de Jean-Marc Dhainaut
Poche – 7 juillet 2022
Éditions : Taurnada Éditions

Meghan Grayford, une jeune journaliste passionnée par l’exploration de lieux abandonnés, a localisé un vieux manoir dans la forêt de Brocéliande : ses occupants semblent avoir fui précipitamment… En se faufilant dans cette bâtisse isolée, Meghan ignore encore que son histoire n’est pas peuplée de magie et de fées, mais d’horreur et de sang… La nuit, quand tout est calme, le Manoir Brocélia se réveille… La nuit, quand tout est calme, les atrocités de son passé reprennent vie… La curiosité est un vilain défaut… Meghan aurait mieux fait de s’en souvenir… Un thriller aussi terrifiant que captivant, dans la lignée des investigations paranormales d’Alan Lambin.

Tout d’abord, je tenais à remercier les Éditions Taurnada pour ce roman qui sort de leur lignée habituelle et qui m’a agréablement surpris.
Agréablement surpris, et ça ils ne pouvaient pas le deviner, tout simplement car, le récit se déroule dans ma “Région de Cœur” !
J’ai ainsi reconnu de nombreux lieux cités. En effet, dès que nous le pouvons, nous aimons aller à Plémet dans les Côtes-d’Armor, entre Loudéac et Goméné…
Si vous ne la connaissez pas encore, je vous conseille fortement cette belle Région…
Mais revenons à notre roman que j’ai dévoré en quelques heures… Tout était là pour me captiver. La Bretagne bien sûr, un vieux manoir hanté et quelques fantômes qu’il ne faut pas brusquer, qui traînent dans les environs de Brocéliande.
Meghan Grayford, jeune journaliste, est une passionnée. Passionnée par son travail, passionnée par la vie, mais surtout passionnée par les vieilles bâtisses abandonnées. Elle a un article à rendre à son travail et elle est déjà très en retard. Elle n’a plus le choix, elle va devoir se confronter à ses peurs et retourner au Manoir de Brocélia, alors qu’elle avait bien juré qu’elle n’y remettrait plus jamais les pieds.
Vous aimez les légendes ?
Les histoires de fantômes, où les fées et les sorcières se côtoient ?
Vous aimez entendre le parquet grincer pendant votre lecture, alors que vous savez pertinemment que vous êtes tout seul chez vous ?
Les baisses de températures subites alors qu’aucune porte ou fenêtre n’a été ouverte ?
Cette impression soudaine, quand vous êtes dans le noir, que quelqu’un respire tout prêt de vous ?
Brocélia, c’est un peu tout ça… et plus encore !
Je découvre Jean-Marc Dhainaut avec ce “petit” roman, et force est de constater que j’ai été bluffé !
Le style est agréable, le récit attractif, bien mené, et rythmé de “petits” frissons réguliers, avec une fin particulièrement émouvante…
J’aurais peut-être préféré le lire un soir d’hiver au coin du feu, sous un plaid… Mais…
Pourrez-vous attendre jusque-là ?
Un roman que je vous conseille vivement…
Un auteur, qui m’a interpellé et qui ne demande qu’à être suivi !!!
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Extraits :
« Enfant, avec son petit frère, elle s’amusait à compter les flocons qui virevoltaient sous le vent du nord. Elle se mettait alors à danser sous ce tourbillon infernal et si rare dans sa Bretagne natale, le laissant s’engouffrer dans ses longs cheveux blonds de petite fille sage. Le manteau blanc était toujours une bonne raison de se balader, en écoutant et en regardant les enfants émerveillés qui s’amusaient autour d’elle. La neige, qui a cet étrange pouvoir de faire retomber en enfance, même le plus grincheux des hommes. »
« Le mur entre la cheminée et une porte était occupé par une bibliothèque ne contenant plus qu’une vingtaine de livres que les propriétaires n’avaient peut-être même jamais lu. Meghan les effleura à peine des yeux. Les quelques grands classiques qui s’y trouvaient n’étaient pas sa tasse de thé. Elle s’interrogea toutefois sur la présence de manuels scolaires parmi ces ouvrages aux couvertures anciennes.
”Une vieille légende raconte, que la nuit, les livres se murmurent leurs histoires entre eux”, lui avait un jour dit son père. »
« Devinant brusquement une présence derrière elle, Meghan, sous le choc, s’enfuit aussitôt. Elle voulut regagner l’entrée, mais elle se sentait ralentie par une force, une atmosphère indéfinissable semblant se terrer dans la brume.
Persuadée d’être poursuivie, elle réussit enfin à atteindre le portail, mais il était toujours verrouillé.
Elle hésitait à l’escalader ou à monter sur le muret en pierre, car à l’extérieur, c’était le vide qu’elle voyait. Le vide et la forêt sans fin. Une forêt qui ne pouvait pas exister. Jamais il n’y en avait eu autour de ce cimetière. »
« Meghan étouffa un cri en voyant deux mains décharnées descendre sur les épaules de Janis. Il se mit à hurler en gesticulant pour se dégager.
Sa lampe s’éteignit à son tour alors qu’une odeur infecte assaillait leurs narines.
Choqué, il se tut soudain, reprenant la main de Meghan : des bruits de pas raisonnaient, et toujours cette forte respiration près d’eux…
Il sentit un souffle si près de son visage qu’il en écrasa les doigts de son amie.
Elle se retient de hurler lorsque quelque chose lui caressa les cheveux et lui et lui effleura la joue. »
Jean-Marc Dhainaut est né dans le Nord de la France en 1973, au milieu des terrils et des chevalements. L’envie d’écrire ne lui est pas venue par hasard, mais par instinct. Fasciné depuis son enfance par le génie de Rod Serling et sa série La Quatrième Dimension, il chemine naturellement dans l’écriture d’histoires mystérieuses, surprenantes, surnaturelles et chargées d’émotions. Son imagination se perd dans les méandres du temps, de l’Histoire et des légendes. Il vit toujours dans le Nord, loin d’oublier les valeurs que sa famille lui a transmises.
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