Anticipation, Émotion, Drame, Dystopie, Science Fiction

L’Œil du chaos

de Jean-Marc Dhainaut
Poche – 8 juillet 20212
Éditions : Taurnada

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Tandis qu’une canicule sans précédent frappe l’Europe, Théo, un jeune lycéen de 17 ans, est terrifié quand il réalise que les photos qu’il vient de faire dévoilent l’horreur et le chaos 21 jours à l’avance… Mais personne ne le croit. Et lorsque, partout dans le monde, le courant disparaît, les avions s’écrasent et que toutes les cloches des chapelles et des églises se mettent à sonner inexplicablement, il est déjà trop tard. Théo est alors loin d’imaginer l’incroyable mission de survie et d’espoir que le destin lui réserve. Un thriller d’anticipation à la frontière du réel, percutant et chargé d’émotions.

 

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J’ai découvert Jean-Marc Dhainaut avec Brocélia que j’avais beaucoup aimé, édité aussi aux Éditions Taurnada.
Lorsque j’ai su la thématique, très actuelle de L’Œil du chaos, je me le suis procuré très vite !

Théo, est un jeune lycéen introverti de 17 ans, mais c’est aussi un passionné de photo, qui lui permet de transcrire ses émotions.
Un jour, pour transformer ses photos sans ajouts numériques, il décide de créer un nouvel objectif pour son appareil en se servant d’un prisme qu’il a chez lui. Après quelques heures de labeur, content de son résultat, décide de faire des essais. Dès les premières photos, un peu floues, il se rend compte qu’il y a quelque chose d’anormal. Il continue ses prises de vue, et obtient la confirmation de ce qu’il avait pensé. Il se rend compte avec stupeur que les photos prises montrent ce qu’il sera vingt-et-un jours plus tard à la même heure. Mais le pire, c’est ce que montrent les photos. Crash d’avions, accidents sur les routes, des morts partout… un reflet de la fin du monde. Il en parle à ses amis, à sa famille, personne ne le croit. Il décide alors de poster les photos sur les réseaux sociaux, et d’attendre que le temps le rattrape…

Un très bon roman. De l’action, mais de l’émotion aussi… J’ai ouvert les yeux sur de nombreuses choses. Aucun temps mort, époustouflant même parfois. Oui, Jean-Marc a ajouté un peu de surnaturel à son récit. Mais le lecteur que je suis a complètement plongé dans ce récit plus que crédible à bien des égards… La seule critique que je pourrais faire, c’est que je l’ai trouvé trop court !
Un “Page-turner” que nous envierait de nombreux auteurs anglo-saxons !

La terre et ses habitants, vivent-ils leurs derniers instants.
Les humains, méritent-ils un sursaut, un dernier espoir ?

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Extraits :

« Le 23 juillet 2014, dans un communiqué, la NASA dévoilait que la Terre avait échappé, deux ans plutôt, jour pour jour, à une tempête solaire d’une ampleur considérable et inédite depuis 1859. Selon les spécialistes, le vent solaire aurait pu neutraliser le réseau électrique mondial et interrompre toutes les télécommunications, les liaisons Internet, ainsi que les transports aériens, et neutraliser tous les systèmes électroniques. Le communiqué, rendu public, précisait que cette tempête aurait pu provoquer une grave catastrophe mondiale et renvoyer notre civilisation au XVIIIe siècle. »

« La nature humaine, mon gars. Elle ne tarde jamais à se réveiller quand c’est le bordels. Je crois qu’on a tous basculé dans l’horreur. On a vu ça des dizaines de fois dans les films, dans les bouquins. Le même scénario banal à quelques nuances près. C’est la merde. »

« Imagine, un ultimatum mondial. Le truc de dingue qui nous aurait dit, quelques années, plutôt, que pour éviter ce qui vient de se passer ou n’importe quelle autre catastrophe qui nous pendrait au nez, que L’humanité, toute entière aurait dû renoncer à son confort, à sa technologie, ses énergies. Même rien que quelques années, même une seule. Se taire, se figer. Bref, plus rien, le temps de laisser la nature se refaire une santé et pour nous sauver tous. Nous, et nos gosses. Eh bien… Pour l’économie, personne ne l’aurait fait. Faut croire que la nature a tranché. »

« Qui que nous soyons, il y aura toujours, quelque part, quelqu’un qui se souviendra de nous. Et que cela puisse être avec le sourire, l’indifférence ou la mélancolie importe peu. Ce qui importe, c’est de jouer le rôle que notre cœur nous enseigne, de suivre ce destin que nous avons tous, quitte à se rebeller parfois. Car ce qui le rend formidable, ce destin, c’est sa découverte inconsciente, et surtout le regard en arrière que l’on pose un jour sur lui. »

 

Jean-Marc Dhainaut est né dans le Nord de la France en 1973, au milieu des terrils et des chevalements. L’envie d’écrire ne lui est pas venue par hasard, mais par instinct. Fasciné depuis son enfance par le génie de Rod Serling et sa série La Quatrième Dimension, il chemine naturellement dans l’écriture d’histoires mystérieuses, surprenantes, surnaturelles et chargées d’émotions. Son imagination se perd dans les méandres du temps, de l’Histoire et des légendes. Il vit toujours dans le Nord, loin d’oublier les valeurs que sa famille lui a transmises.

Émotion, Dystopie

Les Pentes

de Sioux Berger
Broché – 3 février 2022
Éditions : de Borée

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Septembre 2050. À Paris, une jeune fille ose encore écrire des lettres avec de l’encre et des feuilles. Sans trop éveiller les soupçons, elle a pu constituer un stock de papier. Un discret réseau se charge de transporter les missives à travers les plaines, là où les usines électriques ont remplacé les forêts.
Pourquoi et à qui écrit-elle, puisqu’il n’y a plus âme qui vive en dehors des villes ? Un employé du gouvernement s’en étonne. Il décide de mener l’enquête et fait alors une découverte étonnante.
Sur les Pentes, bien au-delà des usines électriques, aux confins des décharges et des champs de maïs, se cache un secret qui pourrait bien sauver les habitants des villes.
Entre espoir et désespoir, alors que l’avenir semble si sombre, la joie de vivre va peu à peu se frayer un passage.

 

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“Je m’appelle Antoine.
Antoine Saugues, j’ai vingt-sept ans, je suis célibataire, sans enfant.

Je peux contempler l’ensemble de la ville de la fenêtre de mon bureau. Les campagnes, les forêts ont toutes disparues au bénéfice d’usines géantes qui nous fournissent l’électricité dont nous avons besoin, tout est hyper connecté, hyper contrôlé. Les villages ont tous été abandonnés faute du manque de réseaux, et qui voudrait vivre sans électricité ?
Je suis fier de mon parcours ! En tant que médecin, j’ai une place très enviée par mes confrères. Je travaille dans une entreprise au top ! La Fertilité nationale.
Il y a quelques jours, j’ai reçu un mail alarmant et malgré mes diverses tentatives d’analyses cette courbe rouge qui a retenu mon attention file résolument vers le bas, la chute semblait fatale, je ne voyais aucune solution… J’ai fait comme d’habitude dans ces cas-là. Ne rien décider, et organiser une “réunion d’information” qui noierait le poisson à travers des “slides” complexes et indigestes.
Pourquoi, ce serait à moi d’assumer toutes les responsabilités ?

Il y a quelques jours, mon “Boss”, qui a intercepté un courrier hautement important, m’a confié une mission porteuse d’un enjeu phénoménal pour l’humanité tout entière. Lors de cette mission, une rencontre a bouleversé ma vie, et remit en question tout ce que j’ai appris sur les bancs de l’école, tout ce que je pensais savoir sur le monde, et sur l’avenir qu’il me restait à vivre.

Certains irréductibles ont décidé de ne pas jouer le jeu, de vivre sur les Pentes, un lieu mythique, inutilisable pour nos usines électriques ! Ils vivent dans un monde sans électricité et consomment même à leur risque, leurs propres récoltes qui ne sont jamais contrôlées, ils arrivent même à trouver de l’eau ! Ses inconscients écrivent même encore sur du papier alors qu’il n’y a presque plus d’arbres !
Ce qu’ils souhaitent, c’est vivre tranquille, et que ceux des villes les oublient…“

Commence alors un bras de fer, auquel Antoine comprendra très vite les enjeux politiques qui sont en jeu.

Un roman dur et réaliste, mais aussi très poétique à la fois, qui nous questionne sur ce qui pourrait bien nous arriver, si nous ne nous posons pas un minimum de questions sur notre avenir.
Sioux Berger signe ici un premier roman très puissant, rempli d’espoir, mais qui, sans tomber dans la peur a réveillé quand même certaines craintes dans mon esprit. Telle une visionnaire, cette superbe dystopie nous transporte dans un futur très proche, où l’énergie prend de plus en plus de place dans notre vie de tous les jours… D’ailleurs, je me suis parfois demandé où commençait la dystopie ?

Je ne peux que vous recommander ce livre engagé et plein de bon sens. Par la même occasion, allez faire “un petit tour” sur sa page Facebook…
Personnellement, je compte bien suivre Sioux, dans ses prochaines publications.
J’irai bien m’asseoir aussi sur les marches avec elle. On pourrait rire ensemble, pleurer, accueillir toutes nos émotions, les partager, et gravir d’autres marches, main dans la main…

“Je pensais avoir l’avenir devant moi…
Et si Sofia, Suzanne et les autres étaient dans le vrai…
Et si ma vie n’était qu’une vaste fumisterie…”

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Extraits :

« Le Pompidou, le 30 septembre 2050

Ma chérie,
Je t’écris pour te rassurer. Je ne sais pas si ce message te parviendra. Mais je vais passer par le réseau habituel, on verra bien. En bas, dans la plaine, Nadine est d’accord pour nous déposer le courrier sous l’éolienne E154. Elle dit que les caméras de surveillance s’en fiche de ses allées et venues. Tu peux donc nous répondre sans crainte, notre organisation est à présent, parfaitement rôdée. »

« En fait, si on cessait de s’embrouiller, le cerveau avec des “données multifactorielles” », on ne pouvait que se rendre à l’évidence. Et c’était très simple. Cela faisait bientôt dix ans que les naissances naturelles avaient disparu. En 2052, aucun enfant ne naîtrait en France. Aucun. Ni en FIV, ni en PMA, ni dans aucune éprouvette, parce qu’on n’avait plus rien à vendre. Plus une goutte de sperme, plus un ovule, rien. On n’avait plus rien à y mettre. Voilà. Le mail aurait pu tenir en quelques mots. »

« – Mais c’est bien de trier.
– “C’est bien”, bravo ! On a bien retenu la leçon. Pourtant, vous les avez vues, sur le chemin, les zones d’enfouissement des déchets. Vous voulez que je vous fasse un dessin plus clair ?
– Mais avouez que les villes sont plus propres qu’avant.
– Super. Les villes sont plus propres et les campagnes sont une poubelle géante. On a repoussé le problème un peu plus loin. Et il est en train de nous revenir en pleine poire. Voilà ce que ça veut dire.
– OK… OK, vous êtes en colère, comme ceux qui avait protesté il y a longtemps, mais de toute façon vous ne proposez rien de concret. Les gens ne reviendront pas à l’âge de pierre et…
– Ah ! Vous trouvez que ma grand-mère vit à l’âge de pierre ? Vous trouvez que sa façon de vivre ne propose rien ? Elle a une tête de femme des cavernes, peut-être ?
– Pas du tout, c’est une femme très élégante. Mais elle vit coupée du monde.
– Ça, c’est vous qui le dites. Précisez plutôt qu’elle vit coupée de votre monde. Le monde vivant, il est là, sous vos pieds, Antoine. Il est fait d’eau, de terre et de fumier. Il n’a pas besoin de poubelle intelligente et ultra-connectée pour savoir où poser un papier. Il est là, c’est tout. Et il était là avant nous. »

Sioux Berger cultive sa plume tout autant que son jardin et partage avec la terre une relation très intime, dans laquelle elle puise à la fois, son inspiration et sa joie de vivre. Auteure de nombreux ouvrages aux éditions Marabout dans les collections Mes Petites Routines et Les Paresseuses, Les Pentes est son premier roman. Sioux Berger partage son temps entre Paris et le Cantal.

Elle est aussi maman de trois enfants, deux jardins et deux chats.

Elle aime :

– les crayons de papier 2B bien taillés, et les carnets Moleskine.
– la terre fraîche à retourner à pleine mains
– la danse, à la folie et pour toujours. Faire tourner une jolie robe d’été sur une musique que l’on peut chanter à tue-tête.
– la chaleur du soleil, la chaleur d’une couette, la chaleur d’un feu de cheminée.
– le concombre croquant en été, et la potée qui mijote tout doux tout doux en hiver.
– le vent sur les joues quand on pédale vite sur une route libre.
– les feuilles amassées sur le sol en automne parce qu’on peut courir dedans
– une maison qui sent bon le pain chaud
– le silence, il est si rare aujourd’hui.

Elle n’aime pas :

– les gens qui poussent et qui crient
– l’odeur fausse des frites du fast food
– les éclairages au néon
– les embouteillages
– les pistes de ski qui ressemblent à des embouteillages.
– les gens qui disent  » au jour d’aujourd’hui  » et qui enchaînent les critiques sur un ton aigre.

“Je m’appelle Sioux, comme les indiens d’Amérique. Et pourtant je suis issue des montagnes du fin fond de la France, aux confins de la Lozère et de L’Auvergne. Je porte en moi mes racines, et ce sont elles qui m’élèvent. Chaque jour, parce que je suis une grande angoissée (surtout depuis que je vis en ville…), je m’attache aux petits bonheurs quotidiens qui bâtissent mon bien-être.

Dans mon jardin, j’aime faire pousser la vie. J’aime y regarder mes enfants courir, puis grandir.
Dans mes textes, j’aime faire pousser la joie, et… un bon vieux sens pratique rempli d’astuces.

J’ai travaillé dans la presse, sur le net, pour des sites tels que “aufeminin.com”… Je suis aussi formatrice en gestion du stress et des émotions. J’aime le contact avec les autres, leur tendre la main et les aider. Apaiser les douleurs… donner des sourires.

Mes enfants m’appellent “le druide”.
Pour moi, la vie est une tasse de thé, dégustée lentement sur deux marches d’escalier au soleil.
Et lorsque je suis, prise par le tourbillon des transports, des factures, et des tâches ménagères, je cherche toujours le petit moment qui me permettra de me ressourcer.
Je vous invite à venir vous asseoir sur les marches avec moi. On pourra rire ensemble, pleurer, accueillir toutes nos émotions, les partager, et gravir d’autres marches main dans la main.”

Anticipation, Émotion, Drame, Dystopie, Noir, Suspense

Et toujours les Forêts

de Sandrine Collette
Broché – 2 janvier 2020
Éditions : JC Lattès

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Corentin, personne n’en voulait. Ni son père envolé, ni les commères dont les rumeurs abreuvent le village, ni surtout sa mère, qui rêve de s’en débarrasser. Traîné de foyer en foyer, son enfance est une errance. Jusqu’au jour où sa mère l’abandonne à Augustine, l’une des vieilles du hameau. Au creux de la vallée des Forêts, ce territoire hostile où habite l’aïeule, une vie recommence.

À la grande ville où le propulsent ses études, Corentin plonge sans retenue dans les lumières et la fête permanente. Autour de lui, le monde brûle. La chaleur n’en finit pas d’assécher la terre. Les ruisseaux de son enfance ont tari depuis longtemps ; les arbres perdent leurs feuilles au mois de juin. Quelque chose se prépare. La nuit où tout implose, Corentin survit miraculeusement, caché au fond des catacombes. Revenu à la surface dans un univers dévasté, il est seul. Humains ou bêtes : il ne reste rien. Guidé par l’espoir insensé de retrouver la vieille Augustine, Corentin prend le long chemin des Forêts.

Une quête éperdue, arrachée à ses entrailles, avec pour obsession la renaissance d’un monde désert, et la certitude que rien ne s’arrête jamais complètement.

« Cette épopée ne s’oublie pas. » Le Figaro

« Pour Sandrine Collette, l’espoir ne meurt pas tant que subsiste un souffle de vie, si chétif soit-il. » Le Monde des livres

« Un roman très prenant et cinématographique » Madame Figaro

« À mi-chemin entre La Route de Cormac Mc Carthy […], et En un monde parfait, de Laura Kasischke, Sandrine Collette réussit une très belle œuvre et trouve l’équilibre entre l’effroyable et le beau, faisant pousser la poésie au milieu de la poussière » ELLE

 

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Un récit incroyable !
Saisissant, terrifiant, dérangeant et plus encore… mais en même temps, magnifique et introspectif.
J’en suis encore tout retourné.

La vie commence très mal pour le petit Corentin. Très jeune sa mère le place dans diverses familles, le récupérant régulièrement afin qu’il n’ai pas le temps de s’attacher. Sa mère nocive, n’ayant aucune once d’amour envers son fils, fera tout pour le perturber et le rendre malheureux. Puis un jour, elle l’abandonne chez Augustine, une vieille dame, qui petit à petit va “l’apprivoiser”, elle saura l’aimer et le faire grandir !
Les années passent… Le réchauffement climatique se fait de plus en plus présent, les journées de plus en plus chaudes et deviennent même caniculaires, toute la nature s’assèche. Ce qui devait arriver, arrive, un cataclysme se produit rasant toute la surface de mille feux. La nature a disparu. Plus que quelques arbres disséminés ici ou là, des millions d’animaux et d’humains ont été emporté par la vague mortelle.
Corentin fera partie des rares survivants.
Mais est-ce vraiment une chance de survivre, alors que tout a disparu ?

Un récit qui a fait naître pour moi, beaucoup de questions qui pourraient malheureusement être bientôt d’actualité.
Et si demain n’existait plus ?
Quel serait notre avenir ?
Pourrions-nous survivre, et si oui, pourquoi ?

Voilà un récit très inhabituel et terriblement réaliste.
Sandrine nous donne avec ses mots, simples, pesant parfois, mais tellement juste, une description de ce qui pourrait arriver aux survivants. Leur quotidien, leur lutte pour subsister et de nouveau essayer de vivre une nouvelle vie dans ce monde gris et silencieux…

J’ai passé un bon moment de lecture avec cette histoire triste, mais malgré tout avec de l’espoir.

Après avoir lu, “Animal”, “Des nœuds d’acier”, “Les Larmes noires sur la terre”, “Il reste la poussière” et “Juste après la vague”, Sandrine confirme pour moi, avec “Et toujours les Forêts”, sa place sur le podium des auteur(e)s français(es) à suivre absolument !

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Extraits :

« Les vieilles l’avaient dit, elles qui voyaient tout : une vie qui commençait comme ça, ça ne pouvait rien donner de bon.
Les vieilles ignoraient, alors, à quel point elles avaient raison, et ce que cette petite existence qui s’était mise à pousser là où on n’en voulait pas, connaîtrait de malheur e et de désastres. Bien au-delà d’elle-même : ce serait le monde qui chavirerait. Mais cela, personne ne le savait encore. »

« La route vide. Ce serait le dernier souvenir.
Il n’oublierait rien, ni le long trajet muet, ni l’instant où elle l’avait fait descendre de voiture, ni la lettre qu’elle l’avait forcé à prendre. Il n’oublierait pas le petit chemin jusqu’au virage, et sa respiration qui accélérait, et la peur au fond de lui.
Enfin, il n’oublierait pas les derniers mots de sa mère pour lui.
File, merde. »

« Ce fut la fin du monde et il n’en surent rien.
Engloutis dans la terre, engloutis dans l’alcool et les rêves. Ils avaient tant bu, tant absorbé, tant bataillé pour les pensées à dire et à défendre. Ils étaient descendus sous le macadam et sous les voitures, les bras chargés de provisions, la migraine tapant déjà aux tempes et ils s’en réjouissaient à l’avance. Perdre leurs repères, s’enfoncer, se laisser couler. Ils reviendraient pleins d’hallucinations et pleins de poésie.
Pleins de mélancolie.
Où ils ne reviendraient pas. »

« Dévasté.
Y avait-il un autre mot ?
Corentin s’était assis à côté d’Albane, à côté des autres. Comme eux, il contemplait.
Mais contempler quoi ?
Tout ce qui était vif était devenu cendres.
Tout ce qui existait était détruit.
Tout n’était que silhouettes noires et atrophiées et brûlées – les immeubles, les arbres, les voitures.
Les hommes. »

 

Sandrine Collette, née en 1970 à Paris, est une romancière française.
Elle aime la campagne profonde, la forêt, la montagne, les vignes. Tout naturellement, elle aime situer ses intrigues dans un univers rural, même si son petit polar “Une brume si légère”, est exceptionnellement urbain. La romancière part toujours d’une image qui lui permettra de dérouler le fil de sa fiction.
Devenue l’un des grands noms du thriller français, une fois encore, elle montre son savoir-faire imparable dans « Six fourmis blanches » (2015).

« Il reste la poussière » (2016) obtient le Prix Landerneau du polar. En 2017 paraît « Les larmes noires sur la terre ».

Son huitième roman, « Et toujours les forêts », une fiction post-apocalyptique, a été récompensé, en 2020, par le prix de La Closerie des Lilas, le prix Amerigo Vespucci 2020 et le grand prix RTL-Lire.

Sandrine Collette partage son temps entre la région parisienne et son élevage de chevaux dans le Morvan.

Émotion, Fantastique, Frisson horreur, Noir, Philosophique

Et si demain n’existait plus ? Katia

Tome 3
Ludovic Metzker (Auteur)
Broché – 7 mai 2019
Éditeur : Independently published

 

« Mon enfant, moi qui t’ai vu naître et mourir, j’ai entendu ta souffrance et j’ai pleuré lorsque ton corps est entré dans mes entrailles. En ce jour béni de ta résurrection, sache que les forêts qui bordent ta ville natale ne t’ont pas oubliée et scandent ton nom afin que tous les humains prennent peur à son énoncé. J’ai fait de toi mon bras armé, la porte-parole de ma colère. Ainsi, de ton arc bandé, tu feras pleuvoir le feu de l’Enfer et tu mettras à genoux ceux qui m’ont vomi jusqu’à présent. À lui tout seul, ton nom suffira à rallier une armée qui sera digne de ma vengeance et celui-ci suffira à semer le trouble dans le cœur de l’Homme ! De mon puissant souffle, je t’offre la vie, mais c’est à toi qu’il incombe d’apporter la mort ! Que cette humanité irrévérencieuse se souvienne à jamais de ton nom… Katia ! »

 

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Bonjour à toutes et à tous…

Suite à la lecture du second tome « Diane », j’ai eu envie de continuer mes aventures en enchaînant avec Le troisième volet de la saga. “Katia”, la plus cruelle de la trilogie !

Encore une fois j’ai pris énormément de plaisir à cette lecture. Le style est très agréable et addictif, avec un bon équilibre entre descriptions et actions et Ludovic nous oblige aussi à la réflexion. À la façon dont nos actes agissent sur la Terre, et sur les conséquences qui en découlent. Imaginez, si la nature avait vraiment la possibilité de se défendre suite à toutes les attaques que les hommes lui ont fait subir. Que se passerait-il vraiment ? La Terre se débarrasserait-elle de nous tout simplement ? Nous accorderait-elle une énième chance ?
C’est un peu le message que l’auteur essaye de nous transmette… Et dans ce troisième tome, Ludovic, monte en puissance (Et oui, c’est possible !)… Le récit est vraiment très sombre et la violence omniprésente du début à la fin !

Suite a une enfance horrible vécue par Katia victime d’un prêtre pervers, la Terre lui donne une nouvelle vie afin qu’elle puisse châtier les coupables, et ensuite l’aider à punir les humains auxquels Katia ne fait plus confiance.
Les personnages de Katia, ainsi que Diane et Marie se retrouvent dans ce volet. Elles ont évolué au fil des trois opus. Elles sont désormais, toutes aux services du “personnage principal” du récit, La Terre Mère et son futur, qui ne présage pour l’instant rien de bon…

Soif de pouvoir, cruautés diverses et massacres, le mal est partout, plus personne n’est en sécurité. La Terre, bafouée se venge, mais il faudra se méfier des apparences.

Un excellent roman dans une superbe trilogie, qui tire aussi sa force grâce aux nombreux messages que nous livre Ludovic au fur et à mesure. Tantôt philosophiques, tantôt écologiques, ils laissent espérer que l’amour et l’espoir sont encore envisageables… Mais chut… Je n’en dirait pas plus !

Je vous laisse donc à la découverte de ce roman post-apocalyptique qui a su renouveler le genre…

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Extrait :

« Mon enfant, pourquoi te caches-tu de moi ? Demanda la Terre au Premier Homme.

« Parce que j’ai fauté, mère ! J’ai mis en holocauste les animaux de la forêt pour nourrir l’appétence de celui qui se fait appeler Dieu… Et durant tout ce temps, je t’ai oubliée et j’ai bafoué les tiens… La honte m’étouffe et je vomis l’être que je suis devenu ! Répondit le Premier Homme.

« Je te pardonne ces fautes, les anciennes et les prochaines ! Tu es encore un enfant dans le doute, aimant ce qu’il découvre et découvrant ce qu’il aime. Une mère peut-elle en vouloir à son enfant ? Oui, lorsque celui-ci demande pardon et recommence les mêmes erreurs, sans cesse, encore et encore… »

« Je ferai des sacrifices en ton nom, je bénirai chaque jour que tu offriras aux miens et aux tiens et de jour comme de nuit, je parlerai de tes louanges, toi, Mère de tout ce qui existe ! Que ton nom, mère, soit à jamais gravé dans le cœur, en chacun de nous… » Promis le Premier Homme.

« Je n’ai nul besoin de tes promesses mais uniquement de tes actes, car d’eux dépendra l’homme que tu seras ! Je n’ai nul besoin de tes sacrifices car tu violeras le Sacre même de la vie… Va, vie ! » Répondit la Terre.

 

 

Ludovic Metzker voit le jour à Paris, le 28 juin 1974. Amateur d’histoire et de mythologie, l’auteur voue une passion pour la lecture grâce à des auteurs comme Boris Vian, Alexandre Dumas ou encore Bernard Cornwell et débute l’écriture d’un premier essai lors de ses 20 ans. Mais il commencera la création de son premier projet en 2013 avec la saga L’homme sans nom et la saga Et si demain n’existait plus ?

Commercial dans la bureautique, ancien responsable d’achat dans le prêt-à-porter féminin, passionné d’informatique, de cinéma, l’auteur imagine des mondes qui se veulent novateurs tout en mélangeant les genres.

 

À ce jour, plusieurs titres sont disponibles :

LE MUR DU TEMPS
L’HOMME SANS NOM 1
L’HOMME SANS NOM 2 – PARTIE 1
L’HOMME SANS NOM 2 – PARTIE 2
ET SI DEMAIN N’EXISTAIT PLUS ? 1 – MARIE
ET SI DEMAIN N’EXISTAIT PLUS ? 2 – DIANE
ET SI DEMAIN N’EXISTAIT PLUS ? 3 – KATIA
MORPHEA, LA GARDIENNE DES RÊVES 1
LES CONTES QUI SE RACONTENT
CE NE SONT QUE DES HISTOIRES
HISTOIRES FANTASTIQUES – VOLUME 1
CONTE D’UNE NUIT D’HIVER
LE MONDE A L’ENVERS
LA GROTTE
ILS ONT RENCONTRE JOHN
MATT DUBOIS
L’ENFER VIVAIT ICI

N’hésitez pas à lui rendre visite sur son blog auteur :
http://www.ludovicmetzker.com

Fantastique, Frisson horreur, Philosophique, Thriller

Et si demain n’existait plus ? Diane

Tome 2
Ludovic Metzker (Auteur)
Broché – 19 avril 2019
Éditeur : Independently published

À travers le monde entier, une guerre se prépare entre les clans de Chasseurs et la W.C.C. désireuse d’en finir coûte que coûte avec ces êtres qui se proclament les « Enfants de la Terre ». Entièrement nue et amnésique, Diane se réveille au beau milieu d’une forêt et se trouve aidée par un groupe de la W.C.C. dont les membres sont loin d’imaginer qu’ils viennent de faire entrer le loup dans la bergerie. Si sa mémoire semble fragile, son instinct de meurtrière refait surface et cette fois-ci, Diane est bien décidée à se venger de ceux qui l’ont trahie et à percer le mystère de sa seconde résurrection.

 

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Bonjour à toutes et à tous…

Pour me remettre l’intrigue de l’histoire en tête, et avant de commencer ce tome 2, il a fallu que je relise le tome 1 qui racontait l’histoire de Marie, et que j’avais beaucoup aimé… Dans celui-ci, comme on peut se douter, l’histoire va se concentrer davantage sur la vie de Diane, mais pas seulement !

Un tome 2 dans la continuité du premier, avec quelques “petits” plus.
L’univers reste le même que le précédent bien sûr, mais ici l’écriture est plus incisive, avec de nombreuses scènes très violentes, scènes de viols, beaucoup de combats très sanglants…
Le monde entier est en reconstruction, la population essaye de retrouver un équilibre après que la Terre mère ne détruisent et n’engloutissent des villes entières. Elle a ramené aussi de nombreux morts qu’elle a ressuscité afin de punir les hommes du mal qu’ils lui ont fait.

Diane, femme battue jusqu’à la mort, revient à la vie…
La Terre mère a encore de nombreux projets pour elle.

Comme dans le premier tome, j’ai beaucoup aimé comment Ludovic fait intervenir la Terre dans le récit !
Une Terre qui pense, une Terre qui réagit.
Je n’en dis pas plus, pour ne rien dévoiler…

400 pages qui se lisent à toute vitesse tant le rythme est soutenu. Et comme pour le premier tome, Ludovic nous amène à réfléchir et a nous poser beaucoup de questions sur notre façon de vivre.

Ce récit apocalyptique va vous en faire voir de toutes les couleurs.
Beaucoup d’actions et de suspense. Il devrait ravir tous les fans de Thriller et de fantastique !

Tantôt poétique, tantôt philosophique, cet opus baigne dans la violence !
Je n’ose imaginer ce qu’il en sera du 3e, “Katia”

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Extrait :

« Mon fils, je peux te pardonner tes fautes, car tu as la turbulence de l’enfance. Je peux sentir ta colère envers moi, mais comprends que le jour viendra où à mon tour, je deviendrai la furie dévastatrice et je te rendrai, sans nul doute, au centuple les coups que tu m’as donné ! Je suis l’espoir avant le désespoir, le calme avant la tempête… D’un seul claquement de doigts, j’ai ce pouvoir en moi, de transformer ton paradis en enfer : cherche moi et tu me trouveras ! »
Ainsi parla la Terre au première homme.

 

 

Ludovic Metzker voit le jour à Paris, le 28 juin 1974. Amateur d’histoire et de mythologie, l’auteur voue une passion pour la lecture grâce à des auteurs comme Boris Vian, Alexandre Dumas ou encore Bernard Cornwell et débute l’écriture d’un premier essai lors de ses 20 ans. Mais il commencera la création de son premier projet en 2013 avec la saga L’homme sans nom et la saga Et si demain n’existait plus ?

Commercial dans la bureautique, ancien responsable d’achat dans le prêt-à-porter féminin, passionné d’informatique, de cinéma, l’auteur imagine des mondes qui se veulent novateurs tout en mélangeant les genres.

À ce jour, plusieurs titres sont disponibles :

LE MUR DU TEMPS
L’HOMME SANS NOM 1
L’HOMME SANS NOM 2 – PARTIE 1
L’HOMME SANS NOM 2 – PARTIE 2
ET SI DEMAIN N’EXISTAIT PLUS ? 1 – MARIE
ET SI DEMAIN N’EXISTAIT PLUS ? 2 – DIANE
ET SI DEMAIN N’EXISTAIT PLUS ? 3 – KATIA
MORPHEA, LA GARDIENNE DES RÊVES 1
LES CONTES QUI SE RACONTENT
CE NE SONT QUE DES HISTOIRES
HISTOIRES FANTASTIQUES – VOLUME 1
CONTE D’UNE NUIT D’HIVER
LE MONDE A L’ENVERS
LA GROTTE
ILS ONT RENCONTRE JOHN
MATT DUBOIS
L’ENFER VIVAIT ICI

N’hésitez pas à lui rendre visite sur son blog auteur :
http://www.ludovicmetzker.com