Polar, Frisson horreur, Thriller psychologique, Émotion, Drame, Folie

Meurtre au scalpel

de Jean-Pierre Levain
Broché – 2 avril 2024
Éditions : Des livres et du rêve

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Et si, pour une fois, le chasseur devenait la proie ?
Un prédateur sexuel se délecte des sévices qu’il va pouvoir infliger à cette femme sublime rencontrée dans un bar. Mais par un malheureux retournement de situation, il se retrouve entravé à son propre lit avant d’être émasculé puis égorgé.

Fred Brazier et son équipe sont de retour dans cette nouvelle enquête aux multiples rebondissements. Pour résoudre l’affaire, ils devront remonter le cours du temps et démasquer une bande de notables accomplis.

Une investigation en col blanc où se mêlent arnaques financières, jeux de pouvoirs, sadisme et meurtres en série.

 

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Époustouflant !

Jean-Pierre Levain n’y va pas par quatre chemins. J’avoue avoir au début de ma lecture été un peu décontenancé, et je ne sais pas pourquoi !
J’ai déjà lu des livres plus durs et plus violents, mais je crois tout simplement que je ne m’y attendais pas. Et pour le coup, j’ai été servi, et j’ai même malgré le sujet sombre et difficile, souris plusieurs fois tellement l’audace de l’auteur m’a épatée.

Meurtre au scalpel est un livre qui va fouiller dans la noirceur des hommes les plus vils, les plus retords, qui se retrouvent, comme c’est étrange, régulièrement tout en haut de la “chaîne alimentaire”.
Des avocats, des médecins, des hommes ayant pignon sur rue… Ils se retrouvent quelques jours, tous les ans chez l’un d’eux, dans une maison isolée en bordure d’une forêt. Et là, tout est autorisé (n’essayez même pas de deviner…), jusqu’à une chasse finale où ne seront utilisés que des arcs et des flèches pour finir en beauté. Vous aurez intérêt à vous accrocher, Jean-Pierre n’est pas un petit joueur, loin de là. Pas de temps mort, les chapitres défilent et s’intercroisent à une vitesse folle, une plume incisive et sombre qui pointe sans détour, des agressions physiques, agressions morales, une sexualité extrême où la perversion de ces hommes ne recule devant rien. J’ai ressenti du dégoût et de la haine essayant parfois de me mettre à la place des victimes.

Dans ce récit à plusieurs niveaux, le commandant du SRPJ de Lyon, Fred Brazier aidé de son adjointe, le lieutenant Gaëlle Lebras n’ont pas fini de retrousser leur manche pour aller au bout de cette enquête. Ils forment un duo parfait, mais c’est sans compter les nombreux rebondissements, les complexes revirements qui vont les perdre à de nombreuses reprises.

Pour moi, la construction de l’intrigue est parfaite. Rien ne nous sera épargné, la vengeance tient le rôle principal, et personnellement dans certains cas, je valide !

Je découvre Jean-Pierre avec ce roman. C’est son quatrième. J’ai été conquis, et je suis bien obligé de reconnaître que je suis très curieux de lire les autres…
Pour tous les amateurs du genre, et plus encore !

Un très grand MERCI à Angie des éditions Des Livres et du rêve pour sa confiance, et aussi de m’avoir permis de réaliser cette couverture…

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Extraits :
« Il aimait l’amour vache, rien à voir avec la romance. Celui qui faisait mal et laissait des traces sur le corps. Essentiellement celui des femmes qu’il prenait plaisir à martyriser pour mieux les asservir. Tous les moyens étaient bons pour arriver à ses fins y compris la pharmacopée. La motarde n’en savait rien. Elle le découvrirait bien assez tôt, à ses dépens. »

« La femme s’éloigna, puis, par un accès de mansuétude, revint sur ses pas. Elle saisit la tête du fumier par les cheveux. Il pleurnichait dans son mauvais trip. Elle lui ouvrit la gorge d’une oreille à l’autre. Point final !
En bonne ménagère, elle ramassa le pénis qui traînait par terre, se rendit dans la salle de bains et le balança dans la poubelle. »

« Elle utilisait ce terme en son sens générique et l’avait dit tout de go lors de sa prise de fonction : “Je suis profondément féministe et œuvrerai à défendre la place des femmes dans la police. Les pratiques sont, à mes yeux, plus importantes que les mots qui les qualifient. Ne comptez donc pas sur moi pour utiliser des formules ridicules pour féminiser mes propos. Quand je dis mes hommes, voyez-y un signe d’égalité entre les sexes qui a la même valeur de neutralité que le terme de flic. Pas question de parler de fliques au féminin ; encore moins de fliquettes comme je l’ai entendu dans la bouche de certains qui feraient bien d’y réfléchir à deux fois avant de réitérer pareilles âneries.” »

« Elle devait avoir approximativement l’âge d’Hélène au moment de sa disparition. Elena se rendit compte qu’il la fixait. Sa réaction le stupéfia.
– Toi aussi, tu voudras coucher avec moi ?
Désarçonné, il lui fallut quelques secondes avant de répondre.
– Bien sûr que non ! Jamais je ne te ferai le moindre mal. Tu peux me faire confiance. Tu es ici en sécurité. La porte de la maison sera toujours ouverte. Tu peux t’en aller quand tu veux. J’espère seulement que tu resteras le temps de te rétablir. Excuse-moi si je t’ai mise mal à l’aise.
– C’est parce que tu me regardais comme les autres.
– J’ai cru que…
– Tu ressembles à ma fille. Crois-moi, c’était la seule raison. Maintenant, repose-toi, il vaut mieux que je te laisse… »

 

Jean-Pierre Levain est Docteur en psychologie.

Il a été chercheur à l’Institut de recherche sur l’enseignement des mathématiques et maître de conférences en sciences de l’éducation à l’Université de Franche-Comté.

Aujourd’hui à la retraite, il s’est reconverti dans l’écriture de romans policiers. Le premier s’intitule Les femmes ne plaisantent pas avec l’amour (2020).

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