Cercle littéraire

Mon mari

de Maud Ventura
Broché – 19 août 2021
Éditeur : Iconoclaste

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“Excepté mes démangeaisons inexpliquées et ma passion dévorante pour mon mari, ma vie est parfaitement normale. Rien ne déborde. Aucune incohérence. Aucune manie.”
Elle a une vie parfaite. Une belle maison, deux enfants et l’homme idéal. Après quinze ans de vie commune, elle ne se lasse pas de dire “mon mari”. Et pourtant elle veut plus encore : il faut qu’ils s’aiment comme au premier jour. Alors elle note méthodiquement ses “fautes”, les peines à lui infliger, les pièges à lui tendre. Elle se veut irréprochable et prépare minutieusement chacun de leur tête-à-tête. Elle est follement amoureuse de son mari. Du lundi au dimanche, la tension monte, on rit, on s’effraie, on flirte avec le point de rupture, on se projette dans ce théâtre amoureux.

 

2022_019_Ventura Maud - Mon mari

 

Dans le cadre de nos réunions mensuelles du Cercle littéraire de Maffliers nous avons pu rencontrer Maud Ventura pour son Roman “Mon mari”…
Elle s’est prêtée gentiment aux “jeu” des questions/réponses tout le long de la soirée !
J’ai découvert une personne, très agréable qui a su développer son ouvrage et m’a personnellement éclairé sur certains points que je n’avais pas perçus.

Aujourd’hui, je suis triste…
Ayant vu les différents retours du premier roman de Maud Ventura, je me faisais un plaisir de le lire… Mais, malheureusement, je n’ai pas été suffisamment capté pendant ma lecture.
Alors, oui, je suis triste, d’être passé à côté du roman de Maud.

Pourtant, les deux premiers chapitres m’ont plutôt plu !
Singuliers. Un monologue écrit à la première personne, avec un style alerte, les descriptions des petits riens du quotidien, réalistes par certains aspects, mais souvent répétitifs avec un humour à froid parfois tranchant.
L’héroïne, une femme, professeure d’anglais et traductrice (on ne connaîtra jamais ni son prénom, ni son nom), est obsédée par le parfait amour, et raconte SA vie auprès de son Mari (dont on ne connaîtra pas non plus le prénom).

Maud dresse un portrait dépeignant cette femme sur le qui-vive, qui a tout pour être comblée et qui au fil du roman va devenir beaucoup plus inquiétante que je ne l’avais imaginé.
Le récit se découpe en sept chapitres, les sept jours de la semaine, auxquels elle attitrera pour chacun une couleur différente représentative de sa perception de la journée.
Comme je l’expliquais plus haut, le lundi et le mardi se sont bien déroulé…

Mais… à partir de mercredi, j’ai trouvé le récit malheureusement ennuyant.
Certes, il y a çà et là, de très bonnes idées qui émanent, tantôt pétillantes, parfois effrayantes. Mais il m’aura fallu attendre l’excellent épilogue, pour sortir d’un rythme qui était devenu pour moi, trop répétitif.

Aujourd’hui, je suis triste…
Je suis passé à côté du premier roman de Maud Ventura…
Aux vues des critiques positives attribuées au récit, depuis sa sortie, je vous conseille de vous faire votre propre avis !

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Extraits :

« Je suis amoureuse de mon mari. Mais je devrais plutôt dire : je suis toujours amoureuse de mon mari.
J’aime mon mari comme au premier jour, d’un amour adolescent et anachronique. Je l’aime comme si j’avais quinze ans, comme si nous venions de nous rencontrer, comme si nous n’avions aucune attache, ni maison ni enfant. Je l’aime comme si je n’avais jamais été quittée, comme si je n’avais rien appris, comme s’il avait été le premier, comme si j’allais mourir dimanche. »

« Louise est sublime dans sa longue robe noire, et je ne peux pas m’empêcher de lui faire remarquer que cette couleur et cette coupe lui vont bien. Je m’en veux au moment même où les mots sortent de ma bouche. C’est un travers que je tente de corriger depuis des années : je commente systématiquement un collier, une tenue, un rouge à lèvres ou un parfum qui me plaisent (il faudrait que je me contente de me renseigner discrètement pour savoir d’où ils viennent et acheter les mêmes plus tard). J’ai toujours éprouvé une admiration démesurée pour les femmes de mon entourage, et le leur faire sentir me place insidieusement en infériorité par rapport à elles. Il faut que j’apprenne à ne pas le faire. À moins le faire. Louise me remercie, mais ne me retourne pas le compliment. Dans les milieux bourgeois, on se complimente peu. »

« Depuis que j’ai rencontré mon mari, mes parents, mes sœurs, mes collègues n’ont cessé de commenter mon bonheur. Ils l’affirment tous avec assurance : « Tu en as de la chance ». On me dit que j’ai de la chance comme si j’avais gagné mon mari au loto. On se comporte avec moi comme si j’avais déjoué les statistiques et les probabilités en l’épousant. En d’autres termes, on suggère qu’il aurait pu trouver mieux. »

« Je quitte l’hôtel avec légèreté. J’ai passé un bon moment, même si je sais que c’était pour de faux, comme disent les enfants. C’était bien, mais ça ne compte pas. Cette liaison ne sera ni féconde ni productive : aucun enfant, aucun mariage, aucun bijou ne sortira de cette fin d’après-midi passé avec Maxime. Même la photo de mon dos, unique témoin de ce moment, a été supprimée. De nous deux, il ne reste déjà plus rien. »

 

 

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Maud Ventura a vingt-huit ans et vit à Paris. Elle est titulaire d’un master en philosophie de l’École normale supérieure de Lyon (2013-2015) et d’un master en ménagement d’HEC Paris (2016-2019).

Elle rejoint France Inter juste après ses études. Depuis 2021, elle est rédactrice en chef des podcasts dans un grand groupe de radios, NRJ.
Elle ne cesse d’explorer la complexité du sentiment amoureux dans son podcast “Lalala” et dans son premier roman Mon mari.

Adolescence, Drame, Suspense, Thriller

La quatrième feuille

de Christophe Royer
Poche – 17 mars 2022
Éditeur : Taurnada éditions

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Aujourd’hui, Sophie a tout pour être heureuse : un mari aimant, une famille attentionnée, une amie fidèle, un travail qu’elle adore et une belle maison sur les rives du lac d’Annecy. Pourtant, à la veille de sa première exposition photo, plusieurs faits troublants vont faire ressurgir des événements tragiques de son passé… Un flic détruit par sa première affaire, une bande de copines inséparables, un amour toxique… Et si le cauchemar recommençait ? Un thriller glaçant inspiré de faits réels.

 

2022_020_Royer Christophe - La quatrième feuille

 

C’est le second roman de Christophe Royer que je lis, et c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai retrouvé sa plume aiguisée.
On apprend à la fin du roman que c’est un fait réel qui a inspiré Christophe !
Ça fait froid dans le dos…

Le texte est divisé en quatre parties et ce n’est pas un hasard.
Quatre feuilles, quatre amies… Mais sont-elles toutes des amies ?

Bienvenus dans ce thriller psychologique très efficace, qui raconte une histoire d’amitié qui va très mal se terminer.

Sophie et Carole préparent une exposition de photos, entre stress et excitation, elles se donnent à fond pour la réussite du projet. Plus la date approche, plus Sophie est excitée, mais en même temps elle se sent observée chez elle, ses chats qui ne répondent plus à l’appel du repas, et pour finir Carole qui est agressée par un inconnu, dans le local où doit avoir lieu l’exposition, et il finit par y mettre le feu en espérant peut-être se débarrasser de celle-ci…
Lorsque Sophie apprend ce qui est arrivé à son amie, elle se sent complètement perdue…

Flashback, quelques années plus tôt.
Sophie, Carole et Béatrice sont toutes les trois dans un lycée à Annecy. Elles sont les meilleures amies du monde. Très vite, elles se donnent un nom, “drôles de dames” ou “DDD”.
Carole et Béatrice permettent à Sophie de contrebalancer son vécu chez elle, où les rapports sont très compliqués, voire violents entre son père et Franck, son frère cadet. Sa petite sœur, elle, l’évite le plus possible, par peur de ses réactions.

Entre les amies, c’est à la vie, à la mort.
Puis un jour Maud entre dans le groupe qui devient “DDDD”.
Assez rapidement, Maud montre des comportements parfois étranges. Elle préfère s’isoler avec Sophie, fait en sorte de diviser le “Groupe”. Le trio va décider de s’éloigner progressivement de Maud.
Alors, lorsque qu’elle se rend compte qu’elle est évincée, elle…

Je ne dirai rien de plus pour ne pas gâcher votre plaisir. Christophe Royer nous a concocté un “petit” bijou, et il serait dommage de passer à côté. Chaque petit détail a son importance, jusqu’au dénouement final !

Un thriller glaçant et captivant que j’ai adoré.
Harcèlement, jalousie, manipulation… L’écriture est fluide, percutante, et très visuelle, pour ce page-turner lu d’une traite, avec ses chapitres courts et ses rebondissements qui s’enchaînent les uns après les autres !

Je remercie encore une fois, les éditions Taurnada pour leur confiance, et de m’avoir permis la lecture ce nouveau roman rempli d’émotions.

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Extraits :

« La pièce, insalubre, qui avait dû un jour être qualifiée de cuisine, empestait le moisi. Les murs étaient défraîchis est fissurés par endroits. Des carreaux en faïence encadraient un évier recouvert d’une épaisse couche de graisse ocre et noir. Au centre, une table en Formica sur laquelle étaient étalées de nombreuses feuilles manuscrites. Sur toutes, la même calligraphie, ronde et enfantine. C’était l’écriture de celle qui se tenait assise, la tête entre les mains. »

« Le week-end suivant, Sophie inventa une excuse pour ne pas voir Maud. À la place, elle fixe un rendez-vous à Béatrice et Carole dans un café ou elle leur raconta tout.
Carole et Béatrice n’étaient pas en colère contre Sophie, au contraire, elles étaient soulagées. Elles avaient compris depuis longtemps le manège de Maud et avaient déploré et l’attitude trop bienveillante de Sophie malgré leurs tentatives répétées pour lui ouvrir les yeux sur cette relation nocives. »

« L’officiant s’entretint une dernière fois avec les parents de “Xxxxx” avant de se rendre derrière le pupitre.
Son discours d’ouverture fut ultra-classique, mais plutôt bien tourné, reprenant quelques éléments de la vie de “Xxxxx” avant de laisser la place aux premières notes de guitare de Jeff Buckley avec le morceau Hallelujah. C’était toujours étonnant de constater la puissance d’une mélodie, d’une fois, d’un instrument. La musique avait cette faculté incroyable à pouvoir transcender les émotions et les souvenirs. »

 

 

Christophe Royer est né en 1971 au Creusot, en Bourgogne. Après l’obtention de son doctorat en biologie animale, il change de cap pour préparer un master d’informatique, sa deuxième passion, à l’INSA de Lyon. Aujourd’hui, chef de projet, il vit à Saint Vallier avec sa femme et leur fils.

Le « Projet Sapience » est né il y a 25 ans. Après une longue gestation, il prit la forme d’un dossier pour un jeu vidéo qui a été proposé à plusieurs éditeurs. Aucun n’a répondu, mais étrangement, deux années plus tard, un jeu reprenant les principes de base du dossier sortait. Par la suite, le scénario issu du jeu est resté dans un placard durant de longues années. En 2014, Christophe décide de reprendre l’idée originale et se lance dans l’écriture d’un roman d’anticipation, où l’aventure est omniprésente sur fond d’intrigues.

En 2016, sortie de la première partie « L’arche » qui va nous amener à quitter la Terre pour la mystérieuse planète Sapience. Un long voyage durant lequel un groupe hétéroclite de personnages devront s’unir pour faire face à une succession d’événements inquiétants.

En 2017, sortie de la suite et fin de cette aventure avec « Hostile ». Parvenus à la surface de Sapience, ils devront poursuivre leurs investigations tout en implantant au mieux la nouvelle colonie et en faisant connaissance avec les habitants. Riche programme…

En 2018, L’auteur change d’univers et revient sur Terre avec un thriller addictif qui se déroule entre Paris et Montceau-les-Mines. Nous suivons les aventures d’une jeune capitaine travaillant à la Brigade de Répression du Proxénétisme. D’abord proposé en auto-édition, il va ressortir le 12 septembre 2019 aux éditions Taurnada.

Émotion, Polar, Suspense

Est-ce ainsi que les hommes jugent ?

de Mathieu Menegaux
Broché – 2 mai 2018
Éditeur : Grasset

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Une journée particulière. Gustavo, père de famille, directeur financier, doit effectuer une présentation importante devant l’état-major de sa multinationale. Des mois de préparation, un tournant pour sa carrière.

Au lieu de l’heure de gloire espérée, la police faire irruption à son domicile, à l’aube. Perquisition, accusation d’homicide volontaire, indices concordants, Gustavo va être placé en garde à vue et traité sans ménagement. Heures sombres, qui vont déstabiliser un cadre supérieur sans histoires et le conduire à redouter le pire pour son avenir.

Son épouse Sophie va mobiliser son réseau et son énergie pour démontrer l’innocence de son mari et préserver leurs deux garçons des conséquences dévastatrices de cette mise en cause.

Mais comment rétablir la balance de la justice dans un univers gouverné par l’émotion et la recherche immédiate d’un coupable ?

Avec un style direct et tendu, Mathieu Menegaux nous livre un roman haletant, une plongée en apnée dans le monde de l’injustice.

 

2021_043_Menegaux Mathieu - Est-ce ainsi que les hommes jugent

 

Après les lectures de « Je me suis tue » et « Un fils parfait » j’attendais depuis un moment de lire ce nouveau titre de Mathieu, n’y tenant plus j’ai craqué et l’ai fait passer plus tôt que prévu !

Wahou. Quelle plume !
Du suspense, beaucoup de pression et un épilogue que je n’ai pas vu du tout arriver…

Depuis la mort de sa mère, Claire n’a plus que son père… Suite à une tentative d’enlèvement, il intervient pour la sauver, quand il est percuté violemment par le véhicule du voyou sous les yeux de sa fille Claire…
Pas ou peu de témoins, l’enquête de police avance très difficilement.
Defils, le commandant qui va gérer l’enquête va promettre à Claire de retrouver coûte que coûte le meurtrier de son père.

Trois ans plus tard, au petit matin, l’irruption brutale de la police au petit matin chez Gustavo, va le plonger dans un vrai cauchemar. Il est dès lors accusé d’homicide volontaire.
La machine judiciaire est dorénavant en marche.

Ce roman, lu d’une traite, est une véritable plongée en enfer. J’ai assisté au mécanisme implacable de la Police, qui d’abord se met en place et qui ensuite petit à petit ressert son étau avec une absence totale de sentiments, seules les preuves feront foi, malgré les revendications de Gustavo qui très vite se trouve dos au mur, sans aucune parade pour se faire entendre. Mathieu Menegaux insiste sur la difficulté de conserver toute objectivité dans la justice quand elle est dominée par l’émotion que ce soit celle du commandant, suite à sa promesse ou celle de Claire qui veut absolument trouver le coupable… Heureusement la femme de Gustavo, Sophie va tenter de trouver les preuves de son innocence.

C’est glaçant, horrible…
L’intervention des médias, des réseaux sociaux et de la foule, en arrivant vers la fin du roman, quelle horreur, cela fait vraiment peur !

Le récit est superbement bien construit et mené comme les deux autres avec vraiment beaucoup de sensibilité.

Ce livre m’a sonné, c’est un véritable choc !
Je n’ai pas pu m’empêcher de me dire, “Et si cela devait m’arriver, comment réagirai-je ? Que ferai-je ? Est-ce que je baisserai les bras ?” Cela m’a fait froid dans le dos.

À lire absolument

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Extraits :

« Depuis qu’elle s’en était allé, Bertrand et Claire n’avaient pas failli une seule fois à la promesse qu’ils s’étaient faite le jour de l’enterrement : la tombe de maman serait toujours fleurie. Chaque samedi matin c’était le même rituel. Après la corvée des courses au centre commercial de Plaisir, expédiée au plus vite, le père et la fille prenaient leur temps pour choisir un joli bouquet. Des couleurs vives, beaucoup de feuillage, et un papier brillant avec un ruban : c’est pour offrir. La fleuriste emballait le paquet avec soin avant de le tendre à Claire en souriant, non sans un pincement au cœur pour cette adorable petite fille, orpheline à douze ans. »
…/…
« Tout est en place. L’affrontement peut démarrer. Gustavo n’en est pas conscient, encore, mais c’est sa vie tout entière qui est en jeu. Il pense encore avec naïveté qu’il va être en mesure de faire valoir son innocence sur la base d’une conversation rationnelle, et que sa bonne foi finira par l’emporter sur des spéculations sans queue ni tête. Face à lui, les policiers sont comme une meute de hyènes, excitées par l’odeur du sang, attaquant sans relâche une proie blessée, diminuée, chancelante, dont elles savent d’instinct que la résistance ne sera plus que symbolique désormais. »

Je me suis tue :
https://leressentidejeanpaul.com/2018/10/31/je-me-suis-tue-de-mathieu-menegaux/

Un fils parfait :
https://leressentidejeanpaul.com/2019/10/08/un-fils-parfait-de-mathieu-menegaux/

 

 

Mathieu Menegaux est né en 1967 à Paris.

Il travaille dans un cabinet de conseil en management. Passionné de littérature et de chanson, il a attendu d’avoir 45 ans avant d’enfin décider de passer plus de temps à écrire des phrases en français sur Word que des transparents en franglais sur PowerPoint.

Son premier roman, Je me suis tue, est paru en avril 2015 chez Grasset. Il a été récompensé aux Journées du Livre de Sablet, et a reçu 5 autres prix littéraires.

Un fils parfait, son deuxième roman, a été publié le 1° février 2017. Il a reçu le Prix Claude Chabrol du roman noir, et a été porté à l’écran sous le titre « Un homme parfait », diffusé sur France 2 en mars 2019.

« Est-ce ainsi que les hommes jugent ?« , son troisième roman, est sorti en mai 2018, et a reçu le prix Yourcenar. Il est en cours d’adaptation pour France 2, pour une diffusion en 2021

« Disparaître« , son quatrième roman a vu le jour en Janvier 2020, juste avant le Grand Confinement.

Son prochain roman, « Femmes en Colère » est prévu pour Mars 2021.

Thriller psychologique

Seule la haine

de David Ruiz Martin
Poche – 10 juin 2021
Éditeur : Éditions Taurnada

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Persuadé que le psychanalyste Larry Barney est responsable du suicide de son frère, Elliot le prend en otage dans son cabinet. Sous la menace d’une arme, Larry n’a pas d’autre choix que de laisser l’adolescent de 15 ans lui relater ses derniers mois. Mais très vite, c’est l’escalade de l’horreur : Larry est jeté dans un monde qui le dépasse, aux frontières de l’abject et de l’inhumanité. Tandis que les détails scabreux se succèdent, une seule idée l’obsède : celle de s’en sortir, à tout prix… Un thriller psychologique qui va vous retourner la tête !!!

 

2021_035_Ruiz Martin David - Seule la haine

 

Encore une fois un grand merci à Joël des Éditions Taurnada pour cette “précieuse” découverte !!!

Elliott est un jeune homme très intelligent mais aussi très perturbé.
Il est convaincu que c’est le thérapeute de son frère qui est responsable de son suicide.
En partant de cette hypothèse, Elliott séquestre le thérapeute dans son bureau et commence alors un face-à-face dont l’issue sera incertaine.

Dès les premières lignes l’auteur met en place, petit à petit, un remarquable huis clos. J’ai complètement plongé dans ce thriller où la tension est réellement palpable, violente, implacable. David Ruiz Martin frappe vite et très fort. Très peu de préambules, je me suis très vite retrouvé dans un climat très anxiogène.
Et à mesure qu’Elliot va raconter la spirale qu’il a vécue et entraînée là où il se trouve, on se rends compte soudain que le pire reste encore à venir !

Les deux “adversaires” vont se retrouver face-à-face. J’ai eu beaucoup de mal à ne pas me mettre à la place des deux instigateurs. Tantôt j’étais Elliot, tantôt Larry…
C’est incroyable comment l’auteur arrive à nous retourner le cerveau, il a une plume très addictive et je vais vite me renseigner sur ses autres romans…

Je ne peux que vous recommander vivement de découvrir ce roman, mais attention, on ne ressort pas indemne après une telle virée dans les méandres de l’esprit…
Ce thriller psychologique vous poursuivra encore longtemps au plus profond de votre pensée.

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Extraits :

« C’est nous qui feront les lois plus tard ! Ce sont des types de mon âge qui décideront un jour de bombarder des pays ! Ou de construire des écoles dans d’autres ! D’amener l’éducation ! D’amener enfin l’eau potable pour tous ! Et peut-être même de condamner l’excision ! Ce sont des types comme moi qui décideront de sauver la planète ou de la laisser croupir dans l’état dans lequel vous nous l’avez léguée ! Qui décideront de s’arracher les œillères avec lesquels vous avez accepté de vivre ! Ce sont des types de mon âge qui devront trimer comme des chiens jusqu’à 75 ans pour tenter de renflouer les caisses de votre retraite ! On paie pour vous ! Chaque jour ! On subit cette vie à cause de vous ! On n’a même plus le temps d’être des gosses et de jouer ! On sait à peine marcher que vous nous jetez déjà dans des classes surpeuplées pour apprendre ! Pour rejoindre l’élite ! Pour être meilleur que l’autre et pour mieux le piétiner le jour de l’embauche ! »
…/…
« Avec le temps, j’ai fini par considérer mes patients et mon travail comme un simple revenu nécessaire afin d’assouvir mes plaisirs futiles. J’ai balayé d’un revers de la main tout le côté humain, le travail de fond, l’implication, oublié à quoi je m’engageais, lorsqu’un patient pénétrait dans mon cabinet, affublé de ses tourments. J’ai sombré dans un matérialisme à outrance dans lequel j’ai commencé à me noyer. »

 

Né en Espagne, David Ruiz Martin part vivre en Suisse à l’âge de quatre ans.
Menuisier de formation, c’est en 2009 qu’il reprend l’entreprise familiale avec son frère.

Il débute, aux alentours de vingt ans, son parcours d’auteur. Durant près de dix ans, seule sa femme est mise dans la confidence de sa passion. Puis, à l’âge de trente-deux ans, il se lance dans l’écriture de son premier roman, Le syndrome du morveux”, un thriller auto-édité, qui surprend son entourage, suivi d’un second, Que les murs nous gardent”, une histoire d’épouvante, l’année suivante.

Avec Je suis un des leurs”, il signe un troisième roman, un roman d’amour, d’aventures, un roman qui nous retrace une bonne partie de l’histoire espagnole, de la Guerre Civile au mouvement des Indignés.

“Seule la haine” est son quatrième roman, un thriller psychologique qui a obtenu le prix littéraire des lectrices du salon Sans pour Sang thriller en 2020.

David Ruiz Martin est marié et vit à Cressier, en Suisse.

Émotion, Drame

Un bonheur sans pitié

de Éric Genetet
Broché – 2 mai 2019
Éditeur : Éditions Héloïse d’Ormesson

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“Je n’aurais jamais imaginé devenir cette fille-là. Personne ne peut comprendre pourquoi je ne le quitte pas, je l’ignore moi-même.”

Après quelques mois d’une passion enivrante et sans nuage, Marina sait qu’elle a enfin trouvé le bonheur avec Torsten. Mais un jour, le masque se fissure et il révèle son vrai visage. Emportée par ses sentiments, Marina pardonne inlassablement et s’habitue à l’inacceptable, jusqu’à se perdre et sombrer.

Un bonheur sans pitié est le récit d’un amour insensé, incompréhensible et fatal. Avec justesse et sensibilité, Éric Genetet raconte, sans jamais la juger, l’histoire d’un couple régi par une violence physique et morale qui engloutit leur existence et transforme leur union en prison.

 

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La question de l’emprise dans un couple a rarement été aussi aboutie, pour moi.

Éric Genetet soulève le long de son récit, de nombreuses de questions…
Il analyse en donnant à chacun de ses protagonistes la parole sans aucun jugement. C’est à nous, lecteurs, de déterminer qui est celui ou celle qui agit mal et surtout qui souffre. Il y a beaucoup de tension et d’oppression durant toute la lecture.
Avec une écriture fluide, addictive et poétique parfois, l’auteur s’immisce dans un couple pour en décortiquer chaque mouvement, chaque mot, chaque blessure. Il nous montre comment, un homme apparemment bien, n’est finalement qu’un “moins que rien” capable de s’opposer à toute raison…

Qui est Marina ?

C’est un peu une madame tout le monde. Elle vit avec Malek.
Lui est obsédé par l’écriture et ne veut surtout pas d’enfants. Marina est triste… Elle veut être maman. Ils finiront par rompre.

Grâce à Facebook, Marina “rencontre” celui qu’elle attendait. Torsten, un homme qui allie physique, confiance et magnétisme. C’est une jolie histoire d’amour qui commence bien.

Pourtant c’est un homme qui souffre de l’intérieur, il souffre d’un père qui l’a élevé à force de coups, de larmes et de cris… Éric démontre admirablement bien comment, à travers de simples mots, sans jamais lever la main, on peut irrémédiablement détruire un être humain.

Comment Marina est-elle devenu cette fille là ?
J’ai vécu et subit la pression exercée par cet homme, la pression psychologique et la pression physique. Le prince charmant est devenu bourreau.

Inutile de préciser que Marina ne sera jamais à la hauteur de cet homme qui a des exigences impossibles, mais l’amour a ses raisons…

Je viens de terminer ma lecture. On peut difficilement dire que j’ai passé un beau moment, compte tenu du sujet, mais j’ai encore une fois été emporté. Je l’ai lu d’une traite tellement je voulais en savoir plus sur le destin de nos deux “amoureux”.
Ce livre est aussi sublime dès les premières pages que glaçant à la fin.

Une lecture dont on ne sort pas indemne…
Un roman qui vaut la peine d’être lu et partagé tout autour de vous.

Il est tellement important de laisser certaines choses disparaître…

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Extraits :

« En partant travailler, j’écris des mots doux sur des morceaux de n’importe quoi que je laisse traîner partout dans l’appartement. Lorsque je rentre, je retrouve les siens, comme des bouffées d’air pur : « tu me bonheurs, je te rayon de soleil, je t’extraordinaire, tu me certitudes, je te miracle, tu m’étoiles filantes », l’amour m’a transformée. S’il me le demandait, je lui donnerais tout. Je ressens un manque énorme dès les premières secondes de ses absences, comme si j’avais quinze ans. Je pense à lui à chaque moment. On ne m’a pas menti sur les papillons qui volent dans le ventre des filles amoureuses. Je veux que la vie dure une éternité. C’est aussi beau qu’un massif de haute montagne en hiver, et dans la neige à perte de vue les seules traces sont celles de nos pas. »
…/…
« Marina m’a appelé, elle avait l’air totalement désemparée. Au bistrot où on se retrouve, elle regarde partout si le loup n’y est pas. Elle a l’impression de faire une bêtise, comme une petite fille qui ne rentrerait pas directement après l’école. Torsten travaille pourtant à plusieurs dizaines de kilomètres. Autour d’un café, elle me raconte son histoire, mais je crois qu’elle ne me dit pas tout de sa violence, ni de sa souffrance. Elle relativise, sinon pourquoi ce serait-t-elle dans cet état ? J’essaye de comprendre, sans accabler Torsten. Il a dû pas mal morfler quand même. On dit que la relation que l’on entretient avec sa mère détermine toutes les autres. »

 

 

Né en 1967 à Rueil-Malmaison, Éric Genetet commence sa carrière comme animateur et chroniqueur radio. Il passe dix ans à France Bleu. Spécialiste Culture et Sports, il devient journaliste chroniqueur pour la presse écrite (Strasbourg magazine, Poly, DNA, Passions Vin, Zut…).
Éric Genetet vit et travaille à Strasbourg, il partage son temps entre l’animation de débats-conférences pour des organisations privées et publiques et l’écriture.
En 2016, il écrit des textes de chansons pour la chanteuse Flore M, et collabore avec la photographe Ayline Olukman (2017).

Noir, Polar, Thriller psychologique

Si je serais grande

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Angélina Delcroix
Broché – 21 mars 2019
Éditeur : Nouvelles Plumes

Le nouveau roman d’Angélina DELCROIX, la révélation du thriller français !

2006. Deux petites filles disparaissent le même jour, sans laisser de traces. Elles sont voisines, mais n’étaient pas ensemble au moment de leur enlèvement.
Eleanor, bientôt six ans, vit dans la crainte de déplaire à ses parents. La tête pleine d’images et de souvenirs, est-elle la menteuse que décrit sa mère ?

2016. Des cadavres d’enfants viennent d’être découverts. Au milieu des corps, une survivante. Enceinte de quatre mois et toujours profondément marquée par sa précédente enquête, l’adjudante Joy Morel se retrouve à la tête d’une enquête éprouvante qui va l’entraîner aux frontières de l’inimaginable…

 

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2006, Charlie, 6 ans, disparaît.
Sa petite voisine, Manon, disparaît aussi le même jour sans laisser de trace.
Deux familles détruites.

Dix ans plus tard, un charnier est découvert. Se sont des corps d’enfants…

Wahou ! Quel roman…

“Si je serais grande” est la suite de “Ne la réveillez pas”.
Je vous recommande de lire les livres d’Angélina dans l’ordre de parution pour la psychologie et les personnalités de chacun des personnages.

Sujet difficile.
Quand on touche aux enfants dans les romans, j’ai tendance à me recroqueviller, je suis moins à l’aise… Je ne veux pas imaginer ce qu’ils peuvent subir.
Alors, je ne peux pas parler de plaisir de lecture, mais c’est diablement bien écrit.
Angélina a su me toucher pas son écriture qui est vraiment très belle, en douceur et en émotion.
J’ai trouvé incroyable sa capacité d’écrire avec la vision et le ressenti d’une enfant de six ans. D’ailleurs dans la construction de son roman, l’alternance des voix est très importante. Elle créée le rythme du récit, en utilisant par ailleurs une écriture nette, précise dans des chapitres très courts.

Véritable page-turner.
Attention âmes sensibles, ce roman est destiné aux lecteurs avertis.
Violences envers des enfants, kidnappings, humiliations, manipulations, rites sataniques, menaces, privations dès le plus jeune âge des victimes… Un monde où la violence n’a plus de limite.
Dans une actualité qui nous en apporte régulièrement la preuve, ce roman, m’a fait froid dans le dos.
C’est brut, c’est dur. C’est… vrai !

Du début à la fin, Angélina joue au chat et à la souris avec nous, lecteurs.
Elle distille ses informations au compte-gouttes. Juste ce qu’il faut, quand il le faut, elle transporte le lecteur dans des chapitres bien sombres, et elle appuie là où ça fait mal.

Avec “Si je serais grande”, Angélina Delcroix démontre pour moi, qu’elle fait partie des grands auteurs français à suivre…

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Extrait :

« Ma maman est là, près de moi, son regard est inquiet et plein d’amour. Mais j’en fais quoi de cet amour ? Personne ne m’a jamais appris. Je ne sais pas faire. Je suis habituée à autre chose. Mes doigts viennent agripper les bandages sur mes poignets pour tenter de les arracher. Maman m’en empêche.
– Non, Charlie ! Je t’en supplie, arrête !
C’est plus fort que moi, une force me pousse, je ne me contrôle plus. Je laboure les bandages comme un chien creuserait pour trouver un os. Au passage je me griffe la peau autour. Maman crie. Je l’entends, mais de loin. Je suis partie dans mon monde. Le seul que je connaisse. Celui de la souffrance. »

 

 

Angelina Delcroix est née en 1978, à Luçon. Elle envisage de faire l’École de Gendarmerie pour travailler dans la police scientifique, mais après une Licence de Génétique et des études en Psychothérapie, elle exerce comme psycho-praticienne en Vendée et consacre son temps libre à sa passion, l’écriture. Forte de ses diplômes, elle choisit le genre thriller psychologique, gardant toujours à l’idée la préparation d’un diplôme en Criminologie.

Un premier roman, “Ne la réveillez pas” paraît en 2017 aux Éditions Nouvelles Plumes, dans lequel l’auteure crée le personnage de Joy Morel, adjudante, suivi par “Si je serai grande” en 2018, deux romans qui rencontrent le succès. En 2019, sort son 3ème roman, “Un peu, beaucoup… jusqu’à la mort”.

Angelina Delcroix se consacre désormais entièrement à l’écriture.

Émotion, Histoire, Thriller

Complot

Nicolas Beuglet
Broché – 16 mai 2018
Éditeur : XO

Un archipel isolé au nord de la Norvège, battu par les vents. Et, au bord de la falaise, le corps nu et martyrisé d’une femme. Les blessures qui déchirent sa chair semblent être autant de symboles mystérieux.

Quand l’inspectrice Sarah Geringën, escortée par les forces spéciales, apprend l’identité de la victime, c’est le choc. Le cadavre est celui de la Première ministre.

Qui en voulait à la chef de gouvernement ? Que cachait-elle sur cette île, dans un sanctuaire en béton enfoui au pied du phare ? Sarah, très vite, le pressent : la scène du crime signe le début d’une terrifiante série meurtrière. Dans son enquête, curieusement, quelqu’un semble toujours la devancer. Comme si cette ombre pouvait lire dans ses pensées…

De la Norvège à la vieille cité de Byblos, et jusqu’au cœur même du Vatican, c’est l’odeur d’un complot implacable qui accompagne chacun de ses pas. Et dans cette lutte à mort, Sarah va devoir faire face à ses peurs les plus profondes. À ses vérités les plus enfouies…

Étayé par les dernières découvertes de la science et de l’histoire, Complot explore les secrets premiers de l’humanité.

Un thriller époustouflant. Et une révélation bouleversante sur ce que fut, il y a fort longtemps, le pouvoir des femmes.

 

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Bonjour à toutes et à tous…

Vous êtes-vous déjà demandé comment faire un bon roman ?
Il y a-t-il des “trucs” qui permettraient d’écrire une belle histoire à tous les coups ?

Pour moi, un roman réussi, est un roman qui me fait oublier le temps, me fait oublier qui je suis. Un roman qui me donne, non pas l’impression d’avoir un livre entre les mains, mais le sentiment d’être la personne qui est intime avec les héros d’une belle histoire et parfois l’impression d’être moi-même, l’acteur d’une superproduction en 16/9e et en THX Ultra…

C’est exactement ce que j’ai ressenti à la lecture de “Complot” !

J’étais avec Sarah, avec Christopher, Simon et tous les autres… Mieux encore, j’aurais aimé ne plus sortir des lignes écrites par Nicolas et me rendre compte que tout ce qu’il avait écrit, était La Réalité…

Quel roman…
Je ne trouve pas mes mots.
Aujourd’hui je n’ai qu’un seul regret, c’est avoir attendu autant avant de le lire.
“Complot” réunit tout ce que j’aime.
Un polar époustouflant, mêlé d’un thriller addictif, une belle histoire d’amour sur fond de révélations bouleversantes concernant le pouvoir des femmes et de la place qu’elles ont tenu au berceau de l’humanité.

Cette histoire risque de vibrer en moi, pendant encore un bon moment je pense.
Le Rôle de la Femme dans le monde est quelque chose qui m’a toujours touché.
J’ai toujours eu cette impression que La Femme avait une place beaucoup plus importante dans l’Histoire que l’Homme. Elle enfante, elle organise, elle apaise, elle soigne, sa vision est tellement différente…
Et pourtant, jamais reconnue à sa juste valeur.

Au fur et à mesure, Nicolas m’a poussé vers plusieurs réflexions. J’ai pris pas mal de notes et je n’ai pu m’empêcher, à la fin de ma lecture, de faire des recherches sur certains faits qu’il mentionnait, qui étaient importants pour moi.
Incroyable !
De quoi être complètement chamboulé…
Puis-je vraiment parler de preuves, tantôt scientifiques, tantôt historiques ?
Où s’arrête la fiction ? Où commence le réel ?
Je vous laisserai seuls juges…

Lisez ce roman !

Une lecture passion pour moi, avec beaucoup de bienveillance et de tolérance, tout en conservant un suspense digne des meilleurs auteurs. J’étais dans une bulle hors du temps.

Malgré un coté un peu “too much” dans les scènes d’action, c’est un GRAND coup de cœur pour moi !!!

Dan Brown et bien d’autres n’ont plus qu’à bien se tenir…

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Extraits :

« C’est ainsi que, depuis presque cinq mille ans, des millions d’hommes, de femmes, d’enfants sont nourris de récits religieux maquillés, de mythes réécrits, et d’une Histoire où la féminité est sans cesse rabaissée et diabolisée pour nous faire accepter l’inacceptable : la soumission de la femme à l’homme. »
…/…
« La femme en blouse blanche qui sourit à l’objectif est la microbiologiste Esther Lederberg. C’est à elle que l’on doit la réplication de la culture bactérienne qui a ouvert la voix au clonage. Mais comme son mari travaillait avec elle et qu’il était plus connu, c’est lui qui reçut le prix Nobel de médecine sans même un mot pour sa femme lors de son discours. Et enfin, la plus inconnue du plus connu : la mathématicienne et physicienne Mileva Maric Einstein. L’épouse d’Albert Einstein. Dans la plupart des lettres adressées à sa femme , Albert Einstein parle de LEURS travaux, de LEUR théorie sur le mouvement relatif. Ils travaillaient évidemment tous les deux. Mais qui connaît Mileva Einstein ? »

 

 

Nicolas Beuglet né en 1974, est un écrivain et journaliste français. Il est connu pour sa trilogie de romans policiers ayant pour héroïne l’inspectrice norvégienne Sarah Geringën, dont les deux premiers volets ont été vendus à plus de 540 000 exemplaires. Il est marié et père de deux filles.

Noir, Thriller psychologique

Fractures

Franck Thilliez
Poche – 14 octobre 2010
Éditeur : Pocket

Alice sait que quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête et les événements étranges qui se multiplient autour d’elle ne vont rien arranger : cette photo récente de sa sœur jumelle, pourtant morte dix ans auparavant, qu’elle récupère des mains d’un immigré clandestin ; son père, agressé chez lui à l’arme blanche, et qui prétend avoir tenté de se suicider ; ce chemisier ensanglanté qu’elle découvre dans sa douche et dont elle n’a pas le moindre souvenir.
Alice vient de prendre un aller simple vers la folie…

“Thilliez signe ici l’un de ses meilleurs polars.” Alexis Brocas – Le Figaro Magazine

 

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Bonjour à toutes et à tous…

Ce matin en me levant, j’ai eu envie de me plonger dans un roman noir.
Un thriller psychologique…
En regardant dans ma PAL, je me suis rendu compte qu’il y avait un moment que je n’avais pas lu de roman de Franck Thilliez.
J’en ai 4 à lire, Je prends le premier dans l’ordre chronologique, “Fractures”, et c’est parti !!!

Il n’y a pas à dire, il sait y faire Franck !
J’ai dévoré ce livre en quelques heures, j’ai été transporté tant par l’ambiance sombre du roman, que par ses personnages torturés. Dédoublement de personnalité, schizophrénie, manipulations mentales diverses des plus horribles.
Franck sait très bien là où il doit aller pour précipiter le lecteur au fond du gouffre. Avec son talent et son érudition, il sème le doute, le cultive tout au long du roman. Alors, je m’interroge, j’essaie de comprendre, mais ça ne colle pas. Très vite, les faits vont au-delà de l’entendement… Je suis tenu en haleine jusqu’au bout.

J’ai bien compris que le père d’Alice n’est pas rentré indemne du Liban.
Et pourquoi passe-t-il des heures et des heures dans sa grange ?
Qu’est ce qui peut bien le lier à Luc Graham, le psychiatre ?
Les troubles psychiques d’Alice de plus en plus perturbants…
Dorothée, la jumelle d’Alice n’est-elle pas censée être morte ?
Qui est Birdy ? Qui est Mirabelle ? Qui est…

Comment survivre à un traumatisme violent ?
La guerre, une enfance maltraitée, la perte d’un être cher.
L’être humain dispose de plusieurs ressources. Celles qui sont conscientes et celles qui sont inconscientes…

Franck, comme pour moi, va vous emmener dans des dédales, où vous vous perdrez sûrement…
Puis, arrive la vérité, terrible et implacable… Un scénario terriblement bien ficelé.

Manipulations et perversité règnent dans ce roman, et comme le dit Franck Thilliez lui-même, “N’oubliez pas qu’une histoire continue à exister, même lorsque la dernière page du roman est tournée…”

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Extrait :

« – Est-ce qu’il vous croyait en bonne santé ?
– Il voulait s’en convaincre, je pense. Il n’arrêtait pas de me faire apprendre des détails scientifiques, par exemple. A quelle vitesse court un lapin, la position et le nom des étoiles dans le ciel, la vitesse d’une balle de fusil, le cycle des saisons, le brassage génétique, l’informatique. Il s’abonnait à un tas de revues, me forçait à les lire. Des choses que les autres enfants n’apprenaient pas. Il s’acharnait, et était fier de moi quand je récitais. Il disait à maman : « Regarde comme notre fille est intelligente. » Mais maman, bien sûr, elle ne répondait jamais… Il me poussait à dessiner aussi, en permanence, parce que j’étais vraiment douée.
– Et Dorothée ? Était-elle obligée d’apprendre, elle aussi ?
– Non, il la laissait tranquille, il l’ignorait la plupart du temps… Elle ne savait pas dessiner, de toute façon. Par contre, elle ramenait des bonnes notes en maths et dans un tas de matières. Moi, je suis nulle en maths. »

 

 

Né en 1973 à Annecy, Franck Thilliez, ancien ingénieur en nouvelles technologies, vit actuellement dans le Pas-de-Calais. Il est l’auteur de Train d’enfer pour Ange rouge (2003), La Chambre des morts (2005), Deuils de miel (2006), La Forêt des ombres (2006), La Mémoire fantôme (2007), L’Anneau de Moebius (2008), Fractures (2009), Vertige (2011), Puzzle (2013) et REVER (2016). La Chambre des morts, adapté au cinéma en 2007, a reçu le prix des lecteurs Quais du Polar 2006 et le prix SNCF du polar français 2007.
Franck Thilliez a publié Le Syndrome [E] (2010), une enquête réunissant pour la première fois ses personnages fétiches Franck Sharko et Lucie Henebelle que l’on retrouve dans [Gataca] (2011), Atom[ka] (2012), [Angor] (2014) – prix Étoiles du Parisien-Aujourd’hui en France pour le meilleur polar 2014 –, Pandemia (2015) et Sharko (2017).
Ses romans, Le manuscrit inachevé (2018), Luca (2019), Il était deux fois (2020), sont paru chez Fleuve Éditions.

Ses titres ont été salués par la critique, traduits dans le monde entier et se sont classés à leur sortie en tête des meilleures ventes.

Retrouvez toute l’actualité de l’auteur sur :
http://www.franckthilliez.com

Émotion, Frisson horreur, Noir, Polar

Celui dont le nom n’est plus

René Manzor
Poche – 10 septembre 2015
Éditeur : POCKET

Et si les tueurs étaient en fait les victimes ?

 » Puissent ces sacrifices apaiser l’âme de Celui dont le nom n’est plus. « 
Pour la deuxième fois en deux jours, ce message énigmatique signe une scène de crime londonienne. Rien ne relie les victimes – pas même leurs assassins, qui ne se connaissaient pas, et qui ont chacun, lors de leur arrestation, avoué avoir tué la personne qu’ils aimaient le plus au monde. Pourtant les faits sont là : le rituel religieux, le message, le cadavre vidé de ses organes – ces meurtres sont commis selon le même mode opératoire.
Le commissaire McKenna, vieux routier de Scotland Yard, et le docteur Dahlia Rhymes, criminologue américaine, pressentent que la série n’en est qu’à ses débuts.
À moins de mettre, au plus vite, un nom sur l’horreur…

“Un polar dense. Une intrigue captivante.” L’Express

“Un thriller haletant… dont le lecteur n’oubliera pas le nom.” Ouest France

 

2020_049_Manzor René - Celui dont le nom n'est plus

 

Bonjour à toutes et à tous…

Après avoir lu “Dans les brumes du mal” et “Apocryphe” du même auteur, je n’ai pas été déçu du tout par Celui dont le nom n’est plus”.

Quel voyage !
Grâce à sa plume parfaitement maîtrisée, René Manzor signe un polar original avec une intrigue intense et prenante sur fond d’ésotérisme, aux frontières de l’amour et de la mort…

Dès les premières pages, le ton sanglant est donné.
J’ai adoré !
Pas de temps morts, du rythme, des chapitres courts, un scénario très bien construit. Le suspense est maintenu constamment. On plonge dans le domaine de l’hypnose, de l’égyptologie, de la greffe d’organes. Je me suis posé beaucoup de questions tout le long de ma lecture entre compassion, tristesse, impuissance, horreur et malaise. René ne nous ménage pas.
Un page turner, qui ferait un excellent film, grâce à son côté psychologique très bien dépeint.

Une enquête prenante, menée par un inspecteur de Scotland Yard et une profiler américaine. Un tueur insaisissable, même une fois interpellé.
Une quête haletante…

Je me suis laissé prendre jusqu’au bout par ce récit ne sachant pas du tout où l’auteur nous mènerait.
Une histoire émouvante, passionnante, des personnages attachants, dans une ambiance très sombre et un final qui m’a beaucoup marqué…
Je vous le conseille vraiment.

Retrouvez toute l’actualité de l’auteur sur :
http://www.renemanzor.com
ou
https://www.facebook.com/rmanzorlink

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Extrait :

« C’est fou comme l’esprit reste convaincu que le corps lui ment en permanence. On s’imagine avoir vingt ans à soixante, on s’offusque quand les jeunes vous appellent « monsieur » ou « madame » à cause de je ne sais quelle différence physique et, pendant ce temps, nos rêves et nos fantasmes ne prennent pas une ride. »

 

 

René Manzor est réalisateur et écrivain. Remarqué par Steven Spielberg après ses deux premiers films, Le Passage et 3615 Code Père Noël, il part pour Los Angeles où il devient scénariste, réalisateur et ghost writer pour les grandes productions. De retour en France, et parallèlement à ses diverses participations pour le cinéma – dont Dédales en 2003 – et la télévision, il publie son premier roman, Les Âmes rivales (2012), suivi de Celui dont le nom n’est plus (2014) – qui a reçu le prix Polar du meilleur roman francophone 2014 au Festival de Cognac. Ces deux titres ont paru aux Éditions Kero. Son troisième roman, Dans les brumes du mal, paraît en 2016 chez Calmann-Lévy.

Émotion, Noir, Thriller

Sinestra

de Armelle Carbonel (Auteur)
Broché – 8 novembre 2018
Éditeur : RING

Le Val Sinestra, refuge isolé au cœur de la vallée des Grisons entouré de monumentales montagnes, accueille un convoi de réfugiés fuyant les horreurs de la guerre. Des mères brisées au bras de leur progéniture, des orphelins meurtris et atteints de désordres psychiques. Mais là où ils croyaient avoir trouvé la paix, les résidents vont réaliser que le Mal a franchi la frontière avec eux.

Surnommée la “nécromancière”, Armelle Carbonel est avec son style viscéral et son extrême maîtrise du suspense en huis clos, l’une des voix les plus captivantes du thriller contemporain. Récompensée à onze reprises, experte en manipulation et rebondissements, la nouvelle référence française du thriller psychologique entraîne le lecteur au cœur d’une véritable symphonie paranoïaque, dont l’intensité suscite une angoisse quasi inédite dans le monde du thriller.

 

2020_034_Carbonel Armelle - Sinestra.jpg

 

Bonjour à toutes et à tous…

Après, les superbes “Criminal loft” et “Majestic murder”, je ne pouvais pas passer à coté de “Sinestra” !
Avec ce troisième roman, Armelle Carbonel a gravi une nouvelle marche sur le podium.
C’est roman magistral, avec une écriture pointue et très poétique.

Vingt-neuf août 1942.
Au cœur de la Suisse, à travers les Grisons, se trouve un château, menaçant, le Val Sinestra.
Dans la brume, un chargement humain pénètre la forteresse.
Des femmes, des enfants, un homme, espérants être guéris de leurs maladies.
C’est là, au milieu de la forêt, que vie un mystérieux médecin qui semble faire des miracles.
Bienvenus au Val Sinestra…

Passées les premières pages, où j’ai découvert les personnages du roman, Armelle échafaude un huit-clos glacial à l’atmosphère sombre et malsaine, où le mal s’insinue absolument partout. Sinestra est un thriller horrifique.

Encore une fois, elle met en avant “le Lieu” dans son récit, lui donne une âme, au point qu’il en deviendra même le personnage principal en lui donnant la parole.

Quel suspens !
Chaque chapitre est raconté par un personnage différent. Nous proposant une perception et une vue différente des scènes vécues.
Grâce à son écriture incisive, teintée de poésie, de métaphores et délicieusement maléfique, Armelle, m’a entraîné tel un enfant, petit à petit, vers une descente aux enfers dans un univers sombre et glauque… Je me suis enfoncé dans son récit à chaque fois un peu plus, les murs se sont resserrés autour de moi, m’oppressant jusqu’à la dernière ligne…

Aucun des personnages ne sera épargné, qu’il soit enfant, qu’il soit adulte.
Même le lecteur averti sera surpris, choqué et subira, tel le fracas de l’orage et la pluie de grêlons battant les rues, la perte d’une certaine innocence…

Un vrai coup de cœur !

Armelle a du style, elle le sait…
Elle ne nous raconte pas d’histoires, elle nous les fait vivre.
Oserez-vous entrer dans son univers ?

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Extrait :

« Mon œil suivait chacun de leurs mouvements et dénonçait les mensonges révélés par la nuit. Mes traîtres égarés livraient un combat inéquitable. J’applaudissais leur vaine tentative d’échapper à mon emprise et pleurais la mort du garçon au nez crochu, bien que son déclin eût pris naissance en mon sein. J’aimais cet enfant étoilé. Autant que les autres, mal nés, mal aimés, malformés. Leur saveur ne présentait aucune différence. Ils incarnaient l’innocence dans un monde exempt de fraîcheur et le vieux rustre que j’étais s’en nourrissait pour prolonger l’éternité au-delà des limites sacrées. »

 

 

Armelle Carbonel, née le 16 juillet 1975 à Paris, est écrivain. En parallèle de son activité littéraire, elle travaille pour le Ministère de la défense.

Elle commence à écrire dès son plus jeune âge.
À 8 ans, elle rédige des poèmes, puis à 11 ans, un roman fantastique. À 15 ans, elle se tourne vers le théâtre avec la composition de 3 pièces de théâtre, avant de revenir au roman à 20 ans. Elle remporte de nombreux prix Littéraires (Art et Lettre de France, Concours littéraire des Armées, concours de poésie de la ville de Rambouillet, Prix Calliope.) sous le pseudonyme de Rebecca Arque pour son roman Criminal Loft (publié en auto-édition en 2011) et devient membre du Collectif de la Plume Noire. Elle retravaille son thriller Criminal Loft dans une nouvelle version en 2015. Elle est également l’auteur de “Les Marais funèbres” et “La Maison de l’ombre”.

En 2013, elle participe au recueil de nouvelles Santé, au profit de la fondation Maladies Rares.