Roman, Science Fiction, Sciences, Suspense, Thriller

L’ultime expérience

de Bruce Benamran
Poche – 8 septembre 2021
Éditions : J’ai Lu

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Sylvain Guérin est un employé sans histoire à la routine millimétrée. Un matin, le JT annonce qu’un accident a eu lieu sur la route de son travail. La seule victime s’appelle Sylvain Guérin. S’agit-il d’un homonyme ? Quelques minutes plus tard, un SMS l’exhorte à ne surtout pas se rendre au bureau… Entre courses-poursuites, machination scientifique et engrenage industriel machiavélique, la vie de Sylvain repose sur un passé qui pourrait bien receler les clés de l’expérience ultime de l’humanité. Un premier thriller trépidant qui n’est pas sans rappeler les maîtres français du genre !

 

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Pour un premier roman, Bruce Benamran a déjà bien compris les astuces pour ferrer ses lecteurs !

Lu très vite, le rythme soutenu et les chapitres très courts poussent à une lecture rapide.
Bruce a fait le choix de chapitres très courts, en passant régulièrement d’un personnage à l’autre, c’est dynamique et cela donne une vue d’ensemble sur le récit.
Véritable tourne-pages, impossible de lâcher ce roman construit comme un puzzle qui se met en place au fil du déroulement des pages. L’idée principale, quoi que déjà utilisée, fonctionne parfaitement. J’ai imaginé facilement un Ben Affleck, ou un Bruce Willis dans le rôle de Sylvain.

Il y a du suspense, il y a de la fiction, et même une pointe de science-fiction. J’ai été emballé par ce récit abouti, mais un peu plus d’émotions aurait pu amener un “plus” aux personnages que j’ai trouvé crédibles soit, mais un peu froids, j’ai eu un peu de mal à me projeter vers eux. Mais cela reste malgré tout un bon moment de lecture en attendant le prochain roman !

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Extraits :

« Je suppose que ça arrive à tout le monde, ce genre de rêves… Tu sais, celui où on – pardon, je te tutoie, mais au point où on en est, on ne va pas faire de chichi, hein… Donc, je disais, le genre de rêve où on court, sans trop savoir si on cherche à attraper quelque chose ou à échapper à quelqu’un… On peut bien être dans une forêt ou dans un long couloir, il n’y a rien qui puisse nous faire dire : “Hey, mais c’est un rêve, pas besoin de s’épuiser comme ça !” D’ailleurs, je ne devrais même pas savoir qu’il s’agit d’un rêve, à vrai dire. Mais en même temps, je ne suis pas censé te parler, alors…
Donc, tu veux connaître mon histoire ; j’espère que t’es bien installé, parce que mon histoire est aussi complexe qu’elle est inhabituelle… »

« Ça fait bizarre, quand même, je ne vais pas te le cacher. Je me suis senti un peu con, pendant deux secondes, d’avoir reproché à ce pauvre type à peine décédé d’avoir gâché ma journée alors qu’il y avait quand même peu de chances qu’il l’ait fait exprès, mais surtout, aucune que ce soit pour m’emmerder. »

« Il avait été accompagné par des gens bienveillants qui allaient l’aider à s’accomplir, à faire quelque chose d’important de sa vie, à améliorer le monde en combattant l’oppression et l’impérialisme qui se camouflaient bien en faisant croire aux populations que ce qui comptait était la liberté et l’égalité, alors que lui et ses frères savaient bien les réelles motivations de ces pays, de ces sociétés, de ces hommes impies : l’argent et le pouvoir. Tout ce qui les intéressait, c’était avoir du pouvoir, et avoir de l’argent pour acheter encore plus de pouvoir. Peu importaient les morts et les victimes. Tant que les nantis avaient ce qu’ils désiraient. »

« Ce que je vous propose, c’est d’avoir votre propre laboratoire de recherches, un budget quasiment illimité et une immunité totale. La seule chose que nous attendons de vous en retour, c’est que vous poursuiviez vos travaux et que vous en partagiez les découvertes avec un groupe restreint de… bienfaiteurs. »

 

Passionné de science depuis toujours, Bruce Benamran rêvait de devenir pilote d’avions. Il a cependant échoué aux portes de l’École nationale de l’aviation civile car il est myope ! Il s’est alors tourné vers l’informatique et a créé son entreprise d’architecture logicielle.
En 2010, il découvre les vidéos américaines de vulgarisation scientifique.
Eureka ! Il a trouvé sa voie et importe le concept en France. En août 2013, il créé sa chaîne e-penser sur Youtube qui connaît un succès croissant jusqu’à atteindre aujourd’hui plus d’un million d’abonnés suivent ses vidéos qui tentent d’expliquer la science avec humour.

Il se produit sur scène, en première partie du spectacle d’Alexandre Astier, L’Exoconférence.

Bruce Benamran est aussi l’auteur de Prenez le temps d’e-penser.
L’Ultime Expérience (Flammarion, 2020) est son premier roman.

Polar historique

La chambre mortuaire

Jean-Luc Bizien
Poche – 19 février 2009
Éditeur : 10×18 – Grands détectives

Étrange personnage que le docteur Simon Bloomberg ! Dans son hôtel particulier de la rue Mazarine à la façade presque aveugle, conçu comme une pyramide égyptienne, cet aliéniste au regard pénétrant et à la réputation sulfureuse traite ses patients selon des méthodes avant-gardistes qui font scandale. Lorsque la jeune Anglaise Sarah Englewood entre à son service, elle tombe immédiatement sous le charme de ce scientifique hors du commun, fascinée par le mystère qui l’entoure. Pourquoi ne voit-on jamais sa femme, une archéologue de renom dont les trouvailles encombrent chaque recoin de la maison ? Et pourquoi une des pièces est-elle interdite d’accès ? Tandis qu’une série de meurtres inexpliqués défraient la chronique parisienne, une relation trouble se noue entre l’intrépide Anglaise et l’ombrageux médecin…

 

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Bonjour à toutes et à tous…

C’est en chinant à droite à gauche que je suis tombé sur ce roman, il y a quelques semaines par hasard.
C’est le premier tome d’une trilogie.

Dès le premier chapitre, l’auteur nous fait pénétrer dans un Paris angoissant. Simon Bloomberg est un médecin aliéniste et c’est le protagoniste principal de cette série historique et policière qui se déroule à Paris à la fin du XIXème siècle. L’exposition universelle, l’hôpital de la Pitié Salpêtrière et la clinique Sainte Anne où les aliénés y étaient enfermés plus que soignés.

Les chapitres sont courts et se terminent régulièrement par un rebondissement, suscitant un intérêt grandissant au fur et à mesure de ma lecture, accentuant de même le suspense du récit. Jean-Luc Bizien nous plonge dans un Paris en plein essor, où l’étude des traitements des maladies mentales était encore à ses balbutiements…

Simon Bloomberg, l’aliéniste est un homme plein de secrets. Le couple qu’il forme avec Sarah Englewood, sa gouvernante, est des plus attachant. Ulysse est un colosse un peu simplet mais gare à ceux qui se frotteraient à lui ! Elzbieta, la femme de Simon Bloomberg, est égyptologue et se trouve au milieu de toutes les énigmes et un “drôle” de duo de policiers qui cherche à résoudre cette étrange enquête. La maison des Bloomberg joue elle aussi un rôle très important dans le récit. Avec son imposante présence et son atmosphère pleine de secrets… C’est un véritable musée dédié à l’Égypte.
Il sera aussi question de personnes disparues, d’un cadavre volé, de séances de spiritisme, de légendes anciennes…

J’ai eu beaucoup de plaisir dans ma lecture, dont Jean-Luc ne dévoilera l’intrigue qu’à la toute fin, faisant ainsi un excellent polar sur trame historique fouillée et toute en finesse, avec des personnages attachants et surtout un scénario très original !
J’ai aimé aussi ce mélange de mystères inexpliqués et d’enquêtes policières, le Paris de l’époque est superbement bien retranscrit.

Merci Jean-Luc pour ce très bon roman et pour les personnalités intéressantes et très diverses des protagonistes, tous très attachant.
Il ne me reste plus qu’une chose à faire.
Essayer de trouver, et lire la suite des aventures du Dr. Bloomberg dans cette “Cour des Miracles” !

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Extraits :

« – Je ne serais pas surpris outre mesure d’apprendre un jour qu’elle milite pour la construction d’un pyramide en plein Palais du Louvre !
L’image était fort cocasse et Sarah en rit de bon coeur – une pyramide élevée au coeur du château, voilà qui relevait de la fantaisie ! »
…/…
« À l’extrémité de la pièce, un bureau repose, comme une baleine encore hébétée de sentir sous son ventre le contacte râpeux du sable. Un chandelier à sept branches l’illumine. Ses fumerolles hésitent, s’éloignent, titubent, puis plongent vers la voûte en s’accouplant furtivement avant de disparaître. La chaleur des flammes vient souligner le travail exquis du bois, la préciosité du sous-main de cuir. Il n’y a rien sur ce bureau, ou presque. Un encrier de cristal, où s’enfonce avec régularité une plume finement taillée. Et le chandelier, au pied duquel la cire inflige au cuir ses baisers cruels. On n’entend rien dans la pièce, ou presque. Soudain, il trace un rapide croquis, au trait fulgurant. Sa main entreprend alors un curieux ballet au-dessus du carnet. Le dessin apparaît, c’est un profil d’oiseau, une barque, un œil… Satisfait, l’homme contemple son œuvre. Sa respiration s’est accélérée, tandis qu’il rédige à la hâte les dernières lignes… »

 

Né en 1963 à Phnom-Penh (Cambodge), Jean-Luc Bizien a vécu une grande partie de son enfance à l’étranger. Il a exercé pendant une quinzaine d’années la double profession d’auteur et d’enseignant avant de se consacrer totalement à l’écriture. Jean-Luc Bizien s’épanouit d’abord dans les jeux de rôles et les littératures de l’imaginaire : il a obtenu en 1994 le prix Casus Belli du meilleur jeu de rôles pour Chimères et a publié de nombreux livres pour la jeunesse. En 2002, il a obtenu le prix du roman d’aventures pour La Mort en prime time et le prix Fantastic’Arts pour WonderlandZ. Passant avec bonheur d’un genre à l’autre, il est l’auteur aux éditions Gründ de Vivez l’Aventure, une série de livres-jeux illustrés qui rencontre un grand succès et de la “Trilogie des ténèbres”, des thrillers contemporains aux éditions du Toucan.

Les œuvres dont il est le plus fier sont cependant ses deux fils, Elric et Adriel, respectivement parus en 1990 et 2005.