Estelle Tharreau
Broché – 7 novembre 2024
Éditions : Taurnada Éditions

Cédric est l’enfant non désiré de Nadège Solignac, tueuse en série.
Au fil du temps, il découvre son passé familial et tente de grandir sous l’ombre meurtrière de sa mère.
Mais un tel monstre peut-il aimer ? Peut-on seulement lui survivre ?
Un roman psychologique noir dans lequel le lien filial oscille dangereusement entre amour et haine.

Un mélange de violence et de poésie à l’équilibre parfait !
C’est LA sortie du jour.
Bientôt cinquante ans que je lis. D’abord régulièrement, puis très vite tous les jours. Ce sont plus de 3 500 livres qui sont passés ainsi sous mes yeux… et lorsque je tombe sur un livre comme celui d’Estelle, c’est le bonheur !
Tout d’abord, L’Alpha & l’Oméga est une suite de Mon ombre assassine où figurait déjà Nadège Solignac.
En commençant mon récit, je ne savais pas du tout que les deux romans étaient liés, et très honnêtement “L’Alpha & l’Oméga” est tellement riche de tout, qu’il peut très bien se lire sans avoir lu le précédent.
Dès le début de ma lecture, je me suis retrouvé comme plaqué contre un mur avec violence, avoir l’impression de dévaler un escalier sans fin et de me cogner à chaque marche, ce thriller psychologiquement très violent et très sombre m’a fait passé par des émotions dingues et diamétralement opposées. J’en ai eu le souffle coupé !
Une violence rarement aussi aboutie dans un récit, avec un final où…
Je te supplie Estelle, je veux une suite !!!
Roman choral à la première personne du singulier pour les trois voix du roman. Celle de Nadège, personnage complexe qui n’a aucune empathie envers personne, jamais… de son frère Cédric, et enfin de son fils Julien qui aime sa mère, même s’il a découvert très jeune, que c’est une meurtrière, mais elle est tellement protectrice envers lui.
Dès le début, le ton est donné. Une ambiance qui oscille régulièrement entre amour et haine, en quelques lignes, c’est un récit morbide, sordide, voire choquant ! Les amoureux du genre seront comblés, mais ce n’est pas tout. Estelle nous tient par son écriture fine, directe sans aucune fioriture et malgré tout ça, j’y ai vu énormément de poésie. Il se passe quelque chose durant la lecture, entre les regards, les silences et une tension constante qui explose littéralement à la fin du roman. J’étais à la fois dans la tête de Julien, de Cédric et de Nadège, c’était complètement fou !
Décidément, c’est un vrai plaisir de retrouver Estelle Tharreau à chacun de ses romans, elle arrive, tout en maintenant “un cap”, à se renouveler à chaque fois… Son grand “plus” pour moi dans celui-ci… Une maîtrise parfaite de ses personnages…
Un très grand merci à Joël des Éditions Taurnada pour sa confiance renouvelée.
Un bon conseil, foncez…
Ce roman-là, il ne faudrait surtout pas passer à côté !
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Extraits :
« Une institutrice mise en examen pour “homicide involontaire”
La guerre des profils
Légitime défense ?
… un policier harceleur et un mari adultère.
Nadège Solignac, “La tueuse des salles de classe”
L’hécatombe dans l’entourage de Nadège Solignac
Huit semaines après le dénouement de l’affaire Bianchi, Nadège Solignac retrouve enfin le chemin de l’école
Elle sollicite ce qu’elle a appelé elle-même, “le droit à l’oubli” »
« Mon frère a profité de moi quand sa vie personnelle s’est effondrée malgré le legs confortable de “papa”. Des mâles. Des nuisibles.
Je suis allongée dans la salle de bains pour ne pas souiller ma demeure. Les douleurs sont à leur paroxysme.
Ça ne va plus être long. Mon rythme cardiaque s’accélère. Dans quelques instants, je vais arracher à mon propre corps ce qui va survivre ou mourir. »
« – Je veux déclarer sa naissance.
– Vous avez accouché chez vous ?
– Je n’ai plus confiance dans les hôpitaux depuis la pandémie.
“Confiance” et “pandémie”, les deux mots magiques qui changent tout, qui excusent tout, qui la rendent compréhensive et me font passer de voleuse d’enfant à mère prudente et méritante.
– Vous avez donc accouché seule ?
– Oui. »
« Je suis sidérée : il est en rage, lui, si apathique depuis sa naissance. Je suis admirative : il m’a fait mal. Il me ressemble peut-être ; tout aussi transparent qu’enragé quand son existence en dépend. C’est peut-être le seul être qui sera assez fort pour me comprendre et me survivre… à condition qu’il ne soit pas perverti par ce monde extérieur, cette fabrique matérialiste et individualiste à enfants rois, futurs adultes névrosés et ingrats. »
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Passionnée de littérature depuis l’adolescence, Estelle Tharreau parcourt les genres, les époques et les pays au fil des auteurs qu’elle rencontre. De cet amour de la littérature est née l’envie d’écrire. Elle vit actuellement en Franche-Comté où elle partage son temps entre sa famille et l’écriture.
– La peine du Bourreau
https://leressentidejeanpaul.com/2020/10/01/la-peine-du-bourreau/
– Les Eaux noires
https://leressentidejeanpaul.com/2021/10/05/les-eaux-noires/
– Digital Way of Life
https://leressentidejeanpaul.com/2022/06/14/digital-way-of-life/
– Il était une fois la guerre
https://leressentidejeanpaul.com/2022/11/01/il-etait-une-fois-la-guerre/
– Le Dernier festin des vaincus
https://leressentidejeanpaul.com/2023/11/01/le-dernier-festin-des-vaincus/









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