Émotion, Drame, Folie, Polar, Thriller psychologique

Le berceau du Talion

de Sébastien Jullian
Broché – 6 septembre 2019
Éditeur : Auto-édition

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Lorsqu’un mail provenant du ministère de l’Intérieur est envoyé dans les bureaux de la police de Grenoble, le trouble est semé. Il décrit l’endroit où gît le corps d’un célèbre avocat, Eddie Durand, assassiné dans des circonstances effroyables.
Au même moment, dans un petit village de Haute-Savoie, un suicide étrange éveille la curiosité des forces de l’ordre…
À priori, ces affaires n’ont rien en commun. Mais un détail fait ressurgir un nom, celui de Valentin Monge. Le commissaire Sirus et ses hommes doivent replonger dans une sordide affaire classée de harcèlement, viol et suicide.
L’ombre d’une vengeance semble désormais planer sur les enquêteurs. Mais tout va trop vite, et paraît incontrôlable.
Il n’y a plus de hasard.
Ce n’est pas un jeu. C’est une démonstration.

 

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Plus qu’un coup de cœur, Le berceau du Talion est un véritable coup de poing dans la figure !!!

Mais pourquoi, ne suis-je pas surpris…
Avec On l’emportera dans la tombe, Sébastien avait déjà marqué mon esprit et je me demandais ce qu’il nous réserverait par la suite…
Puis, j’ai lu Dualité. Comment vous dire ? Un récit qui sort des “rails”, qui m’a glacé le sang pages après pages. J’étais complètement figé en fin de lecture. Je me suis même demandé si l’auteur n’était pas un peu “fou” !

Avec Le berceau du Talion, Sébastien confirme son talent et va même au-delà. Mais d’où vient-il ? Où va-t-il chercher tout ça ?
Une chose est sûre Sébastien…
Ne change rien, je suis devenu addict, et je ne voudrais surtout pas tomber en manque !

Valentin est “le” souffre-douleur dans son lycée. Son style gothique, ses goûts différents, son besoin d’être seul depuis qu’il est enfant, ont malheureusement fait de lui un être à part que personne ne comprend, pas même les adultes qui gravitent autour de lui.
Dès lors, il décide de tenir un journal intime où il notera le calvaire qu’on lui fait subir au quotidien, les humiliations, les crachats, les insultes, les tortures aussi tant physiques que psychologiques. Sa vie est un enfer.
Certaines plaies ne se referment pas, un jour, il baisse les bras. Après avoir subit un viol collectif, il écrit les dernières lignes de son journal et décide de partir pour un monde qu’il espère meilleur, abandonnant son seul ami, son frère Romain, le seul qui partageait son vécu. Lui-même disparaîtra juste après l’enterrement de son frère.

14 ans plus tard, l’avocat qui avait défendu, ceux qui s’en étaient pris à Valentin est retrouvé mort, avec un étrange message à ses pieds. Une enquête, qui va remuer “la boue”, est ouverte. Les morts vont se multiplier.
Et très vite, la police établira que Valentin est le lien entre tous ces décès.
Gilles Rousset et sa nouvelle recrue, Marion qui va devoir faire ses preuves très vite, se retrouvent au centre d’une enquête aux multiples rebondissements, où quelqu’un se joue des lois, de la police, de la justice… Pour cette personne, une seule chose est importante.
La vengeance !

Un excellent thriller, où le mal ne se trouve pas là où on le croit.
Œil pour œil, dent pour dent. Seule la justice est importante…

Bravo Sébastien, j’en perds mes mots !
Merci Blandine Caron, encore une fois, tu ouvres mon univers littéraire, et avec la plume sombre et efficace de Sébastien Jullian, on tient un bijou qui risque de faire parler de lui très vite !

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Extraits :

« La vérité ne meurt pas, elle nourrit la colère.
Valentin referme la dernière page de son journal intime en ce matin glacial du 10 décembre 2004. Il a choisi sa plus belle plume pour écrire les derniers mots. Celle que son parrain lui a offerte pour ses seize ans à son entrée au lycée. Sa main est tremblante, son rythme cardiaque s’accélère. Il se demande si le moment doit durer ou non, s’il faut lui donner un sens. Non, ça ne changera rien. Les secrets de sa douleur sont là, enfouis entre les pages. »

« Crachats, insultes, violences physiques sont le quotidien d’un véritable enfer. Il ne se déplace plus dans l’établissement pour éviter les croche-pieds, tirages de cheveux, jets d’objets en tout genre. Même les plus jeunes en font leur souffre-douleur. Il raconte avec une écriture discontinue cette fois où « un camarade lui urine dans le dos dans les vestiaires du cours d’EPS. »

« Chaque individu est confronté un jour à cette étrange sensation. Ce moment où la réalité flirte avec l’irréel et vous plonge dans le doute. Après un mauvais rêve, ou peut-être votre pire cauchemar ?
Deux possibilités s’offrent à vous : soit peu à peu vous vous rendez compte que rien de tout ça n’est arrivé, et le soulagement vient chasser la peur. Soit vos rêves n’étaient qu’illusions, et le retour à la vie n’en est que plus terrible. »

« Elle est étendue au sol, patauge dans sa propre pisse. Une odeur infecte assaille ses narines. Son corps commence à rendre les armes. Les mains liées au-dessus de la tête, on dirait une crucifiée au milieu d’une arène romaine. Les liens ont entaillé ses poignets jusqu’au sang, la peau est meurtrie d’ecchymoses. »

 

Informaticien de métier, entraineur de football et père de deux enfants, j’ai pris le gout de la lecture depuis 2016. Les trajets en train, la sieste des enfants, les insomnies nocturnes, sont autant de moments qui m’ont également permis de m’adonner à une nouvelle passion : l’écriture de thrillers.

J’aime qu’un roman ne dévoile jamais tous ses secrets et laisse une part d’interprétation au lecteur. Un bon livre est un livre qui joue avec nos nerfs…

On l’emportera dans la tombe
https://leressentidejeanpaul.com/2023/08/16/on-lemportera-dans-la-tombe/

Dualité
https://leressentidejeanpaul.com/2023/09/15/dualite/

Drame, Polar, Suspense

VICES

Épisode 01 : Trois Petits Singes
de Gipsy Paladini
Broché – 19 octobre 2018
Éditions : Auto-éditions

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« J’ai alors vu la bouteille de White Spirit sur le sol et les allumettes éparpillées. Puis ma fille sur le sofa, la bouche grande ouverte, l’intérieur entièrement brûlé. (…) Elle avait laissé un mot : j’ai froid à l’intérieur »

La ville. Ses quartiers mal famés, ses odeurs étrangères, ses peuples déracinés… Pas facile de s’en accommoder quand on a grandi dans un village paisible et que l’on s’est construite à travers les films de justiciers. Voilà 6 mois que Marie a intégré la BJV, une brigade spécialisée dans la prise en charge des jeunes victimes, et elle a bien du mal à se faire accepter. La pendaison de Lucie, une lycéenne apparemment sans problème, lui donne l’opportunité de prouver qu’elle mérite sa place au sein de l’équipe. C’est sans compter la malveillance de certains collègues bien décidés à se débarrasser d’elle. Marie sera-t-elle suffisamment armée pour affronter la cruelle réalité alors qu’un lourd secret la handicape ?

VICES est une série littéraire de 8 « épisodes » dont les deux premiers ont été réunis en un ouvrage édité aux éditions Fleuve Noir. On y suit les destins mêlés des membres de la brigade des jeunes victimes confrontés aux maux de notre société moderne.
VICES c’est aussi l’histoire de Marie et de Zolan, deux êtres tourmentés que tout oppose, dont l’amour naissant est sans cesse menacé.

 

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Première enquête pour Marie Lafontaine.

La victime est se nomme Amélie, elle avait quinze ans et a été retrouvée pendue dans sa chambre. Des marques étranges sur ses bras font douter la policière. Elle ne croit pas au suicide de la jeune fille. Commence alors une enquête qui la mène au collège-lycée privé où était scolarisée Amélie. L’atmosphère de l’établissement scolaire particulier, lui donne une idée de ce qui a pu arriver. Elle y fait la connaissance d’Enzo qui veut absolument lui donner un coup de main. Pourquoi ? Alors que tous les autres élèves semblent plutôt heureux du décès d’Amélie qui, comme ils le disent tous, n’avait rien à faire dans “leur” lycée !

C’est le premier roman de Gipsy Paladini que je lis, j’ai bien aimé sa façon d’écrire. Elle oblige le lecteur à visualiser les scènes et actions du roman. Il n’y a pas ou très peu de descriptions, nous sommes donc obligés de nous créer les lieux, les personnages…
L’intrigue est simple, bien menée, mais j’ai trouvé le dénouement particulièrement inattendu ! Gipsy aborde le harcèlement scolaire, sujet de plus en plus d’actualité, avec beaucoup de justesse !

J’ai été absorbé par le récit, celui d’une brigade policière assez différentes des autres, c’est fluide, très rythmé, sacré tourne-pages, qui m’a mené vers la “FIN”, sans que je m’en sois rendu compte !
Personnellement, je valide, et vivement la suite…

Merci Blandine, pour ces héros, plus proches d’une série télévisée que d’un récit traditionnel.
Ça surprend, mais cela m’a bien plu !

À suivre…

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Extraits :

« Ses lèvres sur moi, son souffle dans mon cou, les mots qu’il me murmurait, des mots que je n’avais jamais entendus. Je tends la main comme si je pouvais les toucher, les garder à jamais à ma portée. Elle se referme sur le vide. »

« J’ai donné vingt-sept ans de ma vie aux Stups, a-t-il clamé lors de son discours d’inauguration. Ce que j’en ai déduit, c’est qu’une majorité des criminels ne le seraient pas devenus si enfants, adolescents ou jeunes adultes, victimes ou incriminés, ils avaient été mieux traités. Chaque individu a un processus propre. C’est notre travail de le cerner pour mieux réorienter les blessés et les égarés.
N’oublions pas qu’un jeune, même incriminé, est avant tout une victime. Soyons les médecins de la société future. »

« Le nez collé à la vitre, Marie observe le mécanisme fascinant de son réveil, cette chorégraphie citadine aux centaines de milliers d’interprètes dont les mouvements routiniers sont si bien assimilés qu’ils s’accordent malgré leur hétérogénéité dans un ballet parfait. »

« On observe le monde avec les yeux, mais seuls ceux qui savent le faire avec le cœur sont en mesure de comprendre ce qui s’y passe vraiment. »

 

Née dans l’est de la France, Gipsy Paladini rêve très tôt d’aventures.

Elle commence dès seize ans à découvrir le monde et voyage de l’Autriche à l’Italie en passant par la Turquie ou encore l’ex-Yougoslavie. Enfin, elle se rend à San Francisco où elle séjourne pendant plusieurs mois dans une auberge de jeunesse miteuse, au milieu de dealers et de toxicomanes.

À dix-neuf ans, elle part en Autriche où elle partage pendant deux ans la vie de la population immigrée yougoslave. Puis elle s’installe à Los Angeles où elle rencontre son mari, un ancien membre des forces brésiliennes. Elle n’a de cesse, ensuite, de parcourir le monde à la rencontre des populations défavorisées. Elle est depuis peu revenue habiter à Paris, avec époux et enfant. Jeune, dynamique, polyglotte (elle parle 6 langues dont 4 couramment), Gipsy Paladini a déjà publié le remarqué Sang pour sang en 2010 aux éditions Transit. Elle souhaite faire du flic Al Seriani un personnage récurrent.