone se mit à sonner. Aucun numéro ne s’afficha sur l’écran numérique. Je décrochai, m’attendant à une erreur, mais la voix féminine à l’autre bout du fil me prouva le contraire :
– Vous êtes Jedediah Lafkin ? »

« La douche acheva de réveiller mon corps, pas mon esprit. Je me traînai vers la table, m’assis et attendis, l’œil rivé sur la pendulette fixée au mur. Un truc moche, en plastique orange, auquel le créateur pour faire bonne mesure avait ajouté une citation en italique : Sed fugit interea, fugit irreparabile tempus, singula dum capti circumvectamur amore*. Virgil. le datomètre indiquait deux chiffres : 18. De quel mois, je l’ignorais. »

« Quelque chose monta en moi, de très loin. Une vague intérieur immense, un tsunami de souvenirs qui afflua en forçant les ultimes barrages que mon cerveau avait dressés, volontairement ou non. Le col fut si violent que je me cabrai, basculai en arrière et me roulai sur le sol, en proie à ce qui ressemblait à une convulsion. Je clignai des yeux, mes dents claquèrent, je me mordis la langue, le sang chaud coula de ma bouche et se mêla à celui de mes narines. C’était comme se noyer. »

« Je sais que c’est difficile à croire, mais il faut partir du principe que la nature est régie par une force du bien. Elle ne demande que de vivre en bonne intelligence avec l’Homme. Depuis des centaines d’années, nous l’avons meurtrie, martyrisée, détruite pour notre seule satisfaction égoïste, nous avons multiplié les constructions, arraché au sol des millions d’hectares… Alors aujourd’hui, la nature se venge. »

* Mais en attendant, il fuit : le temps fuit sans retour, tandis que nous errons, prisonniers de notre amour du détail. 

 

 

Michael Fenris est né le 03 mai 1968, d’origine lorraine, où il garde de profonds attachements avec la ville de Nancy, et installé professionnellement comme médecin en région parisienne depuis 2002.

Passionné par la lecture et l’écriture, il entasse pendant plus de trente ans des pages manuscrites dans des cartons, mais ce n’est qu’en 2015 qu’il décide de franchir le cap en proposant ses premiers manuscrits aux Éditions Prisma.

Sont respectivement sortis :

  • Chez Prisma : Feuilles en 2015, le Syndrome Noah en 2016, Thérianthrope en 2018, L’île en 2019, Déviation en 2020 et Émersion en 2021.
  • Chez Evidence : Neige, Whistlers, Horizons Funèbres et le Fétichiste.
  • Chez Eaux Troubles : Diamants sur Macchabées (reprise d’un auto édité) et Vengeance sur Pellicule.
  • En autoédition : Aaverhelyon, Diamants sur Macchabées 1° version et les 7.

En parallèle il développe les aventures de Don et de Luc Dassaut sous un autre nom, et travaille au scénario de plusieurs BD.

Michaël Fenris – Feuilles*
https://leressentidejeanpaul.com/2022/08/17/feuilles/

 

Fantastique, Thriller

Feuilles*

de Michael Fenris
Broché – 7 octobre 2021
Éditions : Les Nouveaux Auteurs

À Hope Falls, petite ville américaine isolée au milieu d’une immense forêt, près de la frontière canadienne et des anciens territoires algonquins, tout est régi par Vernon Krueger. Maire, directeur de la plus grosse scierie de la région et propriétaire de la moitié de la ville, cet homme peu scrupuleux n’hésite pas à déforester sans aucune considération pour la nature environnante. Jed, son bras droit, cautionne de moins en moins ses pratiques douteuses, et tente vainement de préserver la forêt. Un phénomène étrange se produit alors : les feuilles des arbres commencent à tomber et, portées par un vent inhabituel, envahissent sans fin la ville, jusqu’à la recouvrir dangereusement. L’inquiétude s’empare peu à peu des habitants coupés du monde par ces murs de feuilles mortes et la tempête, à mesure qu’ils perdent tout contrôle sur des événements de moins en moins naturels. Tandis que l’angoisse grandit et que les habitants de Hope Falls plongent dans un véritable enfer auquel ils vont devoir survivre coûte que coûte, secrets enfouis et véritables caractères se révèlent au plus mauvais moment. Jed prend la tête des équipes de secours, mais bientôt il devra accepter l’incroyable et se résoudre à suivre ses intuitions…

 

 

Cela faisait un moment que “Feuilles”, premier roman de Michael Fenris me narguait. Dans les Fnac, chez ma libraire, sur FaceBook et dernièrement sur divers messages relayés par mon téléphone !

J’avais beau me retenir… je ne suis qu’un humain, et finalement, j’ai craqué !
Il va falloir que j’aie, deux trois mots avec les auteurs.
Si cela continue comme ça, c’est sûr, un déménagement s’impose !!!
Où vais-je continuer à ranger mes livres ?…

J’ai donc effectivement tardé sur cette lecture, mais je n’en apprécie pas moins la qualité. Écriture prenante, fluide et rapide, Michael a du répondant. Les personnages mêmes semblent vivants à travers la lecture. À plusieurs reprises, je me suis demandé si l’auteur était américain, tant les scènes sont justes et découlent naturellement. Mais ouf ! Honneur sauf, Michaël est bien de chez nous !

On ne peut pas s’empêcher de ressentir les influences d’au-delà du pacifique. Dans les décors, dans la mise en place de l’intrigue, un petit coté “Stephen King” aussi, dans la montée de l’intrigue et une “bande son” que je n’ai pu m’empêcher d’écouter pendant ma lecture… J’ai trouvé l’écriture très intelligente aussi ! Quelques petits détails, glissés ici et là, l’air de rien, ni vu ni connu pour ferrer le lecteur. On ne me la fait pas à moi !!!

Imaginez… c’est l’automne. La petite ville canadienne d’Hope Falls perdue au milieu des forêts. Vernon Krueger est un “sale” patron. Tout le monde le hait, personne n’ose le dire. Il a construit sa fortune dans la coupe des arbres et l’industrie du bois. Ses seuls moteurs, l’argent et son Ego. Le plaisir de donner des ordres qui ne seront jamais remis en cause, l’argent qui s’amasse, la population qui le craint et baisse les yeux. Il agit en despote, et ignore délibérément la loi. Il tient “sa” ville entre les mains. La plupart des emplois dépendent de lui. Il règne en maître absolu. Mais s’il n’y avait que ça… Un matin, deux inspecteurs de l’EPA (Environnemental Protection Agency) débarquent en ville pour un contrôle suite aux coupes arboricoles drastiques du ”tyran“. Mais ce qu’ils vont découvrir ira bien au-delà de ce à quoi ils s’attendaient !

Imaginez… une forêt de plus en plus appauvrie, des hectares dévastés… D’étranges événements sont signalés tout autour de la petite ville. Des feuilles d’arbres qui s’éparpillent, se déplacent, se forment en tas de plus en plus gros, créant des murs de plus en plus haut, recouvrant chaque rue, détériorant les installations électriques, puis téléphoniques, très vite la ville est complètement isolée du reste du monde…
La forêt a décidé de se rebeller, de se venger même de tout ce qu’elle a subi…

Imaginez… une nature qui se vengerait et reprendrait ses droits !

Un très bon thriller fantastique, qui vient soudain percuter et presque détrôner l’enquête policière en cours !
Un récit très original, qui m’a tenu éveillé jusqu’à la dernière ligne.
L’homme face à la nature, ou l’homme face à son destin ?
Imaginez… Et si ce cauchemar n’était que le début d’une nouvelle ère ?

Un premier roman qui force le respect. Dynamique et intelligent !
Michael Fenris, un nouvel auteur à suivre…

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Extraits :

« Dans mes souvenirs, pour peu qu’ils fussent encore clairs, tout débuta avec l’arrivée de l’automne, et la mort de l’ancien vétéran Milton Hoggs.
Je n’avais jamais aimé l’automne, je détestais même cette saison. Peut-être pas autant que Milton Hoggs… Mais personne ne pouvait sentir ce type, ses manières brutales vis-à-vis des Indiens de la région, sa façon de tout braconner, sa tendance à la destruction gratuite. »

« – En quoi le fait d’être une femme serait un handicap, demandai-je.
– Réveillez-vous Lafkin !, répondit-elle. Nous vivons dans un monde d’hommes, fait par et pour les hommes. Même à notre siècle des types comme Krueger, Lockwood ou Dolbert pensent encore que les femmes ne seront jamais leurs égales. Vous avez vu l’attitude de votre patron à mon égard ? Et son avocat n’est pas en reste.

Deux ordures, murmurai-je pour moi, mais elle entendit et me fixa d’un air interrogateur. »

« Nous nous assîmes en bordure de terrasse, pour profiter des dernières lumières naturelles de l’après-midi et des reflets de la rivière qui coulait un peu plus loin. Montant de la forêt, la brume s’élevait peu à peu et donnait l’impression que les troncs n’étaient plus solidaires du sol, mais flottaient librement dans l’espace. Dans le silence environnant, à peine troublé par le bruit des voitures dans la rue et celui plus ténu des engins forestiers plus éloignés, on aurait presque pu entendre le murmure de l’eau cheminant entre les galets polis. Tout aurait été parfait sans cette absence de vie animale et cette odeur de renfermé. »

« C’est à ce moment que je la vis. La feuille d’érable rouge sang, comme un avertissement brillant sous le soleil matinal. Un danger ou une interdiction. Elle semblait m’avoir suivie depuis la scierie pour se reposer sur le monticule, étalée devant moi. À travers le pare-brise du GMC, je distinguais sa découpe régulière, son limbe bordé de petites dents, son pétiole recourbé tel un dard de scorpion, ses nervures dont la couleur plus sombre me fit penser à des vaisseaux sanguins. Il émanait d’elle une sorte de vibration intermittente, régulière, qui la secouait à chaque fois que je posais les yeux sur elle. »

 

 

Michael Fenris est né le 03 mai 1968, d’origine lorraine, où il garde de profonds attachements avec la ville de Nancy, et installé professionnellement comme médecin en région parisienne depuis 2002.

Passionné par la lecture et l’écriture, il entasse pendant plus de trente ans des pages manuscrites dans des cartons, mais ce n’est qu’en 2015 qu’il décide de franchir le cap en proposant ses premiers manuscrits aux Éditions Prisma.

Sont respectivement sortis :
– Chez Prisma : Feuilles en 2015, le Syndrome Noah en 2016, Thérianthrope en 2018, L’île en 2019, Déviation en 2020 et Émersion en 2021.
– Chez Evidence : Neige, Whistlers, Horizons Funèbres et le Fétichiste.
– Chez Eaux Troubles : Diamants sur Macchabées (reprise d’un auto édité) et Vengeance sur Pellicule.
– En autoédition : Aaverhelyon, Diamants sur Macchabées 1° version et les 7.

En parallèle il développe les aventures de Don et de Luc Dassaut sous un autre nom, et travaille au scénario de plusieurs BD.