Émotion, Drame, Noir, Polar

Surface

de Olivier Norek
Broché – 4 avril 2019
Éditeur : Michel Lafon

• Bandeau_Intro_4.jpg

PRIX 2019 MAISON DE LA PRESSE

Ici, personne ne veut plus de cette capitaine de police.
Là-bas, personne ne veut de son enquête.

 

• Couv_2023-105_Norek Olivier - Surface

 

Une histoire très prenante qui va au-delà d’une enquête policière !

Noémie Chastain n’est plus.
Désormais, il faudra l’appeler No…

Suite à une descente chez un dealer parisien qui tourne très mal, Noémie… euh pardon ! No, reçoit une balle dans le visage durant l’intervention.
Défigurée, blessée à l’extérieur comme à l’intérieur, elle est prise en charge par un psychiatre qui s’occupe des soldats de retour du Moyen-Orient. Après une longue période de convalescence et un traitement psychologique, certains collègues et sa hiérarchie du 36 voient d’un mauvais œil un retour à son service. Elle constatera d’ailleurs par elle-même, qu’elle n’est pas encore prête à reprendre ses fonctions. Très vite No, se retrouve parachutée, par une “mutation temporaire” dans un petit village du sud de la France en Aveyron.
Elle vit mal son exil et son rythme de travail parisien dérange très vite ses nouveaux collègues locaux. L’apparence tranquille du village et de ses habitants cache des secrets qui ne vont pas tarder à remonter à la surface.
Le cadavre d’un enfant est retrouvé en plein milieu d’un lac créé par un barrage, il y a quelques années, dans un fût qui flotte librement…

Le récit commence vite et fort.
Bien qu’il s’ouvre son récit avec une scène et un décor familiers de sa série Code 93, “Surface” a un style et un rythme très différents de ceux auxquels Olivier m’avait habitué, meurtres liés à la drogue, les banlieues parisiennes surexcitées. Ici nous avons des habitants d’un village semblant tous stéréotypés, des policiers un peu naïfs, avec aux commandes un maire très ambitieux, ouvertement raciste qui veut redresser la situation de la région et de son village, à tout prix… Mais tout ne sera pas tel qu’il le paraît…

Un récit bien structuré, intelligent, où j’ai aimé tout particulièrement le suivi du personnage principal Noémie, durant sa reconstruction mentale. Un récit où Olivier après avoir ferré ses lecteurs se permet de les “promener” dans tous les sens grâce à son intrigue intelligente et à son rythme de révélations, on voit bien qu’il sait de quoi il parle… Il y a aussi de nombreuses sensations fortes.

Un polar prenant, très agréable à lire, très pro !

÷÷÷÷÷÷÷
Extraits :

« Pendant cette tempête de douleur et de terreur, elle ne les avait pas quittés du regard. Paralysée, mais consciente. Son œil gauche était fixé sur eux, l’autre était aveuglé par le sang.
Le calme revint et les trois ambulanciers se concentrèrent de nouveau sur leur mission.
Sauver un flic. »

« Elle cligna de l’œil, une fois.
De l’autre côté du miroir, l’étrangère cligna aussi. Elle s’était préparée à voir son visage, même accidenté, mais ce n’était plus son visage. Elle ne s’identifia pas à l’écorchée d’anatomie qui la fixait.
“C’est mon moi mort que je regarde.” »

« Elle fut réveillée en sursaut vers minuit par un cri animal déchirant, une complainte douloureuse. Elle dressa l’oreille, mais n’entendit plus rien. Elle se glissa alors sous les draps et tourna sur elle-même à la recherche d’un sommeil qui se joua d’elle jusqu’au lever du soleil.
Noémie avait espéré laisser ses nuits blanches à Paris, mais elles lui étaient restées fidèles jusqu’ici. »

« Depuis les premières gouttes tombées la veille sur Avalone, la pluie n’avait pas cessé. On avait installé une table sur tréteaux entre deux allées du cimetière et planté un parasol en plastique au-dessus, afin de protéger les archives. Milk cochait sur le listing et écartait les copies des actes de décès au fur et à mesure que Bousquet et Valant criaient à voix haute les noms marqués sur les stèles.
– Claire Favan ?
– Ouais, confirma Milk. Favan, Claire, je l’ai.
– Jacques Saussey ?
– Saussey, Jacques, je l’ai. »

 

Engagé dans l’humanitaire pendant la guerre en ex-Yougoslavie, puis capitaine de police à la section Enquête et Recherche de la police judiciaire du 93 pendant dix-huit ans, Olivier Norek est l’auteur de la trilogie du capitaine Coste (Code 93, Territoires et Surtensions) et du bouleversant roman social Entre deux mondes, largement salués par la critique, lauréats de nombreux prix littéraires et traduits dans près de dix pays.

Avec Surface, il nous entraîne dans une enquête aussi déroutante que dangereuse. Un retour aux sources du polar, brutal, terriblement humain, et un suspense à couper le souffle.

Amour, Émotion, Drame, Roman

Les Femmes du bout du monde

de Mélissa Da Costa
Broché – 1 mars 2023
Éditeur : Albin Michel

• Bandeau_Intro_4.jpg

Si tu te demandes ce que nous faisons ainsi, loin des hommes, je vais te dire : nous veillons sur notre petit univers, nous veillons les unes sur les autres. C’est ce que font les femmes du bout du monde.

À la pointe sud de la Nouvelle-Zélande, dans la région isolée des Catlins, au cœur d’une nature sauvage, vivent Autumn et sa fille Milly. Sur ce dernier bastion de terre avant l’océan Austral et le pôle Sud, elles gèrent le camping Mutunga o te ao, le bout du monde en maori. Autumn et Milly forment un duo inséparable, jusqu’au jour où débarque Flore, une jeune parisienne en quête de rédemption… Hantées par le passé mais bercées par les vents et les légendes maories, ces trois femmes apprendront à se connaître, se pardonner et s’aimer.

Mélissa Da Costa nous offre un voyage inoubliable à travers des paysages d’une stupéfiante beauté, aux côtés de personnages inspirés et inspirants. Un nouveau roman magistral et une ode à la liberté.

Prix des lecteurs Babelio 2023Catégorie littérature française.

 

• Couv_2023-095_Da Costa Melissa - Les femmes du bout du monde

 

Au fur et à mesure de mes lectures, chaque roman de Mélissa Da Costa a été une véritable surprise, et Les Femmes du bout du monde n’échappe pas à cette règle…
Mélissa a le don d’écrire des histoires qui sont dures et pourtant douces à la fois.

Autumn et Milly, sa fille, vivent à la pointe de la Nouvelle-Zélande, en face du pôle Sud. Ensembles, elles s’occupent d’un camping, au cœur d’une nature sauvage et encore préservée. Un jour Flore, une jeune Parisienne, débarque au camping et demande à Autumn, si elles ont besoin de bras supplémentaires pour gérer les tâches quotidiennes. Elle veut oublier sa vie à Paris et à vraiment besoin de faire le vide dans sa tête. Autumn accepte la proposition, sachant bien que la frêle femme ne tiendra pas longtemps à cause du climat très particulier de l’endroit, et comme les autres avant elle, finira par quitter ce nouveau travail. Mais Flore va lutter, elle a décidé de tout quitter pour partir très loin afin de fuir sa vie qui la faisait souffrir. Petit à petit, elle apprend à connaître les deux femmes, et ensemble finissent par s’apprivoiser…
Le travail au camping n’est pas désagréable du tout. Il est dur, fatiguant, mais elles s’entraident régulièrement.
Une nouvelle amitié va naître entre Flore et Milly une jeune fille innocente, pure et forte à la fois. Une amitié qui va très vite se transformer…

J’ai passé un excellent moment en compagnie de ces trois femmes auxquelles je me suis très vite attaché. Elles mènent une vie belle et simple au plus près de la nature. Mélissa nous fait découvrir des paysages sublimes de Nouvelle-Zélande, divers mammifères marins, des arbres couchés à cause de violentes bourrasques, de sublimes couchers de soleil, la mer jusqu’au bout de l’horizon et surtout la vie et les mœurs des Maoris. Une vraie découverte pour moi !

Tout est douceur et naturel. Une histoire simple et complexe à la fois. La vie n’a pas fait de cadeau à Flore. Milly qui apprend que son amour d’enfance et meilleur ami va se marier et quitter la région. Autumn qui élève seule sa fille malgré les blessures qu’elle doit soigner depuis le décès de Dan, son mari. Chacune d’elles lutte dans son quotidien.
C’est un roman qui m’a donné une envie de liberté et de contrées sauvages. Il y a beaucoup d’émotions, je me suis laissé envahir par ce récit très bien construit qui transforme la peine et la douleur en amour et en beauté.

Un septième roman magistral, à ne surtout pas manquer.

÷÷÷÷÷÷÷
Extraits :
« Dan et elle… Ils avaient beau être souvent en désaccord, ils s’entendaient sur une chose, toujours : le bien-être de Milly. C’était leur priorité. Pas de sodas, pas de jardin d’enfants avant deux ans, pas de télévision, pas de console de jeux, de l’exercice en plein air, la nature… Il semblait rassurant et rassuré quand il avait parlé de ce projet fou de s’installer à la pointe sud de l’île : « Elle aura tout ce dont elle a besoin. »

« Elle songe que le sentiment maternel, c’est quelque chose de doux et d’amer à la fois. On fait tout pour garder son enfant auprès de soi, l’empêcher de s’envoler trop loin, puis un matin, on le voit pépier avec un autre oisillon et on ne sait plus ce qu’on ressent : un pincement au cœur ou un trouble attendri. Les deux à la fois. »

« – Allez, termine ton verre. Tu en reveux ?
Milly secoue la tête. Flore hausse les épaules, termine le vin au goulot. Tu es pitoyable, ma fille. Elle n’a plus grand-chose à vouloir sauver ce soir. Si la vie était joueuse, si on avait le droit de négocier un peu avec le destin, elle pourrait passer un pacte : se faire engloutir par la tempête ce soir même, pourvu qu’on recrache de l’océan le père de Milly. Ainsi, les choses seraient justes. Mais elles ne le sont jamais. Et Milly, cette pauvre Milly à l’âme pure et innocente, doit se farcir sa présence. Elle est trop polie pour décamper. Elle s’assurera que ses sanglots s’arrêtent avant de repartir en lui souhaitant une bonne nuit.
– “Il avait quel âge ton père quand il est parti ?
– Trente-neuf ans.
– C’est bien jeune pour mourir.” »

« Alors, sans prévenir, parce qu’elle a le cœur gros comme une pierre, elle vient se blottir contre Flore comme un petit chaton cherchant la chaleur. Elle se colle le long de son corps, enfouit son visage dans son cou, respire l’odeur vanillée de ses boucles.
– “S’il te plaît, Flore… ne pars pas.”
Et Flore est si surprise, saisie par une telle émotion qu’elle reste figée, des larmes plein la gorge. »

« Quand Milly hésite, est sur le point de reculer, Flore lui murmure :
“Tout est possible, Milly… c’est la nuit…”
Et Milly songe qu’elle a raison, que la nuit les choses ne sont pas réelles, elles sont belles et fragiles, éphémères. La nuit, les baisers ne sont qu’un songe… »

 

 

Mélissa Da Costa est une romancière française.

Après des études d’économie et de gestion à l’Institut d’administration des entreprises de Lyon (IAE) (2008-2011), elle est chargée de communication dans le domaine de l’énergie et du climat. Elle suit également des formations en aromathérapie, naturopathie et sophrologie.

Recherche compagnon(ne) de voyage pour ultime escapade (2017), sorti en librairie sous le Tout le bleu du ciel (2019), est son premier roman.
Salué par la presse, il a reçu le prix du jeune romancier au salon du Touquet Paris Plage.
https://leressentidejeanpaul.com/2021/09/17/tout-le-bleu-du-ciel/

Je revenais des autres (2017), et Les Lendemains (2020), sont portés par les libraires et salués par la presse, ils ont conquis plus d’un million de lecteurs.
https://leressentidejeanpaul.com/2021/08/04/je-revenais-des-autres/
https://leressentidejeanpaul.com/2022/04/18/les-lendemains/

Les douleurs fantômes (2022) est lauréat du Prix Babelio – littérature française 2022.
https://leressentidejeanpaul.com/2022/08/25/les-douleurs-fantomes/

La Faiseuse d’étoiles
https://leressentidejeanpaul.com/2023/07/17/la-faiseuse-detoiles/

Elle figure au palmarès du Figaro des auteurs français ayant le plus vendus de livres.

Émotion, Drame

Les Lendemains

de Mélissa Da Costa
Poche – 3 février 2021
Éditeur : Le Livre de Poche

Bandeau_Intro_02.jpg

Réfugiée dans une maison isolée en Auvergne pour y vivre pleinement son chagrin, Amande ne pensait pas que l’on pouvait avoir si mal. Les jours se suivent et dehors le soleil brille, mais, recluse, elle refuse de le voir. Lorsqu’elle tombe par hasard sur les calendriers horticoles de l’ancienne propriétaire des lieux, elle décide pourtant, guidée par les annotations manuscrites de Madame Hugues, d’essayer de redonner vie au vieux jardin abandonné. Au fil des saisons, elle va puiser dans ce contact avec la terre la force de renaître et de s’ouvrir à des rencontres uniques. Jusqu’à ce que chaque lendemain redevienne, enfin, une promesse d’avenir.

Un roman subtil et plein d’émotion qui nous invite à ouvrir grand nos yeux, nos sens et notre cœur, et un formidable hymne à la nature qui nous réconcilie avec la vie.

 

2022_029_Da Costa Mélissa - Les lendemains

 

Après “Tout le bleu du ciel” et “Je revenais des autres”, qui m’avaient beaucoup ému, à aucun moment, je ne me suis demandé si j’allais être déçu ou pas, avec cette nouvelle lecture.

Quand on est capable, comme Mélissa de transmettre autant d’émotions et de vie dans un récit, je pense que pour moi, ce sera à chaque fois une bonne pioche !
Soit, je n’ai pas ressenti le saisissement de son premier roman, mais j’ai vécu quelque chose de nouveau, quelque chose de plus fort même.
Lors de ma lecture, je suis passé par plusieurs stades, de la pire tristesse, à la joie la plus folle en passant par la mélancolie et bien d’autres ressentis… Encore une fois, que d’émotion dans cette histoire où il est question d’introspection, d’épanouissement menant l’héroïne Amande, vers une véritable résurrection, là où je l’ai cru perdue.
Il est question d’odeurs, de fleurs, de jardins potagers, d’enfance aussi, de souvenirs et d’hommages à nos anciens.

Amande a subi le pire.
La mort de son mari et la perte de son bébé mort-né…
Touchée au plus profond de son cœur et de son être, elle décide de tout quitter, son emploi, tous ses repères. Elle va partir loin de ses proches dans une maison isolée de tout.
Elle veut le silence, la solitude, elle veut dormir, mais surtout ne rien oublier, recherchant une sorte de non-vie.

Mais, un chat gris, une pleine lune et quelques calendriers vont lui permettre d’affronter l’insurmontable…

Mélissa nous offre, une nouvelle fois, une écriture très sensible et magnifiquement touchante.
Après cet univers tranchant et dévasté du début du récit, elle arrive à ralentir le temps, elle nous permet d’apprécier et surtout de ressentir l’évolution d’Amande, par petites touches, petits détails de sa nouvelle existence, pas d’intrigue particulière, de minuscules petits pas vers un retour à la vie. J’ai suivi avec Mélissa, le chemin parcouru par Amande, tous les efforts qu’elle fait, à son rythme, ne rien vouloir brusquer.
Dans cet équilibre encore précaire, Amande, telle une fleur va doucement s’ouvrir vers un nouvel avenir…

Comment ne pas craquer avec de tels récits !
Un méga coup de cœur pour Mélissa qui réussit haut la main un trois sur trois…

Si vous vous sentez esseulé, si vous arrivez à un moment de votre vie où les choses sont peut-être compliquées ou très dures, “Les lendemains” vous donneront certainement des “clés” qui vous permettront de (re)voir la beauté qui existe partout, tout autour de nous…

Merci Mélissa !

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« J’ai laissé les clés de l’appartement à Anne. Elle en fera ce qui lui semble le mieux. Je ne l’ai pas vidé. Je n’en ai eu ni le temps ni le courage. J’ai voulu fuir au plus vite. Tout est resté en l’état. Sans doute, la tisane que je buvais au moment où l’interphone a résonné, est-elle encore sur le plan de travail. Sans doute, le catalogue que je feuilletais est-il toujours ouvert, à côté de la tasse, et les chaussons de Benjamin attendent-ils dans l’entrée. »

« Je sens au ton de leurs voix que ça s’annonce mal. Je n’aurais pas dû me laisser berner par ce premier jour d’été, son soleil, sa légèreté, sa promesse d’un bonheur à venir. Il a fallu moins de deux heures pour que mon monde soit anéanti. »

« Ce soir-là, je termine juste de ranger mes bocaux au grenier, je redescends, replie l’échelle, referme la trappe. Je m’assieds, épuisée, sur l’une des chaises de la cuisine, sans prendre garde au chat qui se trouve à trente centimètres de moi. Je n’ai pas le temps de réagir, il saute sur mes genoux. Pas de griffes acérées, comme je le craignais. Je ne sens qu’un poids tout chaud, un peu lourd, qui se cale au creux de mon ventre. Et alors, je ne peux plus bouger. Non que je sois effrayé, au contraire… Voilà tellement longtemps que je n’ai pas éprouvé cette sensation. Voilà tellement longtemps que je n’ai plus été touché par un autre être vivant, que plus personne ne s’est blotti contre moi, que plus rien n’a pesé contre mon ventre. J’en reste bouleversée et ni le chat ni moi ne faisons un mouvement pendant près d’une heure. »

« Anne et toi, vous avez l’église et votre espoir d’un paradis. Pas vrai ? Moi, j’ai ça : la terre, les arbres, les plantes qui naissent et qui meurent, mais qui renaissent encore, j’ai le vent qui chante et fait danser les couleurs dans les branches. Je célèbre la vie sous toutes ses formes et je crois que Ben est niché dans le tronc d’un pin. Ça n’a aucun sens et ça en a beaucoup, en même temps. Tout ce que je sais, c’est que, bon Dieu, ça me fait du bien ! »

 

 

Mélissa Da Costa est une romancière française.

Après des études d’économie et de gestion à l’Institut d’administration des entreprises de Lyon (IAE) (2008-2011), elle est chargée de communication dans le domaine de l’énergie et du climat.

Elle suit également des formations en aromathérapie, naturopathie et sophrologie.

“Recherche compagnon(ne) de voyage pour ultime escapade” (2017), sortie en librairie sous le titre “Tout le bleu du ciel” (2019), est son premier roman. Salué par la presse, il a reçu le prix du jeune romancier au salon du Touquet Paris Plage.

À trente ans, elle a conquis son public et s’est imposée comme une autrice incontournable. Ses deux autres romans, “Les Lendemains” et “Je revenais des autres”, sont des best-sellers.

Tout le bleu du ciel
https://leressentidejeanpaul.com/2021/09/17/tout-le-bleu-du-ciel/

Je revenais des autres
https://leressentidejeanpaul.com/2021/08/04/je-revenais-des-autres/

Émotion

Je revenais des autres

de Mélissa Da Costa
Broché – 5 mai 2021
Éditeur : Albin Michel

Bandeau_Intro.jpg

Philippe a quarante ans, est directeur commercial, marié et père de deux enfants. Ambre a vingt ans, n’est rien et n’a personne. Sauf lui.
Quand submergée par le vide de sa vie, elle essaie de mourir, Philippe l’envoie loin, dans un village de montagne, pour qu’elle se reconstruise, qu’elle apprenne à vivre sans lui. Pour sauver sa famille aussi.
Je revenais des autres est l’histoire d’un nouveau départ. Le feuilleton d’un hôtel où vit une bande de saisonniers tous un peu abîmés par la vie. Le récit de leurs amitiés, doutes, colères, rancoeurs, amours aussi.
Le roman des autres, ceux qu’on laisse entrer dans sa vie, ceux qui nous détruisent mais surtout ceux qui nous guérissent.

“On abandonne [les personnages] avec regret. Un panorama […] qui ravira les amoureux du cinéma de Cédric Klapish.” Lire-Le Magazine Littéraire

“Je revenais des autres est un très beau roman qui rappelle avec lucidité et intelligence que c’est toujours dans le regard et l’écoute des autres que l’être humain puise sa force et sa grandeur” L’Avenir

“Un livre touchant. Une ode à la résilience. À lire absolument” Le Progrès

 

2021_056- da Costa Mélissa - Je revenais des autres

 

Tout d’abord je tenais à remercier Caroline Vallat pour ce roman… Dès sa réception, je me suis douté que le livre que je tenais entre mes mains n’était pas banal et allait me marquer !

« Je revenais des autres » fait parti de ces romans que je n’ai pas pu lâcher, une fois commencé. De plus, je dois avouer que c’est le cœur triste, qu’à la dernière page tournée, j’ai quitté Ambre et tout ses amis… Quelques pages de plus n’auraient pas été pour me déplaire.

Ambre a vingt ans, elle la vie devant elle. Trop maquillée, trop alcoolisée, et triste de ne pas être aimée comme elle le souhaiterais, elle a tout quitté, ses études, sa famille, ses amis. Elle est la maîtresse de Philippe, un homme marié, qui l’entretient dans un petit studio qu’il a pris pour partager leurs ébats sexuels plus facilement. Elle ne se sent pas aimé suffisamment.
Un jour, il arrive ce qui devait arriver, elle n’en peut plus de cette situation et s’ouvre les veines…
Sauvée de justesse par Philippe, il décide de l’envoyer à Arvieux, un petit village des Hautes-Alpes, travailler dans un hôtel, afin qu’elle se reconstruise dans un autre milieu, afin qu’elle apprenne à revivre, parmi un groupe de saisonniers, en tant que serveuse. Ambre fera la connaissance de ceux qui partageront sa nouvelle vie et habiteront avec elle au 3e étage de cet hôtel. Tim, Andréa, Rosalie, Sophie… et bien d’autres…

« Je revenais des autres”, c’est l’histoire de ce nouveau départ, de cette reconstruction, d’une résurrection peut-être ? C’est un récit d’amitiés, d’amour aussi, de doutes, de colères et de pardons.
C’est fort, c’est puissant ! Doux et dur à la fois.
Ce n’est pas un “feel good” dans le vrai sens du terme, mais finalement n’est-ce pas ça la vie, un enchainement de hauts et de bas ?

Je découvre Mélissa Da Costa avec ce roman. Elle m’a touché, m’a captivé et m’a fait pleurer aussi. Mais en dépit de certains passages « tristes », c’est un véritable un hymne à la vie !
Je suis persuadé que ce roman pourra toucher une multitude de gens, tant les sujets abordés sont différents. Abandon familial, abandon sentimental, le silence, le besoin d’aimer, celui d’être aimé, l’amitié, le partage, le don de soit… Tout est là, caché entre les lignes. Il ne tient qu’a vous de suivre Ambre dans ce bel hôtel où l’humanité y est puissante et omniprésente… Ambre avait juste besoin qu’on lui tende la main.

Que d’émotions, nouveau coup de cœur pour moi !
J’ai bien l’intention de lire très vite les deux premiers romans de Mélissa…

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« Quand j’étais petite, je m’amusais un petit jeu. Je m’imaginais que j’avais le pouvoir d’arrêter le temps sur le moment de mon choix, pour pouvoir en profiter. Je me demandais sans cesse : « Est-ce maintenant ? Est-ce que j’aimerais appuyer sur pause ? » Et puis, je me disais qu’il y aurait d’autres moments plus heureux. Ce n’était jamais totalement parfait. Je n’avais droit qu’à une seule pause, pour toute ma vie, alors il fallait bien la choisir. J’ai arrêté ce petit jeu quand je suis entrée au lycée, je crois, plus ou moins.
Et puis l’autre jour, on rentrait d’un après-midi ski : Gabriel, Rosalie, Sophie dans le porte-bébé, Anton, Tim et moi. On est passés à l’appartement de Gabriel puisqu’on avait deux heures devant nous avant de reprendre le service. On avait tous pris des coups de soleil et on était affamés. Je donnais le biberon à Sophie, sur le canapé. Rosalie et Tim préparaient une salade de fruits dans la cuisine. Rosalie riait aux éclats, je l’entendais depuis le salon. Gabriel avait mis de la musique : il avait acheté un nouvel album qu’il voulait nous faire écouter. Anton était accroupi devant la chaînes hi-fi et ils discutaient d’un groupe de rock je crois. Et ça m’est revenu d’un coup, comme ça, sans prévenir, le petit jeu de la pause. Je me suis dit : “Ça, c’est un moment parfait”. »
…/…
« Longtemps j’ai cru qu’être heureux, c’était trouver une stabilité, vivre un bonheur sans tâche, jamais troublé, jamais questionné. Ne pas faire de vagues. Finalement, j’ai compris que être heureux, ça peut être au contraire choisir de faire table rase du passé, perdre des gens pour prendre le risque de rencontrer d’autres. Être heureux, c’est quelque chose qu’on obtient quand on a eu le courage de tout envoyer balader et qu’on a pris le risque de tout recommencer à zéro. Être heureux, ce n’est pas la sérénité, le calme et le bonheur sans vague. C’est au contraire être capable de tout faire voler en éclats, de tout remettre en question, toute sa vie si on le souhaite. »

 

 

Mélissa Da Costa, 30 ans, romancière française, a conquis son public avec son premier roman “Recherche compagnon(ne) de voyage pour ultime escapade” (2017), sorti en librairie sous le titre “Tout le bleu du ciel” (2019). Salué par la presse, il a reçu le prix du jeune romancier au salon du Touquet Paris Plage. Elle s’est imposée très vite comme une auteure incontournable. Ses deux autres romans, “Les Lendemains” et “Je revenais des autres” sont des best-sellers.

Après des études d’économie et de gestion à l’Institut d’administration des entreprises de Lyon (IAE) (2008-2011), elle est chargée de communication dans le domaine de l’énergie et du climat.

Elle suit également des formations en aromathérapie, naturopathie et sophrologie.