Adolescence, Amour, Drame, Psychologie, Thriller

Mon ami Charly

de David Belo
Broché – 16 mai 2024
Éditeur : Éditions Taurnada

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Après un traumatisme, deux adolescents de 14 ans, Charly et Bastien, inventent le BINGO : une philosophie permettant d’anticiper, d’extrapoler et de déjouer les dangers de la vie.
Toujours en place trente ans plus tard, le BINGO promet des vacances d’été paisibles au mont Corbier pour Bastien et sa famille.
Mais lorsque l’énigmatique Chloé, meilleure amie de sa fille, se joint à l’escapade, le BINGO semble caduc.
Bastien panique et la montagne se métamorphose en théâtre des enfers.
Certaines choses sont imprévisibles.

 

• Couv_2024-036_Belo David - Mon ami Charly

 

Décidément, les Éditions Taurnada ne cesseront jamais de m’étonner !
J’en profite pour te remercier Joël…

Par où commencer ?
Rarement, je n’ai eu autant de mal à faire ma sélection d’extraits. J’en avais prévu tellement que faire un tri a été un véritable défi !

Le premier mot qui m’est venu à la fin de ma lecture a été “magnifique”. Mais où donc David Belo est allé chercher ce récit jubilatoire pour le lecteur que je suis et en même temps complètement déroutant. Des chapitres courts, du rythme, un super suspense, mais plus que tout, des rebondissements intenses et réguliers, qui n’en finissent pas, beaucoup de psychologie, des personnages émouvants, quelle claque littéraire !!!
Il m’est même venu plusieurs fois à l’esprit, mais… ce mec est fou !!!

Du coup, je suis allé voir un peu qui était David Belo grâce à Internet. Et je vous engage à faire même… Sacré personnage.

Charly et Bastien sont deux adolescents. Les meilleurs amis du monde. Ils sont amoureux de Marion. Mais leur amitié qui traverse les années.
Un traumatisme grave va venir percuter leur quotidien et ils décident alors de créer le Bingo, afin de déjouer les dangers de la vie… et ça marche.
Mais un jour, tout va basculer vers le pire.

Comment Charly et Bastien, vont-ils déjouer leur destin ?
Il leur faudra toute la malice et la plume de l’auteur pour arriver à sortir de ce véritable cauchemar.
Accrochez-vous bien pour ce voyage “coup de cœur” hors des sentiers battus, que vous ne regretterez sûrement pas !

“Certaines choses sont imprévisibles”

Alors le 16 mai, foncez vite chez votre libraire, parce qu’il n’y en aura peut-être pas pour tout le monde…
Bravo David !

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Extraits :

« Marion, pétrifiée, lâche le plat. En heurtant le sol, celui-ci explose en un million de tessons de verre comme du cristal. Elle tombe à genoux près du corps inerte et pousse un hurlement de détresse.
Les cheveux bruns, mi-longs, de notre enfant baignent dans la sauce tomate et le sang. Son visage aux traits fins est dépourvu de toute émotion et ses yeux verts sont révulsés.
Sans frapper à la porte, l’horreur s’invite dans notre foyer.
Hugo est mort… »

« Marion et moi avons les traits tirés, des cernes et tous les signes de fatigue dus au voyage et à cette nuit agitée. À contrario, les jeunes ont bien dormi et ne se sont rendu compte de rien. C’est mieux ainsi, ils ont été préservés de l’horrible vision de l’accident. »

« “Il te faut de l’aide pour porter les courses, je t’accompagne, dit Chloé depuis l’interstice de sa chambre.
– Non ! Pour quelques croissants et deux cafés, ça ira, merci.”
En catimini, je me tourne vers Marion, l’implorant de mes grands yeux. Elle sait que je suis mal à l’aise avec la jeune fille, que je ne l’aime pas beaucoup. Mais elle ne partage pas et ne comprend pas mon sentiment. Mon épouse me trouve injuste et intolérant, en deux mots, un vieux con. Elle ne m’aidera pas, j’en suis conscient et la soupçonne même de ricaner dans sa barbe qu’elle n’a pas. »

« Des doigts recouvrent mes yeux, m’empêchent de rêver davantage aux VTT et à la montagne.
“C’est qui ? demande une voix que je connais bien.
– Je dirais… la plus belle femme du monde.”
Marion danse autour de moi et me fait face.
“Tu parles de moi ? J’accepte le compliment avec plaisir.
– En fait, j’espérais plutôt voir Scarlett Johansson, mais je m’en contenterai.”
Elle serre son poing et frappe mon épaule pour corriger mon effronterie. Entrant dans son jeu, j’exprime un “ouille” de douleur totalement feint puisque son coup avait la puissance d’une mouche en perte de vitesse s’écrasant sur le cul d’une vache. »

 

David Belo est un peintre et décorateur en bâtiments depuis 1997… il est aujourd’hui artisan Spécialiste en décoration, entreprise BeloDeco (ancienne technique décorative : patine, imitation bois, imitation marbre, fresques etc…. )

Il a commencé la peinture sur tableau en janvier 2017. La passion du métier ainsi que ses connaissances lui permettent une bonne évolution dans le domaine de l’art. Peinture et photographie sont naturellement devenues sa façon de penser… vivre… Ses toiles sont réalisées avec des peintures de bâtiment, il joue avec les matières et les transparences de glacis à l’ancienne. (huile de lin – térébentine – pigments en poudre)

David Belo vit et travaille à Mogneville (France).

Passionné de films d’horreur, thrillers et adepte des livres audio, c’est à son tour d’inviter les lecteurs à frissonner au rythme de ses mots.

2024 – MON AMI CHARLY édition Taurnada
2023 – Le monde part en vrille Nouvelle au format numérique aux éditions Taurnada.
2023 – OPATOMA, le fleuve aux mille morts aux éditions LBS, diffusion Dilisco, groupe Albin Michel. Parrainé et Bandeau sur couverture par Claire Favan, auteure.
2021 – Mourir gentiment novella au format switch, Publié par Hugo Publishing sur Nextory.
2021 – Représentation du tableau Il était deux fois de Franck THILLIEZ, publié dans la version poche.
2020 – Auto-édition du recueil photographique des tableaux d’auteurs Portraits & mots d’écrivains.

Émotion, Drame, Suspense, Thriller

Je suis le feu

de Max Monnehay
Poche – 14 avril 2023
Éditeur : Points

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La Rochelle, mois de juillet. Des mères assassinées en présence de leurs fils que le tueur a pourtant préservés de l’horrible spectacle. Des flics dépassés. Et Victor Caranne, psychologue carcéral à la prison de l’île de Ré, lancé dans une traque qui ne laissera personne indemne. Un héros hanté, un tueur de l’ombre et un suspense impeccable : Max Monnehay est la nouvelle voix du polar.

« Un livre qui vous embarque souffle coupé dans un autre univers. »
Libération

 

• Couv_2023-069_Monnehay Max - Je suis le feu

 

Je suis le feu, se déroule juste après Somb !

Bien que chacun des deux livres puisse se lire indépendamment l’un de l’autre, je vous conseillerai quand même de lire “Somb” avant, pour une meilleure fluidité de compréhension et ne serait-ce que le plaisir de la première rencontre avec Victor Caranne.

Plusieurs femmes sont retrouvées égorgées suivant le même modus operandi.
Ce coup-ci, Victor Caranne, psychologue dans le milieu carcéral, est appelé à la rescousse par le commissaire Baccaro et son équipe pour dresser le profil du tueur en série.
Une histoire sordide et violente où un tueur se cherche, en essayant de trouver une libération en assassinant des mères devant leurs fils.
Un grand suspense sera maintenu du début à la fin du récit et Victor va de nouveau s’impliquer personnellement afin d’aider la Police…

Max Monnehay maîtrise à nouveau l’aspect psychologique de tous les personnages, je suis même allé jusqu’à avoir de l’empathie pour le tueur, je l’ai compris et compatis avec sa souffrance, sans aucunement valider ses choix. C’est le gros “plus” de ses récits. Ce coup-ci, Max n’a pas hésité à glisser par-ci par-là quelques traits d’humour qui m’ont bien fait sourire, malgré le sujet traité, très sombre, elle s’en donne à cœur joie, à tous les niveaux et cela se ressens dans son écriture.
Comme dans le premier récit, de nombreux rebondissements sont égrainés tout le long du récit et le twist final… Wahou !

Cette suite pour moi confirme le fait que Max Monnehay risque de me faire passer encore de nombreuses heures de plaisir…

On dit régulièrement, “Jamais deux sans trois”.
Alors peut-être un troisième tome aux aventures de Victor ?

Dans tous les cas, un grand merci Max de nous emmener dans ton monde !

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Extraits :

« Bonjour, Rémi. Je m’appelle Victor.
L’enfant leva les yeux, puis les baissa immédiatement, comme si on l’avait pris en faute. Il paraissait minuscule, assis dans le grand siège en cuir noir.
Caranne referme la porte de la pièce rectangulaire, qui lui semblait encore plus encombrée que dans ses souvenirs.
Il avait demandé à Baccaro s’il pouvait interroger le gosse dans son bureau, les salles d’interrogatoire étant capable de filer le bourdon, un benêt sous Prozac. »

« Au moins, sa vie à lui n’avait rien eu de banal. La douleur, pensa-t-il, exclut d’emblée la monotonie. Une citation de Schopenhauer lui revint en mémoire : La vie oscille, comme un pendule, de la souffrance à l’ennui. Dans son cas, le pendule est resté bloqué d’un côté. »

« Un sanglot mangea le dernier mot de sa phrase, et elle monta les mains à son visage, incapable de retenir ses larmes.
“Viens là, ma poulette.” Il lui caressa longuement les cheveux. “Si vous autres imbéciles romantiques n’existiez pas, les histoires d’amour qu’on raconterait à nos enfants ressembleraient à des bilans comptables.” »

« Une belle femme brune, la poitrine dénudée et le regard tourné vers le hors-champ gauche, maintenait fermement ses deux enfants. Elle serrait le poing sur le manche d’une dague, seul élément vertical de l’œuvre. L’arme, acérée et menaçante, contrastait fortement avec les innocentes rondeurs enfantines à la peau de porcelaine.
Caranne fit un pas vers le tableau.
Fixa Médée.
L’ombre qui masquait son regard lui apparut comme la rage aveugle, qui allait la pousser à commettre le plus inconcevable des crimes.
L’infanticide. » 

 

 

Née en 1980 à Beauvais, Max Monnehay est l’auteure de Corpus Christine (Albin Michel, Prix du Premier Roman 2006), et de Géographie de la Bêtise (Le Seuil, 2012). Somb, thriller psychologique de haute volée, est son premier polar, couronné par le Prix Transfuge 2020 Meilleur espoir polar et par le Prix Sang pour Sang Polar.

Drame, Folie, Noir, Psychologie, Thriller

Somb

de Max Monnehay
Poche – 11 mars 2022
Éditeur : Points

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Victor Caranne est psychologue en milieu carcéral. Chaque jour, il emprunte à moto le pont qui relie le continent à l’île de Ré pour rejoindre la Citadelle, fortification reconvertie en prison. Chaque jour, il écoute des détenus lui confier des crimes atroces. Mais c’est la découverte d’un cadavre sur une plage proche de chez lui qui va provoquer une totale déflagration dans sa vie. Car il connaissait bien la victime, Julia, l’épouse de son meilleur ami, Jonas Somb.

« Max Monnehay est une auteure française avec laquelle le milieu du noir va devoir compter… »
Libération

 

• Couv_2023-68_Monnehay Max - Somb

 

Cela faisait un moment que je voulais découvrir la plume de Max Monnehay, voilà, c’est fait !

Ce n’est pas son premier roman, mais c’est son premier Polar. Personnellement, même s’il y a une enquête une bonne partie du roman, je ne l’ai pas lu comme un polar, mais plutôt comme le mélange d’un bon roman noir et d’un thriller psychologique. C’est l’intrigue et surtout les personnages, véritable point fort du roman qui m’ont happés. L’auteure a créé des personnages de tous les jours, avec leurs failles, leurs défauts, leurs egos, les rendant presque vivants à mes yeux. La sensibilité qu’elle leur donne dans ce récit est très importante. C’est extrêmement bien écrit, phrases courtes, incisives, d’une grande efficacité, avec beaucoup de psychologie aussi.

Victor, psychologue dans le milieu carcéral, est un homme tourmenté. Un événement lié à son passé l’a plongé dans un certain mutisme depuis son enfance. Mais, à la mort de Julia, c’est tout son monde qui s’écroule…

Max, n’a rien à envier à ses collègues du Noir.
Le récit m’a tenu en haleine jusqu’au bout sans en deviner la fin et de plus avec un dernier rebondissement que je n’ai pas vu venir du tout, complètement inattendu !

Un livre pour les amateurs de suspens, pour ceux qui aiment les belles histoires tristes, et les “plumes” originales et racées. Une écriture prenante et addictive, avec beaucoup d’intelligence, un sans-faute pour moi !
À lire…

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Extraits :

« Le bruit des portes métalliques qui claquent, les couloirs qui n’en finissent pas, le visage fermé des gardiens ont depuis le premier jour le même effet sur moi : une combinaison assez désopilante d’angoisse et d’ennui.
Je n’ai pas mis plus de quelques jours à comprendre que ce paradoxe était la chose la mieux partagée entre ses murs. Personnel et détenus confondus. C’est un cocktail qui, mal dosé, peut facilement conduire à la violence – contre les autres ou contre soi-même. »

« Je passai une heure assis dans la cuisine, dans un état de sidération totale, les yeux posés sur le mug de Julia, resté sur la table. Une trace de rouge à lèvres dessinait un croissant de lune rose sur son bord. Les images de nos dernières heures ensemble tournaient en boucle dans ma tête, une torture à laquelle j’étais impuissant à mettre un terme. Lorsque mon téléphone sonna dans la poche de mon jean, je touchai mon visage et réalisai que je pleurais. Silencieusement. Les yeux fermés. »

« Nous étions attablés au Café de la Paix, à deux pas de l’appartement. C’était un établissement au décor Belle Époque dont les lustres monumentaux jetaient sur toute chose, une lumière sépia, leur allouant une aura nostalgique. Maddie me regarda, attrapa la viennoiserie qu’elle tripotait du bout des doigts depuis cinq minutes, dénuda une double rangée de dents blanches, parfaites, et, sans me lâcher des yeux, les y planta façon gueule de fauve dans cuisse de gazelle. »

« Elle avait toujours cette chevelure rousse, ondulée et bandante, coulant comme de la lave en fusion sur ses épaules. Une paire de lunettes à monture noire épaisse ne parvenait pas à ôter son pouvoir au regard émeraude, profond, qui m’avait mis à genoux un quart de siècle auparavant. » 

 

 

Née en 1980 à Beauvais, Max Monnehay est l’auteure de Corpus Christine (Albin Michel, Prix du Premier Roman 2006), et de Géographie de la Bêtise (Le Seuil, 2012). Somb, thriller psychologique de haute volée, est son premier polar, couronné par le Prix Transfuge 2020 Meilleur espoir polar et par le Prix Sang pour Sang Polar.

Suspense, Thriller psychologique

Voyage thérapeutique

de Armand Cabasson
Broché – 18 octobre 2021
Éditeur : Librinova

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Un tireur d’élite des forces spéciales, Sven Eriksen, revient en France après une opération désastreuse au Mexique contre un narcoterroriste. Il « dialogue » avec Thomas, son meilleur ami décédé lors de cette mission. Au début, transformer Thomas en ami imaginaire n’était qu’un moyen de faire son deuil. Mais, petit à petit, Sven bascule dans la folie. Sa violence vertigineuse va lancer la police et l’armée à sa poursuite. Pendant ce temps, un psychiatre prépare un mystérieux voyage thérapeutique pour aider deux amies. Leur route croisera inévitablement celle de Sven… Avec son regard de psychiatre, Armand Cabasson nous livre un thriller haletant et angoissant qui tourbillonne avec habileté autour des traumatismes de ses personnages profondément humains.

 

2022_014_Cabasson Armand - Voyage thérapeutique

 

J’ai beaucoup aimé ce roman qui mêle deux récits qui vont s’entremêler jusqu’à se percuter dans un final qui m’a bluffé !

Je découvre la plume d’Armand Cabasson, psychiatre et écrivain, par l’intermédiaire de Babelio.
Quel rythme, et quelle histoire !

L’auteur connaît parfaitement son sujet. Les militaires avec leurs sessions de combat plus vraies que nature, les narco-trafiquants mexicains, si puissants qu’ils font la pluie et le beau temps dans leur pays, à leur guise, et le traumatisme des guerres quand ce n’est pas celui d’accidents ou de viols. On sent très vite qu’Armand est sur son terrain, et ce, pour mon plus grand plaisir… Pas le temps de s’ennuyer un instant. Tout va très vite, de surprises en rebondissements, ça n’arrête jamais.

“Voyage thérapeutique”, n’est pas qu’un thriller. Il y a beaucoup de psychologie, des personnages complexes, en tant que lecteur, je me suis posé énormément de questions, et Armand m’a donné au fur et à mesure beaucoup de réponses, sur des sujets que je ne connaissais pas, ou très peu. Les us et coutumes des Aztèques, la mise en place d’opérations militaires, leurs organisations, légales ou pas, mais surtout les mécanismes psychologiques mis en place automatiquement par notre esprit en cas de peur ou de danger soudain…
La véritable question est… Comment se reconstruire après avoir vécu le pire ?
Ou, comment les connaissances psychiatriques d’Armand vont servir à la mise en place d’un thriller machiavélique et redoutable !
Un roman où la folie n’est jamais loin…

Le parcours violent et chaotique de Sven et de Thomas a capté toute mon attention, ainsi que le voyage de May et Séverine, organisé par Arnaud, psychiatre, sous forme d’un voyage thérapeutique afin qu’elles surmontent, ensemble, les fantômes de leurs passés.
Un excellent moment de lecture, avec de l’action, mais pas que, l’écriture très intense du récit est un vrai plus !

Armand Cabasson, un auteur à suivre…

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Extraits :

« Rouler la nuit l’apaise. Un peu, c’est déjà ça. Tout à l’heure, une pluie d’été est tombée, vive et brève. Les pneus chuintent sur l’asphalte mouillé. Silencieux, Sven Eriksen enchaîne les va-et-vient sur l’autoroute, à la recherche de la paix intérieure. À ses côtés, Thomas écoute la radio, avec des postures nonchalantes évoquant un chat se prélassant sur un canapé. Les sujets de discussion des vivants l’amusent beaucoup. Quelques fois, il ricane en secouant la tête et murmure : “mais c’est absurde !”, ou : “perdre son temps avec des trucs pareils… Incroyable !” »

« May ne réalise même pas que Suzie et Olivier sont en train de hurler. Bouche bée, elle fixe cette immensité bleue qui fonce sur eux. Le choc est d’une violence inouïe : l’avant de la voiture sue broie à l’impact, le moteur est projeté vers l’arrière et enfonce son compartiment pour surgir dans l’habitacle, les déploiements de l’airbag passager et des airbags latéraux sont aussi assourdissants que des détonation, le corps d’Olivier s’écrase contre le volant, le pare-brise se fissure en toile d’araignée, les portières sont enfoncées et les vitres explosent… »

« Notre cerveau apprend beaucoup de choses par comparaison, il recherche des similitudes, des analogies. Quand on fait face à un danger majeur, risque de mort imminente, viol, dislocation du monde comme lors d’un tremblement de terre ou d’un tsunami, notre esprit se trouve confronté à une situation totalement inédite. Il doit gérer un Réel d’une nature autre, incompréhensible, quelque chose qu’aucun mot ne peut décrire, un indicible, un impensable. Voilà pourquoi les gens qui ont survécu à une fusillade, un attentat, un déraillement de train, disent souvent : “C’était comme dans un film”, “On aurait dit un rêve”… C’est parce que leur esprit a abouti à la conclusion que, la seule chose qui ressemble à ce truc, ce sont des thrillers, des films catastrophes, des cauchemars… »

« Quand je me coupe, quand je m’écorche, la douleur submerge mes pensées et ça évacue la pression. Ne prenez pas cet air consterné, docteur, puisque je vous dis que ça me calme. Disons que c’est juste une version hardcore de se ronger les ongles… »

 

 

Armand Cabasson est psychiatre et écrivain de romans policiers historiques, de littérature générale, de fantastique et de fantasy.

Descendant du médecin-major Jean-Quenin Brémond, qu’il met en scène dans ses récits policiers historiques, Armand Cabasson exerce au quotidien une profession de psychiatre, particulièrement dédiée à l’aide apportée aux enfants et aux adolescents en difficulté. Côté plume, il s’est particulièrement illustré dans le roman policier historique, où il transcrit notamment sa passion pour l’époque napoléonienne. Il a ainsi créé un cycle romanesque, inauguré par le roman « Les Proies de l’officier » en 2002, où un personnage récurrent, le capitaine humaniste Quentin Margont, évoque ses souvenirs des grandes batailles et des enquêtes qu’il a été amené à y conduire. La série a été traduite en anglais et est en cours de traduction en espagnol.

Armand Cabasson est également l’auteur de nombreuses nouvelles relevant de divers genres littéraires, notamment la fantasy. Il figure ainsi au sommaire de l’anthologie « Rois et capitaines » parue en 2009 dans le cadre du festival des Imaginales d’Épinal avec son texte « Serpent-bélier. »

Émotion, Drame

Le jour où

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Le jour où
Amelie Antoine
Broché – 3 septembre 2020
Éditeur : XO Éditions

Printemps 2019, un cimetière parisien.
Rebecca a pris l’habitude de venir fleurir des tombes à l’abandon.
Benjamin, lui, vient assister à l’enterrement d’un inconnu.
Quand le hasard les met sur la route l’un de l’autre, le rapprochement se fait avec douceur et prudence, chacun prisonnier de sa propre souffrance.
Les secrets du passé sont parfois lourds à dévoiler, et ceux de Rebecca font osciller Benjamin entre amour fou et inquiétude sourde.
Et comment séduire une femme alors que l’on porte en soi une lourde culpabilité ?

Ces deux écorchés vifs vont pourtant apprendre à s’apprivoiser, à baisser les armes, laissant de côté l’ombre pour la lumière…

Un roman bouleversant, une plume hypnotisante

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Bonjour à toutes et à tous.

“Le jour où” est un roman à la fois triste et tendre, une histoire de peines, d’amours, de déceptions et d’espoirs…
Un roman qui aborde un sujet douloureux… Une histoire de la vie !

Quelle superbe lecture !
Amélie Antoine par sa plume, avec énormément de sensibilité, m’a mené dans les profondeurs de l’âme humaine. Sa délicatesse m’a touchée directement au cœur. Un roman que je n’ai pas pu lâcher, j’ai eu l’impression de le vivre… il y a certains romans qui me font cela. Ils me touchent au plus profond de mon être… Mais, celui-ci a en plus, la particularité d’avoir certaines résonances par rapport à mon propre vécu.

Je voudrais tellement pouvoir vous en dire plus, afin que vous alliez très vite chez votre libraire…

Comment vous amener à Amélie ?

Vous dire que je suis complètement bouleversé par cette histoire.
Qu’il m’a fallu pour la première fois, quelques jours avant d’écrire mon “Ressenti” !
Que c’est encore tout ému par son récit que je vous livre ces quelques mots.
De la même façon, je n’ai pu enchaîner aucune lecture depuis, comme j’ai pourtant l’habitude de le faire…
Alors, j’ai relu, et “re-relu“, comme ça, au hasard plusieurs chapitres !
J’en ai eu besoin. Le besoin de rester encore quelques heures avec Benjamin, avec Rebecca !

56 chapitres envoutants qui commencent et finissent le 7 mars, jours de mon anniversaire…

L’écriture bienveillante d’Amélie donne un réalisme tellement troublant à son récit que je me le suis complètement approprié. J’étais à la fois Benjamin et Rebecca. Deux écorchés de l’existence, deux êtres en souffrance qui ne s’imaginent pas pouvoir renaître de leurs cendres. Plusieurs fois les larmes me sont montées aux yeux.

Amélie alterne son récit entre le passé et le présent, chaque chapitre est rythmé autour d’un “le jour où” ou d’un “le jour d’après”.
Mais “le jour où” quoi ?
Et “le jour d’après” quoi ?

Le vécu de Benjamin est dur, très dur à accepter, et la culpabilité va très vite l’empêcher de vivre sa vie, son quotidien.
Rebecca, elle, a vécu et vit l’innommable, le pire que l’on puisse imaginer… Ils se rencontreront dans un lieu inattendu et pourtant très significatif, un cimetière parisien. Dans ce contexte très sombre et moralement éprouvant, ces deux êtres ayant perdu “leur vie” vont se porter l’un l’autre, afin d’essayer de revenir parmi “les vivants”.

Une lecture saisissante…
Ce livre ne pourra que vous toucher, car malgré tout ce que vivront nos héros, il y a toujours une petite lueur au bout, tout au bout du tunnel, à laquelle s’accrocher…

Je ne peux que vous recommander vivement, ce magnifique roman !

Gros, gros coup de cœur…
(et ce, malgré le fait que Louis disparaisse soudainement du roman…)

Un Grand Merci Amélie…

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Extraits :

« On devrait toujours faire les choses au moment où l’on a envie de les faire, sans tergiverser, sans vouloir être raisonnable, sans remettre à plus tard. Parce qu’on ne sait jamais s’il y aura un « plus tard », en réalité. Et il suffit d’un minuscule grain de sable pour que le « plus tard » se transforme en « trop tard », pour que l’espoir se métamorphose en regrets. La pire erreur que l’on puisse faire, dans la vie, c’est d’être raisonnable. De temporiser, de douter, d’attendre. Au lieu de se contenter de vivre. »

…/…

« Depuis l’accident, Benjamin se reconnaît de moins en moins. C’est comme si tout le terrorisait. Jour après jour, il a l’étrange sentiment que son espace se réduit comme peau de chagrin : il ne se sent à peu près bien que chez lui, comme si son appartement était le seul endroit où il soit à l’abri. À l’abri de quoi ? Il ne saurait pas vraiment le dire. D’une énième crise d’angoisse, sans doute. Chaque fois qu’il doit sortir, pour aller faire quelques courses par exemple, il a cette sensation de poids qui lui comprime la cage thoracique, qui lui noue l’estomac. Cette impression qu’un danger est imminent, qu’une catastrophe va se produire, là, juste devant ses yeux, et qui ne pourra rien faire pour l’éviter. »

 

 

Amélie Antoine est née en 1984, ce qui en fait encore d’elle, d’après son éditeur, une « jeune trentenaire ». Elle vit à Lille avec sa famille.

Après un récit autobiographique, Combien de temps, publié en 2011, elle se lance dans la fiction et publie en mars 2015 son premier roman Fidèle au poste. Ce texte connaît très vite un vif succès, et parvient à séduire plus de 25 000 lecteurs en autoédition, avant d’être repéré par les éditions Michel Lafon et de sortir en librairie en mars 2016, puis dans les pays anglophones en août 2016. Depuis, ce sont plus de 250 000 lecteurs qui ont été conquis par ce thriller psychologique ! Une adaptation au cinéma est en cours de réalisation.

Son deuxième roman, Au nom de quoi, sort en 2016. Par obligation éditoriale, il est dans un premier temps publié sous le pseudonyme de Dorian Meune. Ce texte revient, par le biais de la fiction, sur la soirée du 13 novembre 2015 au Bataclan.

Sorti en 2017 en librairie, son troisième roman, Quand on n’a que l’humour…, retrace la carrière d’un humoriste au sommet de la gloire, un homme brisé qui cherche à tout prix à renouer avec son fils duquel il s’est éloigné au fil des années.

En novembre 2017, c’est un projet atypique de deux romans noirs qu’elle publie avec Solène Bakowski : Avec elle / Sans elle.

“Raisons obscures” (2019) est son sixième roman, il est publié chez XO éditions.

son site : http://www.amelie-antoine.com
page Facebook : https://www.facebook.com/AmelieAtn/

Émotion, Noir, Thriller psychologique

Le Silence des Aveux

de Amélie De Lima (Auteur)
Broché – 13 mai 2017
Éditeur : Independently published

Lille, novembre 2010, le corps sans vie d’une adolescente est retrouvé près de la Deûle enneigée, dans d’étranges conditions. Cheveux scalpés, habillée mais sans sous-vêtements, un billet de vingt euros dans la main, tout prête à croire qu’il s’agit d’un crime sexuel. Véronique De Smet, commissaire chargée de l’affaire semble piétiner, les meurtres s’enchainent et l’enquête est au plus bas. Pourtant, un revirement de situation permettra à Véronique de mettre la main sur le présumé meurtrier, un trentenaire qui semble être le coupable idéal. Mais, l’est-il vraiment ? Aidée de l’inspecteur Bernier, Véronique réalisera un travail de fond, sur l’enquête et sur elle-même, pour démêler cette affaire, où rien ne semble être ce qu’il parait… Ce roman est une introspection sur la question de l’identité, de l’importance de la mémoire, du passé sur nos vies et les conséquences qui en découlent. Il nous balance en pleine figure, ce que les défaillances émotionnelles peuvent nous amener à faire, à détruire l’autre et à nous autodétruire dans un rythme effréné. Personne n’est à l’abri, le mal est partout, même là où l’on ne l’attend pas. Les trois personnages principaux sont analysés tour à tour, afin de découvrir leur rôle dans l’enquête, dans un style abrupte, écorché, où règnent des phrases courtes mais qui martèlent et résonnent dans nos têtes, comme le sifflement d’une étrange mélodie.

 

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Bonjour à toutes et à tous.

Un tueur en série s’attaque à des jeunes filles paumées.
Une enquête policière prenante et oppressante qui nous plonge au cœur de Lille.
Une histoire qui démarre au quart de tour, dès les premières lignes.
Des phrases courtes, des chapitres qui s’enchainent très vite.
Wahou !

Amélie De Lima a une plume très addictive, j’ai accroché dès le début !
Son style est franc, sec et direct, faisant ainsi un thriller fascinant et glaçant.
Attention certains passages sont très durs, personne n’est épargné, encore moins le lecteur !

Il m’a fallu quelques jours et prendre un peu de recul pour pouvoir écrire mon “Ressenti”… Amélie, m’a complètement bouleversé.
Ses personnages me paraissaient tellement vivants. Les crimes qu’ils subissaient, tellement violents. J’ai plongé en enfer en les suivants dans leur monde sombre et malsain. Certains passages ont même eu une résonance très personnelle et j’ai souffert avec eux… Rarement des personnages ne m’auront autant pris aux tripes.
Beaucoup d’émotions…

Plus que l’enquête en elle-même, qui fonctionne d’ailleurs très bien, c’est le côté psychologique qui m’a beaucoup plu dans ce livre. Le dénouement du récit m’a en plus complètement pris à contre pied. En revenant en arrière sur quelques pages, je me suis rendu compte que l’auteur m’avait emmené exactement là, où elle le voulait… Bravo !

Amélie a dirigé cette enquête sur des crimes sexuels d’une main de maître.
“Le Silence des aveux”, son premier roman, malgré quelques “petites imperfections” révèle déjà le talent d’une “vraie plume noire” !

Coup de cœur, pour ce roman qui aborde un sujet peu souvent exploité !

Pour celles et ceux qui ne l’ont pas encore lu, je conseillerai aussi “Voix nocturnes”, toujours d’Amélie. C’est une nouvelle qui se lit très vite !

https://leressentidejeanpaul.com/2019/12/11/voix-nocturnes/

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Extrait :

« Élise sent que cette fille a dû vivre le pire, c’est sûrement pour ça qu’elle s’est forgée une carapace qui la protège des autres. Elle envie presque sa désinvolture et aimerait lui ressembler. Jeune, avec un avenir devant elle. Mais ensuite, elle se rappelle les circonstances et comprend vite que sa vie n’est en rien enviable. Qu’a-t-il pu lui arriver pour qu’elle finisse dans la rue à mendier trois francs six sous ? Élise la regarde, l’observe, tente de percer ce mystère qu’elle ne résoudra peut-être jamais. Elle n’a pas le temps pour ça, elle a d’autre choses en tête, bien plus importantes. La sauver de cette vie minable. »

 

 

Amélie De Lima est originaire de Lille, actuellement expatriée à Barcelone. Elle est rédactrice web et formatrice en entreprise. Elle a toujours été passionnée par la lecture et l’écriture, raison pour laquelle, elle s’est plongée dans les études littéraires.

Elle écrit depuis l’âge de 10 ans, en commençant par des nouvelles policières, fantastiques et des poèmes. Fin 2015, elle a décidé de sauter le pas et d’écrire son premier roman en auto-édition.

VOIX NOCTURNES est une nouvelle assez longue, qui relate les liens mères / enfants sous un fond de thriller psychologique.

Émotion, Frisson horreur, Noir, Polar, Thriller

Avides

Avides
de Tom Clearlake (Auteur)
Broché – 14 décembre 2019
Éditeur : Moonlight

Paris. Au fond d’une cave d’un immeuble de Belleville, douze corps sont retrouvés morts, exsangues. Le 36 est sur la brèche. Ces faits rappellent à la capitaine Julie Delorme sa première scène de crime, treize ans plus tôt, celle d’un enfant apparemment atteint de démence qui avait tué ses parents pour se nourrir de leur sang. Convaincue qu’il existe un lien entre les deux affaires, Julie va affronter son plus vieux démon et se lancer dans une enquête à haut risque.

 

2020_005_Tom Clearlake - Avides

 

Bonjour à toutes et à tous…

D’abord il y a eu “L’essence des ténèbres” puis “Tréfonds” deux très bons romans, à lire si vous ne l’avez pas encore fait…

Avec “Avides”, cela peut paraitre impossible, mais Tom Clearlake est allé encore plus loin, encore plus fort !

Dès les premières lignes, j’ai été de nouveau aspiré par l’histoire. Quel suspense !
Les chapitres sont courts donnant beaucoup de rythme, sans aucun temps mort.
Plus j’avançais dans le récit plus la tension montait et les chapitres s’imbriquaient les uns aux autres.
Je l’ai lu d’un seul trait.

Cet excellent thriller flirte avec le fantastique, mais si peu, qu’il en reste crédible et c’est cela que j’ai trouvé vraiment excellent !
Polar, thriller, fantastique je ne savais plus où donner de la tête… Mais j’ai trouvé mon plaisir encore ailleurs…
Dans le style…

Tom excelle dans son écriture. Un style très particulier, addictif, fluide, un sens littéraire de toute beauté, avec des descriptions incroyables.
Beaucoup d’émotions dans certaines scènes. J’avais l’impression d’être devant mon écran, scotché à un film !
J’imagine assez difficilement le travail de recherche réalisé par Tom, tant l’intrigue est érudite, sans superflu, avec un sujet nouveau, original et très bien ficelé.

Je vous fait grâce des personnages, tous aussi intéressants les uns que les autres. Avec des personnalités qui sont incroyablement fines et justes.

Je ne peux malheureusement vous en dire plus, sans trahir la plume de l’auteur, mais… Pfff… Quel roman !
Inimaginable. Il faut le lire pour y croire…

2020 démarre sur les chapeaux de roues !!!

Merci Tom, pour ton récit qui m’a donné un énorme plaisir à la lecture !
Merci aussi, à la confiance que tu m’as accordée pour la réalisation de ta couverture.

 

Extrait :
« Je vous remercie du fond du cœur, ou de ce qu’il en reste, pour la bienveillance que vous avez eu pour moi lorsque j’étais enfant, et pour la compréhension dont vous avez fait preuve. Merci, Julie, d’avoir compris que je n’étais qu’un enfant… pas un monstre. Merci de vous être battue pour faire la lumière sur ce qui a fait de moi ce que je suis devenu… Merci pour cet amour que vous m’avez donné, indirectement. Je me rappellerai toujours vos larmes lorsque vous êtes venue me voir alors que j’étais encore enfermé dans cet hôpital sinistre. »

 

 

 

Thomas Clearlake est un auteur franco-canadien né au Canada le 19 octobre 1973.
Il commence à lire avec Edgar Allan Poe, H.G. Wells, Jack London, Jules Verne, Agatha Christie, Jack Kerouak, Edgar Rice Burroughs, Lovecraft, Dean Koontz, Stephen King, Clive Barker, Umberto Eco…
Sa passion pour les littératures de l’imaginaire le pousse à expérimenter l’écriture dans des univers très différents, mais c’est dans le thriller qu’il préfère exercer.

« Je pense que le Thriller est le maître de tous les genres littéraires. Il permet de jouer avec les sensations et les émotions du lecteur comme aucun autre genre le peut. Il y a dans le thriller cette possibilité de créer l’intensité, et de la pousser à son paroxysme. Et l’on dispose d’une infinité de moyens pour y parvenir. »