Épisode 01 : Trois Petits Singes
de Gipsy Paladini
Broché – 19 octobre 2018
Éditions : Auto-éditions
« J’ai alors vu la bouteille de White Spirit sur le sol et les allumettes éparpillées. Puis ma fille sur le sofa, la bouche grande ouverte, l’intérieur entièrement brûlé. (…) Elle avait laissé un mot : j’ai froid à l’intérieur »
La ville. Ses quartiers mal famés, ses odeurs étrangères, ses peuples déracinés… Pas facile de s’en accommoder quand on a grandi dans un village paisible et que l’on s’est construite à travers les films de justiciers. Voilà 6 mois que Marie a intégré la BJV, une brigade spécialisée dans la prise en charge des jeunes victimes, et elle a bien du mal à se faire accepter. La pendaison de Lucie, une lycéenne apparemment sans problème, lui donne l’opportunité de prouver qu’elle mérite sa place au sein de l’équipe. C’est sans compter la malveillance de certains collègues bien décidés à se débarrasser d’elle. Marie sera-t-elle suffisamment armée pour affronter la cruelle réalité alors qu’un lourd secret la handicape ?
VICES est une série littéraire de 8 « épisodes » dont les deux premiers ont été réunis en un ouvrage édité aux éditions Fleuve Noir. On y suit les destins mêlés des membres de la brigade des jeunes victimes confrontés aux maux de notre société moderne.
VICES c’est aussi l’histoire de Marie et de Zolan, deux êtres tourmentés que tout oppose, dont l’amour naissant est sans cesse menacé.
Première enquête pour Marie Lafontaine.
La victime est se nomme Amélie, elle avait quinze ans et a été retrouvée pendue dans sa chambre. Des marques étranges sur ses bras font douter la policière. Elle ne croit pas au suicide de la jeune fille. Commence alors une enquête qui la mène au collège-lycée privé où était scolarisée Amélie. L’atmosphère de l’établissement scolaire particulier, lui donne une idée de ce qui a pu arriver. Elle y fait la connaissance d’Enzo qui veut absolument lui donner un coup de main. Pourquoi ? Alors que tous les autres élèves semblent plutôt heureux du décès d’Amélie qui, comme ils le disent tous, n’avait rien à faire dans “leur” lycée !
C’est le premier roman de Gipsy Paladini que je lis, j’ai bien aimé sa façon d’écrire. Elle oblige le lecteur à visualiser les scènes et actions du roman. Il n’y a pas ou très peu de descriptions, nous sommes donc obligés de nous créer les lieux, les personnages…
L’intrigue est simple, bien menée, mais j’ai trouvé le dénouement particulièrement inattendu ! Gipsy aborde le harcèlement scolaire, sujet de plus en plus d’actualité, avec beaucoup de justesse !
J’ai été absorbé par le récit, celui d’une brigade policière assez différentes des autres, c’est fluide, très rythmé, sacré tourne-pages, qui m’a mené vers la “FIN”, sans que je m’en sois rendu compte !
Personnellement, je valide, et vivement la suite…
Merci Blandine, pour ces héros, plus proches d’une série télévisée que d’un récit traditionnel.
Ça surprend, mais cela m’a bien plu !
À suivre…
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Extraits :
« Ses lèvres sur moi, son souffle dans mon cou, les mots qu’il me murmurait, des mots que je n’avais jamais entendus. Je tends la main comme si je pouvais les toucher, les garder à jamais à ma portée. Elle se referme sur le vide. »
« J’ai donné vingt-sept ans de ma vie aux Stups, a-t-il clamé lors de son discours d’inauguration. Ce que j’en ai déduit, c’est qu’une majorité des criminels ne le seraient pas devenus si enfants, adolescents ou jeunes adultes, victimes ou incriminés, ils avaient été mieux traités. Chaque individu a un processus propre. C’est notre travail de le cerner pour mieux réorienter les blessés et les égarés.
N’oublions pas qu’un jeune, même incriminé, est avant tout une victime. Soyons les médecins de la société future. »
« Le nez collé à la vitre, Marie observe le mécanisme fascinant de son réveil, cette chorégraphie citadine aux centaines de milliers d’interprètes dont les mouvements routiniers sont si bien assimilés qu’ils s’accordent malgré leur hétérogénéité dans un ballet parfait. »
« On observe le monde avec les yeux, mais seuls ceux qui savent le faire avec le cœur sont en mesure de comprendre ce qui s’y passe vraiment. »
Née dans l’est de la France, Gipsy Paladini rêve très tôt d’aventures.
Elle commence dès seize ans à découvrir le monde et voyage de l’Autriche à l’Italie en passant par la Turquie ou encore l’ex-Yougoslavie. Enfin, elle se rend à San Francisco où elle séjourne pendant plusieurs mois dans une auberge de jeunesse miteuse, au milieu de dealers et de toxicomanes.
À dix-neuf ans, elle part en Autriche où elle partage pendant deux ans la vie de la population immigrée yougoslave. Puis elle s’installe à Los Angeles où elle rencontre son mari, un ancien membre des forces brésiliennes. Elle n’a de cesse, ensuite, de parcourir le monde à la rencontre des populations défavorisées. Elle est depuis peu revenue habiter à Paris, avec époux et enfant. Jeune, dynamique, polyglotte (elle parle 6 langues dont 4 couramment), Gipsy Paladini a déjà publié le remarqué Sang pour sang en 2010 aux éditions Transit. Elle souhaite faire du flic Al Seriani un personnage récurrent.
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