Émotion, Drame, Noir, Polar

Sentence immédiate

de Éric Oliva
Broché – 8 avril 2023
Éditions : Des livres et du Rêve

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Après être montés sur plusieurs braquages sanglants, les membres de la bande sont assassinés les uns après les autres.
L’un d’eux, lâchement trahi, voudrait-il se venger ?

La sentence est immédiate dans ce nouveau roman d’Éric Oliva.
L’auteur nous entraîne, une fois de plus, au cœur d’un milieu qu’il connaît bien. Avec 27 ans de police judiciaire à son actif, Éric Oliva inscrit ses histoires au plus près de la réalité.

 

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La particularité des romans d’Éric Oliva, c’est qu’au bout de quelques pages, je sais très bien que je vais sortir de mon “mode” lecteur…

Et une fois de plus, ça n’a pas tardé !
La façon dont il dépose ses personnages qui paraissent vivants, les situations qui sont toujours très simples et crédibles, et je me retrouve comme au cinéma. D’ailleurs, je me demande bien pourquoi il n’a toujours pas été adapté à ce jour ?

La famille Saulnier quitte les Vosges, suite à des soucis de santé de Valérie la femme de Christian, pour le soleil bienfaisant de la Côte d’Azur.
Ils espèrent que cette nouvelle vie sera porteuse de réussite et enfin de bonheur. Malheureusement, très vite, ils ont du mal à joindre les deux bouts. Christian ne trouve toujours pas de travail, Valérie cherche de son côté, mais sa santé fragile ne facilite rien, de plus les études de leur fille Roxanne risquent de mettre leur finance à rude épreuve.
Christian enchaîne alors des petits boulots à droite à gauche, mais jamais rien de bien sérieux malheureusement…
Jusqu’à qu’il se laisse entraîner par un jeune voyou, Steven, dans un cambriolage “facile” qui ne se passera pas comme prévu.
Ce sera alors, pour Christian, une rapide descente aux enfers, lui qui jamais n’aurait imaginé côtoyer le milieu carcéral vu de l’intérieur.

Le récit d’Éric m’a beaucoup ému, attristé même. J’ai vécu la détresse de ce couple qui se perd petit à petit. Jusqu’où est-on prêt à aller pour sauver sa famille ?
Éric touche ici certains points, soulève des idées qui bien qu’évidentes ne m’avaient jamais effleurées. Le texte est beau et sincère, il est digne et la fraternité qui s’en dégage m’ont fait du bien. Toutes les personnes qui sont en prison, ne méritent pas d’y être, parfois, elles n’ont pas eu, le soutien ou le bon conseil au bon moment…

Coup de cœur pour cette belle histoire remplie de profondeur.

Merci beaucoup Angie Lollia, pour cette nouvelle découverte, belle journée à toi !

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Extraits :

« La pleine lune baignait de son voile brillant les bois alentour et, dans le ciel, un chapelet d’étoiles accentuait cette étrange impression de clarté. L’imposante maison cubique aux larges baies vitrées semblait avoir été déposée au sommet de la colline par la main d’un géant. En journée, le panorama sur la vallée qui plongeait vers l’azur était à couper le souffle. Dans le prolongement de la piscine à débordement, les cimes d’une forêt de sapins flirtaient avec le bleu profond de la Méditerranée. »

« Pourtant, il fallait croire que même l’enfer avait une fin. Aujourd’hui, sans qu’il le sache pourquoi, – sa capacité à survivre en milieu carcéral devait avoir considérablement évolué – à l’issue de ses huit interminables journées, on lui octroyait le droit à une cellule plus grande et un compagnon d’infortune. »

« Christian était prostré sur le rebord du sommier, absent. Depuis que la porte de son appartement avait cédé sous l’assaut des flics, la plus petite parcelle de ce qu’avait été sa vie s’était évaporée. Il n’y reconnaissait plus rien et commençait à peine à entrevoir l’affreuse tournure que prenait son existence : une succession de journées à penser à ce qu’elle aurait pu être si seulement il n’avait pas accepté ; si sa femme n’était pas tombée malade ; s’ils n’avaient pas quittés Épinal ; s’il n’avait pas été obligé de lâcher son boulot ou s’il en avait trouvé un… »

« Valérie regarda autour d’elle. La folie ne s’était pas emparée d’elle et elle était bien dans son appartement.
Son attention repassa finalement sur la policière. C’était bien elle qui le lui avait annoncé. Sous ses pieds, le sol se déroba. Elle essaya de se rattraper à la table du salon, mais les murs et les meubles avaient suivi le mouvement. Dans la pièce, plus aucun objet ne paraissait à sa place. Curieusement, même les deux flics avaient l’air de participer à cet étrange ballet. Vu le chaos des lieux, lutter contre les éléments ne servait à rien. Elle expira profondément et sentit deux mains la saisir. »

 

Je suis né à Casablanca en juillet 1967.
Arrivé en France en 1972, ce n’est qu’en 79 qu’avec ma famille, nous rejoindrons le climat agréable de la Côte d’Azur.
Mes parents devenus restaurateurs à Nice, mon parcours scolaire s’arrêtait rapidement aux portes du lycée à l’âge de seize ans. Ont suivi de petits boulots, tout d’abord dans la restauration, en commençant par une carrière de cuisinier-pizzaïolo, travaillant dans divers restaurants entre Nice et Saint-Laurent-du-Var.

Après cinq ans, j’abandonnais ce métier pour devenir tour à tour ambulancier, agent de sécurité, vendeur et enfin convoyeur de fonds.
À vingt-quatre ans, le concours de gardien de la paix en poche, j’intégrais par conviction l’École Nationale de Police de Marseille d’où je sortais classé en février 1992, avant de prendre mes nouvelles fonctions sur la région parisienne et plus précisément au Commissariat de Montreuil-sous-Bois.

Plusieurs postes successifs et près de dix ans de vie dans ce département chamarré du 93, avant de prendre la décision de rejoindre ma région d’origine. Un an plus tard, j’obtenais ma mutation à Marseille, au Commissariat central de l’Évêché.

La passion des fonds sous-marins se faisant pressente, je passais rapidement mes niveaux de plongée. Dans le même temps, Clive Cussler, un auteur américain spécialisé dans la fiction sous-marine, me donnait l’envie de lire, je dévorais toute sa bibliographie.
L’envie d’écrire arrivait par la suite et, à force de tentations, je commençais l’écriture de Peter, un roman d’aventures dans lequel je parvenais à mélanger mon métier et ma passion. Mais quelques déboires m’obligeaient à mettre ce manuscrit de côté, et ce n’est que plusieurs années plus tard que celui-ci verrait le jour.

En 2006, ayant fait la connaissance de celle qui allait devenir ma compagne, je sollicitais ma mutation sur Nice et au mois de septembre 2007, j’intégrais un groupe judiciaire à l’Antenne de la Police Judiciaire où j’exerce toujours actuellement.
Quatre ans plus tard, je décidais de reprendre intégralement l’écriture de Peter​. Le manuscrit était alors entièrement revu et corrigé. Après avoir fait, comme tout un chacun, les frais des maisons d’édition, j’optais pour l’autoédition en passant tout d’abord par Lulu.com puis chez BoD.

La fièvre de l’écriture se faisant ressentir et, surpris par les retours de mon premier roman, j’entamais dans la foulée un second manuscrit que mes lecteurs jugeaient très vite plus abouti. Un polar régional mettant à l’honneur la Côte-d’Azur et l’Antenne P.J. de Nice où j’exerce encore à ce jour. Le roman est paru sous le titre de Le Secret de Miss Meredith Brown fin 2012.

En Mai 2014, ce second roman était réédité chez Sudarènes Editions sous le titre de Mrs Meredith Brown.

Fin février 2015, Chroniques d’une vie de flic voyait le jour dans cette même maison d’édition. Sous la forme d’un roman, les lecteurs sont transportés de l’autre côté de la barrière, dans le quotidien du flic de terrain. Quinze histoires vraies qui font toucher du doigt ces instants qui marquent les esprits et bousculent les préjugés.

Enfin, au mois de juillet 2015, Peter est réédité chez Sudarènes sous son nouveau titre : Mafia en eaux troubles. Un opus qui reste un premier roman, mais un excellent livre de plage… (Des amateurs de plongée ?)

Depuis, les droits de Mrs Meredith Brown, Du soleil vers l’enfer et Chroniques d’une vie de flic ont été rachetés à Sudarènes et les romans sont disponibles aux formats numériques et papiers sur Amazon.

Fantastique

Le Royaume d’Esiah**

La Confrérie des morts
de Mélanie Gaujon
Broché – 1 décembre 2019
Éditions : France Loisirs

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Vingt-cinq années se sont écoulées depuis la bataille opposant le roi Lucifel à son frère. Le royaume d’Esiah vit désormais sous la tyrannie de Pyrrhos et seule lui résiste l’Edenrah, l’alliance des comtés attendant le retour de Lucifel. Dans le Royaume des Mortels, Almandin ignore tout de sa vie passée. Alors qu’une mystérieuse Confrérie menace l’équilibre entre les morts et les vivants, il va devoir faire un choix qui changera sa vie à jamais…

 

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Quel plaisir de retrouver tous les héros du “Royaume d’Esiah” !
Almandin, Mehiel, Adel, Milo, Anjali, Pyrrhos et bien d’autres encore…

Vingt-cinq années se sont écoulées, depuis ma lecture du mot “fin” du tome précédent…
Milo, a grandi, ce n’est plus un enfant. Il est devenu un homme, un guerrier aguerri entraîné par Adel.
Almandin, lui, a payé le prix fort pour sa renaissance en tant que mortel… Il est aveugle ! Il fait de nombreux rêves étranges. Petit à petit certaines formes et couleurs lui apparaissent, des silhouettes tantôt rouges, tantôt bleues. Quand, un jour, des hommes venant de “l’enfer” se présentent à lui, et lui révèlent son rôle dans un conflit qui suit son cours dans un autre univers, depuis plus de vingt ans… tout lui revient soudain à l’esprit. Tout ? Surtout l’image d’une femme qui l’obsède ! Mehiel, SA PROPRE FEMME…
De retour dans “son” Royaume, Almandin va-t-il redevenir le roi qu’il était ?
Pourra-t-il stopper une fois pour toutes son frère dans sa quête du pouvoir absolu ?

Mélanie Gaujon, a su encore une fois me surprendre.
Si avec le tome 1, j’étais tombé de plein pied dans cet univers incroyable, avec ce second volet, plus pointu, plus précis aussi, Mélanie dresse ses “nouveaux” pions avec une technique imparable… Rien n’est laissé au hasard, et j’imagine très difficilement les heures qu’il lui a fallu pour “construire” ces/ses différents mondes.

Quelle est donc cette étrange “Confrérie des Morts” ?
Que cherche-t-elle à mettre en place ? Et pourquoi ?
En tant qu’humain, Almandin retrouvera-t-il sa mémoire ?

Arrivé à ce nouveau point de ma lecture, je ne peux que vous recommander ce livre entre univers merveilleux, entre les vivants et les morts, et moi-même n’ai de choix que de lire le troisième et dernier volet de cette saga hors du temps et hors des sentiers battus !

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Extraits :

« Une dizaine de gardes avaient été réunis en bas des escaliers de l’ancien palais du Roi, à Garak. Leur chef, Séraphin, muni d’un ruban rouge noué autour de son bras, achevait son discours.
Des guirlandes métalliques décoraient le pourtour de la grande place dédiée au défunt Roi Lucifel. Déjà, des centaines de Siahnnas s’étaient accroupis devant la statue du Roi allongée au-dessus de son cercueil. Elle le reproduisait à l’identique, de son visage à ses membres, de ses traits fins aux plis de ses vêtements ; aucun détail n’avait été omis. »

« Almandin se réveilla en sueur au milieu de la nuit. Un nouveau cauchemar, comme il en faisait depuis des années, un de ceux dont il se serait bien passé. Il percevait des visages dans ses rêves. Il voyait des personnes. Elles semblaient si réelles. Pourtant, il n’avait jamais pu distinguer l’image d’un homme. Né non-voyant, tout était noir pour lui. Enfin, presque tout. »

« Le portail s’ouvrit en plein cœur de la cité mère, près de l’ancien quartier réservé aux Arcantes. Anjali fut tout de suite attirée par la splendide tour blanche émergeant de la terre au milieu d’un amas de roches noires. L’un des plus beaux joyaux du royaume, sculpté dans la pierre de Garak, s’offrait à ses yeux émerveillés. Sortant à peine du vortex, Mésilande passa furtivement près de son visage et remonta vers le clocher où volaient d’autres Phœnix. Les oiseaux regonflaient leur plumage de feu en caressant de leurs ailes la voûte enflammée. »

« Papa,
Si tu ouvres cette lettre, c’est que je ne suis plus de ce monde. Je sais que tu t’y es préparé. Je l’ai senti lorsque tu es parti sans rien dire après mon union. Sache que rien n’est de ta faute. Tu as tout fait pour me sauver. Ce n’était pas à toi de faire le sacrifice de ta vie. Je te demanderai simplement de prendre soin de Mehiel et de Milo. Ils vont être seuls. Quelqu’un doit les protéger. »

 

 

Mélanie Gaujon, née en 1982, a reçu le prix de l’imaginaire aux éditions Nouvelles Plumes en 2018 avec son livre Le Royaume d’Esiah. Adepte de la photographie, de l’art et du voyage, elle détient un master en histoire. Après quelques années passées en gendarmerie, elle a intégré l’institut régional d’administration de Nantes avant de prendre un poste de gestionnaire dans un établissement scolaire de Seine-et-Marne. À présent, elle travaille dans une agence comptable du Val-de-Marne. Un parcours diversifié, ponctué de nombreuses rencontres qui lui ont donné l’envie d’écrire et de relever des défis.

Le Royaume d’Esiah* La stèle du destin
https://leressentidejeanpaul.com/2022/05/18/le-royaume-desiah/