Polar, Suspense

Les poupées diaboliques

de José Herbert
Broché – 12 novembre 2021
Éditeur : Mondes futuristes éditions

Bandeau_Intro.jpg

Jérôme Navart, professeur, s’ennuie pendant cet été caniculaire. Passionné par les sorcières, il pense être l’un des descendants de Marie Navart, sorcière brûlée vive à Templeuve, ville de la banlieue lilloise, il y a environ 400 ans.

Cette “Sorceresse”, comme on disait à l’époque, serait-elle réincarnée en la personne de la jeune Wanda, fille d’un fabricant de poupée X ? Mais… Étrange et cocasse ! Une connaissance de Jérôme est découverte morte, percée de mille trous, chevauchée par l’une de ces poupées de plaisir. La ville de Cambrai est en émoi. Installé en centre-ville, la cloque, sorte de souk immense fréquenté par une faune hétéroclite, étouffe sous la chaleur. Il s’y passe des événements peu orthodoxes possiblement en relation avec ce crime. Jérôme est mêlé à l’enquête dirigée par le commissaire Dubois.

 

2022_001_Herbert José - Les poupées diaboliques

 

Un peu surpris par le style au début du roman, je suis entré petit à petit dans l’intrigue en me disant : “Et pourquoi pas !”, et j’ai bien fait…

Je découvre José Herbert avec ce roman. Je ne le connais pas (encore…!), mais j’imagine qu’il doit être un “drôle” de personnage, c’est un féru d’histoire et de vocabulaire aussi. Et dans son roman, il s’est lâché pour mon plus grand plaisir… Car même s’il y a un côté indéniablement loufoque dans la manière de traiter son sujet, c’est bien un polar avec du suspense que je tenais entre mes mains !

Alors, par où commencer ?
L’histoire… commence… dans le milieu des… poupées sexuelles !!!
D’où ma surprise en début de lecture !
J’abordais un “nouveau” monde, que je ne connaissais, mais alors pas du tout !
Si, si je vous jure ! Mais heureusement, Google est là !

Très vite arrive un premier meurtre.
Le corps est retrouvé chez lui, dans son lit. Il y a du sang partout. La meurtrière est encore installée à cheval sur le corps du défunt, percé de centaines de trous. Sa droite tient un couteau de cuisine, tandis que la gauche est à plat sur le corps qui gît allongé. La meurtrière ne bouge pas d’un cil. Et pour cause, c’est une poupée sexuelle. Commence alors une enquête qui va impliquer Jérôme Navart. En effet, le cadavre est l’un de ses compagnons de service militaire, ils s’étaient justement retrouvé peu de jours avant !

Un second meurtre à lieu, adoptant les mêmes principes, sang et poupée gonflable… Et Jérôme le connaissait aussi !
L’intrigue allant ainsi de rebondissements en rebondissement nous mènera à Templeuve, lieu historique où l’on chassait et brûlait les “sorceresses”, pendant très longtemps, dont Marie Navart, qui fût brûlée vive en 1656.

Qui sera la prochaine victime ?

José est un vrai conteur.
Il a le sens du verbe et des mots, il sait en jouer et s’en amuse même. Les phrases glissent toutes seules et ne sont interrompues, voire percutées que par des dialogues truculents quand ils ne sont pas complètement délirants ! Il sait aussi très bien entretenir, et l’intrique et le suspense, aime l’époque médiévale et cela se ressent tout le long du récit. J’ai passé un agréable moment de lecture, teinté régulièrement d’humour et de surprises. Un roman surprenant soit, différent, aussi, et qui mériterait vraiment d’avoir une plus large diffusion.

Par contre… Et c’est une remarque tout à fait personnelle, la couverture, à mon sens ne met pas du tout le récit en valeur… C’est dommage !

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« L’individu considère son double dans le miroir de la salle de bain. Il se trouve moche, trop gros. Son visage est peu soigné, mal rasé, sa dentition brune et inégale, ses cheveux trop longs. Mais il s’en fiche. Il s’accorde une promesse – nous sommes en janvier – qu’il prononce à voix haute, pour qu’elle ait plus de force, sachant pourtant qu’il aura du mal à la tenir car ce n’est pas la première fois qu’il la fait : je ne tuerai plus jamais ma compagne. »

« Marie Navart fut accusée d’hérésie. Par qui ? Essentiellement par des membres de sa belle-famille. Son beau-frère, qui prétend avoir été ensorcelé ; la femme dudit ; elle aurait été envoûtée alors qu’en train d’accoucher avec l’aide de Marie ; un autre déclarant avoir subi un sort à cause d’une pomme ; pour un autre encore, ce fut un fromage ; le beau-frère accuse un craquelin, sorte de petit pain au sucre, qui lui fut donnée par Marie, et qui serait porteur de sortilèges. Les accusations d’envoûtement pleuvent, associées, ou plutôt consécutives, à des problèmes d’héritage. Marie sent le danger et s’enfuit vers la Belgique. Le 10 novembre 1656 elle est arrêtée. »

« Le 16 décembre, elle fut soumise à la question extraordinaire, ou torture des brodequins. « J’avoue », hurla-t-elle alors que ses jambes éclataient dans d’atroces souffrances. Elle fut exposée sur la pierre aux sorcières, près de l’église puis conduite aux flammes du bûcher au lieu-dit les solières. Il faut savoir que, souvent, le condamné à être brûlé vif mourait, non pas à cause des ardeurs du feu, mais par l’impossibilité de respirer à cause de la fumée qui se dégageait de la paille enflammée et des fagots la plupart du temps humide. Le spectacle était apprécié par les manants qui jetaient à l’occasion sur le brasier un ou plusieurs chats noirs, symboles de Satan. »

« – Le monde aime le sordide, le bizarre, l’anormal, le crade, l’interdit, le surnaturel. J’en oublie. Plus c’est dégeu plus on jouit ! Excusez mon vocabulaire, dit le maire. La société hait les vomissures et pourtant s’en délecte. C’est pareil pour la politique d’ailleurs. On la déteste mais on l’encense sur les écrans. »

 

José Herbert.jpg

 

José Herbert est né à Aniche en 1944, dans le département du Nord. Il fréquenta l’Ecole Normale de Douai pour devenir ensuite instituteur à Vred, puis Auberchicourt, enfin, à partir de 1975, directeur d’école et secrétaire de mairie à Wambaix, petit village du Cambrésis. Il est maintenant installé à Loos en Gohelle. C’est un amoureux des lettres, passionné d’histoire locale, il aime l’humour loufoque, les situations hors norme, les personnages burlesques.

Il publie aux Editions Atria un premier roman, l’instituteur impertinent, qui raconte avec humour, pittoresque et tendresse, une vie professionnelle exceptionnelle.
Son deuxième roman, signé la grande faucheuse, est une pure loufoquerie. Imaginons un couple singulier. Lui, c’est Viktor, enseignant à la retraite. Elle, c’est Samantha, la grande faucheuse, la Mort allégorique, trimballant sa faux au hasard des vies à faucher. Samantha se déplace en mobylette, possède un téléphone portable, se nourrit de salades. Nos deux héros se rencontrent fortuitement, s’aiment et décident de nouer une relation forte et durable qui va les entraîner dans l’espace et dans le temps.
Dans ce dixième roman (second roman policier), il vous fera découvrir la région de Cambrai comme vous ne l’avez jamais vue.

Drame, Noir, Suspense

Coïncidences

de Eric Oliva
Broché – 1 juillet 2021
Éditeur : Des Livres et du Rêve

Bandeau_Intro.jpg

Je vais vous raconter une histoire. Une histoire vraie, comme il en existe tant d’autres. Mais celle-ci, c’est l’histoire de Caroline et de Jacques. Deux êtres dont les chemins n’avaient qu’une infime chance de se croiser. Pourtant ce fut le cas à deux reprises. Le 25 novembre 1978, lors d’une enquête hors du commun, en plein cœur de Paris, puis trente-huit ans plus tard, tandis que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel venait d’assassiner quatre-vingt-six personnes à Nice.
Sur la terre, il existe de multiples destinées. Certaines, d’une belle simplicité, gorgées d’implications et d’altruisme en côtoient parfois d’autres, emplies de douleurs et d’avatars. Les voici réunies.

 

2021_052_Oliva Eric - Coïncidences

 

Une histoire inspirée de faits réels écrite avec beaucoup d’émotions.

Les coïncidences ont régulièrement suivi ma vie, et cela depuis mon plus jeune âge.
Pourquoi ?

Est-ce parce que je fais plus attentif aux détails en général, mais que nous sommes tous concernés de la même façon ?
Ou bien n’y a-t-il que certains “élus” ?
J’avoue que je suis incapable de répondre à cette question, mais le dernier livre d’Eric Oliva a résonné en moi comme quelque chose de familier…

Au début de ma lecture, j’ai eu un peu de mal à entrer dans “la ligne du temps” du récit. Pratiquement chaque chapitre se passe à une période différente. Mais très vite, la thématique du sujet m’a capté, et cette histoire terriblement humaine m’a touché tel un uppercut !

Si la plupart des personnages sont marquant, L’auteur va surtout s’intéresser à deux d’entre eux, sur près de 40 ans de vie, qui vont se dérouler à toute vitesse…

Caroline, bébé, jeune fille, et femme admirable, au destin incroyable, elle aurait pu avoir une vie normale, si le malheur n’était pas venu roder autour d’elle et ce dès l’âge de 8 mois. Un “drôle” de destin à couper le souffle.
Jacques, jeune policier attachant, un VRAI, un de ceux qui sont honnêtes, qui ne supporte pas ceux qui ne jouent pas la règle, que l’on suivra sur plusieurs enquêtes jusqu’à sa retraite.

Deux personnes qui n’auraient jamais dû se rencontrer, mais la vie en avait décidé autrement !
J’ai suivi intrigué, pas à pas, la vie de nos 2 protagonistes.

Bien écrit, ce récit m’a pris aux tripes, et m’a tenu en haleine jusqu’à la fin, telle une spirale où finalement, notre monde est vraiment petit.
Mais le plus fou, est de me dire que c’est une histoire vraie !!!

Alors, un grand merci à Jacques Notta, d’être ce qu’il est et ce qu’il a été, et bravo à Caroline d’avoir trouvé les ressources nécessaires pour être heureuse malgré ce qu’elle vécu tout le long de sa vie.
Je penserai à vous deux le 30 juillet prochain ! Vive la vie…

J’ai passé un excellent moment de lecture, merci Eric !
Il est bon de savoir que malgré les difficultés, la vie nous réservera aussi de très belles surprises !

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« La petite, c’est toi ?
La réponse fut immédiate. Sans même réfléchir, le garçon acquiesça d’un mouvement de la tête. Peut-être par peur ou perclus de remords, ses explications furent tout aussi soudaines, presque naturelles. Il avait demandé à Nassima de le suivre jusqu’au sous-sol pour rechercher son bébé chien, ce qu’elle avait fait sans difficulté. Comme il le lui avait raconté, le chiot avait fugué et il avait besoin d’aide pour le retrouver. Une ruse somme toute banale, mais qui avait déjà fait ses preuves. Christian Ranucci, depuis le fameux ce fameux jour de juin 1974, avait selon toute vraisemblance fait des adeptes.
 »
…/…
« À l’appel au secours d’une Caroline qui leur avait paru au bout du rouleau, ses grands-parents n’hésitèrent pas un seul instant et l’accueillirent à bras ouverts. Dans la vaste maison que le couple occupait sur les collines de cette petite commune en front de mer, Antonia avait rapidement préparé sa chambre et James avait remis au goût du jour le bureau que les fillettes utilisaient autrefois.
Moins d’une semaine plus tard, à son arrivée, tous deux avaient été aux petits soins pour elle. Les bons petits plats de mamie et les réminiscences de ce qui était une vie de famille lui rappelèrent que des choses normales existaient et que celles-ci lui avaient terriblement manqué.
 »

 

 

Je suis né à Casablanca en juillet 1967.
Arrivé en France en 1972, ce n’est qu’en 79 qu’avec ma famille, nous rejoindrons le climat agréable de la Côte d’Azur.
Mes parents devenus restaurateurs à Nice, mon parcours scolaire s’arrêtait rapidement aux portes du lycée à l’âge de seize ans.
Ont suivi de petits boulots, tout d’abord dans la restauration, en commençant par une carrière de cuisinier-pizzaïolo, travaillant dans divers restaurants entre Nice et Saint-Laurent-du-Var.
Après cinq ans, j’abandonnais ce métier pour devenir tour à tour ambulancier, agent de sécurité, vendeur et enfin convoyeur de fonds.
À vingt-quatre ans, le concours de gardien de la paix en poche, j’intégrais par conviction l’École Nationale de Police de Marseille d’où je sortais classé en février 1992, avant de prendre mes nouvelles fonctions sur la région parisienne et plus précisément au Commissariat de Montreuil-sous-Bois.
Plusieurs postes successifs et près de dix ans de vie dans ce département chamarré du 93, avant de prendre la décision de rejoindre ma région d’origine. Un an plus tard, j’obtenais ma mutation à Marseille, au Commissariat central de l’Évêché.

La passion des fonds sous-marins se faisant pressente, je passais rapidement mes niveaux de plongée. Dans le même temps, Clive Cussler, un auteur américain spécialisé dans la fiction sous-marine, me donnait l’envie de lire, je dévorais toute sa bibliographie.
L’envie d’écrire arrivait par la suite et, à force de tentations, je commençais l’écriture de Peter, un roman d’aventures dans lequel je parvenais à mélanger mon métier et ma passion. Mais quelques déboires m’obligeaient à mettre ce manuscrit de côté, et ce n’est que plusieurs années plus tard que celui-ci verrait le jour.
En 2006, ayant fait la connaissance de celle qui allait devenir ma compagne, je sollicitais ma mutation sur Nice et au mois de septembre 2007, j’intégrais un groupe judiciaire à l’Antenne de la Police Judiciaire où j’exerce toujours actuellement.
Quatre ans plus tard, je décidais de reprendre intégralement l’écriture de Peter​. Le manuscrit était alors entièrement revu et corrigé. Après avoir fait, comme tout un chacun, les frais des maisons d’édition, j’optais pour l’autoédition en passant tout d’abord par Lulu.com puis chez BoD.
La fièvre de l’écriture se faisant ressentir et, surpris par les retours de mon premier roman, j’entamais dans la foulée un second manuscrit que mes lecteurs jugeaient très vite plus abouti. Un polar régional mettant à l’honneur la Côte-d’Azur et l’Antenne P.J. de Nice où j’exerce encore à ce jour. Le roman est paru sous le titre de Le Secret de Miss Meredith Brown fin 2012.

En Mai 2014, ce second roman était réédité chez Sudarènes Editions sous le titre de Mrs Meredith Brown.
Fin février 2015, Chroniques d’une vie de flic voyait le jour dans cette même maison d’édition. Sous la forme d’un roman, les lecteurs sont transportés de l’autre côté de la barrière, dans le quotidien du flic de terrain. Quinze histoires vraies qui font toucher du doigt ces instants qui marquent les esprits et bousculent les préjugés.
Enfin, au mois de juillet 2015, Peter est réédité chez Sudarènes sous son nouveau titre : Mafia en eaux troubles. Un opus qui reste un premier roman, mais un excellent livre de plage… (Des amateurs de plongée ?)
Depuis, les droits de Mrs Meredith Brown, Du soleil vers l’enfer et Chroniques d’une vie de flic ont été rachetés à Sudarènes et les romans sont disponibles aux formats numériques et papiers sur Amazon.

Roman, Témoignage

Le monde des fous est infini

Poli Gyronnase
Broché – 20 novembre 2019
Éditeur : Librinova

Pourquoi Poli, un Policier Bouches-Villois, entré très jeune dans cette institution, avec de grandes convictions et de fortes motivations, a-t-il démissionné au bout de 18 ans de bons et loyaux services ?
Comment a-t-il pu être aussi déçu de la Police nationale et de la société civile ? Pourquoi décidera-t-il de commettre l’irréparable en entraînant sa femme Ornella dans le braquage de la Bourges-Bank à Gones-Ville ?
L’écriture de nouvelles l’a sûrement mené à découvrir l’impasse de vie dans laquelle il s’enfermait. Ses allers-retours entre l’humour et le tragique, le bien et le mal, l’ont manifestement conduit insidieusement dans la folie. Ses histoires vécues dénonçant l’ingratitude, l’irrationalité et l’absurdité de son métier de flic, ont finalisé son esprit de rébellion, et ont causé son passage à l’acte.
Accusera-t-il le coup face au comportement déjanté de son épouse Ornella ?
Eux qui rêvaient d’un cadre de vie rassurant, leurs pérégrinations les embarqueront dans le monde des fous… et celui-ci, se révélera bel et bien infini.

 

2020_064_Gyronnase Poli - Le monde des fous est infini.jpg

 

Bonjour à toutes et à tous…

Tout a commencé pendant une triste nuit, le long d’une route solitaire de campagne, alors qu’il cherchait un raccourci que jamais il ne trouva…

Oups !
Je me suis trompé d’Histoire !!!

Donc tout à commencé le 15 août 2020, Poli Gyronnase m’a contacté pour me proposer son roman “Le monde des fous est infini” et connaitre mon ressenti sur son livre.
Alors tout d’abord, merci Poli, pour ta confiance, mais surtout merci de m’avoir permis d’entrer dans “ton monde”

Je dois dire que le début du livre m’a un peu perdu… Mais j’ai compris très vite que j’étais le seul fautif… Je n’avais pas suffisamment porté attention au titre du roman, et j’étais passé complètement à côté de quelque chose.

J’ai donc stoppé ma lecture et suis allé à la recherche… d’un chapeau à grelots.
J’étais pourtant persuadé d’en avoir un dans le grenier mais impossible de le retrouver.
J’ai donc fait avec les moyens du bord !
J’ai utilisé une civette de carnaval que j’avais ramené d’un voyage à Venise.
J’ai repris ma lecture depuis le début… Et là, tout est devenu clair et limpide. Je n’étais tout simplement, pas du tout dans le bon état d’esprit quelques minutes plus tôt lors, de ma première tentative de lecture…
J’allais pouvoir me rattraper.

Je plonge dans le monde fou, qu’est devenue notre société.

Très vite, j’ai un premier choc.
Le choc de l’envers du décor…
J’ai beaucoup d’amis dans la Police. Ils ont beaux me dire, me raconter, me décrire, me le répéter, tous “les collègues” travaillent avec d’énormes difficultés. Régulièrement ils perdent leurs illusions, et c’est la lente descente psychologique. Ils ne sont jamais au bon endroit. Pris entre deux feux, sans aucun jeu de mots ce coup-ci !
Ils se font “allumer” quand ils n’en font pas assez. Mais dès qu’ils interviennent ils en font trop !!!

Pas facile dans ces conditions de défendre veuves et orphelins ainsi que tous les autres…

Poli a su admirablement, par le biais de “nouvelles” souvent très courtes, retranscrire son quotidien sous forme de tranches de vies autobiographiques mêlant humour et autodérision, pour accepter l’inacceptable et faire passer ses messages sur l’état lamentable des services de la police en France.

Après avoir passé 18 ans dans la police, Poli démissionne et entraîne sa femme Ornella dans un cambriolage, où celle-ci disjoncte complètement !!!
C’est la première partie. Le braquage.

Rythmé. Dur, très violent, mais je n’ai pu m’empêcher de sourire en imaginant les situations. J’ai donc suivi le parcours et l’incroyable histoire déjantée de Poli, en ayant hâte chaque fois, d’être au chapitre suivant.

Seconde partie. Sur la route.

Le ton est différent. On se pose plus de questions. Poli décrit son travail de policier, son quotidien… Vécu et roman se combinent à merveille.

Troisième partie. Le dénouement.

Il ne pouvait en être autrement. Je sais au combien le choix de tout arrêter n’est pas du tout facile. Le regard des autres, la famille, les amis, l’impression d’avoir loupé quelque chose, la perte petit à petit de nos illusions. Mais une vie sans pression constante n’a pas de prix.
Et pour terminer, une fin très bien ficelée, qui s’accorde parfaitement avec ce qui se dégage de l’ensemble du récit.

À lire absolument…
Mais… Surtout n’oubliez pas le chapeau et les grelots !

Un livre drôle, émouvant aussi et profondément humain…

Bravo l’artiste !!!

÷÷÷÷÷÷÷

Extrait :

« On sort enfin de cette cité pour regagner notre unité. Le lendemain les trois malfrats seront déférés devant le parquet, je ne connais pas la décision de justice les concernant. J’ai juste avisé mon groupe de ma volonté de ne plus jamais me rendre dans cette cité, ou bien, obligatoirement accompagné du GIPN et de l’armée. Les policiers ne sont pas tous le temps maître de leur espace-temps. Notre inconscient collectif nous trompe, les flics ne s’octroient pas le plaisir de pouvoir comme bon leur semble. Souvent, ils se battent pour que la loi soit simplement appliquée, au péril de leur vie. Ils s’activent tous les jours, sans forcément dominer les situations, et passent la plupart de leurs temps a tempérer… non pas à maîtriser ou à profiter. Ce jour-là, j’ai compris que nous n’étions plus dans un état de droit, j’ai perdu le peu de foi policière qui me restait. »

 

 

Poli GYRONNASE a 50 ans, il est marié et père de deux filles. Il a toujours démontré de l’enthousiasme et de l’humour avec ses collègues. Il en fallait d’ailleurs pour accepter l’envers du décor de la société civile et du monde policier, pendant 18 ans de service actif. Ne soupçonnant plus aucun avenir dans cette ingrate profession, sa démission coulait de source.
En se reconvertissant dans un univers plus feutré, plus calme et moins extraordinaire, celui de la banque-assurance, il peut assurer l’avenir de ses enfants, en toute sérénité. En réalité, Poli apprécie son nouveau métier d’assureur-conseiller-financier, mais il lui manque son côté fantasque. Ses écrits salvateurs ont réveillé en lui son sens de l’originalité et de l’abracadabrantesque. Il a pris goût à l’écriture au point d’en devenir addict. C’est au cours de cette nouvelle carrière de financier que Poli a tout compris. Il sait désormais une chose. « Il a perdu le sens de l’humour, depuis qu’il a le sens des affaires. Au fond, il n’a qu’un seul regret. Il ne fait pas ce qu’il aurait voulu faire. Il aurait aimé être un auteur, pour pouvoir inventer sa vie ». Poli GYRONNASE, ex flic reconverti dans la finance, aurait voulu être un artiste.

En 2019, Poli tombe par hasard sur le concours littéraire « les manuscrits oubliés ». Ce challenge lui permet de ressortir du tiroir l’ébauche de son livre « le monde des fous est infini », et de le finaliser. Il se lance dans la merveilleuse aventure de l’autopublication avec la maison d’auto édition Librinova.