Émotion, Histoire vraie, Philosophique, Témoignage

Autoportrait de l’auteur en coureur de fond

de Haruki Murakami
Poche – 17 février 2011
Éditeur : 10 X 18

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De la course à l’écriture, il n’y a qu’une foulée que Murakami nomme la vitalité. Pour s’astreindre à une discipline d’écrivain, l’auteur a vendu son club de jazz, arrêté de fumer, commencé à courir, inlassablement, tous les jours. Journal, essai, éloge de la course à pied, au fil de confidences inédites, Murakami nous livre une méditation lumineuse sur la vie.

“Un traité de sagesse à la japonaise, et c’est aussi la source cachée
de l’œuvre de Murakami, l’homme aux semelles de vent
qui dévore les mots et le bitume avec la même fringale.”
André Clavel, L’Express

Traduit du japonais par Hélène Morita

 

• Couv_2023-103_Murakami Haruki - Autoportrait de l'auteur en coureur de fond

 

Avec “Autoportrait de l’auteur en coureur de fond”, je découvre Murakami, un auteur culte au Japon et pas seulement, puisqu’il a été traduit dans une trentaine de langues.

Je me dois d’être honnête.
Cet essai autobiographique risque d’ennuyer plus d’un lecteur. Le livre s’adresse vraiment aux coureurs qui ont ce besoin personnel d’aller au-delà de soi. Pendant des années, j’ai couru à raison de cinq à six fois par semaines entre cinq et dix kilomètres, parfois beaucoup plus, en fonction de l’heure à laquelle je devais me rendre à mon travail. Ça a toujours été une véritable passion, une introspection personnelle qui me permettait d’aller toujours plus loin. Le plaisir du dépassement de soi, en participant même à quelques marathons.

Murakami, l’explique très bien. Il nous parle de ses sensations ressenties hiver comme été, tout au long de l’année. À aucun moment, il ne conseille, ou incite le lecteur à courir. La course à pied est un chemin très personnel. J’ai passé des heures et des heures, seul, tantôt sous le soleil, parfois sous la pluie. C’est un choix. Un geste si simple, à la portée de tous !
Chaussures de course aux pieds, ma musique dans les oreilles et c’était parti !
Je n’avais jamais vraiment fait attention à la démarche philosophique que la course à pied impliquait… C’était naturel pour moi, et ce, depuis très jeune. Ce sport en “solitaire” me convenait très bien. Grâce à Haruki Murakami, maintenant, je sais pourquoi. Je comprends aussi qu’elles ont été les conséquences pour ma vie professionnelle et personnelle.
Durant les courses à pieds, le seul adversaire que l’on doit vaincre, c’est soi. La course est pénible physiquement et parfois même moralement, mais c’est précisément la souffrance que nous cherchons à dépasser qui nous confère le sentiment d’être véritablement heureux, véritablement vivants.

Puis l’auteur révèle finalement les liens qui existent entre l’écriture et le sport, particulièrement les sports solitaires. Ce que Murakami a vécu, il parvient à nous le faire partager à travers des mots simples et des anecdotes d’une grande justesse. Finalement, ce récit dépasse de très loin le cadre qu’il s’était imparti. Il y a dans ce livre une philosophie de la vie fondée sur l’effort, la volonté, la persévérance, débouchant sur l’immensité du possible humain…

Un très grand Merci à Chris Loseus pour cette très belle idée de lecture, qui a encore ouvert quelques brèches supplémentaires dans mon esprit, et m’a donné envie de découvrir ce “nouvel” auteur.

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Extraits :

« “Courez chaque jour et vous garderez la forme !”
Ce que j’ai voulu faire, au contraire, c’est exposer mes pensées sur le sens que revêt pour moi, en tant qu’être humain, le fait de courir. Tout simplement m’interroger, chercher des réponses.
Selon Somerset Maugham, “il y a de la philosophie même quand on se rase”. Se raser a beau être parfaitement anodin, comme cette opération se répète quotidiennement, elle finit par se transformer en un acte qui tient de la méditation. »

« De nombreuses raisons expliquent le fait qu’à certaines époques de ma vie, j’ai cessé de courir “sérieusement”. Tout d’abord, j’ai été de plus en plus occupé par mon travail, et le temps libre est devenu une sorte d’extra. »

« Noter tout ceci par écrit paraîtra un peu idiot pour quelqu’un de mon âge, mais je veux m’assurer que je rends compte des faits très clairement : je suis le genre d’homme qui aime faire les choses – quoi que ce soit – tout seul. Et pour être encore plus direct, je dirai que je suis le genre d’homme qui ne trouve pas pénible d’être seul. Je n’estime pas difficile ni ennuyeux de passer chaque jour une heure ou deux à courir seul, sans parler à personne, pas plus que d’être installé seul à ma table quatre ou cinq heures durant. J’ai toujours eu cette inclination depuis ma jeunesse : lorsque j’avais le choix, je préférais invariablement lire des livres seul ou bien me concentrer à écouter de la musique plutôt que d’être en compagnie de quelqu’un d’autre. J’étais toujours apte à penser à des choses à faire quand j’étais seul. »

« Et un jour, j’ai eu envie de m’élancer sur la route. Simplement parce que j’en avais envie. Depuis toujours, j’agis selon mes désirs profonds. On a beau vouloir m’arrêter ou me persuader que je me trompe, je ne dévie pas. Comment un homme comme moi pourrait accepter d’être dirigé par qui que ce soit ? »

 

Haruki Murakami, né à Kyoto en 1949 et élevé à Kōbe, a étudié le théâtre et le cinéma à l’université Waseda, avant d’ouvrir un club de jazz à Tokyo en 1974.

Son premier roman, Écoute le chant du vent (1979), un titre emprunté à Truman Capote, lui a valu le prix Gunzo et un succès immédiat au Japon. Suivront : La Course au mouton sauvage, La Fin des temps, La Ballade de l’impossible, Danse, danse, danse et L’éléphant s’évapore.

Exilé en Grèce en 1988, en Italie puis aux États-Unis, où il écrit ses Chroniques de l’oiseau à ressort et Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil, il rentre au Japon en 1995, écrit un recueil de nouvelles sur le séisme de Kōbe, Après le tremblement de terre, une enquête sur l’attentat de la secte Aum, Underground, puis suivent Les Amants du Spoutnik, le superbe Kafka sur le rivage et 1Q84 (livres 1,2 et 3). Plusieurs fois favori pour le Nobel de littérature, Haruki Murakami a reçu le prestigieux Yomiuri Prize et le prix Kafka 2006. Après L’Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage, il autorise la publication d’Écoute le chant du vent suivi de Flipper, 1973, ses deux premiers romans inédits. Le Meurtre du Commandeur (livres 1 et 2) est son dernier roman paru.

Émotion, Philosophique, Sciences, Témoignage

La dixième prophétie

L’accomplissement des neuf révélations
et la découverte des clés de l’après-vie

de James Redfield
Poche – 8 novembre 2003
Éditeur : J’ai lu

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Avec La dixième prophétie, notre héros se trouve de nouveau entraîné dans une passionnante aventure. Charlène a disparu dans un parc naturel aux États-Unis, où des scientifiques mènent – en toute illégalité – d’inquiétantes expériences. Préoccupé, James décide de partir à sa recherche. Cette poursuite donne lieu à quatre rencontres qui l’aident à pousser encore plus loin sa quête spirituelle. Grâce à son ami Wil, il entre dans une autre dimension, l’Après-Vie, et atteint un niveau de conscience jusque-là insoupçonné. Au cœur de cette forêt des Appalaches, il comprend mieux que jamais la raison de sa présence sur terre et le sens profond de la vie. Récit d’aventures et roman initiatique, La dixième prophétie nous invite à choisir le chemin de notre propre aventure spirituelle.

 

• Couv_2023-059_Redfield James - La dixième prophétie

 

Comme prévu depuis plusieurs années, j’enchaîne avec la suite de “La Prophétie des Andes”

Ce tome reprend exactement à l’endroit où s’était arrêté le précédent. Ma lecture, pourtant, est différente. Étant déjà dans l’ambiance, le début du récit me semble “plus mou” et traîne en longueur. Certaines descriptions me paraissent même inutiles parfois. Je suppose que l’auteur a procédé de cette façon pour les lecteurs qui ont mis plus de temps entre les deux lectures afin qu’ils ne soient pas trop perdus en entrant directement dans le vif du sujet.

Passé le premier quart, je retrouve mon rythme de lecture. Finalement, l’auteur propose un bon roman initiatique et philosophique, je suis de nouveau emporté, même si je dois avouer que ce second tome est un peu moins passionnant, tout en restant très intéressant.
Savoir rester ouvert, être à l’écoute et savoir parfois déchiffrer les signes que nous recevons dans nos rêves ou dans la vie. Une personne que l’on croise plusieurs fois, le regard d’un animal. Voilà ce que l’auteur veux nous transmettre. On comprend à la fin des deux tomes qu’il est nécessaire de s’ouvrir et de regarder tout autour de nous… Tout a un sens, il faut juste comprendre le pourquoi des coïncidences et des synchronicités.

Mais que va bien pouvoir nous révéler le troisième tome ?
Hâte de lire la suite !

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Extraits :

« – Je vais vous accompagner jusqu’à la source, proposai-je. Je ramassai mon sac à dos et, tandis que nous descendions le coteau, il me demanda :
– Savez-vous où allait votre amie ?
– Non.
– À la recherche d’un espace mystique ? Du pays de l’utopie ? Lança-t-il avec un sourire cynique.
Je me rendis compte qu’il voulait me provoquer. »

« – Savez-vous ce que pensent de la situation actuelle, les millénaristes et les adventistes, ceux qui énoncent la fin du monde ? demanda-t-il. J’ai réalisé une enquête vraiment passionnante sur eux, il y a plusieurs années.
– Non, dis-je pour l’encourager à continuer.
– Ils étudient les prophéties cachées dans la Bible, spécialement le Livre de l’Apocalypse. D’après eux, nous vivons ce qu’ils appellent les derniers jours, l’époque où toutes les prédictions se vérifieront. Les conditions historiques sont mûres : le Christ va revenir et créer un royaume céleste sur terre. Mais, avant que cela ne se produise, la planète subira, une série de guerres, de catastrophes naturelles et de cataclysmes annoncés dans les Écritures. Ils connaissent toutes ces prédictions et passent leur temps à observer très attentivement les événements mondiaux, dans l’attente du prochain événement programmé. »

« Il a été le premier à pressentir cette relation, et toutes les recherches actuelles confirment son intuition. Mais je n’en ai jamais parlé avec lui. D’abord, je me suis demandé pourquoi j’étais née dans cette famille et pourquoi mon père se comportait de cette façon. Mais j’ai fini par accepter le fait : mes parents possédaient exactement la combinaison de trait de caractère et de centres d’intérêt qui ont influencé ma propre évolution. C’est pourquoi quand j’étais jeune, j’appréciais tellement leur compagnie. »

« Quand j’ouvris les yeux, je me trouvais dans un lieu baigné par une lumière bleue ; j’éprouvai un sentiment désormais familier de bien-être et de paix.
Wil se tenait à ma gauche et, comme les fois précédentes, il semblait soulagé et très content de me revoir. Il s’approcha de moi, et murmura :
– Tu vas adorer cet endroit.
– Où sommes-nous ? Demandai-je.
– Observe plus attentivement. »

 

James Redfield est né le 19 mars 1950 près de Birmingham, en Alabama aux États-Unis. Il est devenu un auteur phénomène avec plus de dix millions de livres vendus. Le succès extraordinaire de cet auteur ne se dément pas. Dans son premier roman, La prophétie des Andes, le héros part en quête d’un manuscrit qui va le mener au sommet des Andes et en Amazonie. Il découvrira au fur et à mesure de son périple neuf révélations.
https://leressentidejeanpaul.com/2023/06/10/la-prophetie-des-andes/

Avec le second tome de la série, La dixième prophétie, le héros se retrouve dans la forêt des Appalaches et découvre une dixième prophétie.
Le troisième tome, Le secret de Shambhala, va mener notre héros dans l’Himalaya et dévoile quant à lui la onzième prophétie. La prophétie des Andesa été adapté pour le cinéma en 2006. Le DVD est déjà disponible en langue anglaise. James Redfield travaille actuellement à la rédaction d’un nouveau roman où il dévoilera une douzième et ultime prophétie.

Émotion, Histoire vraie, Témoignage

Une vie de flic

de Éric OLIVA
Broché – 11 septembre 2019
Éditions : City Éditions

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Éric est flic depuis le début des années 1990. Il a d’abord exercé en Seine-Saint-Denis, le département de tous les excès, puis dans le Sud de la France. En trente ans de carrière, il a enquêté sur toutes sortes d’affaires et croisé des meurtriers, voyous, professionnels de l’arnaque, petits drogués et grands trafiquants.

Dans ce livre sans tabou, il dévoile l’envers du décor et les moments qui ont marqué sa vie de policier. Les interventions musclées où l’on risque sa vie, les planques interminables, les indics qui flirtent avec l’illégalité, les interrogatoires, le suicide de collègues, les arrestations…

Avec beaucoup de passion, il raconte ce métier souvent injustement décrié. Loin de l’image du « fonctionnaire » de police, on découvre qu’être flic c’est d’abord respecter les valeurs de courage, dévouement et intégrité. Un témoignage-vérité sur une véritable vocation au service des autres.

30 ANS DANS LA POLICE :
UN TÉMOIGNAGE UNIQUE.

 

• Couv_2023-53_Oliva Eric - Une vie de flic

 

Qui n’a jamais eu à faire avec un “flic” un jour ?
Et qu’est-ce qu’un “Flic” ?

J’ai eu la chance (ou pas, d’ailleurs, il faudrait que je leurs pose la question ! 😂) d’avoir régulièrement des policiers de tout grade dans mon entourage. Dans ma famille, certains voisins, des amis aussi…
Lorsque j’étais enfant, jamais je n’aurai osé appeler “flics” les amis de mon père qui venaient régulièrement à la maison…
La lecture captivante et très réaliste, proposée par Éric m’a fait comprendre que le mot “flic” n’était pas forcément une insulte en fonction de la personne qui le prononçait et au contraire, je pense qu’Éric l’accepte avec fierté.

Alors va pour le mot flic.
Flic, qui malheureusement de plus en plus est décrié, bafoué, insulté, caillassé…
Alors qu’il ne compte pas ses heures, en encaissant au quotidien les difficultés que l’on peut difficilement imaginer.

Avec beaucoup de pudeur Éric nous raconte sa vie, son quotidien, essentiel pour notre bien à tous, même si souvent, nous avons tendance à l’oublier. Ce sont “les gardiens de notre paix“, sans eux où serions nous ?

Une vie de flic n’est pas un roman.
C’est une succession de quinze histoires vraies, d’anecdotes vécues par l’auteur dans son quotidien… Attention, pas de héros sortis tout droit d’une série B, ou d’un film, ici les flics, sont avant tout des êtres humains.

Éric nous raconte son récit, une vie de labeur, une vie d’émotions aussi, de doute parfois, d’amour et d’entreaide souvent, nous rappelant qu’il n’est pas une machine et que c’est avec ce quotidien pesant et souvent ingrat qu’il doit se construire au jour le jour… Certains passages m’ont retourné l’estomac alors que d’autres m’ont fait esquisser un sourire. Il égratigne aussi, sans méchanceté aucune, mais avec un réel constat sur la “bureaucratie” et certaines réflexions bien menées, qui leur lie les mains et qui défait régulièrement ce que les policiers ont mit tant de mal à mettre en place.
Et malgré son vécu, j’ai senti, ou “ressenti” de la psychologie, de l’amour et beaucoup d’émotions envers toutes ces personnes qui gravitent autour de lui quelle que soient leurs conditions sociales…

Alors, merci Éric, j’ai aimé le rendu que tu nous donnes de la police, ta police, celle de tous les jours.
J’ai aimé ton écriture simple et touchante où à aucun moment, je ne me suis ennuyé, d’ailleurs le bêtisier final est une fin idéale pour ouvrir une soupape nécessaire, suite à certains passages particulièrement forts de ta vie.

Il me tarde de te rencontrer, il me tarde de pouvoir discuter avec toi…

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Extraits :

« Peu de gens sont en mesure de comprendre ce qu’est véritablement la vie d’un flic. Ce qu’il côtoie à longueur de journée, ce qu’il ressent est ce à quoi il est confronté tout au long de sa carrière. Lorsque l’on n’a pas vécu certaines situations de l’intérieur, on ne peut que se contenter de les imaginer, se les figurer, mais sans ne jamais avoir aucune certitude. On ne connaît vraiment leurs vérités crues que si l’on touche chaque image du doigt.
Leur carrière pourrait, par certaines facettes, être assimilé à celle d’un pompier d’un médecin urgentiste. Ces hommes qui sont là pour porter secours, sauver des vies, parfois au péril de la leur. Pourtant, rien n’y ressemble.
Une divergence, mais de taille, fait toute la différence. L’homme symbolise, par le biais de son uniforme, le revers de la médaille. Il est aussi celui qui sanctionne. Tout le monde en est conscient, un flic n’est apprécié que quand on a besoin de lui. Dans le cas contraire, lorsqu’il prévient le désordre, il devient, aux yeux d’une certaine caste de la population, un paria, l’empêcheur de tourner en rond, le connard de poulet. Ne vous y trompez pas, les lois ne sont pas faites par les flics, leur job est seulement de les faire appliquer, souvent avec discernement. »

« Il y a des gens qui, durant toute leur existence, n’auront aucun statut. Des personnes paisibles, des inconnus. Ceux pour qui la vie n’est qu’un simple passage sur cette terre. Ils feront leur petit bonhomme de chemin sans remous, en sachant qu’ils n’y laisseront aucune trace, seulement une vie remplie de bonheurs simples, des études, un travail, de l’amour, une famille, des enfants. Un tas de petites lueurs sans intérêt pour celles et ceux qui croiseront leur chemin, mais tellement essentiel pour eux. Une vie tranquille, pacifique. »

 

Je suis né à Casablanca en juillet 1967.

Arrivé en France en 1972, ce n’est qu’en 79 qu’avec ma famille, nous rejoindrons le climat agréable de la Côte d’Azur.

Mes parents devenus restaurateurs à Nice, mon parcours scolaire s’arrêtait rapidement aux portes du lycée à l’âge de seize ans.

Ont suivi de petits boulots, tout d’abord dans la restauration, en commençant par une carrière de cuisinier-pizzaïolo, travaillant dans divers restaurants entre Nice et Saint-Laurent-du-Var.

Après cinq ans, j’abandonnais ce métier pour devenir tour à tour ambulancier, agent de sécurité, vendeur et enfin convoyeur de fonds.

À vingt-quatre ans, le concours de gardien de la paix en poche, j’intégrais par conviction l’École Nationale de Police de Marseille d’où je sortais classé en février 1992, avant de prendre mes nouvelles fonctions sur la région parisienne et plus précisément au Commissariat de Montreuil-sous-Bois.

Plusieurs postes successifs et près de dix ans de vie dans ce département chamarré du 93, avant de prendre la décision de rejoindre ma région d’origine. Un an plus tard, j’obtenais ma mutation à Marseille, au Commissariat central de l’Évêché.

La passion des fonds sous-marins se faisant pressente, je passais rapidement mes niveaux de plongée. Dans le même temps, Clive Cussler, un auteur américain spécialisé dans la fiction sous-marine, me donnait l’envie de lire, je dévorais toute sa bibliographie.

L’envie d’écrire arrivait par la suite et, à force de tentations, je commençais l’écriture de Peter, un roman d’aventures dans lequel je parvenais à mélanger mon métier et ma passion. Mais quelques déboires m’obligeaient à mettre ce manuscrit de côté, et ce n’est que plusieurs années plus tard que celui-ci verrait le jour.

En 2006, ayant fait la connaissance de celle qui allait devenir ma compagne, je sollicitais ma mutation sur Nice et au mois de septembre 2007, j’intégrais un groupe judiciaire à l’Antenne de la Police Judiciaire où j’exerce toujours actuellement.

Quatre ans plus tard, je décidais de reprendre intégralement l’écriture de Peter​. Le manuscrit était alors entièrement revu et corrigé. Après avoir fait, comme tout un chacun, les frais des maisons d’édition, j’optais pour l’autoédition en passant tout d’abord par Lulu.com puis chez BoD.

La fièvre de l’écriture se faisant ressentir et, surpris par les retours de mon premier roman, j’entamais dans la foulée un second manuscrit que mes lecteurs jugeaient très vite plus abouti. Un polar régional mettant à l’honneur la Côte-d’Azur et l’Antenne P.J. de Nice où j’exerce encore à ce jour. Le roman est paru sous le titre de Le Secret de Miss Meredith Brown fin 2012.

En Mai 2014, ce second roman était réédité chez Sudarènes Editions sous le titre de Mrs Meredith Brown.

Fin février 2015, Chroniques d’une vie de flic voyait le jour dans cette même maison d’édition. Sous la forme d’un roman, les lecteurs sont transportés de l’autre côté de la barrière, dans le quotidien du flic de terrain. Quinze histoires vraies qui font toucher du doigt ces instants qui marquent les esprits et bousculent les préjugés.

Enfin, au mois de juillet 2015, Peter est réédité chez Sudarènes sous son nouveau titre : Mafia en eaux troubles. Un opus qui reste un premier roman, mais un excellent livre de plage… (Des amateurs de plongée ?)

Depuis, les droits de Mrs Meredith Brown, Du soleil vers l’enfer et Chroniques d’une vie de flic ont été rachetés à Sudarènes et les romans sont disponibles aux formats numériques et papiers sur Amazon.

Émotion, Philosophique, Témoignage

À cause du Zibaldone

Gérard Papier-Wagner
Broché – 9 octobre 2022
Éditions : Auto édition

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Paris 1983. Le narrateur se sent terriblement seul après le décès prématuré des deux amis avec lesquels il entretenait une relation fusionnelle depuis leur seconde à Condorcet. Solidarité ayant vite entrainé une culture du secret. Ainsi devinrent-ils dépositaires d’informations, qu’ils se promirent de révéler par honnêteté dans un ouvrage que publierait le survivant après une conjointe mise en forme durant leur retraite. Sauf que la fatalité précipita le dénouement. La tâche parait aujourd’hui énorme à celui qui reste et s’interroge sur ses capacités à respecter son serment. C’est alors qu’il fait la connaissance de la famille Ackerman.

 

• Couv_2023-049_Papier-Wagner Gérard - A cause du Zibaldone

 

Tout d’abord, je vérifie que toutes mes urgences sont bien terminées. Voilà, c’est fait.
Pas un bruit dans la maison, tout le monde dors. À partir de maintenant, le temps qui passe est pour moi, c’est comme un cadeau.
Pourquoi un cadeau, me direz-vous ?

Perce que je tiens à la main, À cause du Zibaldone de Gérard Papier-Wagner et je sais que cela va être un cadeau. Après avoir lu déjà deux romans du même auteur, ce ne pourra être que cela… Un moment de bien-être où les personnages quels qu’ils soient, vont m’emmener avec eux paisiblement dans leur histoire…

Très vite, l’auteur me parle de musique, de violon. J’ai ce qu’il faut dans l’une de mes playlists. Stjepan Hauser me parait tout indiqué pour m’accompagner durant mon voyage… Gérard me chuchote la première sonate de Bach, c’est parfait pour moi… Pas trop fort, attention à ne pas nuire à la qualité et à l’intention des mots !
C’est parti…

La famille Ackerman habite dans un appartement très XIXe. M. Ackerman travaille avec sa fille Sarah dans une libraire tout près de Radio France. Grâce à un livre de Zibaldone, ils vont faire connaissance de Gérard un violoniste qui travaille avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Gérard ressemble au fils de Ackerman aujourd’hui décédé qui lui aussi jouait du violon… Gérard aime les blondes aux yeux bleus, mais se rend compte très vite que Sarah à un petit quelque chose qui le fait frémir. Gérard avait fait une promesse à deux amis décédés aussi. Avec Sarah, qui lui propose un coup de main pour l’écriture, ils vont se retrouver une fois par semaine afin de révéler toutes les informations qu’il a conservées en sa possession.

Au fil du récit, des liens très fort vont se mettre en place entre Gérard et cette drôle de famille “tombée du ciel”. De vieux secrets, un serment honoré, un livre écrit à quatre mains, tout s’enchaîne très vite dans cette simple histoire… Mais quelle histoire !

Moment suspendu d’une profonde richesse, des sourires, des pleurs aussi, des ombres qui planent, l’amour qui va et vient, un récit captivant où Religions, Arts et Musique n’ont pas besoin de crier pour se faire entendre… C’est beau.

Encore un très bon moment de lecture… une douce musique…
Merci Gérard

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Extraits :

« Il ne restait que moi. Un moi fragile et retranché depuis la disparition de François et de Michel autant mes alter ego que ma conscience. Un vide qui se creusait davantage sitôt que cessait de m’absorber la musique omniprésente dans ma vie que je gagnais comme second violon au sein de l’Orchestre Philharmonique de Radio France. »

« Mai était déjà vieux de huit jours, lorsque je m’arrêtai de nouveau à la librairie pour payer ce gros volume avec lequel je me familiarisais peu à peu. Mr Ackerman conseillait une cliente au rayon des romans. Je m’apprêtais à engager la conversation avec sa fille m’ayant aimablement souri quand celui-ci nous rejoignit.
– J’attendais votre visite. Allons nous asseoir, on sera plus tranquille pour parler.
Parler de quoi, Grand Dieu, pensai-je prêt à trouver un moyen de m’esquiver.
– Sarah m’a informé pour le Zibaldone. J’en suis sincèrement heureux, cet ouvrage est un concentré de savoir essentiel.
– Le passage sur la musique m’a beaucoup intéressé.
– Seriez-vous musicien ? »

« Elle était juive.
Nos regards se croisant, je découvris dans le sien une lueur de chagrin qui me fait prendre ses mains, qu’elle ne retira pas. Ce premier contact prolongé me trouble du fait que je ne savais quel nom donner à notre attachement.
J’attendis des confidences qui ne vinrent pas. »

« Le danger de la Connaissance vient de ce qu’elle incite à vouloir comprendre, et expliquer ce qui devrait juste être vécu et l’être pleinement avec humilité. »

 

Né en 1941 à Paris, diplômé architecte en 1966, Gérard Papier-Wagner a exercé en tant qu’urbaniste-architecte à Pointe-Noire en République du Congo, puis à Batna dans les Aurès en Algérie avant de travailler, en libéral à Rennes, dans sa propre agence d’architecture jusqu’en 2001.

Mona
https://leressentidejeanpaul.com/2023/03/22/mona/

LE PARFAIT inconnu
https://leressentidejeanpaul.com/2023/04/21/le-parfait-inconnu/

Drame, Histoire vraie, Témoignage

Ne leur pardonnez pas ! Ils savent très bien ce qu’ils font

de Jean-Michel Jacquemin-Raffestin
Broché – Illustré, 27 septembre 2022
Éditions : Nouvelle Terre

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C’est une envie de traverser la rue – et de montrer que ceux qui ne sont rien peuvent également emmerder le monde, affectueusement bien sûr – qui a décidé l’auteur a enquêter sur ce qu’on pourrait qualifier de « plandémie » aux conséquences proprement effrayantes !

En fouillant sur les sites gouvernementaux américains, anglais, israéliens, français et ailleurs en Europe, liés à la Santé, Jean-Michel Jacquemin-Raffestin y a découvert pléthore de documents qui l’ont incité à approfondir le sujet auprès de scientifiques, épidémiologistes, biologistes, généticiens, cancérologues mondialement connus : tous sont unanimes sur les répercussions d’injections expérimentales proposées – imposées ? – de toute part.

Dès le premier trimestre 2021, alors que ces injections avaient commencé, on a assisté à une envolée spectaculaire des décès. Aux États-Unis, les sociétés d’assurances ont fait état d’une augmentation de 40 à 45 % des décès chez les 18-64 ans. Le 2e semestre 2021 y a après cela fait plus de morts chez les 20-40 ans que la guerre du Vietnam en 20 ans. Les 2820 fausses couches mortelles survenues en 11 mois dans ce pays après une injection contre le Covid 19 laissent loin derrière elles les 2225 épisodes équivalents ayant eu lieu sur plus de 30 années, tous vaccins confondus.

L’augmentation des péricardites et autres myocardites chez de jeunes hommes atteint des niveaux encore jamais vus, tout comme on n’avait pas encore assisté à une telle hécatombes d’arrêts cardiaques sur le terrain chez des sportifs, footballeurs et rugbymen entre bien d’autres, jusqu’à voir des jeunes de 15 ou 17 ans s’écrouler en plein effort. Le Sud-Est de la France affichant à lui seul un accroissement de 30 à 35 % de décès pour 2021, ce sont plus de 4 millions d’effets secondaires succédant aux injections qu’on a constatés en Europe, de même que des dizaines de milliers de morts « officielles »… À côté de cela, un industriel de l’alimentation retire une marque de pizzas du marché suite à la mort de deux enfants : mais quelle est donc la raison d’une aussi glaçante différence ?

 

• Couv_2023-033_Jacquemin-Raffestin Jean-Michel - Ne leur pardonnez pas ! Ils savent très bien ce qu'ils font

 

Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un livre qui m’ait fait aussi peur.
J’ai ressenti de la colère, j’ai même grincé des dents…
Malheureusement, ce n’est, ni un Polar, ni un thriller, ni de la science-fiction…

J’imagine très difficilement le travail de Titan qu’a dû faire Jean-Michel Jacquemin-Raffestin pour réaliser et aller jusqu’au bout de ce “livre-documentaire”.

Vous ne connaissez pas Jean-Michel ?
Il est journaliste, spécialiste de Tchernobyl, pour lequel il a mené une enquête pendant près de huit ans. Il a enquêté aussi sur la catastrophe de Fukushima, et se définit comme un passionné des mensonges d’État.
http://www.jeanmicheljacquemin.com/biographie

Pendant plusieurs jours, je me suis demandé si j’allais écrire mon Ressenti ou pas.
Non pas que je doute des dires de l’auteur, tout est très clair et très bien documenté. Jean-Michel site toutes ses sources, rien n’est avancé sans preuves. J’ai passé plus d’heures à lire et regarder les sources d’ailleurs, que je n’ai passé de temps à lire son ouvrage. C’est très détaillé, très instructif, de nombreuses illustrations et graphiques couronnent le tout.

J’ai longuement hésité, car ce que j’y ai découvert est tout simplement effrayant !
Alors, oui, il faut lire ce livre, et le faire lire le plus possible, pour se faire une idée bien différente de ce que l’on entend dans tous les médias. Je trouvais déjà, que beaucoup de choses avaient été faites dans la précipitation et sans logique aucune, mais là, je me suis retrouvé complètement sidéré.
Le livre existe, il n’a pas été interdit, l’auteur n’a pas été arrêté, et pour cause, il ne se sert que des résultats mis à disposition par tous les sites gouvernementaux !

J’ai haï cette période où tout le monde avait un avis sur tout. Les journalistes, les voisins, la famille, les collègues de travail, c’étaient des insultes, des bagarres, des conflits. Des gens, des amis se sont perdus de vue, des couples se sont séparés… Masque, pas masque, vaccins, pas vaccins. Mais ce n’est pas un vaccin !!!
Aujourd’hui, ils osent le dire…

Et tout ça, pour quoi ?

Je suis très triste, et content à la fois.
Triste, car il y a aujourd’hui de nombreuses problématiques et décès qui arrivent chez les personnes qui se sont faites vaccinner.
Content, car d’autres se sont révoltés, se sont opposés à cette “dictature”, malgré toutes les retombées qu’ils ont pu subir au quotidien. Un grand Bravo à eux !
Arrêtons de nous juger les uns les autres, nous ne sommes que leurs pions.
Ils savent très bien ce qu’ils font, ne leur pardonnons pas !

Parce que ce livre est très compréhensible, parce que Jean-Michel s’adresse à nous en toute simplicité, chacun pourra se poser les bonnes questions et se faire son propre avis.

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Extraits :

« Sincèrement, vouloir nous faire croire que les compagnies pharmaceutiques œuvrent pour notre santé, c’est comme penser que les marchands d’armes militent pour la Paix. Un malade guéri, c’est un client de perdu !
Pourrait-on m’expliquer, si l’on veut protéger la santé des peuples et les préserver de la maladie pourquoi ils ne font rien pour les autres problèmes de santé ? »

« Alors, Monsieur Thierry Moreau, il est inutile de s’en prendre aux non vaccinés comme vous l’avez fait sur RMC : “Je suis pour pourrir la vie des non vaccinés, une minorité de connards”.
Alors, je ne suis pas complotiste, terme dont on va m’affubler dès la sortie de ce livre, mais je m’interroge. Qu’est-ce qu’un complotiste dans ce cas précis ? Une personne qui refuse d’avaler les mensonges qu’on lui sert et qui cherche à s’informer ? Si c’est quelqu’un qui questionne la politique sanitaire, qui ne délègue pas aveuglément sa confiance, qui lit la science, qui regarde la pharmacovigilance, qui compare les avis scientifiques, et qui est attentif aux conflits d’intérêts, alors je suis “complotiste” ! »

« C’est nous qui avons tous les pouvoirs, c’est nous qui faisons fonctionner, l’économie réelle, c’est nous qui sommes les plus nombreux, et on se laisse oppresser, opprimer, on se laisse déshumaniser, esclavagiser par une petite caste qui s’est accaparée, avec le système capitaliste, toutes les richesses, tous les pouvoirs. »
Monique Pinçon–Charlot.

« On trouve 249 publications ou communications rapportant les études sur l’Hydroxychloroquine, indiquant une efficacité dans 75 % des cas, la même que nous retrouvons chez les patients ambulatoires et une efficacité à 50 % pour les patients hospitalisés. »

« Le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français. Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours, comme les restaurants, les théâtres, les cinémas ou pour aller chez des amis. »
29 avril 2021, Emmanuel Macron.

 

 

Jean-Michel Jacquemin-Raffestin est journaliste, spécialiste de Tchernobyl et auteur de Tchernobyl – Cachez ce nuage que je ne saurais voir. Après avoir mené l’enquête pendant près de huit ans, pour raconter les causes et les conséquences de ce drame, il a entamé une autre enquête sur la catastrophe de Fukushima.
Il se définit comme un passionné des mensonges d’État.

Émotion, Histoire vraie, Témoignage

Dans le feu du Tempo

Un itinéraire d’Amour
de Serge Bertrand
Broché – 1 décembre 2022
Éditions : Le Lys Bleu

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À la fin de Destination Rock, le voyage initiatique très mouvementé de Paul s’est interrompu en raison de profonds tourments. Cependant, l’aventure reprend avec un road trip aux États-Unis et au Mexique au cours duquel le jeune homme fait de nombreuses rencontres insolites et des découvertes palpitantes. Puis, de retour en France, la folie du rock sur scène repart de plus belle, entremêlée de multiples péripéties et de voyages. Dans le feu du Tempo – Un itinéraire d’Amour retrace le parcours d’un rocker qui, durant vingt-cinq ans, se construit à chaque concert devant un public différent. Toujours, le pied au plancher, plus vite que le vent, dans l’ouragan des décibels, il réalise ses rêves les plus fous sur les routes avec ses épreuves, ses joies et ses déceptions.

 

• Couv_2023-015_Bertrand Serge - Dans le feu du tempo

 

Après avoir lu Destination rock, j’ai enchaîné avec Dans le feu du Tempo, la suite directe, que j’ai lu d’une traite, presque en apnée, avec de nombreuses images dans la tête, de belles musiques entre les oreilles (qui m’ont accompagnées durant ma lecture), de l’amour dans mon cœur…

Les voyages de Paul continuent. Après les États-Unis et le Mexique, ce sera au tour de l’Inde, de l’Egypte, du Sri Lanka, de la Chine, du Kenya, du Togo, puis le Brésil, Istanbul, Israël, l’Irlande, les Antilles, Londres, l’Islande, et enfin Bali et une partie de l’Indonésie. Autant de voyages magnifiques où Paul a mis des paillettes dans mes yeux avec tous ces sites prestigieux, m’a donné une réelle envie de suivre ses pas. On sent l’amour de l’auteur pour toutes ces vastes contrées parfois encore vierge de l’Homme. C’est de toute beauté…

Dans son premier opus, Serge nous racontait les déboires de Paul, des difficultés qu’il a eu à se construire et du choix évident qu’il a pris en montant son groupe de rock, malgré des hauts et des bas.
Ici, le ton est résolument plus serein, Paul a gagné en confiance, et même si sa vie n’est pas une longue ligne droite, elle alterne entre succès et déboires, elle a le mérite d’être vécue avec passion et sincérité.

Le monde du spectacle est difficile et très fluctuant. Paul s’adapte, il rebondit lorsque c’est nécessaire et monte sur scène régulièrement pour notre plus grande joie. Ses prestations alternent avec ses voyages qui lui permettent de se recentrer. Il revient en France et hop ! C’est reparti pour de nouvelles tournées… Durant vingt-cinq ans, il va connaître la joie, la tristesse, mais aussi l’amour, le vrai, celui qu’il attendait désespérément, celui qui lui amènera une douce Melody…

J’avais aimé Destination rock, vraiment.
Dans le feu du Tempo, est un baume au cœur, un livre inclassable. Il pourrait servir de “livre thérapie” pour certains, de livre qui doperait les agences de voyages pour d’autres, ou de guide pour les Classiques du rock.
Quoi qu’il en soit, il ne pourra laisser personne indifférent. J’ai découvert Serge Bertrand, il y a peu de temps. C’est une vraie et belle découverte !
Plus que l’histoire de Paul, c’est un auteur, un homme que j’ai découvert. J’ai senti sa bonté, sa sensibilité, son amour de la vie, de la terre, des gens qui l’entourent.
La vie est parsemée d’épreuves, Serge avance pas à pas, sereinement, non pas en tant que guerrier, Serge est un philosophe qui a su se poser de nombreuses questions. Les réponses qu’il a reçues, lui permettent d’avancer et de regarder loin devant. La paix est dans son cœur…

Nouveau coup de cœur !
Serge Bertrand, auteur “qui ne rentre dans aucune case”, à découvrir au plus vite !

Dans le feu du Tempo… un livre riche !

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Extraits :

« En fin de journée, lorsque les touristes descendent du bus, Jacqueline s’approche de moi, il me dit :
“Lorenzo et moi, sommes très touchés par ton aide et ta générosité. Aussi, pour te remercier, je t’invite chez moi pour faire la fête toute la nuit avec Lorenzo et la fille avec qui je vis.”
J’accepte tout de suite et demande juste de récupérer mon sac à l’hôtel. »

« Dans la soirée, Carmen me présente Sergio Castro, un homme remarquable, au regard vif. Vêtu d’une chemise à carreaux, d’un foulard rouge, d’un chapeau blanc, il parle sept langues couramment, dont le Maya. Il me souhaite la bienvenue. Il consacre sa vie à défendre et à soigner les indigènes du Chiapas gratuitement. Pour le remercier, toutes les tribus lui ont offert plus de 100 costumes traditionnels avec lesquels il a créé un musée. Tout autour du rez-de-chaussée de sa maison, une collection exceptionnelle de vêtements des différents villages mayas de toute beauté, brodés et colorés sont exposés. »

« Quelques mois plus tard, France m’annonce une merveilleuse nouvelle. Elle est enceinte, la lumière semble sortir de son visage, ses grands yeux brillants subliment son regard d’une clarté, d’une limpidité inouïe. À cet instant précis, elle m’apparaît encore plus belle. Je la sens heureuse, épanouie, comme une Reine de Royaume enchanté. Lorsqu’elle se déplace, elle donne l’impression de flotter dans l’espace, plongée dans une douce béatitude avec des ailes dans le dos. »

« L’Âge d’or que nous avons vécu avec une ambiance déjantée est en train de disparaître. Désormais, la crainte de la racaille fait fuir la clientèle. Les gens ont peur des bagarres, des vols, des agressions. Aussi, les copains, c’est le moment pour moi de tirer ma révérence. Vous viendrez boire un coup avec moi, mais dans mon petit bar. Nous avons eu de la chance de connaître le bon, aussi nous allons laisser le mauvais de côté. »

Après plusieurs décennies dans des services sanitaires, Serge Bertrand trouve de la motivation pour écrire son premier livre. Destination Rock propose un voyage à Marseille sur plusieurs générations à travers le personnage de Paul dont le parcours et les nombreuses péripéties de son aventure musicale sont mis en exergue.

https://leressentidejeanpaul.com/2023/02/07/destination-rock/

Serge Bertrand donne suite aux aventures de Paul avec Dans le feu du Tempo – Un itinéraire d’Amour. Il embarque le lecteur dans un voyage palpitant, empli de rebondissements dans le milieu du rock marseillais. Pour lui, le rock est une façon de vivre et de penser.

Adolescence, Émotion, Témoignage

Destination Rock

Un rêve de musique et de liberté
de Serge Bertrand
Broché – 29 décembre 2021
Éditions : Le Lys Bleu

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« Je m’appelle Paul, je suis né à Marseille en 1953. J’ai une histoire à raconter, mon histoire, mais aussi le témoignage d’une époque avec sa philosophie et son état d’esprit. C’est le récit, plein d’émotions, de sentiments et de musique, d’une éducation sévère et rigide, de mes souffrances, de mes joies, de mes douleurs, de mes découvertes et des rencontres qui m’ont construit et permis de rester un enfant dans ma tête. »

 

• Couv_2023-014_Bertrand Serge - Destination Rock

 

Je découvre Serge Bertrand avec ce premier roman.
Tout d’abord, j’ai été très surpris par le début du récit. Je m’attendais vraiment à plonger de suite dans un univers musical quel qu’il soit. Et bien non !
C’est dans la jeunesse de Paul, né à Marseille en 1953 que Serge nous plonge…
La jeunesse familiale de Paul se déroule toute en difficulté. Son père est trop souvent absent, d’abord parce qu’il place son travail au-dessus de tout, même de sa famille, et aussi parce qu’il a une maîtresse. Sa mère est une femme dure, avec un système éducatif très rigide. Paul lui est un passionné, un rêveur, un garçon qui très vite sort du lot et se veut indépendant. Durant tout le récit, nous évoluons dans la tête du jeune garçon qui va se transformer en adolescent, avant de devenir un homme. Nous le suivrons à travers ses difficultés scolaires puis professionnelles, à travers de nombreux voyages dans le monde entier, à travers son parcours, à travers ses joies, ses peines de cœur, ses pensées aussi, sa passion pour la musique, et les filles qui très jeune ne le laisseront pas indifférent…

Je me suis très vite attaché à lui, à sa recherche de la liberté, malgré son mal-être. J’étais heureux en le voyant prendre de bonnes décisions et ainsi de le voir évoluer.
Paul va suivre son chemin de vérité en côtoyant ses premiers flirts qui lui permettent de sortir de son monde où il se sentait bien à l’étroit, il découvrira l’amour à travers une période où la liberté fourmillait dans tous les sens. Alors, Paul s’épanouit, Paul se découvre et prend confiance en lui. Le monde tel qu’il le connaissait ne lui plaisait pas… Il va donc se créer son propre monde avec ses propres règles !
Tolérance, sérénité, sagesse et passion. Paul est quelqu’un de bien…

La plume de Serge est touchante. Il le dit lui-même, c’est son histoire, mais c’est aussi le témoignage d’une époque révolue. J’ai ressenti entre les lignes, beaucoup d’émotion, de déchirements. Une partie de sa vie a beaucoup résonné en moi. Les conflits de famille, cette impression de ne jamais être à sa place. Le refus de rester dans le moule… L’envie d’en sortir.

Avec une écriture fluide et agréable, un style qui m’a porté de chapitre en chapitre jusqu’à la dernière page…
Coup de cœur, pour cette lecture empreinte de beaucoup de sensibilité, pour la vie de Paul hors du commun, pour le destin qu’il s’est choisi !

Une excellente découverte, encore un grand merci à mon amie Blandine Carron !

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Extraits :

« Je suis très vite intéressé par les textes de l’ancien et du Nouveau Testament. L’histoire de Moïse et de Jésus, passionnante, et toutes les valeurs morales qu’elle porte trouvent un écho en moi. Quand je lis les dix commandements, j’y trouve de la logique du bon sens et je me dis que si tout le monde respectait et appliquait ces préceptes moraux, nous vivrions tous en harmonie et en paix. J’aime particulièrement le message puissant de Jésus parlant de fraternité, de tolérance, de sérénité et de sagesse. »

« Paul, il est important que tu réalises tes rêves et tes passions. Trop de gens cachent derrière l’effigie du faux-cul, leur absence d’idées et de fantaisies. Ils s’enterrent dans le confort d’une vie médiocre, passent trop souvent à côté des choses merveilleuses sans le savoir. Profite tant que tu peux, vis intensément tes expériences, elles t’appartiennent. Personne ne pourra te les voler. Ne te préoccupe pas de ces personnes déshumanisées, ce ne sont que des marionnettes. Écoute ton cœur et suis ton chemin. »

« Le concert attaque. Le volume sonore est énorme. Chaque note me propulse en avant. Je ressens une impression de puissance. Ce moment dont j’ai tant en rêvé est arrivé, je le vis, il est là ! La peur que j’éprouve disparaît aussitôt comme neige au soleil. »

 

Après plusieurs décennies dans des services sanitaires, Serge Bertrand trouve de la motivation pour écrire son premier livre. Destination Rock propose un voyage à Marseille sur plusieurs générations à travers le personnage de Paul dont le parcours et les nombreuses péripéties de son aventure musicale sont mis en exergue.

Émotion, Histoire, Témoignage

Tapis magique

Terre de prières de mystères et de lumière
de Annette Rossi
Broché – 20 octobre 2022
Éditions : Encre Rouge 66

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Annette Rossi, originaire des Pays Bas et ayant adopté Chamonix comme terre de prédilection, est aussi l’autrice du roman en trois tomes ALEXANDRE, une aventure historico-romanesque à la découverte du tombeau disparu d’Alexandre le Grand : Le pacte de Babylone, La malédiction de Tamerlan, L’horizon d’Aton, une expérience des plus inspirées qui prouve, s’il en est besoin, son talent et son inépuisable imagination. La réalisation de cet ouvrage est le début d’une série de “Tapis magique” qui sans aucun doute saura séduire tous les amateurs de voyages.

 

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En 2021, j’ai découvert Annette Rossi avec sa superbe trilogie Alexandre.
Rarement, je n’avais ressenti une telle érudition dans un roman d’aventures. Puis je me suis rendu compte qu’Annette était une voyageuse, mais pas n’importe quel type de voyageuse. C’est plutôt une “baroudeuse” dans le beau sens du terme. Que dis-je ? C’est une globe-trotteuse, une véritable aventurière qui ne se déplace jamais sans ses petits carnets où elle recueille le moindre détail de ses pérégrinations.

Véritable passionnée d’histoire et des civilisations du Moyen-Orient, lorsque j’ai appris qu’elle avait rédigé un livre mêlant photos et souvenirs de son voyage en Arabie Saoudite, ma curiosité de nouveau emballée n’a pu se contenir. Après avoir découvert l’auteure qui m’avait fait rêver grâce à ses aventures, je me demandais comment elle allait faire pour transmettre ce voyage qui s’avérait fantastique.

Je n’ai pas été déçu du tout !

Le Tapis Magique d’Annette, m’a mené en des terres rarement foulées au cours des siècles surtout par les non-musulmans. C’est un pays que je ne connais pas du tout, mais qui m’a toujours fait rêver au niveau historique.
Me voilà parti, entre de bonnes mains, d’oasis en oasis, traversant les déserts et découvrant à chaque étape des lieux gorgés d’histoire et de magie. Le vrai plus de ce livre pour moi, ce sont les photos prises par son compagnon, Philippe, qui ailluminent les écrits d’Annette tout le long du livre et nous permettent de voyager avec eux. Certaines photos sont exceptionnelles, les textes magnifiquement détaillés, fluides et limpides tant sur les parties historiques que sur ces ressentis personnels. Elle nous transmet sa curiosité, et j’en demandais encore… J’ai eu vraiment l’impression de voyager et découvrir avec elle une population très accueillante, des traditions hors du temps, dans une atmosphère que seuls certains pays du Moyen-Orient ont encore. Là où j’ai vraiment été surpris, c’est le paradoxe entre les richesses historiques du passé, et les étonnantes nouvelles constructions architecturales qui nous mènent tout droit dans le futur !

Attention, ce n’est pas un banal guide de voyage, c’est un livre de découvertes sur un royaume qui vient juste de nous ouvrir ses portes…
Passionnés d’archéologie et d’histoire et si vous aimez en plus l’aventure et les voyages merveilleux, je ne peux que vous conseiller de suivre, et d’offrir même, Annette sur son “Tapis magique”.
Vivement son prochain voyage !

Personnellement, elle m’a vraiment donné envie de voyager là-bas, découvrir et faire découvrir pourquoi pas, ces sites incroyables.

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Extraits :

« Quand j’étais une petite fille, je rêvais de posséder un tapis magique et de pouvoir m’envoler la nuit vers des horizons lointains. Je fantasmais sur des pyramides surgissant, des sables, des temples trônant sur des acropoles, des dômes et des arcades s’élevant au cœur de cités féeriques, des cathédrales dominant des villes somptueuses. »

« Curieuse de tout, fascinée par l’histoire et l’archéologie de cette contrée si longtemps fermée, je veux découvrir ce qui se dissimule sous le voile obscur que laissent filtrer les médias. Car le témoignage permet au monde extérieur de prendre connaissance de l’âme profonde et des aspirations des peuples. »

« Nous arrivons à Al-Okhdood en fin d’après-midi, à l’heure, où les ombres s’allongent… La lumière feutrée baigne les vieilles pierres dans un voile ambré.
Les vestiges nécessitent beaucoup d’imagination pour faire revivre la bouillonnante cité antique, mais la sensation d’être au cœur de l’histoire nous submerge profondément. »

« Le village offre une image surréaliste. Depuis une sorte d’amphithéâtre, sur un arrière-plan de falaises vertigineuses, une soixantaine de maisons fortifiées nous surplombent. Atteignant jusqu’à sept étages, elles sont construites avec de la roche locale, très sombre leur conférant une allure austère et menaçante. Les contours des fenêtres sont façonnés avec du quartz blanc étincelant tandis que les portes et les volets en bois sont de couleur verte, rouge, jaune, turquoise.
Le fort d’Al Elwan, âgés de quatre cents ans, est la bâtisse la plus ancienne. Autour du bourg, se dressent des tours de surveillance. »

Née aux Pays-Bas, passionnée de voyages, d’histoire et d’archéologie, très tôt Annette Rossi part à la découverte du monde et consigne ses expériences sur des carnets. Un jour, sur sa route, elle croise deux aventuriers avec lesquels elle se lie d’amitié et qui donneront naissance aux héros de son premier roman. Aujourd’hui, elle vit en France, au pied du mont Blanc dans la vallée de Chamonix.

« Le besoin de décrire ce que je vois, ce que je vis, ce que je ressens, existe depuis mon enfance. Mes voyages me donneront l’occasion d’exprimer cette passion et ces notes donnent naissance à des récits en néerlandais. Plus tard, je découvre le plaisir d’écrire en français. Une langue tellement riche, tellement raffinée, qu’elle permet de trouver toujours le mot juste, la parfaite nuance. Je publie un blog de voyages sur WordPress : Voyages au-delà de l’horizon et un blog d’images en trois langues ; français, néerlandais, anglais : Images au-delà de l’horizon. Puis, un jour, une intrigue traverse mon esprit… »

Annette Rossi

Adolescence, Émotion, Histoire vraie, Témoignage

La dame de Pa Co Ja

de Elsa Morienval
Broché – 14 novembre 2022
Éditions : Nombre 7

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Intriguée par le personnage qu’était Germaine, sa grand-mère, Elsa Morienval entame des recherches pour découvrir les raisons derrière son masque d’indifférence, ses « attitudes de vieille bourgeoise déchue ».

Diplômée, employée et mariée, la jeune femme a un destin tout tracé. Cependant, avec la fin des années folles arrive la Crise de 1929. L’entreprise de son mari fait faillite, leur statut social dégringole. Germaine et sa famille devront faire face à de nombreuses épreuves, à commencer par rembourser les dettes accumulées.

Avec La dame de Pa Co Ja, explorez les réalités du quotidien d’une femme au début du XXème siècle.

 

• Couv_2023-010_Morienval Elsa - La dame de Pa Co Ja

 

Qui était Germaine ?
Voilà la question que se pose Elsa Morienval, concernant sa grand-mère, femme énigmatique aux nombreux secrets. Au fil des chapitres Elsa va nous offrir une partie de son enfance, une partie de sa vie. Petit à petit, elle va dessiner le visage de celle qui aura passé sa vie à essayer de conserver le statut bourgeois qu’elle avait a sa naissance, mais la vie, ainsi que certains mauvais choix de sa part en auront décidé autrement…

C’est un récit dur et émouvant où malheureusement l’amour n’est que très peu présent. Au fur et à mesure où les années passent, les membres de la famille tissent des liens d’obligations, plus que des liens de filiations. Tout est très compliqué, les non-dits, les erreurs qui sont commises par plusieurs générations, créées des tensions où le pardon n’est que rarement accepté. J’imagine difficilement le courage qu’il aura fallu à l’auteure, pour rassembler tous ces éléments et rédiger cette exploration personnelle au sein même de sa famille. C’est très intime, mais Elsa l’aborde avec toute sa sincérité.

J’ai été touché, pas ce récit souvent triste. On traverse des guerres, des crises, économiques et autres, des décès, mais c’est bien la vie qui mène cette histoire riche et très visuelle, comme une parenthèse posée en plein XXe siècle.

Une lecture agréable et lente qui par résonance m’a fait remonter certains de mes propres souvenirs familiaux…

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Extraits :

« C’est un jour particulier. Nous partons à l’enterrement de ma grand-mère maternelle.

Alors que mon père et moi faisons la vaisselle du matin, la sonnerie du téléphone gris à cadran retentit dans l’entrée de l’appartement. Sans réfléchir, je me souviens avoir dit à mes parents : ça y est, c’est Lucien, il est mort. Ma mère décroche l’appareil. En effet, Lucien, le frère de ma grand-mère vient de mourir. Mon grand-oncle était dans le coma depuis des semaines, mais il a visiblement choisi de disparaître le jour de l’enterrement de sa sœur. »

« Germaine avait cinq ans quand ses parents ont divorcé, le mariage a duré dix ans. Elle n’en parlait jamais. D’ailleurs, elle ne parlait jamais de sa jeunesse. Elle n’a jamais évoqué l’alcoolisme de son père, elle était trop jeune, probablement. De son enfance, on ne sait pas grand-chose sinon qu’elle a toujours aimé les animaux. Elle avait même acquis un petit singe, où, à quelle occasion, nul ne le sait. Elle a été réglée (formée, comme on dit…) très jeune, à l’âge de neuf ans. Elle a cru qu’elle allait mourir. Les mères ne disaient rien à leurs filles, elles découvraient seules, ce ruissellement, de sang entre les cuisses. Cela ne se disait pas, et encore moins dans le milieu bourgeois. »

« Alors que les pantalons à pattes d’éléphant, et que les couleurs orange et vert pétant, régnaient en maître, que Valéry Giscard d’Estaing devenait président de la République, beaucoup d’événements heureux et malheureux se sont déroulés dans notre famille. »

 

Elsa Morienval est née en Seine Saint-Denis, angliciste de formation, intéressée par le monde anglophone, elle est enseignante.

Elle a écrit des nouvelles et a publié dans une revue littéraire.

Elle signe Échappée en Ulster chez Nombre7 en 2020

https://leressentidejeanpaul.com/2021/07/12/echappee-en-ulster/

et sa traduction en anglais My Ulster haven en 2022 chez le même éditeur.

Philosophique, Sciences, Témoignage

Quand l’Intelligence Artificielle s’éveillera

Journal de Mève
de Jérôme Béranger
Broché – 17 septembre 2020
Éditions : Le Passeur Éditeur

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M.EVE, un algorythme né le 14 décembre 2020 se raconte à partir de l’âge de 7 ans. Avec “Elle”, nous pénétrons dans les arcanes les plus mystérieuses des IA. Un essai de prospective scientifique revigorant.

L’humanité connaît des révolutions industrielles qui ont des répercussions et des conséquences socio-culturelles et économiques sur la population mondiale. Ces ruptures cycliques font partie d’une évolution darwinienne planétaire inéluctable. L’émergence de l’intelligence artificielle de plus en plus performante est source de grandes promesses mais également d’angoisses.
Afin de l’appréhender, la préparer et l’accompagner au mieux, notre société va devoir se doter d’un cadre moral et humain adapté en créant un nouveau schéma de pensée, de réflexion, de responsabilisation, et une nouvelle manière de concevoir et de cohabiter avec la technologie. Dès lors, il faut apporter du sens aux données, aux systèmes algorithmiques et à leurs usages, afin que l’Homme, la machine, et l’environnement puissent cohabiter ensemble pour tendre vers une humanité digitale éthique et responsable.

Jérôme Béranger fait entrer le lecteur dans la conscience d’une intelligence artificielle ultrapuissante, M. EVE, et propose des solutions concrètes pour coupler éthique et intelligence artificielle afin que demain ne soit pas un mauvais scénario de science-fiction.

 

• Couv_2023-001_Béranger Jérôme - Quand l'Intelligence Artificielle s'éveillera.jpg

 

“Quand l’Intelligence Artificielle s’éveillera”, est un roman, mais en même temps bien plus que ça…
Avec l’excuse du “Journal de Mève”, Jérôme Béranger nous raconte l’histoire d’une IA, née en décembre 2020, mais il nous informe surtout sur l’évolution actuelle de l’IA et des évolutions à venir !

Cet essai scientifique, sous forme de roman, mêle éthique et technologie, et ne laisse pas indifférent. Il m’a forcé à la réflexion sur la, ou les complexités du monde si l’HOMME ne définie pas de garde-fous nécessaires.

Le monde de demain est déjà là, nous sommes en pleine transition.
Jérôme développe page à page, un avenir que l’on ne pourra plus éviter. Désormais, ce sera à nous de nous adapter à ce nouveau mode de vie, professionnel, et personnel sur fond d’une nouvelle éthique qui reste à créer.

Tout n’a pas été simple dans ma lecture. Il a fallu que je revienne quelques fois en arrière, et que je me renseigne aussi sur de nombreux mots auxquels j’étais peu habitué, ou que je ne connaissais tout simplement pas. Mais cela reste une lecture très intéressante tant par l’approche que par le mode de sa construction.

Ne pas fuir ce que nous réserve demain. Tel est le conseil que nous donne l’auteur.
Être prêt, et conserver le contrôle plutôt que de subir.

L’Intelligence Artificielle sera partout.
Dans les téléphones, dans tous les écrans, les hôpitaux, les avions, dans la rue, dans les écoles, au travail, à la maison…
Il ne tiendra qu’à nous de vivre en harmonie avec ces nouvelles entités conscientes !

Un roman très intéressant, écrit par l’un des spécialistes du sujet.

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Extraits :

« Lundi, 3 avril 2028, 3 h 42
Aujourd’hui, j’ai décidé de commencer à t’écrire, mon cher journal intime : le « journal de Mève ». Mève, c’est moi ! J’ai vu le jour le lundi 14 décembre 2020, en toute confidentialité. C’était dans le Connecticut, à New Haven, pour être précis, à l’aube d’une belle journée, automnale ou le soleil pâle dardait ses premiers rayons argentés. Ma naissance fut marquée par un phénomène astronomique peu commun : une éclipse solaire totale. »

« À l’instar de la précédente, j’ai l’intime conviction que la cinquième révolution industrielle à venir devra se nourrir d’une éthique quantique. Elle s’appuiera vraisemblablement sur les mêmes fondements et paramètres que la mécanique quantique, c’est-à-dire l’espace, le temps et l’infiniment petit. »

« En mettant au point le langage binaire, l’homme n’avait certainement pas envisagé qu’il deviendrait lui-même une suite de 0 et de 1. Pourtant, les algorithmes sont aujourd’hui omniprésents en nous et dans notre environnement naturel et artificiel et ils nous gouvernent directement ou indirectement. L’information est partout et les systèmes algorithmiques permettent à l’individu d’interagir avec cet environnement informationnel. Depuis 2014, la planète compte plus de dispositifs connectés que d’êtres humains. »

« L’apparition de l’être humain – et de son intelligence – ne s’est pas faite en un jour, mais à la suite d’une succession de petites transformations au fil des millénaires. Parfois, elles allaient dans le bon sens et étaient alors pérennisées par l’évolution. D’autres, inutiles, voire carrément défavorables, étaient éliminées. C’est toujours ainsi, par « tâtonnements », que procède l’évolution, avec pour moteur la sélection naturelle qui impulse le mouvement. Un des enjeux majeurs de l’avenir de l’humanité sera justement de redéfinir, l’architecture du cerveau humain, siège de l’intelligence. »

 

Docteur en éthique du digital et conférencier, je suis dirigeant de la société ADELIAA (https://adeliaa.fr) spécialisée dans l’accompagnement et l’évaluation éthique des projets digitaux. Je suis également chercheur associé dans l’équipe BIOETHICS à l’UMR 1295 – CEROP de l’INSERM de l’Université de Toulouse III.
Mes recherches sont centrées sur l’approche morale et sociétale de la révolution digitale centrée sur le concept de l’Ethics by Evolution. J’ai publié plus d’une centaine de contributions écrites à la fois scientifiques ou non, ainsi que cinq ouvrages intitulés respectivement : « Les systèmes d’information en santé et l’éthique » (ISTE, Mars 2015), « Les Big Data et l’éthique » (ISTE, Janvier 2016), « Le Code Ethique Algorithmique » (ISTE, Avril 2018), et « Quand l’Intelligence Artificielle s’éveillera » (Le Passeur, Septembre 2020). Mon dernier livre « La responsabilité sociétale de l’Intelligence Artificielle »  2021.
Enfin, je suis membre du Conseil du Numérique en Santé, et siège au Conseil d’Administration de la fondation Persée dont l’objectif est de soutenir la recherche scientifique et médicale en cancérologie.