Polar, Suspense, Thriller

En apparence

de Myriam Giacometti
Broché – 20 octobre 2021
Éditeur : France Loisirs

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Rachel Clément, experte en objets d’art, est abattue chez elle, alors qu’elle était sur le point d’inaugurer une exposition consacrée à Marie-Antoinette, avec en pièce maîtresse le Cœur de la Reine, une bague d’une valeur historique inestimable. Son ex-mari Marc, célèbre acteur, est retrouvé devant chez elle, les mains ensanglantées. Même si le couple, séparé depuis longtemps, entretenait une relation très conflictuelle, leur fille Rose refuse de croire à la culpabilité de son père. Prête à tout pour découvrir la vérité, un seul choix s’offre à elle : mener l’enquête par elle-même, naviguer dans une mer de suspects, et tenter de prouver l’innocence de ce coupable trop parfait…

 

2022_007_Giacometti Myriam - En apparence

 

Je vous présente le second roman de Myriam Giacometti, le premier que je lis, et dès les premières pages, j’ai été séduit par sa plume !
La subtilité des descriptions pour chaque personnage les a rendus vivants pour moi, au point de m’attacher à plusieurs d’entre eux…
Je pense que nous n’avons pas fini d’entendre parler de Myriam…

Rachel Clément, experte en objets d’arts, est froidement assassinée, le jour où Marc, son mari et acteur célèbre qui ne vivait plus avec elle depuis plusieurs années, est venu signer les papiers du divorce. Ni une, ni deux, pour les policiers, l’affaire est bouclée, ils ont un meurtrier avec un mobile parfait. Il n’acceptait pas le divorce et a abattu sa femme. D’ailleurs, le suspect avait déjà été sujet à des crises de colère violentes…
Malgré les faits accablants, seule sa fille Rose, est persuadée que son père est innocent. Elle va dès lors mener sa propre enquête, sans entrevoir les divers dangers qui pourraient la menacer.

Myriam joue avec le lecteur. Elle dissèque les relations humaines, qu’elles soient familiales, professionnelles ou amicales. Tous ses personnages ont un rôle important et nombreux sont ceux qui avaient un intérêt à stopper la curiosité de Rachel.
Et… quel est donc le secret de cette bague ayant appartenu à Marie-Antoinette ? Un bijou, suscitant autant de passions que de convoitises. L’auteure, sème des embûches ici et là, des fausses pistes, cultive le doute, l’ambiguïté, et finalement le doute qui s’installe vient amplifier le suspense… Mais qui a bien pu tuer Rachel ? Et pourquoi ?

Un vrai pageturner qui m’a mené dans les coulisses du marché des œuvres d’art et de toutes les dérives possibles de ce milieu hermétique.
Nathalie et Rose, comme Rachel sa mère, sont des personnages à part, qui gravitent justement dans ce milieu. On voudrait les aider, les conseiller, mais autour d’elles tout le monde à l’air coupable. L’inspectrice Kenza, va petit à petit, malgré les ordres de sa direction, découvrir l’extrême complexité de ce meurtre… Mais tout ne sera pas aussi simple !

Un prix des Lecteurs 2021 BIEN mérité, pour un roman BIEN prenant et BIEN réaliste !
Auteure à suivre…

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Extraits :

« La tempête faisait rage depuis une heure. Le vent s’engouffrait dans les branches, qui virevoltaient dans la nuit. Le tonnerre grondait au loin, tandis que la pluie devenait de plus en plus forte. Les gouttes qui tambourinaient à la fenêtre produisaient un bruit concis, violent.
Pelotonnée sous les couvertures, Rose se répétait qu’elle n’était plus un bébé. Il était ridicule de penser que la branche dénudée du vieux hêtre agitée par le vent était le doigt osseux d’une sorcière maléfique qui se cachait derrière le mur et qui voulait entrer dans la maison. À six ans, elle était en âge de comprendre que les monstres et les sorcières n’existaient que dans son imagination. C’était sa maman qui lui avait dit cela quand elle se précipitait dans son lit après avoir fait des cauchemars, et sa maman avait toujours raison. »

« En effet, selon Marc, les problèmes de violence conjugale rencontrés durant son mariage étaient dus aux nombreux effets secondaires du Spelifor, un puissant antiépileptique qu’il prenait pour soigner les troubles compulsifs dont il souffrait depuis la naissance. La justice lui avait donné raison, mais Rachel ne croyait pas à ces inepties. Le médicament avait peut-être accru l’agressivité de son époux, mais la violence préexistait chez lui bien avant la prise des pilules incriminées. Le fond du cœur de Marc était mauvais, voilà tout. »

« Nicolas avait toujours su qu’il serait directeur de musée. Dès qu’il avait pu se plonger dans les livres, il avait été subjugué par les tableaux représentant les grands personnages historiques. Plus tard, en cours de dessin, quand il avait commencé à étudier l’art abstrait et que tous ses camarades demeuraient dubitatifs devant ces formes irrégulières, lui avait compris le sens caché des peintures, des sculptures et des objets d’art en général : ils étaient créés pour divertir les gens. Comme une star de la musique donnant le meilleur d’elle-même sur scène, comme un écrivain racontant l’histoire la plus captivante possible, l’artiste produisait une œuvre susceptible de faire réagir les personnes qui la regardaient, de les pousser à réfléchir, à rêver ou à s’interroger. »

« Choisissez un travail que vous aimez, et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. »

 

 

Myriam Giacometti est née en 1981 au coeur de la Lorraine. Elle se passionne très tôt pour l’écriture et la lecture.

Après un DUT en gestion, elle a exercé sa profession dans le domaine des Ressources Humaines. Rattrapée en 2007 par une leucémie, elle a décidé de se consacrer à l’écriture.

« L’enquête de Lisa » (2019), un thriller haletant, est son premier roman.

Forte du succès de son premier roman à suspense et encouragée par ses lecteurs, elle a publié son second ouvrage, « En apparence », qui a obtenu le Prix des lecteurs France Loisirs, Nouvelles Plumes, 2021.

Elle vit à Hayange, en Moselle.

son site : http://www.myriamgiacometti.com/
Twitter : https://twitter.com/myrloveswriting?lang=fr

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Myriam Giacometti, l’amour des livres…

Derrière un premier roman, il y a tous ceux que son auteur a lus, aimés, rêvés… Lauréate du prix des Lecteurs 2021, Myriam Giacometti nous dévoile les livres qui ont fait d’elle une lectrice passionnée avant de franchir le pas et de prendre la plume à son tour.

Le livre qui vous a transmis la passion de la lecture ?
À l’âge de six ans, mes parents m’ont acheté mon premier livre : les Nouveaux Contes de fées de la Comtesse de Ségur. Les aventures de cinq jeunes héros soumis à de terribles sortilèges. C’était la première fois que je prenais du plaisir à lire, à plonger dans un monde étrange et merveilleux. C’était aussi fascinant que de trouver un passage secret !

Celui qui vous a donné envie d’écrire ?
J’ai toujours été passionnée par les romans policiers. Le premier qui a réussi à me captiver est Le mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux. L’enquête de ce huis clos énigmatique est passionnante. J’ai retrouvé la même façon d’écrire des scénarios fertiles en aventures, rebondissements et ingéniosité chez Agatha Christie.

Celui que vous pourriez relire à l’infini ?
Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell. C’est désuet, je sais. Mais je crois n’avoir jamais ressenti autant d’amour pour un personnage de roman ! L’héroïne de Margaret Mitchell, Scarlett, est intrépide, têtue, volontaire. Elle fait fi des conventions et n’en fait qu’à sa tête !

Votre Nouvelles Plumes préféré ?
Grâce à un groupe Facebook de partage de lecture, j’ai découvert récemment Synopsix, d’Angélina Delcroix. C’est une histoire de jeu qui vire au cauchemar pour les participants. C’est écrit avec efficacité, sans temps mort jusqu’au dénouement… J’ai adoré !

Votre plus beau souvenir (jusqu’à présent !) lié à En apparence ?
Même si le moment où j’ai appris qu’En apparence remportait le prix des Lecteurs restera à jamais gravé dans ma mémoire, je dois avouer qu’écrire pendant le confinement est un souvenir que je ne suis pas près d’oublier. En ces moments troubles, raconter les aventures de mon héroïne Rose a été une véritable bénédiction. L’écriture m’a sauvée !

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