Émotion, Drame, Dystopie, Folie, Humour, Nouvelles

Ce qui nous lie et nous éloigne

de Peggy Fratorre
Broché – 8 septembre 2017
Éditions : La lampe de chevet

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Les liens du mariage ou du sang, ceux entre une victime et son agresseur, entre un greffé et son donneur, ceux avec son idole, avec son enfance ou les liens entre la vie et la mort… L’existence est faite de dépendances affectives. En racontant la réalité à laquelle on est confronté chaque jour, ces quinze nouvelles traversent l’ordinaire de toute vie et évoquent ce qui nous lie et nous éloigne.

 

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Peggy Fratorre, encore une auteure que je ne connaissais pas, encore une belle, voire une très belle surprise !

Quinze nouvelles, quinze chutes surprenantes que je vous défi d’anticiper…
Quinze nouvelles qui sont allées chercher en moi, au plus profond de mon cœur et de mon esprit certaines résonnances avec beaucoup émotions et des ressentis complètement différents.
Chacune d’elles m’a un peu plus enfoncé dans des mondes qui mènent vers la fragilité, la douleur, la vengeance, l’enfance… Le tout avec énormément d’imagination. Les seuls points communs pourraient être la Femme… ou la maîtrise de l’écriture de l’auteure.
Car Peggy maîtrise parfaitement son écriture et ses effets. Elle mêle avec une facilité déconcertante la poésie, le suspense, la peur, mais aussi l’humour.
Plusieurs nouvelles de son recueil ont remporté prix et distinctions, ce qui ne me surprend pas du tout. J’en ai même relu certaines afin d’essayer de deviner celles qui avaient été primées.

Je serai bien curieux de lire ce qu’elle a écrit d’autres !

Alors, si vous ne voulez pas être secoué en votre for intérieur, passez votre chemin…
Un petit recueil oui, mais rempli d’idées insoupçonnées, bouleversantes aussi…
Nous sommes tous directement ou indirectement les héros des nouvelles de Peggy, c’est ce qui nous lie et nous éloigne…

Certaines images resteront dans mon esprit.

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Extraits :

« Enfants, nous habitions dans une maison, qui, très vite, est apparue trop exiguë pour onze occupants. Nos armoires étaient presque vides… nos ventres aussi. Ce que l’on mangeait – souvent une simple tranche de pain saupoudré de sucre – ne nous tenait pas toujours à l’estomac. Nous manquions de tout… sauf d’amour. Vivre de cette façon était si inconcevable pour une personne extérieure, qu’on menaçait sans cesse ma mère de mettre ses petits à l’Assistance Publique. Nous ne pouvions nous permettre de prendre la douche chaque jour, et ne cherchons pas à faire des effets de toilettes pour nous rendre à l’école : nous n’avions pas l’embarras du choix ! Les plus jeunes, portaient les vêtements et les chaussures de leurs aînés. Autant dire que les habits des cadets était élimés. Ainsi, nous étions pauvres, mais heureux. »

« Le Docteur Prudence, Clairval était assise dans son cabinet. En entrant dans cet endroit calme, à l’ambiance feutrée, on se sentait tout de suite à l’aise. Ici, pas de trace du traditionnel divan, mais un fauteuil style cabriolet, très confortable. Prudence était Psychiatre, un « Docteur de l’âme ». Elle passait son temps à diagnostiquer et soigner les maladies mentales : dépression, trouble obsessionnel compulsif, paranoïa, bipolarité… Elle n’avait pas voulu écrire « Psychiatre », sur sa plaque à l’entrée, car les patients pouvaient se sentir gênés de consulter un psy. Pour beaucoup, qui disait « Psy », disait « fou ». Or, ceux qui venaient la voir ne l’étaient pas tous, loin de là ! »

« L’autre jour, en regardant un reportage sur l’euthanasie, j’avoue que l’idée de me débarrasser d‘Émile m’a traversé l’esprit. J’y ai repensé plus d’une fois, depuis. Quel plaisir peut-il avoir à vivre dans une telle dépendance ! Alors, j’ai beaucoup réfléchi, j’ai échafaudé différents plans. Trouver le meilleur moyen pour être seule… Enfin libérée ! »

« Du coup, j’ai intégré une école d’infirmière. Cela m’est apparu comme une évidence. Rêveuse née – trop naïve diraient certains – j’aspire à un monde meilleur où la souffrance, la pauvreté et la maladie n’existeraient pas. J’aime savoir que je peux me rendre utile. D’un naturel réservé, ce travail me permet de m’épanouir, de gagner en confiance. Il m’oblige à être à l’écoute des gens, sans porter de jugement. Il demande de la patience, de la rigueur, de l’organisation et beaucoup de sang-froid. Qualités que je crois avoir et que j’ai essayées de cultiver. Soigner les blessures, panser les plaies, apporter bonheur et réconfort : voilà mon quotidien ! Un métier riche en relations humaines, qui ne connaît pas la routine et qui m’aide à devenir une belle personne. Une carrière à peine choisie par hasard, au service de mon prochain. »

 

Née à Marseille, ville chère à son cœur qu’elle a dû quitter en 2001 pour des raisons professionnelles, Peggy Fratorre a alors habité à Troyes (dans le Grand Nord !) pendant un an puis dans le Golfe de Saint-Tropez, à Cogolin pendant neuf ans. Passionnée de littérature, c’est tout naturellement qu’elle est devenue professeur de Lettres. Une véritable vocation née dès l’enfance. Voilà seize ans qu’elle essaie de transmettre son amour du français à ses élèves.

C’est à l’occasion d’un concours de nouvelles, en 2009, qu’elle en est venue à l’écriture.

Plusieurs nouvelles du recueil ont remporté des prix et distinctions.

Retrouvez-la sur son blog :
http://peggyfratorre.blogspot.fr/

ou sa page FB :
http://www.facebook.com/donnemoidesnouvelles/

Adolescence, Émotion, Humour

Je ne suis plus inquiet

de Scali Delpeyrat
Broché – 14 octobre 2020
Édition : Acte Sud

 

De l’histoire de ses grands-parents échappés aux rafles du Vel d’Hiv aux voix enregistrées dans le métro, en passant par un cadeau de Noël décevant, ou par les femmes qu’il n’a pas réussi à aimer, Scali Delpeyrat, dans ce récit à la première personne, drôle et tendre, se raconte en toute intimité. Et si tout cela n’était que l’histoire d’un père qu’on a aimé bien plus qu’on ne l’avait pensé ?

 

 

 

J’ai pris ce petit livre comme un “cadeau”, une pose, un moment de lecture qui, pour moi a ralenti le temps… Impossible de résumer cette compilation d’idées et de réflexions qui vous fera passer par tout type d’émotions.
C’est drôle, c’est barré, c’est touchant… C’est la vie quoi !

Brouillon ? Oh que non !
Certaines vous feront réfléchir, d’autres vous feront rire, et d’autres encore nous recentreront sur notre condition humaine, et oui, “On est bien peu de choses sur cette terre !” Qui ne s’est jamais posé ce genre de questions, qui n’a jamais vécu ces scènes dans son quotidien ?

Apparemment, il n’y a pas de lien entre les textes, mais très vite, vous trouverez ici et là, des réminiscences, des idées floutées qui s’affineront et finalement, vous aiguilleront vers de “vrais” liens entre certains d’entre eux.

“Je ne suis plus inquiet”, c’est ça !
Ce sont des tranches de la vie de Scali, ses grands-parents juifs, son père, son enfance, le Sud-ouest, des questionnements souvent, des réponses parfois, et toujours avec une légèreté truffée d’humour. C’est mélancolique et ça déborde d’amour.
C’est aussi un livre que je ne rangerai pas, un livre qui restera à portée de main. Un livre où je pourrai de temps en temps “re-piocher” certaines scénettes tout en souriant, en sachant que la réflexion ne sera jamais loin… Je repenserai aussi à Scali, à son sourire, sa bonne humeur, ses chansons…

Un livre, pour les doux rêveurs, les décalés jamais pressés, mais aussi pour les curieux inassouvis, qui comme moi se posent continuellement des questions…

Une belle découverte, qui mérite une transmission écrite et pourquoi pas orale !
Personnellement, je ne vivrai plus jamais les “transports publics” de la même façon…

Merci Scali.

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Extraits :

Amoureux.
« À l’âge de quatre ans, je suis tombé très amoureux d’une fille de ma classe à l’école maternelle. J’adorais la regarder dans la cour de récréations. Je pensais beaucoup à elle. Je rêvais d’elle chaque nuit. Le jour où j’ai appris que mon état s’appelait “être amoureux”, j’ai dit à ma mère “Maman, je suis amoureux d’une fille à l’école”. Ma mère m’a demandé son prénom et pour la première fois, j’ai dit à voix haute le prénom de celle dont j’étais amoureuse, “Malika !“. Je l’ai dit avec tout l’enthousiasme dont j’étais capable “Malika !”. Je croyais qu’entendre le prénom de cette petite fille déclencherait le même enthousiasme chez ma mère mais elle eut un fou rire nerveux, “Malika ? Et ben… C’est ton père qui va être content”. »

N’importe quoi.
« À table, devant le journal télévisé, mon père exprimait souvent ses opinions politiques. Il commençait par dire “moi si j’étais à la place de tous ces mecs au gouvernement”. En suite de quoi il dévoilait ses mesures pour sauver le pays de la faillite. Par exemple, “je forcerais les grévistes à travailler”. Ou bien, “je bloquerais les importations”. Ou bien encore, “je rendrais obligatoire le travail pour les chômeurs”. Ou bien aussi, “j’interdirais qu’on expose dans les musées des mecs comme Picasso”. »

Le vigile indifférent.
« Je voulais m’acheter un pull en cachemire dans un grand magasin dont l’entrée principale était gardée par un vigile. Je n’ai jamais été réfractaire à ce dispositif de sécurité, aussi quand le vigile m’a demandé d’ouvrir mon sac, je me suis exécuté avec la meilleure volonté du monde. Mais une fois mon sac grand ouvert le vigile n’a pas pris la peine de regarder à l’intérieur. Il m’a fait un vague signe de la main pour m’inviter à entrer dans le magasin. Au lieu d’obtempérer, je lui ai dit “Pardon, mais vous n’avez pas regardé dans mon sac”. Il m’a d’abord gentiment répondu “Oui, c’est bon monsieur, vous pouvez passer”. J’ai donc insisté, “À quoi ça sert de faire ouvrir les sacs si c’est pour ne pas regarder à l’intérieur ?”. Le vigile a commencé à s’impatienter, ”Allez ça va, vous entrez maintenant”. C’est probablement l’injonction impérative qui m’a fait perdre toute mesure. Je me suis entendu lui répondre “Certainement pas ! Je ne vais jamais entrer dans un magasin que vous, Monsieur, vous surveillez ! Faudrait être dingue ! Ça peut péter d’une minute à l’autre, là ! Moi, je me barre ! Je me barre”. Et je suis parti comme un fou, renonçant à mon pull en cachemire. Plus je m’éloignais du grand magasin plus je sentais monter en moi la culpabilité. Pourquoi avais-je été aussi agressif envers ce pauvre vigile ? »

 

 

Scali Delpeyrat est comédien, auteur et metteur en scène.
Il est un ancien élève du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris.
En parallèle de sa carrière d’acteur, il écrit et met en scène des spectacles et des performances de théâtre, ainsi que des récits.
Avec sa compagnie théâtrale Le bel établissement, il monte et adapte ses textes. Homme de théâtre, mais également de cinéma et de télévision, Scali Delpeyrat est de ces acteurs qui s’invite régulièrement sur nos écrans.
En 2016, il rejoint le casting de la série politique « Baron noir » diffusée sur Canal+. Il tient le rôle de Martin Borde, secrétaire général de la présidence de la République.

« Je ne suis plus inquiet » (2020) est son premier récit littéraire d’auto-fiction publié. Un récit sincère et intime sur sa propre histoire et celle de sa famille.

Émotion, Drame, Humour, Philosophique

Tout le bleu du ciel

de Mélissa Da Costa
Poche – 12 février 2020
Éditeur : Le Livre de Poche

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Petitesannonces.fr : Jeune homme de 26 ans, condamné à une espérance de vie de deux ans par un Alzheimer précoce, souhaite prendre le large pour un ultime voyage. Recherche compagnon(ne) pour partager avec moi ce dernier périple.
Émile a décidé de fuir l’hôpital, la compassion de sa famille et de ses amis. À son propre étonnement, il reçoit une réponse à cette annonce. Trois jours plus tard, devant le camping-car acheté secrètement, il retrouve Joanne, une jeune femme coiffée d’un grand chapeau noir qui a pour seul bagage un sac à dos, et qui ne donne aucune explication sur sa présence.
Ainsi commence un voyage stupéfiant de beauté. À chaque détour de ce périple naissent, à travers la rencontre avec les autres et la découverte de soi, la joie, la peur, l’amitié, l’amour qui peu à peu percent la carapace de douleurs d’Émile.

Un livre aux dialogues impeccables et aux personnages touchants d’humanité. Psychologies magazine

Bouleversant.
Version femina

 

2021_070_da Costa Mélissa - tout le bleu du ciel

 

Je viens de passer mes quatre derniers jours entre rires et larmes…
Quel superbe roman…

C’est le second roman de Melissa que je lis en quelques temps et tous les deux m’ont bouleversés !

“Tout le bleu du ciel” est un roman magnifique, aussi triste que drôle et beau, malgré les sujets traités, la maladie, l’amour, l’autisme, la vieillesse et le deuil. C’est une histoire lumineuse pleine de vie.

Émile, a vingt-six ans lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’une forme précoce de la maladie de Alzheimer.
On lui donne deux ans de vie au maximum avec tout ce que cela impliquera, sénilité précoce, il oubliera petit à petit tout ce qui le lie à sa famille à ses proches, les noms des choses et des personnes, ce qu’il faisait la veille, le risque de se perdre à chaque instant, bref, tout son vécu au fur et à mesure.
Il refuse de rester cloué sur un lit d’hôpital durant toutes ses journées à attendre la fin.
Sa famille par contre souhaiterait le remettre entre les mains d’un hôpital, en le faisant participer à un essai clinique.
Tout va trop vite pour lui désormais…

Alors, il décide de tout plaquer, pour voyager dans des endroits qu’il n’a encore jamais vu. Il publie une petite annonce, comme on lance une bouteille à la mer, à la recherche d’un compagnon de route pour la dernière ligne droite de sa vie à travers la France.
Surpris, c’est une femme qui répondra à son annonce, Joanne. On comprendra très vite qu’elle aussi a un passif qui lui pèse sur les épaules. Emile aura un peu de mal à la cerner, ses silences qui meubles des journées complètes, ses habits noirs et son chapeau !
Puis petit à petit… la découverte de l’inconnu, la Liberté, la mer, la forêt, les montagnes, ils vont en pendre plein les yeux et nous aussi. Ensemble ils vont rire, pleurer, oublier, se rappeler, et surtout se soutenir, pour finalement se débarrasser de tout ce qui pèse sur eux, afin d’aller à l’essentiel.

Mélissa m’a vraiment mené très loin dans ce parcours introspectif, elle a traité de sujets grave avec beaucoup de finesse et de sensibilité. Evidement je me suis attaché à Émile et Joanne et j’aurai voulu poursuivre mon chemin avec eux, mais laissons-les maintenant vivre leur “vie”, raviver leurs souvenirs afin accepter l’inéluctable.

Vous ne me voyez pas, mais peut-être ressentirez-vous mes yeux rougis à travers ses quelques mots.
C’est une histoire prenante, belle où la nature prend une place qui grandit avec la lecture.

Et avec ça un final que je n’ai pas vu arriver, Magnifique !!!
Je ne regarderai plus le ciel, les montagnes et la mer de la même façon.

Un très beau coup de cœur…

Dites les auteurs !
Il va falloir vous calmer un peu… Si tous les romans qui me restent à lire sont dans cette esprit, moi aussi je vais finir par partir sur les routes, de villes en villes et profiter de la liberté…

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Extraits :

« Ils rient à n’en plus pouvoir pendant deux, trois minutes, peut-être quatre, sans s’arrêter, sans réussir à reprendre leur souffle. Ils rient à en avoir la gorge brûlée, les yeux remplis de larmes, ils rient à finir par terre, à genoux, parce qu’ils ne tiennent plus debout. Bon sang, songe Émile quand il parvient enfin à reprendre son souffle, ça, c’est la meilleure thérapie du monde. »

« Ils marchent avec une lenteur infinie. Leurs pas laissent des empreintes dans la neige fraiche. Ils avancent, avec l’impression de n’être pas plus réels que le paysage, de n’être que deux mirages. » « Il a de la chance de faire ce voyage. Quelque part, il a de la chance de savoir qu’il va mourir très bientôt. Sans ça il n’aurait jamais pris le temps de partir, de voyager au cœur de lui-même, de voir les choses avec de nouveaux yeux. »

« Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient. »

« Il faut prendre garde.
– À quoi ?
– À ne pas s’endormir dans sa vie. »

 

 

Mélissa Da Costa est une romancière française.

Après des études d’économie et de gestion à l’Institut d’administration des entreprises de Lyon (IAE) (2008-2011), elle est chargée de communication dans le domaine de l’énergie et du climat.

Elle suit également des formations en aromathérapie, naturopathie et sophrologie.

« Recherche compagnon(ne) de voyage pour ultime escapade » (2017), sortie en librairie sous le titre « Tout le bleu du ciel » (2019), est son premier roman. Salué par la presse, il a reçu le prix du jeune romancier au salon du Touquet Paris Plage.

page Facebook :
https://www.facebook.com/M%C3%A9lissa-Da-Costa-Auteure-494686537718514/

Émotion, Humour

Les Semeurs de bonheur

de Cécile Pardi
Poche – août 2021
Éditeur : MonPoche

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« Ça rend heureux de rendre les autres heureux ! »

Perrine, la cinquantaine, au chômage, n’aurait jamais imaginé qu’un petit chien en piteux état pourrait la sauver de la dépression. Ni que, en ramenant chez elle l’animal trouvé sur sa route, elle sortirait de sa solitude et se lancerait dans des missions de bonheur qui transforment la vie… et peut-être celle des autres aussi.

« Un roman très inspirant et émouvant. »
Matthieu Ricard

« Un livre qui fait du bien à l’âme et au cœur. »
Brigitte Bardot

« Un merveilleux moment. »
Anna Gavalda

Ce titre a obtenu le Prix Animalis 2019 – Animaux Bonheur

 

2021_057_ Pardi Cécile - Les semeurs de bonheur

 

C’est une bouffée d’optimisme, un tsunami de bonheur !
J’ai dévoré ce “petit” livre qui m’a ému, bouleversé, attristé, mais m’a fait rire aussi…

Perrine, la cinquantaine, est au chômage depuis quelques temps. Mais, malheureusement, actuellement dans notre société, c’est souvent un âge difficile pour retrouver un emploi. Alors, pour lutter contre la déprime et l’ennui, elle a soudain une idée de génie : chaque jour, elle devra trouver une “mission de bonheur”. Elle va essayer de rendre les gens heureux autour d’elle, mais à une condition. Elle ne doit jamais tricher avec ses propres sentiments.
Ce qui avait commencé par quelques petites actions quotidiennes va finalement prendre des proportions inattendues.

L’auteure a une belle écriture, elle est dans le partage. Humour, amour et tendresse.

Dès les premières lignes, j’ai été emporté par le rythme et le sujet du roman. Il a eu sur moi un effet magique, m’a rendu heureux au fur et à mesure de ma lecture et m’a donné l’envie de (re)devenir un “semeur de bonheur”…
En effet, je faisais parti de ses gens qui disait “Bonjour !”, qui tenait la porte, se levait dans les transports pour laisser sa place, qui demandait dans les ascenseurs “À quel étage descendez-vous ?”, et qui systématiquement donnait la priorité aux piétons… Mais à force d’être regardé comme une bête étrange et de n’avoir que très rarement des mercis, petits à petits j’ai cessé d’être moi-même !

Ce petit roman de Cécile Pardi, m’a chamboulé. L’auteur à complètement raison. Il ne faut pas s’arrêter parce que les gens sont ingrats. Il faut continuer, car pour certaines personnes, ce petit moment égaillera leur quotidien, leur fera se sentir mieux et peut-être de nouveau exister ou être utile.
Certains passages du roman sembleront naïfs, mais cette histoire est surtout un moment de détente, elle vous fera du bien en ces temps difficiles.

Faites comme moi, laissez-vous séduire et entrainer dans cette “ronde folle”, par Fanette, Perrine, Sylvie, Martin, Léo le sauveur de dauphin et biens d’autres encore et qui sait, peut-être êtes vous aussi sans même le savoir un magicien du bonheur !

Je vous recommande cette “petite” lecture tout en douceur et en bonheur, un concentré d’optimiste…

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Extraits :

« Je l’ai trouvée ce matin sous le pont de la nationale. Elle était tellement faible et si sale que je l’ai crue malade ou blessée. Mais non, comme tu vois, il a suffit d’un repas, d’une sieste et d’une douche pour la remettre sur pattes !
– Tu vas devoir demander au vétérinaire de la région si sa disparition a été signalée. Elle doit appartenir à quelqu’un.
– J’aimerais tellement la garder… Qu’en penses-tu, Petite Bête ? Tu aimerais rester avec nous ?
Elle a répondu affirmativement en aboyant d’une belle voix claire. Cela nous a fait rire. Elle était avec nous depuis quelques heures et nous apportait déjà le bonheur. »
…/…
« Tu vois, tu peux rester zen. Pas la peine de s’énerver contre les mufles de cette espèce, ça leur retombe toujours sur le nez. Toi, ton job, c’est de faire tes missions de bonheur et même si les autres le comprennent pas, c’est pas grave. Tu restes sur ta ligne, tu traces ton sillon sachant qu’un beau matin, la vie te sourira. Je crois que c’est l’erreur que font beaucoup de gens. Ils arrêtent d’être gentils parce qu’il trouvent les autres ingrats. Mais il faut pas s’arrêter à un ingrat, ni deux, ni même trois ou quatre parce qu’un jour, Perrine, ça te reviendra… »

 

 

Cécile Pardi est enseignante (français langue étrangère) en Suisse. Elle est l’auteur de romans, de nouvelles, et de livres pour enfants. Sa passion pour les chevaux remonte à l’enfance. Elle a acquis son premier cheval il y a une dizaine d’années et depuis, elle chemine avec eux. Elle s’est initiée à la communication animale et aux soins énergétiques pour mieux les comprendre et les accompagner. Ce roman s’inspire de ce qu’elle vit tous les jours avec eux.

Émotion, Humour, Suspense

Les Couleurs de la vie

de Lorraine Fouchet
Poche – 4 avril 2018
Éditeur : Le Livre de Poche

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Fraîchement débarquée de son île bretonne à Antibes pour devenir la dame de compagnie de Gilonne, Kim est frappée par la complicité qui unit cette ancienne actrice à son fils unique. Aussi, quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle apprend que celui-ci aurait disparu des années plus tôt… Gilonne est-elle victime d’un imposteur ? Guidée par son désir de protéger celle qui pourrait être sa grand-mère, Kim va tenter de percer le secret de cette mystérieuse famille.
Des vagues de tendresse, un parfum de Bretagne, une pincée de suspense et de l’humour à foison… : Lorraine Fouchet déploie ici toute la magie de son écriture.

Un véritable hymne à la vie, bourré de charme et résolument optimiste.
Valérie Gans, Madame Figaro.

Un roman choral parfaitement mené et attachant.
Anne Michelet, Version Femina.

Un trio stimulant.
Philippe Vallet, « Le Livre du jour », France Info.

 

2021_054_Fouchet Lorraine - Les couleurs de la vie

 

Lorraine Fourchet fait partie de ces auteures qui nous permettent, non seulement de rêver mais aussi de sortir un peu de notre quotidien…
Avec “Les Couleurs de la vie”, elle nous offre un roman délicat sur l’enfance, la vie, l’amour et aussi la mort…
Beaucoup d’émotions se dégagent de ce roman. J’ai retrouvé l’île de Groix, comme dans beaucoup de ses romans, mais Lorraine nous fait aussi voyager dans le midi de la France, là où les cigales chantent avec un accent différent, là où se soleil est toujours au rendez-vous !

“Les Couleurs de la vie”, c’est l’histoire de Kim, une Bretonne qui vit dans l’île de Groix, elle est libraire. Elle vient de perdre sa grand-mère qui l’a élevée après à la mort de ses parents, et cherche à savoir pourquoi elle s’est suicidée. Finalement elle décidera de quitter son île, de quitter son amoureux, et partir pour Antibes…
Elle trouve un travail. Elle va s’occuper d’une vieille dame, Gilonne, qui commence à perdre la mémoire. C’est son fils Côme qui l’a voit une fois par semaine qui va l’embaucher. Mais très vite, Kim apprendra que le fils unique de Gilonne est décédé deux ans plus tôt !
Qui donc l’a engagé pour s’occuper de Gilone ?
Qui est cet homme qui se fait passer pour son fils ?
Kim va mener “Son enquête” afin de découvrir pourquoi est-il entré dans la vie de cette femme.

“Les Couleurs de la vie” est un très beau roman plein d’amour, de tendresse.
Tous les personnages qui gravitent autour de Kim ont une vraie importance, certain sont un peu fous, mais tous brillent à un moment ou un autre.

Lorraine Fouchet est une personne qui aime les gens, les animaux et la vie, et je m’en rends bien compte à travers ses mots. Non contente de nous faire vibrer avec ses personnages, elle donne dans ce récit encore une fois la parole à certains objets. Un réfrigérateur, un miroir, un piano…

Cela a été pour moi un très joli moment de lecture sur le refus de la vieillesse, sur l’amitié, sur l’amour.
La musique aussi a une part très importante dans ce récit. Je me suis composé ma “play-list” musicale et je l’ai écoutée tout le long de ma lecture…

Ce roman demande à s’ouvrir. Il faut le lire avec son cœur.
Merci Lorraine, pour cette histoire agréable, délicate, triste et belle à la fois !

Aimons-nous et profitons de la vie…
Kenavo d’an distro…

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Extraits :

« Le ciel n’a pas le même bleu, les jardins n’ont pas le même parfum, les Méditerranéens pas les mêmes inflexions que les Groisillons. Les cigales chantent, je suis téléportée sur une autre planète. Même les oiseaux ont l’accent du Midi, leur pépiement fleure la lavande. La mer ici est plate, sereine, je n’arrive pas à m’habituer à l’absence de marées. On se baigne à toute heure, les bateaux sont amarrés court, aucun marin d’eau douce ne se retrouve pendu au quai à marée basse. Il est loin, le temps des clichés : coiffe bretonne et sabots chez moi, fichu et tablier provençal ici. Tout le monde s’habille pareil maintenant : jeans et tee-shirts. Le phrasé, l’atmosphère, les pins et les vagues, eux, diffèrent. Intensité versus joie. Cantilène versus cavatine. »
…/…
« Le blanc s’étend sur ma tête, comme lorsque la neige recouvre les champs de coquelicots en hiver Mais je demeure rousse pour la vie. Nous sommes une élite, Kim. La rousseur est lié à un gène sur le chromosome 16. Ramsès II était roux, le roi David et Judas aussi. Nous avons plus d’allergies, plus d’accidents d’anesthésies, plus de coups de soleil, plus d’intensité, plus de hargne, plus de passion. Nous subissons plus de moqueries à l’école, nous nous défendons tôt, nous aimons plus fort, nous vivons plus grand. »

 

 

Lorraine Fouchet a perdu son père à 17 ans, juste après son bac. Elle est devenue médecin urgentiste pour sauver les papas des autres. Elle a travaillé pendant quinze ans au SAMU et à SOS Médecins, avant de se consacrer à l’écriture. Elle est l’auteur de 22 romans, dont Les Couleurs de la vie, Poste restante à Locmaria et Tout ce que tu vas vivre. Entre ciel et Lou, paru chez EHO en 2016, a remporté le prix Bretagne/priz Breizh, le prix Ouest et le prix Système U. Elle vit entre les Yvelines et l’île de Groix.

Émotion, Drame, Humour

Et tu m’as offert ton soleil

de Virginie Sarah-Lou
Broché – 19 mai 2021
Éditeur : Ramsay Éditions

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Du plus loin qu’elle se souvienne, Clémence voulait devenir magicienne. Pas pour exécuter des tours de magie avec des cartes, des colombes ou des couteaux, mais afin d’obtenir le pouvoir de faire naître des sourires sur tous les visages qu’elle croisait. Cette obsession la poursuivait depuis son plus jeune âge. Son souhait le plus cher ? Rendre le sourire à sa mère et effacer tous ses tourments.
En 2020, alors qu’elle se considère comme « la chercheuse d’emploi de l’année », Clémence se voit proposer un poste de chargée de mission pour l’égalité femme/homme dans une entreprise de l’industrie de la parfumerie. Il lui faudra alors utiliser toute sa ténacité et son imagination afin de mettre en place des actions permettant de tisser du lien entre les individus.
Le hasard des rencontres lui permettra-t-il de changer la couleur de ses deux univers ? La bonne humeur de Clémence sera-t-elle suffisante pour réussir tous ces challenges ?

 

2021_036_Sarah-Lou Virginie - Et tu m'as offert ton soleil

 

Voilà, c’est fini…
Je viens de tourner la dernière page “de mon” roman, laissant résonner encore un peu les dernière lignes dans mon esprit…

Ma rencontre avec Virginie Sarah-Lou ne vient pas du hasard.
J’ai vraiment été attiré par sa couverture qui change énormément de ce que l’on a l’habitude de voir, et qui me faisait de l’œil de plus en plus régulièrement !

Oui Virginie, j’ai régulièrement souri tout le long de ma lecture.
Puisque tu écris pour nous faire du bien, tu peux bien évidement dormir tranquille !
Et sache que moi aussi enfant je voulais devenir magicien. Enfin, pompier-magicien plus exactement, avant d’être rattrapé par les Arts-Graphiques et par la vie…

Clémence est une fille gentille et courageuse, mais elle est aussi perdue et démunie. Elle perdue son frère, sa moitié…
Confrontée depuis sa naissance à la dépression de sa mère qui multiplie les tentatives de suicide, elle parvient malgré tout à devenir son soleil, et fera tout son possible pour la rendre heureuse.

Autant triste et poignant, que drôle et plaisant, ce roman énergique lu d’une traite m’a transporté. Les personnages sont amusants et intéressants et la thématique de l’histoire est très originale !
J’ai régulièrement peur lorsque l’on me parle de “feel-good”, car on peut y trouver un peu n’importe quoi ! Mais, ce roman est effectivement un roman qui peu faire du bien, et c’est comme cela que je l’ai pris.
C’est vraiment le type de lecture qui pourra très facilement vous extraire de votre quotidien. Vous ferez connaissance avec des personnages forts sympathiques, avec un médecin sans cœur, un patron qui “pétille”, une maman perdue, un dragon aussi, Philippe sur qui on peut toujours compter, bref, tout un tas de rencontres qui pourront vous surprendre…
Mais… aussi des expressions françaises et dictons que vous allez adorer redécouvrir !

Un beau roman qui aborde des sujets profonds, il vous fera rire ou sourire, pleurer peut-être, mais qui vous fera forcément réfléchir…
Si vous hésitiez encore un peu à la lecture de ce livre, laissez-vous aller puis hâtez-vous lentement de vous le procurer… Je ne peux que vous le conseiller.

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Extraits :

« Me voilà, je suis revenue. Je sais, j’ai été absente longtemps, mais je n’ai pas été absente qu’ici, vous savez. J’ai été défaillante de ma vie complète. Bien sûr que vous le savez. Vous êtes omniscient…
J’ai longtemps espéré un signe de vous, je vous en ai voulu de votre silence. Je me suis demandé, à de multiples reprises, si vous étiez réel ou la pure invention d’un humain fou manipulateur ayant simplement soif de dominer les hommes il y a plus de deux mille ans. Mais je n’arrive pas à admettre que vous ne pourriez n’être que cela… Malgré mes nombreux doutes, mon cœur veut croire en vous. »
…/…
« Sincèrement, vous croyez que l’on a que ça à faire, courir des entretiens pour des postes déjà occupés ? Vous ne pensez pas que c’est suffisamment anxiogène de devoir se battre pour avoir le droit de travailler ? Vous ne jugez pas que c’est déjà assez compliqué d’être toujours considéré soit comme “trop junior”, soit avec “trop d’expérience”, soit avec le mauvais sexe “ah, on chercher un homme”, Ah, et aussi d’avoir le privilège de devoir réagir à des questions hyper intelligentes du type “vous n’avez pas encore d’enfants ?” ou “vous aimez porter des mini-jupes ?”. »

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Outre sa passion pour l’écriture, Virginie Sarah-Lou est passionnée de lecture. Ses coups de cœur vont à Robin Hobb (toutes ses sagas sans exception car grande fan de Fantasy), Bernard Werber, Gilles Legardinier, Franck Thilliez, mais aussi Elena Ferrante, Sophie Jomain, Kate Morton, Lucas Di Fulvio, Virginie Grimaldi, Jonas Jonasson, Christian Guillerme, Alex Kin et tant d’autres…
Sa motivation première pour l’écriture ? Inventer des histoires toutes différentes les unes des autres. Faire rêver, rire, et s’interroger mes lecteurs… Partager des émotions, de la légèreté, faire pétiller leurs yeux et leurs cœurs… FAIRE DU BIEN !

Émotion, Humour

Confessions

(ou les spams d’une âme en peine)

de Alain Cadéo
Broché – 15 juin 2021
Éditeur : Éditions La Trace

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Qui souhaiterait recevoir les mails délirants d’un parfait inconnu prétendant être une âme perdue entre Ciel et Terre ? Comment et pourquoi ces satanés messages ne s’effacent qu’une fois lus ? Qui répondrait à cette farce inquiétante et macabre d’un étranger dérangeant, un fantôme, devenant objet de haine, de sarcasmes ou d’amour ?

 

2021-031_Cadeo Alain - Confessions

 

Alain Cadéo est un équilibriste, un magicien des mots…

Quand j’entre dans son monde, comme avec une décharge électrique, mon œil pétille, mon cœur vacille, mais qu’est-ce que c’est bon… Ne jamais savoir où l’on va, sur quelles pensées ont va glisser et pourquoi pas tomber, si ce n’est pour mieux se relever.

Gaspard Staccato vous attend !

Dans cette succession de mails qui rebondissent les uns sur les autres, vous n’aurez d’autres choix que de vous accrocher pour ne pas vous perdre, de sourire aussi parfois… Mais surtout n’essayez pas tout de suite de comprendre, suivez les mots, suivez les lignes, et accompagnez Gaspard un petit bout de chemin, il vous dévoilera son monde, ses envies, ses lubies, et vous embarquera jusqu’à un épilogue digne des meilleurs contes…

Pour ceux qui ne connaisse pas encore Alain, bien venu dans son monde, un monde ou la parole peut très vite dépasser l’imagination…
Et pour ceux qui le connaisse… Chuuuut…
Je n’ai plus rien à rien dire.
Juste à me retirer sur la pointe des pieds, tout en sachant que d’ores et déjà, plus que d’être entre de bonnes mains, vous êtes surtout entre de bons mots.

Essai réservé uniquement à ceux qui ont un cœur qui bat !
Après, c’est vous qui voyez…

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Extraits :

« Le Temps donc, ce salaud, ivre, parkinsonien, bègue et gâteux me laisse à loisir tout visiter dans de longs travellings sautillants comme une vieille pellicule, un tango d’automates détraqués, avec, supplice raffiné, parfums, odeurs, sensations hachées du toucher et même des couleurs ! … Enfin… une sorte d’épaisseur, de l’incarné… une dégueulante orgie de sentiments mixés.
Un cirque d’émotions. »
…/…
« C’est fou comme une histoire devient vite « plate » si on devient trop vrai. J’ai toujours aimé le mystère, cette immense part d’inconnu dissimulée, sans même qu’il le sache, dans la luxuriance tropicale de chaque individu.
Les « réalistes », enfin ceux qui prétendent l’être, avec leurs petites phrases sèches, leurs étalages de navets, de brocolis, leurs panonceaux affichant leurs produits et leurs prix, toute ma vie m’ont épuisé.
Jamais je n’ai compris à quel point je pouvais les agacer. Peut-être mes grands airs, mes envolées de corbeau noir lyrique sur leurs champs de radis… »

 

 

Alain Cadéo est l’auteur de nombreux ouvrages (nouvelles, romans, textes, pièces de théâtre), dont « Stanislas » (1983), premier prix Marcel Pagnol 1983 ou encore Macadam Epitaphe (1986), Plume d’Or Antibes et Prix Gilbert Dupé.

Après avoir été notamment publié par Mercure de France, il est depuis 2018 publié par les Editions La Trace.

Il vit à Évenos, en Provence.

Émotion, Drame, Humour, Suspense

Trois

de Valérie Perrin
Broché – 31 mars 2021
Éditeur : Albin Michel

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« Je m’appelle Virginie. Aujourd’hui, de Nina, Adrien et Etienne, seul Adrien me parle encore. Nina me méprise. Quant à Etienne, c’est moi qui ne veux plus de lui. Pourtant, ils me fascinent depuis l’enfance. Je ne me suis jamais attachée qu’à ces trois-là. »

1986. Adrien, Etienne et Nina se rencontrent en CM2. Très vite, ils deviennent fusionnels et une promesse les unit : quitter leur province pour vivre à Paris et ne jamais se séparer.

2017. Une voiture est découverte au fond d’un lac dans le hameau où ils ont grandi. Virginie, journaliste au passé énigmatique, couvre l’événement. Peu à peu, elle dévoile les liens extraordinaires qui unissent ces trois amis d’enfance. Que sont-ils devenus ? Quel rapport entre cette épave et leur histoire d’amitié ?

Valérie Perrin a ce don de saisir la profondeur insoupçonnée des choses de la vie. Au fil d’une intrigue poignante et implacable, elle nous plonge au cœur de l’adolescence, du temps qui passe et nous sépare.

Ses précédents romans, Les Oubliés du dimanche et Changer l’eau des fleurs, ont connu des succès mondiaux, totalisant plus de deux millions d’exemplaires, traduits dans une trentaine de pays. En 2018, elle a été récompensée par le prix Maison de la Presse et le prix Choix des Libraires du Livre de Poche ; en 2019, par le prix des Lecteurs.

Un roman à la fois populaire et ambitieux. Lire
30 ans d’une amitié bouleversante. Biblioteca

 

2021-019_Perrin Valérie - Trois

 

Bonjour à toutes et à tous,

J’ai redouté le moment où je quitterai les trois protagonistes de ce merveilleux roman, le moment où mes yeux se poseraient tristement sur le mot « fin » de cette fresque vivante…

Comme pour ses deux précédents romans, “Les Oubliés du Dimanche” et “Changer l’eau des Fleurs” (que je vous recommande vivement si vous ne les avez pas lus), “Trois” est un récit parfaitement construit. Je suis très vite tombé sous le charme des phrases de Valérie qui se déroulent, entre sourires et larmes, entre rires et tristesse, de la fin des années 1980 à nos jours, en enchainant les flashbacks, dans un tourbillon d’amitié, d’amour mais surtout d’émotions et d’espoir…

Valérie nous revient avec une bouleversante histoire d’amitié, d’une époque qui suit son cours…

Avant toute chose, Trois c’est, Nina, Étienne et Adrien !
Une groupe d’amis qui à l’âge de 11 ans, se retrouvent dans la même classe. Très vite ils deviennent inséparables. Nous suivrons ainsi leur enfance, leur adolescence, pour finalement les laisser vivre leurs vies d’adultes où trente ans plus tard, leurs vies justement, ont été divisées, leur amitié disloquée…

Chacun se reconnaîtra un peu dans cette histoire.
Nina, Etienne, Adrien, amis à la vie à la mort, c’est moi, c’est vous !
Dans son récit Valérie nous raconte la vie, la maladie, le divorce, la mort, les disparitions, les accidents, une maman qui abandonne son enfants, des animaux lâchement abandonnés,… “LA VIE”.
La “bande sonore” du roman est magique aussi !
J’y ai retrouvé tous les morceaux qui ont résonné dans mon radio-cassette et dans ma chambre, chez mes parents, pendant des années et encore parfois aujourd’hui quand le besoin s’en ressent…

Valérie excelle dans la justesse des émotions avec beaucoup de poésie, de pudeur et de délicatesse. J’ai savouré chaque ligne de son récit. Je vous conseille de vous laisser emporter par cette aventure, un peu terroir, un peu polar, avec un mystère inattendu, mais surtout pleine de bons sentiments et d’émotions.

Comme je m’y attendais dès les premières lignes, c’est un énorme coup de cœur pour moi ! À lire absolument… Cette histoire vous fera beaucoup de bien…

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Extraits :

« “Mon corps est mort depuis des années. Une peau qu’on ne touche plus, ça meurt. Un corps qu’on ne regarde jamais, il est en hiver. Des couches de froid se superposent. Des neiges éternelles. Il n’a plus d’autres saisons. Plus de désir. Plus d’espoir de retour. Il est figé dans le passé, fixé quelque part. J’ignore où. Il a peur. J’ai peur. Mon corps n’a plus de présent. J’aimerais faire l’amour. J’aimerais savoir s’il a tout oublié. S’il sait encore quelque chose. Vous me plaisez. Et moi, je vous plaît ?”
Il répond oui. »
…/…
« Ce matin là, Adrien réalise quelle conséquence a la liberté : une joie sans retenue, qui transforme les corps et les visages.
Le soir, devant le journal télévisé, assis à côté de sa mère qui serre un mouchoir dans ses poings et s’essuie les yeux quand l’émotion est trop forte, Adrien regarde les images diffusées dans le monde entier : les larmes des Allemands, les familles qui se retrouvent, des filles qui embrassent des gardes, des coups de marteau dérisoires, des éclats de mur qui tombent, la foule, des fragments de béton que l’on glisse dans ses poches, des morceaux dont on se fait des souvenirs.
Adrien se pose des questions sur son propre mur, celui qui le sépare de lui-même, celui derrière lequel il se cache depuis qu’il respire – combien mesure-t-il ? »

 

 

Valérie Perrin est née en 1967 à Remiremont dans les Vosges. Elle grandit en Bourgogne et s’installe à Paris en 1986, puis en Normandie en 1995.

En 2015, elle publie son premier roman Les oubliés du dimanche chez Albin Michel. Traduit dans une dizaine de pays, il obtient 13 prix littéraires dont le Choix des Libraires 2018 et se classe depuis parmi les meilleures ventes au livre de poche.

En 2018 elle connait un succès retentissant avec son deuxième roman, Changer l’eau des fleurs dans lequel elle décrit le quotidien de Violette Toussaint une garde-cimetière en Bourgogne. Ce roman obtient le Prix Maison de la Presse 2018 et le Prix des Lecteurs au livre de poche en 2019. Avec ce deuxième roman, elle rentre dans le classement très fermé du Figaro Littéraire des 10 auteurs les plus vendus en France en 2019.Et figure toujours en tête des ventes internationales : son roman est traduit dans 30 pays dont la Chine, les Etats-Unis et la Russie. Elle est l’auteure la plus vendue en Italie en 2020. Elle travaille à l’adaptation cinématographique de son roman.

Garde-cimetière, fossoyeurs, aides-soignantes en gériatrie, couturières, bistrotiers, Valérie Perrin met en lumière et en poésie la dureté et la beauté des vies de l’ombre. Elle dit qu’elle écrit des romans d’amour construits comme des polars.

Le 31 Mars 2021, elle publiera son troisième roman, Trois aux Éditions Albin Michel dans lequel elle tisse le destin de trois amis d’enfance sur 30 ans.
De 2010 à 2018, elle est la coscénariste de Claude Lelouch. Avec lui elle signe : « Salaud, on t’aime » avec Johnny Hallyday et Eddy Mitchell. (Tournage 2013 dans les Alpes) « Un plus Une » avec Jean Dujardin et Elsa Zylberstein. (Tournage en Inde janvier/février 2015). « Chacun sa vie » avec Jean Dujardin, Éric Dupond-Moretti, Béatrice Dalle, Johnny Hallyday, Elsa Zylberstein. (Tournage à Beaune juillet 2016) « Les plus belles années d’une vie » avec Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant (tournage à Deauville en 2018). En 2009, elle publie le carnet de tournage de Ces Amours-là, film de Claude Lelouch, photographies et textes, aux Éditions France Empire. Avant d’écrire des romans et des scénarios, Valérie Perrin a été photographe de plateau, directrice des opérations dans une boite de téléphonie mobile, assistante de direction, vendeuse.

Émotion, Fantastique, Humour, Philosophique, Suspense

13 à table !

Collectif
Poche – novembre 2018/2019/2020/2021
Éditeur : Pocket

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Un livre acheté = 4 repas distribués

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Bonjour à toutes et à tous,

Chaque année j’achète ce “petit” recueil en faveur des Restos du Cœur.
Cela faisait quatre ans que je les cherchais partout dans ma dans ma PAL. Il m’a fallu faire un rangement de “Ouf” pour les retrouver. Dorénavant ma PAL n’est plus classée par ordre d’arrivé, mais par ordre alphabétique !
Je ne vous raconte pas le boulot…

Pour ceux qui ne connaisse pas encore, ce sont des petits livres très touchant, drôle, triste, émouvant, poignant parfois…
J’ai toujours aimé les histoires courtes. Grace à ce recueil, je retrouve des auteurs que je connais déjà et d’autres que je vais découvrir. Mais c’est aussi pour moi le plaisir d’offrir sans modération…

Comme chaque année, les histoires sont écrites autour d’un thème.
Pour la cuvée 2021, 13 à table ! vous fait revivre votre premier amour pour le meilleur et parfois pour le pire…

Depuis 2014, les six premiers tomes de « 13 à table !” ont permis la distribution de plus de 4,5 millions de repas supplémentaires par Les Restos du Cœur…
Aujourd’hui et plus que jamais, ils ont besoin de notre soutien.
Un immense merci à tous les auteurs participants…

N’attendez plus pour faire une bonne action !

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Extraits :

« [Chez nous] c’est un petit appartement avec une seule chambre, celle de mes parents. Moi, je dors dans le salon, sur un lit pliant. Je n’ai pas de bureau, encore moins d’ordinateur. Mes copains, à l’école, se foutent de moi parce que je n’ai ni portable, ni Internet. Mes parents sont pauvres et parfois, je les déteste pour ça. Simplement pour ça… C’est stupide et injuste, je sais. Parce qu’on ne choisit pas d’être pauvre et que mes parents auraient sans doute préféré se vautrer dans le luxe et se la couler douce. Alors, quand ces mauvaises pensées m’envahissent la tête, j’embrasse ma mère un peu plus fort, comme pour me faire pardonner cette faute qu’elle ignore. »

« Dans le vacarme des basses qui rebondissait sur la façade, Alex lança un cri que personne n’entendit. Un de ces cris qu’il n’avait pas poussés depuis l’enfance. Vraiment, ça faisait du bien de hurler comme un sauvage, d’avoir tombé veste et chemise pour danser tel un damné au bord d’une piscine qui sentait plus le champagne que l’eau chlorée. Et, quarante ans ou pas, question danse et alcool, Alex pouvait en remontrer à tous ces jeunots, frais sortis de leur Ecole de Commerce, qui se trémoussaient autour de lui. »

Émotion, Humour, Philosophique, Romance

Nos silences ne sont pas des chansons d’amour

de Tom Noti
Broché – 9 novembre 2020
Éditeur : Éditions la Trace

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Si vous n’aviez qu’un ami,
mais qu’il était fan de karaoké…
Si vous n’aviez qu’un frère,
mais qu’il était parti vivre sa passion loin de vous…
Si vous n’aviez qu’une passion,
mais que la vie l’avait mise en sourdine…
Et si vous receviez des textos de votre mère,
mais qu’elle était pourtant morte depuis des années…

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Déjà bientôt un an, que j’ai découvert Tom Noti avec un roman qui m’a mis du baume au cœur, “Elles m’attendaient”…
https://leressentidejeanpaul.com/2019/12/12/elles-mattendaient/

 

2020_071_Noty Tom - Nos silences ne sont pas des chansons d'amour

 

Nos silences ne sont pas des chansons d’amour…

Après une superbe préface de David Zaoui qui donne le ton, Tom Noti avec ses mots simples et fragiles m’a emporté dans son histoire.

Et pas n’importe quelle histoire…

C’est l’histoire d’un rétroviseur de tramway qui rencontre la pommette gauche d’Aldino il y a quelque temps, créant ainsi une cicatrice blanche, tandis que son nez saigne constamment,

C’est l’histoire d’Émilie qui rentre un soir du travail et voit le linge sale entassé sur le sol de la salle de bain,

C’est l’histoire d’un grand frère qui ramène depuis sa plus tendre enfance, des médailles qui scintillent, des fanions, des statuettes et coupes diverses… Primo, parti en Angleterre est un “très grand” footballeurs,

C’est l’histoire d’une famille italienne, où tous les membres ne vivent pas sur la même longueur d’ondes. D’une maman et d’un papa partis trop tôt… ou peut-être pas !

L’histoire d’une maman qui continue a envoyer des messages à son fils, l’histoire de Ludo furieux car Aldino embrasse Gabrielle, l’histoire aussi d’un premier appartement qui fait rentrer le soleil et la nature entre ses murs, d’une vieille coccinelle orange qui craque un peu et tombe trop souvent en panne, mais qui reste fidèle, d’une chanteuse lyrique, puis de deux chanteuses lyriques, de l’Épiphone de Noel Gallagher et des premiers albums d’INXS… (Tom, j’ai toujours les miens !)

C’est l’histoire de la vie…
Mais pas n’importe quelle vie !

La vie d’Aldino rebondit sur chaque idée, chaque mot durant les 244 pages du roman.

Sans oublier, le bonus-track en dernières pages…
Sans oublier, Charles Aznavour, Étienne Daho, Jean-Jacques Goldman, Julien Clerc, Michèle Torr… et tous les autres.

Bravo Tom, et merci pour ce roman qui est venu à moi, qui s’est inscrit comme une parenthèse dans mon quotidien. Qui m’a fait rire et sourire bien sûr (j’arrivais même parfois à entrevoir ton sourire et tes yeux malicieux à certains passages), mais l’histoire m’a aussi fait réfléchir sur certaines choses que je n’imaginais même pas !
Que d’émotions…

Le passé est passé, le futur est encore loin…
Je dois maintenant me fixer sur le jour, l’heure, le moment que je vis…
Lutter contre les silences anesthésiants qui pourrissent mon existence, faire disparaître mes bosses et mes cicatrices.

Merci Aldino

Coup de cœur !!!

PS. Une fois lu, n’hésitez pas à partager ce livre autour de vous, à vos proches, à vos amis… Ils vous en seront toujours reconnaissants.

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Extraits :

« Soudain, la voix de ma mère. Parce que crier, ça, elle savait bien le faire, ma mère ! Quand elle se taisait, ma mère, ce n’était pas bon signe… Par exemple lorsqu’à la fin d’un match, elle voyait une fille ou deux rôder autour de Primo, mon frère, à la sortie des vestiaires du stade municipal, et bien là, elle se taisait drôlement fort. Ce n’était même pas se taire. C’était se renfrogner, se fermer, se cadenasser, se bétonner. Et il était compact, le béton des armées de ses sentiments à elle, la mamma italienne. »

…/…

« Elle est ressortie de la chambre vêtue d’un vieux jeans et tee-shirt informe. Elle a pris la bouteille d’eau dans le frigo trop vide (toujours pas de remarque) et elle s’est installée sur le canapé. De tout son long. Les pieds sur l’accoudoir, du côté de la fenêtre. Pas une miette de place pour moi. Mes miettes étaient sur la table basse. Ça sentait mauvais cette bagarre qui couvait. Affrontements retardés. Je préférais les colères impulsives aux stratégies militaires, au tactique de combats. J’ai pensé à Ikea. J’ai pensé qu’elle avait eu raison, la dernière fois qu’on y était allé, qu’on aurait du acheter ce fauteuil en promo. Je rechignais toujours à sillonner les allées d’Ikea et encore plus à acheter des meubles, de manière générale. Il n’était pas si mal, ce fauteuil ! J’aurais su où me poser à présent. Parce que là, grand con debout, les bras ballants dans l’attente d’une salve de reproches, je perdais d’emblée le combat sur la dignité. »

 

 

Tom Noti, il vit au creux de montagnes majestueuses qui sont son oxygène. Ses histoires racontent les gens qui avancent, vaille que vaille, avec leurs sentiments en bandoulière et les casseroles qu’ils trimballent. Il est l’auteur de plusieurs romans dont “les naufragés de la salle d’attente” et “Elles m’attendaient”.