Polar, Psychologie, Suspense

Exécution

de Pascal Marmet
Broché – 26 mai 2022
Éditions : M+

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Branle-bas de combat au 36 Quai des Orfèvres. Un avocat renommé est assassiné dans les sous-sols du Palais de Justice. Travaillant sous les ordres de la pénible chef divisionnaire surnommée « Mlle Maigret », le commandant François Chanel mène l’enquête dans les eaux troubles des goûts pervers du ténor du barreau. Quels liens relient le sublime personnage d’un roman du XIXe siècle Madame Bovary, un homme de loi aux appétences glauques et une femme asociale aux tentations terroristes ? C’est ce que devra démêler Chanel de la brigade criminelle, avec l’aide de son équipe renforcée d’une stagiaire surdouée et d’un étrange garçon frappé par la foudre. Dès l’intrigante première page, l’auteur scanne jusqu’à l’os ses créatures, grâce au talent de morphopsychologie de Chanel. Jusqu’à la résolution finale où se mêlent réel et magie, ce suspense intelligent exprime toute l’étrangeté du monde criminel.

Exécution, est la nouvelle enquête du commandant Chanel après “Tiré à quatre épingles”, Prix Cœur de France en 2016.

 

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“Exécution”, est un polar qui dès le début m’a plu pour de nombreuses raisons !

C’est d’abord le ton, le style de l’auteur, fluide et direct qui m’ont emporté. Mais il y a beaucoup plus…
La trame du récit est plus qu’intéressante, mais ce sont surtout les personnages du roman qui mènent le récit. Des personnages qui pour le coup ont de véritables personnalités, et la, je pense que Pascal a du créer une sorte de puzzle immense qu’il a rassemblé au fur et à mesure.

– Nicolas Fender, avocat et admirateur de Madame Bovary et accro au porno. (Oserai-je dire “le gros pourri” ? Allez, j’assume, ça, c’est fait, il n’aura eu que ce qu’il mérite !)
– François Chanel, solitaire, Commandant de police… “The chef”, ancien étudiant en psychologie, il a une approche très intéressante lors de ses enquêtes, un poil misogyne. Oups ! Je m’étais dit que je ne le dirais pas, mais finalement j’l’ai dit !!! (Et zut, Faites comme si vous ne le saviez pas, sinon l’auteur ne va pas être très content !)
– Alain, qui ne connaît pas son nom ! Il a reçu un coup de foudre lorsqu’il était dans une cabine téléphonique. Depuis, il est amnésique et souffre de “synesthésie” (Bah oui ! Allez vite voir dans un dictionnaire… Vous dormirez moins bête !), qui le transforme en génie, quand il n’a pas d’horribles migraines.
– Domitille, stagiaire parachutée en plein milieu de l’enquête qui a le don de résoudre tous les problèmes (je dirai même avec une facilité déconcertante !).

Ça aurait pu s’arrêter là… Mais non !
Il y a aussi une femme avec une taille hors du commun qui chausse du 46, Fatima, une sorcière, voyante et peut-être même un peu envoûteuse, Gustave Flaubert qui se promène par-ci, par-là, à travers les pages, sœur Marguerite qui reste dans le secret du Christ, le gentil Zéphirin qui envoie la moitié de sa paye aux siens au Burkina Faso, l’entreprise Vinci devenue Indigo, un Clair de lune de Debussy, Jean Renoir et bien d’autres encore…
Et tout cela se déroule au 36, quai des Orfèvres !

Pascal a pris tout ça, il a mélangé un bon coup et…
Ta ta ta… Voilà EXÉCUTION, un polar pointu savamment orchestré !

Je me suis régalé, j’ai souri de nombreuses fois. Les dialogues sont percutants et rythmés, il y a du suspense et le final superbe, je ne l’ai pas vu arriver.
Ah oui, l’écriture est parfois un peu désuète dans notre histoire, c’est aussi un plus. (Que de plus… Pas étonnant que Pascal ai choisi cette maison d’Édition !!!)

Vous, j’sais pas, mais moi, j’vais continuer à la suivre cette équipe (et je n’ai pas dit de dingos ce coup-ci !).
Et puis elle me plaît bien cette petite Domitille… Je lui demanderai bien son 06 ! (Zut, faut surtout pas que ma femme tombe sur ce Ressenti, aie aie aie…)

Bon, je plaisante, je plaisante, mais si vous voulez passer un bon moment, oubliez les séries à la con qui passent à la télé.
Allez vite chez Amaz, heu non ! Chez votre libraire préféré, mais oui, et n’hésitez pas…

EXÉCUTION !

Oh zut…
J’ai l’impression d’être chez les flics !!!

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Extraits :

« Drôle de temps pour un mois de juin. Un ciel de traîne active s’alanguissait sur Paris et rassemblait un paquet de cumulus qui hésitaient entre averse et vent froid. Une sirène accompagnée d’une lumière bleue tournoyant sur le capot d’une voiture de police déchira la quiétude du quai des Orfèvres. Les touristes ne semblaient guère s’inquiéter de ce raffut, ni de l’armada de CRS stationnés le long de cette cité administrative. Même les pigeons ne s’effrayaient plus. »

« Parce que ses pairs auraient souri, voire raillé cette attirance pour une séance basée sur l’observation et le langage corporel, Chanel tut ses processus de raisonnement pour comprendre les tiraillements de ses congénères. De ses humanités, il ne retint qu’une évidence : l’être humain n’était que pulsions, désirs, domination et sexualité, au service de la survie de l’espèce. Voilà la véritable loi de l’inconscient qui commandait au P-DG comme au prolétaire. »

« Une jeune femme aux formes engageantes, passa sous ses yeux de collectionneur. À l’heure où la prostate faillit, l’âge de la rose en train d’éclore, l’attirait de plus belle. Sa dernière secrétaire n’avait pas été tendre avec ses mains baladeuses. Pour éviter les tourments Prud’hommaux, il avait cédé aux sommations pour se libérer d’un scandale.
Pour résumer son inclination pour la gent féminine, il changeait de secrétaire tous les six mois et agissait comme un incontrôlable, prédateur sexuel. »

« La justesse de ses “analyses clairvoyantes” et son sens de l’observation sont remarquables. Je vous laisse juge de ses dires.
S’agit-il du fameux “syndrome du savant acquis”, cette fameuse synesthésie, qui ne rassemble qu’une trentaine de “génies accidentels” dans le monde à ce jour ?
J’ai pensé que vous pourriez aider ce patient à utiliser ses talents extra-ordinaires au sein de vos services. Je vous suggère de lui montrer l’inexplicable, dossier “Fragol” que vous m’avez soumis il y a six mois. Toutefois, je vous mets en garde au sujet de son épilepsie récurrente, de son hypersensibilité et de ses céphalées inexplicables. Je vous invite à créer un climat stable autour de ce jeune homme, en le protégeant du monde extérieur. »

 

 

Pascal Marmet, est écrivain, romancier, chroniqueur radio.

Après ses études, par rapport à sa famille, il a choisi la voie des affaires. Il a dirigé une entreprise pendant de nombreuses années. Propriétaire d’un hôtel à Nice, il a conjugué sa passion pour l’écriture à son métier d’hôtelier.

Aujourd’hui, il est écrivain à part entière, chronique des auteurs sur une radio Fm (Agora côte d’azur) et organise des rencontres littéraires avec des invités de marque.

Le roman du parfum (2012) a été récompensé par la critique et honoré par un Prix littéraire, le prix spécial du Jury Albayane 2013.

Tiré à quatre épingles (2015), un polar avec dans le rôle principal le commandant Chanel, a obtenu le Prix Cœur de France 2016.

Il vit depuis 2016 à Cagnes-sur-Mer où il se consacre à l’écriture d’une série policière avec un héros récurrent, le commandant François Chanel qui officie au 36, quai des Orfèvres à Paris. Cette série est une fiction, inspirée de faits réels.

Noir, Polar, Thriller

Blessures invisibles

Blessures invisibles
de Isabelle Villain (Auteure)
Poche – 9 janvier 2020
Éditeur : Taurnada Editions

Le major Maraval est retrouvé mort à son domicile, une balle dans la tête, son arme à la main. La thèse du suicide est pourtant très vite abandonnée par le groupe du commandant Rebecca de Lost, et les pistes militaires et familiales se multiplient. Dans le même temps, le « tueur au marteau «, demeuré silencieux depuis l’enterrement du capitaine Atlan, décide de reprendre du service. Deux enquêtes sous haute tension. Un final explosif !

 

2020_001_Isabelle Villain - Blessures invisibles

 

Bonjour à toutes et à tous…

J’ai terminé hier après-midi la lecture de “Blessures invisibles” que j’ai eu la chance d’avoir, avant sa sortie grâce à Joël des Éditions Taurnada.
C’est la suite directe de “Mauvais genre” que j’avais lu il y a quelques jours !

Qui se cache derrière ce psychopathe, fanatique des marteaux ?
Le major Maraval s’est-il suicidé d’une balle dans la tête ?

Quel bonheur de retrouver Rebecca qui va enquêter ce coup-ci, dans un monde très fermé, en mettant en avant le Syndrome de Stress Post-Traumatique (SSPT) qui est toujours mal perçu dans le milieu militaire, tout en continuant à traquer le « tueur au marteau ».

Isabelle a mis ma tête à rude épreuve et elle sait très bien jouer avec les lecteurs…
Elle jongle avec une main de maître entre ses deux enquêtes, tellement bien, que j’ai eu l’impression plusieurs fois d’entrevoir un coupable et à chaque fois j’avais tout faux !
Le rebondissement final m’a complètement bluffé…

Cet opus m’a paru plus finalisé, plus de tension que le précédent, que j’avais déjà beaucoup aimé. On entre dans la vie des personnages qui sont à fleur de peau, qui transportent avec eux un passif qui vient s’ajouter aux enquêtes, et qui rendent le récit réaliste et plus prenant.

Pour mon premier roman de l’année c’est une bonne pioche !
Ce n’est plus une découverte mais Isabelle confirme l’idée que je m’étais faite à sa première lecture.
Si vous aimez être un peu bousculé, voire malmené…
Si vous aimez les enquêtes à rebondissements avec de vraies surprises…
Les romans d’Isabelle Villain trouveront sûrement une bonne place dans votre bibliothèque !

Auteure à suivre…

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Extrait :
« Retrouver Alain Vidali lui procure un immense plaisir. Cela fera bientôt 10 ans qu’ils se connaissent. Rebecca a travaillé avec lui dès son arrivée à La Crim’, en 2006 tout d’abord comme capitaine, puis à partir de 2008 lorsqu’elle a été promu chef de groupe. Ils se sont croisés sur un nombre incalculable de scènes de crime. Son « petit docteur » comme elle aime l’appeler affectueusement, est un interlocuteur de choix. Un médecin compétent et un ami fidèle, toujours à l’écoute dans les bons et les moins bons moments. Mais un jour, il a décidé de tout plaquer pour aller ouvrir une maison d’hôtes en Bretagne, cédant très certainement à la pression de sa femme qui souhaitait depuis des années fuir la capitale. Terminer leur vie paisiblement, dans un cadre magnifique. »

 

 

Née au Maroc à Casablanca en 1966, Isabelle Villain a travaillé pendant une quinzaine d’années dans la publicité, l’évènementiel et l’organisation de salons professionnels.
Passionnée de romans policiers depuis l’enfance. Elle décide de se lancer dans l’écriture pour mettre par écrit les nombreuses histoires qui lui trottent dans la tête.
Son quatrième roman Peine Capitale”, publié aux Editions Auteurs d’Aujourd’hui, a reçu le prix Maurice Bouvier en 2015.
“Âmes battues”, le second volet des enquêtes du commandant de Lost, découvert dans Peine capitale” à reçu le prix du festival du polar de la ville d’Arcachon en 2016, et le prix polar du festival Jeter l’Encre.
“Mauvais genre” publié aux Éditions Taurnada est sorti le 15 novembre 2018.

Noir, Polar, Thriller

Mauvais genre

Mauvais genre
de Isabelle Villain (Auteure)
Broché – 15 novembre 2018
Éditeur : Taurnada Editions

Hugo Nicollini est un garçon différent des autres gamins de son âge. Un père brutal. Une maman protectrice. Un soir, il est témoin d’une dispute entre ses parents. Une de plus. Une de trop. Cette fois-ci, sa mère succombera sous la violence des coups. Vingt-trois ans plus tard, l’équipe du commandant Rebecca de Lost enquête sur la mort d’une jeune femme, sauvagement poignardée dans son appartement. Pas d’effraction. Pas de vol. Pas de traces de défense. L’entourage de la victime est passé au crible, et l’histoire du petit Hugo va refaire surface bien malgré lui.

 

2019_060_Isabelle Villain - Mauvais genre

 

Bonjour à toutes et à tous…

Je me suis régalé !
Le Sujet de l’enquête est écrit avec empathie et bienveillance.
Intrigue, meurtres, enquête passionnante, une équipe de flics épatants, et du mystère…

Je ne connaissais pas encore cette auteure, alors je tiens à remercier Joël, et les éditions Taurnada pour leur confiance et m’avoir permis cette lecture.

Le sujet bousculera et dérangera certaines personnes, c’est sûr. Mais il est parfaitement maîtrisé dans ce livre, et comme je l’ai dit plus haut, traité avec bienveillance.
Je suis allé de rebondissement en rebondissement. L’histoire est très riche en émotions.
Les chapitres sont courts, et addictifs, les personnages sont plutôt attachants, les thèmes abordés bien documentés.

Je me suis très vite attaché aux personnages, à leurs vies professionnelles et personnelles qui s’entrelacent et agrémentent le récit. Le premier rebondissement m’a pris au dépourvu et même si maintenant je me dis que c’est évident, j’ai été tellement emportée par l’histoire et la plume d’Isabelle que je n’ai rien vu venir.

Je suis impatient de lire la suite des aventures de cette équipe de choc !
Isabelle Villain est une auteure à surveiller !

Un roman que je vous recommande, mais j’ai découvert après lecture que c’était déjà le 3e roman avec le commandant de Lost (Il va donc falloir que je parte à la recherche des deux premiers opus).

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Extrait :
« Rebecca et Tom ont parlé très longuement et pour la première fois envisagé un avenir. Un avenir à deux tout simplement. Pendant des mois, elle a lutté en refusant de s’investir dans cette relation, mais au fil des semaines, la réalité l’a rattrapée. Tom est peut-être finalement l’homme idéal. Tout est si évident et naturel avec lui. Elle est manifestement très loin du coup de foudre ressenti avec son mari, mais elle va bientôt avoir 50 ans, et le temps du prince charmant est révolu. Un homme gentil, attentionné, drôle, sexuellement compatible, qui comprend son boulot et ses horaires, coche tout de même pas mal de cases. Les papillons dans le ventre quand le téléphone sonne, les heures passées à regarder son armoire et à essayer tous ses vêtements, c’est bien pour les midinettes. Aujourd’hui, elle a juste besoin de quelqu’un à ses côtés, d’un vrai mec qui sache ce qu’il veut faire de sa vie. Rebecca l’a trouvé. Elle en est convaincue. »

 

 

Née au Maroc en 1966, Isabelle Villain a travaillé pendant une quinzaine d’années dans la publicité, l’évènementiel et l’organisation de salons professionnels. Amatrice de littérature policière depuis l’enfance, elle obtient en 2015 le prix Maurice Bouvier pour Peine capitale, et en 2016 le prix polar du festival Jeter l’Encre pour Âmes battues.