Amour, Émotion, Philosophique, Roman

Respire !

Le Plan est toujours parfait
de Maud Ankaoua
Poche – 19 octobre 2022
Éditeur : J’ai lu

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“Tu ne le sais pas encore mais tu es exactement là où tu dois être.”
Malo, 30 ans, virtuose de la finance à qui tout réussit, est appelé à Bangkok pour aider une entreprise en difficulté. Quelques semaines après son arrivée, il surprend une conversation qui l’anéantit : il ne lui resterait plus que quelques mois à vivre… Au moment où il perd tout espoir, une vieille dame lui propose un pacte étrange : en échange de trente jours de sa vie, le jeune homme sera-t-il prêt à tenter une série d’expériences qui pourraient bien modifier le cours de son destin ? Malo accepte, et le voilà embarqué dans un incroyable périple aux saveurs et aux parfums de la Thaïlande, au terme duquel il découvrira peut-être l’ultime vérité. Plus qu’un roman, ce livre est une invitation à mener la vie qui vous inspire.

 

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Après avoir terminé la lecture de Kilomètre Zéro, il y a quelques jours, que j’ai adoré et qui a été pour moi une belle révélation, j’ai tout de suite acheté les deux romans suivants de Maud Ankaoua !

Comme je m’y attendais, Maud m’a, dès les premières lignes emporté dans cette nouvelle histoire, et je me suis très vite attaché aux personnages aussi différents que sympathiques… J’ai ri, et j’ai versé aussi quelques larmes… de bonheur… à la fin du récit.

Malo est un bel homme. Intelligent, érudit qui adore son travail. Mais malgré tout, il est perdu, il vit seul depuis des années. Un jour, il décide de mettre fin à ses jours, suite à l’annonce de sa maladie, à priori incurable. Il sait que de toute façon, il ne lui reste que très peu de temps à vivre.
C’est au moment même où il s’apprête au pire, qu’il fera “LA” rencontre qui marquera sa vie.

Une histoire magnifique qui se déroule en Thaïlande. Maud à travers ce récit nous oblige à nous écouter plus profondément, elle nous invite à aligner notre mental avec notre cœur et notre corps, elle nous donne de nombreux conseils très simples à appliquer dans notre vie de tous les jours. Lu d’une traite, j’ai relu de nombreux passages pour m’en imprégner, j’ai ressenti une réelle bienveillance de la part de l’auteure, et cela fait un bien fou.

Un très beau coup de cœur qui apporte de l’optimisme et nous donne une vision différente du monde, quand on prend un peu de recul.
Merci à Maud, pour cette très belle histoire, pleine de rebondissements.

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Extraits :

« “On se connaît depuis un moment tous les deux, alors je ne vais pas y aller par quatre chemins, le scan révèle un sérieux problème de cerveau. Je compte sur toi pour passer au plus vite à l’hôpital. J’y suis toute la matinée.”
Malo avait compris sur-le-champ que ses maux de tête n’étaient pas anodins. Mais c’est à l’hôpital, deux heures plus tard, qu’il avait pris conscience de ce qui l’attendait. »

« – Pourrais-tu décaler ton suicide de trente jours ? Je te les achète !
– Mais vous êtes folle !
– Et toi, tu devrais être mort depuis un quart d’heure ! Alors, un peu de respect ! À présent que tu es en sursis, tu peux bien m’accorder trente jours, non ? Je pense avoir mérité un droit de préemption. Le vocabulaire juridique et comptable qu’utilisait Phueng le sidérait. »

« – L’émotion a pour fonction de te délivrer un message ou, plus exactement, de t’avertir d’un dysfonctionnement. Par exemple, la peur te prévient d’un danger pour que tu puisses t’en protéger ; la colère t’aide à affronter la menace ou vise à te faire réagir face à une situation qui te semble injuste ; la tristesse te permet de t’adapter à une perte, elle participe au processus de deuil. Quant à la joie, elle est l’émotion qui rend douce et agréable l’existence. La joie favorise l’ouverture aux autres, elle est le moteur de la vie et donne le courage d’entreprendre. »

« Lorsque nous essayons de faire plaisir à tout le monde, nous cessons d’être nous-mêmes, expliqua Phueng. Ne t’inquiète pas de ce que pensent les autres. Soucie-toi seulement de savoir si tu es fidèle à tes envies. »

 

Coach, conférencière et romancière, Maud Ankaoua vient du monde de la finance et de la stratégie d’entreprise. Passionnée par les relations humaines, elle partage à travers ses romans les enseignements qu’elle a reçus lors de ses différents voyages. Aujourd’hui best-sellers, Kilomètre Zéro et Respire ! rassemblent plus de 2 millions de lecteurs. Son nouveau roman Plus jamais sans moi vous fera cheminer sur le chemin de Compostelle et celui de l’amour…

Retrouvez Maud Ankaoua dans son podcast à succès: « Ces questions que tout le monde se pose » et sur son site maud-ankaoua.com.

Historique

L’archéologue***

Le Périple de Démétrios
de Philippe Ehly
Broché – 1 décembre 2022
Éditions : Éditions Encre Rouge

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L’héritage d’un vieil homme à Tombouctou va-t-il bouleverser l’Histoire ? Que contiennent les coffres de cèdre de sa librairie ? Ayant miraculeusement échappé à la vague destructrice des révolutionnaires islamiques qui ont ravagé la cité millénaire et terrorisé la population, leur contenu va-t-il livrer la clef d’un mystère né à six mille kilomètres de là ? L’archéologue Marc Miller et son équipe, après des années passées à explorer les fonds marins et les déserts du sultanat d’Oman ont acquis une nouvelle notoriété. Mais si l’histoire des épaves du XVIIIe siècle a pu être retracée, d’autres énigmes demeurent. D’où provenait le navire chargé d’amphores grecques qui s’est éventré sur les coraux de la côte ? Et quel était sa destination ? Pourquoi le fort d’Ashid et ses mines ont-ils été abandonnés ? Qui étaient ses occupants ? Le manuscrit du scribe Kéros va-t-il enfin répondre aux questions nées des découvertes archéologiques dans le sultanat d’Oman ?

“De telles choses doivent être connues un jour”, murmura le prêtre égyptien Manéthon il y a vingt-trois siècles.
Ce jour est enfin arrivé…

 

• Couv_2023-018_Ehly Philippe - L'Archéolgue ***

 

De nouveaux, j’avais hâte de retrouver les personnages qui m’avaient tant fait rêver lors des deux tomes précédents.

Philippe Ehly, nous compile une œuvre historique magistrale, à travers des voyages et des combats comme si nous y étions. Je le répète encore une fois, Philippe est un véritable passionné. Chaque détail, chaque grain de poussière sur une pierre, chaque grain de sable ou souffle de vent peuvent avoir son importance dans ce récit.

Dans ce troisième volet, nous nous trouvons dans des contrées encore méconnues, au IVe siècle avant Jésus-Christ. Nous suivrons ainsi le périple incroyable de Démétrios, sur la demande du roi Alexandre. Un long voyage de découvertes et d’exploration dans des lieux très peu connus, où chaque interaction avec les peuples sur place se révélera difficile et délicate. Un voyage qui va se dérouler sur plusieurs mois quand Démétrios apprendra de décès de son roi…

Encore une fois Philippe à su m’emporter dans ces contrées magnifiques, grâce à un manuscrit écrit par Kéros, scribe personnel de Démétrios. Un manuscrit qui va révéler une partie fascinante de notre histoire, de nouvelles intrigues, des peuples aux coutumes différentes… Un récit magnifique, mais…

Et oui, car pour ce troisième et dernier volet à priori ? Il y a un mais.
J’ai pris énormément de plaisir avec cette trilogie, mais je trouve que nous avons quitté beaucoup trop vite nos principaux héros des deux premiers tomes… On ne s’est pas ce qu’ils sont devenus… Il y avait aussi, comme un fil rouge mystérieux qui nous suivait dès le premier tome qui a été complètement abandonné ici. Qui était cette “Ombre” maléfique qui mettait en place tous ces attentats ? Qu’est-elle devenue ? Qui était-elle et pourquoi ?

J’espère vraiment qu’il y aura un quatrième tome qui pour moi bouclera ce superbe récit… Je trouve que beaucoup de questions sont restées sans réponse…

Alors Philippe, une suite ?

Encore une fois, un très grand merci à Blandine Carron, sans qui je n’aurai jamais fait cette très belle découverte !

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Extraits :

« L’homme qui marchait au milieu de la large avenue, bien qu’il y régnât une circulation intense, semblait si vieux que les passants l’auraient sans doute regardé avec surprise, s’ils n’avaient été pétrifiés par le respect. Si sa mise était simple, une robe de lin blanche sans manches, des sandales d’une qualité moyenne et un simple ruban blanc pour tenir en queue de cheval ses cheveux gris encore abondants et descendant jusqu’aux épaules, ceux qui l’entouraient ne pouvaient manquer d’attirer l’attention de tous. »

« L’un des problèmes que nous avions était que les gens avec lesquels nous aurions pu discuter ne parlaient aucune langue connue de nous et que ce n’était guère facile de se faire une opinion en se contentant de faire des moulinets avec les bras, des signes avec la main ou des grimaces diverses aussi expressives que possible. »

« Démétrios doutait quant à lui que nous fussions arrivés au bout du monde, même si cet univers sans hommes avec sa végétation, ondulant doucement au vent venu du nord et sa profusion d’animaux lui plaisait infiniment. Quant à cette navigation paisible sur ce fleuve large et sinueux, elle l’enchantait après les soixante jours de mer qui nous avait amené de Moxylon à l’embouchure de ce fleuve qui n’avaient pas été des plus plaisants tant les vents avaient joué avec nos peurs et les côtes avaient offert peu de possibilités pour le ravitaillement. »

 

 

Philippe EHLY, conseiller juridique et financier,
a longuement voyagé en Asie, tant professionnellement que pour satisfaire sa passion pour l’histoire et l’archéologie.

L’archéologue* – Épaves en mer d’Oman
https://leressentidejeanpaul.com/2022/10/21/larcheologue/

L’archéologue** – Le Fort d’Ashid
L’archéologue**

“Je suis né en 1946 à Caen. Mon père était boulanger. J’ai suivi des études supérieures dans le droit public avec une spécialité en droit de la mer. Mon premier écrit était ma thèse. J’ai aussi fait des études de lettres classiques. Dans ce cadre, j’ai écrit deux livres inspirés par l’Epopée d’Alexandre le Grand et j’ai développé un intérêt pour l’histoire grâce à des auteurs que j’ai trouvé inspirants. J’ai ensuite fait carrière dans la banque pendant 45 ans en tant que juriste d’entreprise. J’étais spécialisé dans la banque d’affaires et l’industrie pétrolière. J’ai commencé à travailler à 14 ans en aidant mon père à la boulangerie. Ma vie professionnelle a donc été particulièrement plaisante comparée aux conditions de travail de mon papa. J’ai énormément voyagé. J’ai passé les deux tiers de ma carrière à prendre l’avion. Je me suis donc débrouillé pour joindre l’utile à l’agréable. Quand je restais plusieurs semaines à l’étranger, j’en profitais pour faire de l’archéologie en amateur, ce que j’ai fait toute ma vie. J’ai eu comme maître à penser le professeur De Bouard qui était archéologue et qui emmenait ses étudiants faire des fouilles en Basse-Normandie. C’est lui qui m’a donné le goût de l’archéologie. Je me suis donc par la suite intégré à des équipes qui faisaient des recherches archéologiques, notamment au Liban et en Syrie, quand j’étais sur place pendant plusieurs semaines pour le travail. En 2013, j’ai pris ma retraite et ma femme ayant des attaches à Joigny, nous sommes venus nous y installer. ”

Témoignage

Échappée en Ulster

de Elsa Morienval
Broché – 24 septembre 2020
Éditeur : Nombre7 éditions

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1989, une jeune femme de 23 ans, étudiante en anglais, au passé familial difficile, part en Irlande du Nord pour occuper un poste d’assistante de français.

Elle découvre cette partie inconnue de l’Irlande, si peu estimée et encore en guerre civile. Elle y prend ses marques, s’y épanouit, jusqu’à décider de vouloir y vivre.

Un événement inattendu la fera rentrer en France en 1991 mais le lien avec ce pays a perduré jusqu’à l’annonce du Brexit en 2016, et bien au-delà.

Un voyage intime au cœur de l’Histoire irlandaise, au cœur de ses guerres, de ses hommes, de ses femmes, un voyage en plein cœur du passé.

« Une page de l’Histoire et de mon histoire se tourne et me retourne. »

 

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Une balade très intéressante en Irlande du Nord dans les années 90, vécue par une jeune étudiante française.
À travers un récit poignant Elsa Morienval nous propose une histoire. Celle d’une jeune femme en trouble avec sa famille quittant la France pour découvrir une Irlande du Nord, en pleine guerre civile, mais tellement plus aussi…

Les hasards de la vie ont encore une fois œuvré dans mon sens…
Je rencontre régulièrement depuis plus de deux ans Elsa dans le cadre d’un Cercle Littéraire, et il y a quelques semaines, elle a mis sa timidité de coté et a laissé son livre “Échappée en Ulster” à une amie commune afin qu’elle me le transmette.
C’est donc avec curiosité et sans aucune appréhension que j’ai entamé ma lecture.

La première idée qui m’est venue très vite à l’esprit c’est : Authentique !

Que d’émotions à la lecture de ce récit, d’une époque que l’on aimerait révolue, pour tout ce sang versé, mais en même temps c’est la découverte d’une autre vie, une nouvelle vie où Elsa va se construire et y trouver ses meilleurs amis. Vous le comprendrez très vite, ce n’est pas une simple histoire qu’Elsa nous confie. C’est SON histoire… Sa passion pour les paysages irlandais, pour ses habitants et même pour la pluie de l’Ulster…

C’est un récit très agréable, une belle rencontre littéraire à travers son parcours sinueux, tiraillée entre ses parents définitivement indifférents à sa vie et ses nouvelles envies d’évasion qui l’aideront à se construire.
Vous allez vibrer au son des violons, cornemuses et autres instruments locaux, mais vous tremblerez aussi sous les coups de feux et les explosions. J’ai revu et appris beaucoup de choses sur un pays que l’on ne connait finalement que très peu.
Elsa a même réussi à me donner envie d’aller m’y promener.
J’ai passé depuis la fin de ma lecture plusieurs minutes sur divers sites et je dois avouer que “la chaussée des géants” me tente grandement.

Merci Elsa pour ta confiance, et de nous avoir “parlé” comme à des amis. 😊
Un témoignage authentique et sincère…

À lire

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Extraits :

« Ce n’est pas juste. Je n’ouvre pas l’enveloppe. Je la jette par terre et la piétine comme une gamine en colère. Je suis très en colère et n’accepte pas une fois de plus que mon dernier choix soit validé et pas le premier. Cela veut dire que mon dossier n’était pas bon et que personne ne postule pour l’Irlande du Nord, pays en guerre, région mésestimée. Qui veut partir en Irlande du Nord ? Personne. D’ailleurs, hormis les « troubles », on ne connait rien de l’Irlande du Nord. On pense que ça doit être moche et que les gens y sont antipathiques. C’est ce que disent les gens du sud de l’Irlande, ceux qui vivent en République d’Irlande. Et puis, leur accent est incompréhensible et leur anglais est mauvais. L’anglais le plus pur est celui de Dublin, tout le monde le sait… »
…/…
« Depuis que je vis chez le Mc Kendry, j’ai le droit de prendre une douche chaque jour, de laver mon linge quand je le souhaite. Je n’ai jamais connu cela avant. Chez mes parents, je ne pouvais me doucher et laver mon linge qu’une fois par semaine car l’eau est précieuse et ça coûte cher et de surcroît ça use le linge et la peau. Je peux également utiliser toute sente de serviettes ou draps de bain. Tout cela est nouveau pour moi. »

 

 

Elsa Morienval est née en Seine Saint-Denis, angliciste de formation, intéressée par le monde anglophone, elle est enseignante.

Elle a écrit des nouvelles et a publié dans une revue littéraire.

Témoignage

Flic sans frontières

Muratet Philippe (Auteur)
Broché – 9 mai 2018
Éditeur : Le Lys Bleu

Découvrez le récit authentique de 8 années d’un policier-coopérant à l’étranger.
Après 24 ans de police judiciaire en France, l’auteur a voulu donner un nouveau sens à son métier et est parti exercer à Madagascar puis au Sénégal.
Au travers de nombreuses anecdotes, il nous fait découvrir l’expérience de ce travail de policier peu ordinaire au sein de deux polices et de deux pays francophones.

 

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Bonjour à toutes et à tous…

Tout d’abord un grand merci à Philippe pour sa confiance.

Je viens de terminer “Flic sans frontières”, témoignage de Philippe Muratet, 33 ans de carrière au sein de la police, dont 24 de PJ en France.
Le premier mot qui me vient à l’esprit en fin de lecture ? “Humain”

La préface de Jean Christophe Rufin à d’abord piqué ma curiosité, et j’ai très vite été entrainé dans une lecture agréable et surtout dépaysante. J’ai eu l’impression d’être avec un ami qui me racontait ses aventures… Parfois drôles, dangereuses aussi, mais avec beaucoup de sensibilité.

Les pannes de carburants, les coupures d’électricités, les voitures qui roulent dans tous les sens sont devenus ainsi le quotidien de Philippe durant plusieurs années, aussi bien sur l’île de Madagascar qu’au Sénégal. Une belle immersion dans ces deux beau pays, différents et tellement proches à la fois. Une vraie promenade dans une réalité bien différente de la notre.

Ce voyage, que je vous conseille, regorge de tout un tas de “petites” histoires passant du sourire au drame parfois, sans oublier bien sûr la misère, des enfants qui volent pour se nourrir, la précarité de nombreuses familles, m’a emporté par sa plume fluide et m’a fait voyager !

Dans ce livre, à travers les lignes, ce n’est pas Philippe qui se met en avant.
Non. C’est sont regard qui véritablement nous raconte son histoire tout simplement, sans fioriture et avec beaucoup d’honnêteté.

Par contre j’ai été un peu déçu qu’il n’y ai pas d’illustrations…
Peut-être pour une prochaine édition ?

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Extrait :

« Pour illustrer plus encore le sens de l’hospitalité des gens de la région, je me souviens d’un week-end, celui de la finale du Championnat de France de rugby 2012. Je rends visite à Jean-Pierre, lui aussi grand amateur de rugby. N’y croyant pas, il réussit l’exploit, par connaissance d’une connaissance, de trouver à Ndangane, petit village loin du tout, une famille sénégalaise qui nous accueille dans sa maison, afin de pouvoir regarder le match diffusé par Canal+. La situation est surréaliste. Être chez des gens que ni l’un ni l’autre ne connaît et au bout du monde pour regarder un match qui monopolise leur télévision. Cette expérience est aussi impossible qu’impensable en Europe, recevoir des étrangers installés dans votre salon pour profiter de la chaîne TV de leur choix ! »

 

 

Philippe Muratet est né en 1958. Montalbanais de naissance et Appaméen d’origine, attiré par l’armée, il goûte aux enfants de troupe à Aix puis à la Gendarmerie pour son service militaire et atterrit au sein de la Police Nationale.

Ah, les écoles de police, il les a connues, celle de gardien de la paix puis celle des « enquêteurs » et enfin celle des inspecteurs de police, aux côtés d’Olivier Marchal, tout cela en 1979 !

Il fait ses armes au commissariat de police de Vincennes durant 7 ans où il découvre le judiciaire de base en évitant les irlandais en 1982 Ensuite, il fait un bond énorme en allant découvrir le travail de l’Office Central pour la Répression du Banditisme (OCRB) avec ses filatures, ses déplacements d’appui en province et des « clients » plus aguerris et plus retors. Enfin, il choisit une vie plus agréable pour sa famille et pour lui, en rejoignant le SRPJ de Toulouse en division criminelle (1991-2004).

Puis souhaitant diversifier ses horizons professionnels, il choisit de partir à l’étranger avec le Service de Coopération Technique International de Police (SCTIP), et est affecté durant 3 ans à Madagascar puis 5 ans au Sénégal où il prend une retraite anticipée en 2012.

Si la vie d’un flic de police judiciaire est riche en affaires et en anecdotes, elle reste commune à nombre de ceux qui y ont travaillé. En revanche, une vie de flic à l’étranger est moins banale.

C’est ainsi qu’en 2015, il a eu l’envie de faire découvrir cette expérience méconnue et s’est plongé dans l’écriture avec sa seule mémoire comme aide. En 2018, il rencontrait un éditeur qui lui donnait sa chance et était publié, avec une superbe et généreuse préface de Monsieur Jean-Christophe RUFIN. Son père disparu, amateur de lecture et féru de langue française, n’en serait pas revenu d’apprendre cela.