Émotion, Drame, Polar, Thriller

La mort est parfois préférable

de Sacha Erbel
Poche – 8 septembre 2022
Éditions : Taurnada

Yan est flic à la police judiciaire de Lille. Depuis quelque temps, un “passager clandestin” s’est invité dans sa vie : “l’Araignée”, c’est le surnom qu’elle lui a donné. Alors que Yan traque l’auteur du meurtre d’un journaliste connu pour ses reportages à sensation, elle n’a pas d’autre choix que de composer avec son “invisible ennemie’ : insidieuse, omniprésente, l’Araignée tisse sa toile, cuisante morsure dans ses chairs survenant n’importe où, n’importe quand… En parallèle, Brath, son collègue, enquête sur la mort étrange d’un homme retrouvé décapité, assis au volant de sa voiture, la tête reposant sur la banquette arrière. En équilibre sur un fil, Yan ne baisse pas les bras, avance sur son chemin de douleurs au risque de se perdre… définitivement.

 

C’est le second roman de Sacha Erbel que je lis.
Dans son premier roman “L’Emprise des sens”, Sacha nous avait amenés du côté de la moiteur de la mystérieuse Nouvelle-Orléans, pleine de magie noire, de magie blanche et d’incantations diverses dans une enquête sur un tueur en série qui utilisait le Vaudou pour arriver à ses fins.

Pour “La mort est parfois préférable”, l’auteur nous emmène à Lille au sein de la police judiciaire, où une série de suicides intrigue la police.

Exceptionnellement, je vais commencer par mon Ressenti négatif, comme ça, nous serons débarrassé !

MAIS QU’EST-CE QUE TU AS FAIT SACHA ???
SI VOUS AVEZ PRÉVU UN ROMAN BARBANT, REDONDANT, SANS RYTHME ET ENNUYEUX, NE LISEZ SURTOUT PAS “La mort est parfois préférable” !
À PEINE ENTAMÉ… ET JE SUIS DÉJÀ À LA DERNIÈRE PAGE !!!
J’EN VOULAIS PLUS… ET ENCORE PLUS, PARTAGER ENCORE LA VIE DE YAN, DE SON ÉQUIPE, EN SAVOIR PLUS SUR EUX QUOI !!!

Alors, Sacha… Avoue que je t’ai bien eu là !

Encore une fois agréablement surpris, par ce polar qui très vite va “transformer” en véritable Thriller. Mais un thriller très humain, autant de la part de la Police, où Sacha développe des personnages avec de la sensibilité, de la sincérité dans leurs remarques et dans leurs pensées, mais aussi vis-à-vis du personnage qui ayant vécu le pire décide aujourd’hui de se venger après des années de souffrances.
Cela aurait pu être une histoire simple… Point final et on n’en parle plus !
Mais non. Sacha a décidé de nous embrouiller en nous embarquant avec une efficacité implacable dans une réalité, sa réalité, son quotidien. Chaque personnage est développé à la perfection avec sa propre psychologie, vers une thématique très originale et pleine de rebondissements.

“La mort est parfois préférable” ?
C’est une histoire d’araignée qui prend de plus en plus de place, une histoire où la mélancolie vous attrape au risque d’en perdre la tête, à moins que cela soit dû à un coup-de-poing américain…, où la dépendance aux médicaments et aux drogues prend un tout autre sens, où il sera aussi question de manipulation mentale, et d’un lointain voyage au Pakistan…
Grâce à cette lecture fluide et addictive, mon regard et ma perception ont forcément changé aujourd’hui.

Sacha, tu peux souffler maintenant.
Merci pour ce récit à plusieurs niveaux où j’ai appris plein de choses…
Merci aux Éditions Taurnada, pour leur confiance renouvelée…

“La mort est parfois préférable” ?
À lire absolument !

Roman disponible à partir du 8 septembre 2022

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« La porte de l’ascenseur coulisse sur une Yan aux yeux si rouges qu’on pourrait penser qu’elle n’a pas dormi depuis des jours. Elle lâche ses affaires sur son bureau. Son soupir en dit long sur sa lassitude et sa fatigue, mais comme d’habitude, elle fait comme si.
Elle reconnaît la voix grave et rassurante de Brath. Au passage devant la cafetière, elle se sert une tasse du breuvage fumant et se dirige vers le bureau de son ami.
Elle se laisse tomber lourdement sur un fauteuil à roulette et se met à tourner sur elle-même. Brath la scrute de son regard inquiet, sans toutefois éveiller les soupçons de Michel. »

« …dans le domaine de la psychiatrie, la mélancolie est une pathologie bien plus grave que la dépression. C’est-à-dire qu’une personne diagnostiquée comme telle par un psychiatre doit être surveillée comme le lait sur le feu, car elle va vraiment tenter de se suicider. Ce n’est plus un appel à l’aide, mais une certitude. C’est plus fort qu’elle. On, n’est pas face à un état d’âme. C’est une vraie maladie, comme la dépression. »

« Yan se perd dans ses réflexions. Toujours les mêmes remises en questions, qui la mettent un peu mal à l’aise. Elle ne réalise pas vraiment ce qu’est une fin de vie. La fin, c’est quoi ? Est-ce qu’on flotte au-dessus de son corps en se moquant de ces pauvres cons qui pleurent autour d’une enveloppe vide ? Est-ce que l’on part sans se retourner dans ce fameux tunnel, attiré par cette lumière douce et ardente à la fois ? Ou, est-ce qu’il n’y a rien ? Rien du tout ? Sans être portée sur la religion, n’y aurait-il rien d’autre que le néant ? Toute une vie construite de souvenirs pour que tout disparaisse aussi vite ? »

« 1… Vous commencez à ressentir une sensation énergisante parcourir tout votre corps…
2… Vous vous éveillez de plus en plus… votre respiration est calme, naturelle… vous vous sentez parfaitement énergisée et cette sensation d’énergie va demeurer tout au long de vos activités… Vous prenez une grande inspiration profonde…
3… À votre rythme, vous pouvez revenir tranquillement, pleinement ici et maintenant. »

 

 

Diplômée en Criminologie appliquée à l’expertise mentale, Sacha Erbel (un nom de plume) est fonctionnaire de police depuis plus de 20 ans. Elle travaille au Service de la protection (SDLP) où elle est en charge de la protection rapprochée de différentes personnalités politiques ou civiles.

“Mes passions ?
L’écriture, depuis mon premier roman,
l’Emprise des Sens, car avant ça, je n’avais rien écrit, à part quelques dissertations à l’école. J’aime aussi beaucoup le cinéma, et… les fringues ! Mdr !
En matière de musique, j’adore David Bowie que j’ai eu la chance de voir deux fois en concert, Indochine et aimons-nous vivant de François Valéry ! Lol ! Pour ceux qui en douteraient, ils auront la pièce à conviction sur ma page facebook !
Mes loisirs vont avec mes passions : je vais beaucoup au ciné, j’écris quand j’ai du temps libre, et je vais courir au stade pour réfléchir à mes histoires !”

L’Emprise des sens
https://leressentidejeanpaul.com/2018/12/29/lemprise-des-sens-de-sacha-erbel/

Drame, Suspense

30 secondes…

de Xavier Massé
Poche – 17 février 2022
Éditeur : Taurnada

Bandeau_Intro.jpg

30 secondes… Les 30 dernières secondes les plus importantes de sa vie. Les 30 dernières secondes de leur vie. Les 30 dernières secondes dont il arrive à se souvenir. 30 secondes… c’est le laps de temps qu’il leur a fallu pour avoir cet accident. 30 secondes, c’est le temps dont dispose Billy pour retrouver la femme de sa vie… disparue…

 

2022_012_Massé Xavier - 30 secondes…

 

Encore une fois, un grand merci aux éditions Taurnada qui m’ont permis la lecture de ce polar en avant-première.

J’avais déjà lu deux romans de Xavier Massé, et je dois dire qu’à chaque fois, ce fut une très belle surprise !
Ce roman très noir au suspense constant, ne déroge pas à la règle…
Mais où donc va-t-il chercher tout ça !

Suite à un grave accident de voiture, Billy, jeune joueur de football américain à l’avenir très prometteur, se réveille à l’hôpital. Il n’a plus aucun souvenir sauf celui de la présence de sa fiancée, Tina, au moment de l’impact. Sa première question au médecin qui le suit concerne la santé de Tina, il veut absolument savoir si elle est en bonne santé, et dans quelle chambre se trouve-t-elle.
Le médecin lui répond alors, qu’il se trouvait seul dans le véhicule lors de l’accident !
Commence alors pour Billy, un travail de recherche intérieur à l’aide de son médecin neurologue et hypnothérapeute. Mais Billy reste persuadé que Tina était bien dans le véhicule avec lui.
Il décide alors de quitter l’hôpital et de faire ses propres recherches… Est-ce la bonne solution ?

Xavier a construit un véritable labyrinthe. Impossible d’anticiper sur quoi que ce soit, malgré toutes les suppositions qui me venaient à l’esprit. Certains retournements de situation sont de véritables claques !
La construction du récit, fluide et originale, je ne me suis ennuyé à aucun moment, au contraire, ça va très vite et je voulais en savoir à chaque fois davantage. Tout est cohérent et parfaitement mené.

Saurez-vous deviner les énigmes disséminées tout le long du récit, avant les explications du médecin ?

Un “petit bijou” qui ravira tout type de lecteurs !

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« Dans mon esprit, je n’ai qu’une image qui me reste : Tina. Ma belle italienne. Malgré son caractère, je sais qu’elle est fragile. Ne pas savoir où elle est m’angoisse. Je suis fébrile. Je ne suis rien sans elle. S’il lui est arrivé quelque chose, je ne me le pardonnerai jamais…
Mon amour, où es-tu ? »

« Il fait sombre, la porte d’entrée s’ouvre et il faut quelques secondes avant de la voir sortir. Toute tremblante, elle hésite. Elle finit par faire un pas après l’autre et mettre le pied dehors… Apeurée au milieu de cette nuit, elle regarde partout. Son visage est dégoulinant de sang. Tel un zombie, Tina avance en direction de son véhicule. Elle est terrifiée, horrifiée. À chaque pas, on peut entendre de légers gémissements de peur, de dégoût, de douleur. Chacun de ses mouvements est orchestré par des spasmes. Titubant jusqu’à la portière, elle grimpe dans sa voiture. »

« De grands traumatismes engendrent parfois des troubles psychologiques. Il se peut qu’en parallèle du syndrome du cœur brisé… Vous ayez été confrontée à une EMI : une expérience de mort imminente. Ce soir-là, je vous l’ai dit, les équipes de réanimation on cru vous perdre. L’EMI est un carrefour où se croisent les interprétations physiologiques ou psychologiques. Lorsqu’on aborde la mort de près et qu’on se situe à sa frontière, il peut se passer des événements étranges et inexpliqués. Des patients revivent en rêve des instants de leur réalité, souvenirs souvent déformés. Vous avez déjà entendu parler de tunnel ou de lumière… mais certains cas, parfois, révèlent d’autres symptômes. On parle de rencontre avec des personnes décédées ou des “êtres de lumière”, remémoration en accéléré de sa propre existence, prise de conscience… »

 

 

Né en 1977 à Roussillon (Isère), Xavier Massé est un écrivain à l’imagination débordante. Passionné par le cinéma et la littérature, il devient très tôt fan du genre thriller, avec un goût toujours plus prononcé pour les scénarios complexes. Il sort en 2016 “Répercussions”, qui remporte le prix du 1er roman Dora-Suarez 2018. Il décide de continuer l’aventure avec “L’Inconnue de l’équation”, un huis clos qui ne laisse aucun répit au lecteur.

Émotion, Drame, Histoire, Roman

Le Bal des folles

de Victoria Mas
Broché – 21 août 2019
Éditeur : Albin Michel

Bandeau_Victoria

Chaque année, à la mi-carême, se tient un très étrange Bal des Folles. Le temps d’une soirée, le Tout-Paris s’encanaille sur des airs de valse et de polka en compagnie de femmes déguisées en colombines, gitanes, zouaves et autres mousquetaires. Réparti sur deux salles – d’un côté les idiotes et les épileptiques ; de l’autre les hystériques, les folles et les maniaques – ce bal est en réalité l’une des dernières expérimentations de Charcot, désireux de faire des malades de la Salpêtrière des femmes comme les autres. Parmi elles, Eugénie, Louise et Geneviève, dont Victoria Mas retrace le parcours heurté, dans ce premier roman qui met à nu la condition féminine au XIXe siècle.

Prix Renaudot des Lycéens 2019.

Sélection Les 30 meilleurs livres de l’année 2019 du magazine Le Point.

Sélection Les 100 livres de l’année 2019 du magazine Lire.

 

2020_082_Mas Victoria - Le bal des folles.jpg

 

Bonjour à toutes et à tous,

Nous sommes à hôpital de La Pitié-Salpétrière, à la fin du XIXe siècle, à une époque où les femmes ne sont qu’une décoration sur le bras d’un homme.
Plusieurs femmes sont enfermées dans cet hôpital qui rendrait folle n’importe quelle femme saine d’esprit. Il est dangereux d’être “différente”.
Victimes d’un traumatisme enfant, victimes de visions et de voix, pour peu qu’elles ne rentrent pas dans le contrat normalisé des leurs, elles sont envoyées à la Salpêtrière, sous le commandement du docteur Charcot, grand précepteur des maladies neurologiques.

Que de violence dans cette société du XIXe siècle, à l’égard des femmes. Eugénie Clery, jeune fille bourgeoise, éprise de liberté, a un don, elle voit et entend les morts. Elle se confie à sa grand-mère, quelle erreur… En quelques heures, Eugénie est rayée de la vie de sa famille et jetée aux oubliettes sans que plus personne ne se préoccupe de son sort.
Le père d’Eugénie en toute hypocrisie, va proposer une promenade à sa fille… vers cet hôpital psychiatrique, La Pitié-Salpétrière.

Les bourgeois viennent, comme s’il se rendaient au cirque, se faire peur devant les crises d’épilepsie de certaines patientes… Crises provoquées par Charcot lui-même… devant un public béat par ses miracles. Geneviève y soigne ces « malades mentaux”. Elle se rendra vite compte qu’Eugènie n’est nullement folle et décide de l’aider.

Un très bon roman, que je n’ai pas lâché jusqu’à la fin. Le style d’écriture de Victoria est presque poétique, malgré la peinture sordide de cette époque et particulièrement de cet établissement. Les conditions d’accueil et de « soin » des patientes, les salles communes, les chambres d’isolement… Des dizaines de femmes dormant dans une même pièce, attendant que la journée se passe… Seulement des femmes… Pas toutes folles, loin de là.
Il est si facile à l’époque pour un homme de faire interner son épouse ou sa fille !

Heureusement, le Bal des folles approche. Un bal que le Tout Paris bourgeois attends…
Une préparation qui va occuper ces femmes désœuvrées.
C’est si amusant d’y participer, d’approcher pour un soir ces folles qui ont choisi leur belle robe, si amusant de faire partie de cette élite parisienne, si amusant d’y être vu.

Le sujet du livre est basé sur des événements réels. Cet hôpital est à la fois un hôpital et une prison.

Tout le long de ma lecture, j’ai vraiment eu l’impression de vivre dans le passé, ou plutôt d’avoir pu voir à travers une petite fenêtre sur le passé, la vie de ces femmes confrontées à beaucoup de souffrance et de douleur.

Le bal des folles est un très bon roman, où Victoria Mas donne la voix a trois femmes fortes, alliant l’histoire de la psychiatrie à une réflexion profonde sur la condition des femmes déplorable à cette époque, et parfois encore aujourd’hui…

À découvrir…

÷÷÷÷÷÷÷

Extrait :

« En dehors des murs de la Salpêtrière, dans les salons et les cafés, on imagine ce à quoi peut bien ressembler le service de Charcot, dit le « service des hystériques ». On se représente des femmes nues qui courent dans les couloirs, se cognent le front contre le carrelage, écartent les jambes pour accueillir un amant imaginaire, hurlent à gorge déployée de l’aube au coucher. On décrit des corps de folles entrant en convulsion sous des draps blancs, des mines grimaçantes sous des cheveux hirsutes, des visages de vieilles femmes, de femmes obèses, de femmes laides, des femmes qu’on fait bien de maintenir à l’écart, même si on ne saurait dire pour quelle raison exactement, celles-ci n’ayant commis ni offense ni crime. Pour ces gens que la moindre excentricité affole, qu’ils soient bourgeois ou prolétaires, songer à ces aliénées excite leur désir et alimente leurs craintes. Les folles les fascinent et leur font horreur. Leur déception serait certaine s’ils venaient faire un tour dans le service en cette fin de matinée. »

 

 

Victoria Mas, née en 1987 au Chesnay dans les Yvelines, est une écrivaine française.
Elle est la fille de la chanteuse Jeanne Mas.

Elle a travaillé dans le cinéma comme assistante de production, scripte et photographe de plateau.

Elle étudie le cinéma et la littérature anglo-américaine aux Etats-Unis où elle a vécu 8 ans.
Elle y publie en 2014 un ouvrage dédié à la cuisine française, véritable guide pour les américains désireux de se familiariser avec les us et coutumes gastronomiques en vue d’un séjour en France : “The Farm to Table French Phrasebook: Master the Culture, Language and Savoir Faire of French Cuisine”.

De retour en France, elle obtient un master en littérature à la Sorbonne.

“Le bal des folles” (Albin Michel, 2019), son premier roman, a figuré dans la première sélection du prix Stanislas qui récompense chaque année un primo-romancier de la rentrée littéraire. Il a été récompensé, par l’obtention, du prix Renaudot des lycéens. Le roman a pour cadre l’hôpital de la Salpêtrière à la fin du XIXe siècle et les recherches du docteur Charcot sur l’hystérie et l’hypnose auprès de femmes internées. Pour Jérôme Garcin de L’Obs, « Dans une prose limpide, légère comme un pastel […] la jeune romancière stigmatise le machisme triomphant et fait entendre, bouleversante, la voix de celles qu’on a muselées, étouffées, hypnotisées ». Le roman va être adapté au cinéma par la réalisatrice Mélanie Laurent.

Émotion, Frisson horreur, Noir, Polar

Celui dont le nom n’est plus

René Manzor
Poche – 10 septembre 2015
Éditeur : POCKET

Et si les tueurs étaient en fait les victimes ?

 » Puissent ces sacrifices apaiser l’âme de Celui dont le nom n’est plus. « 
Pour la deuxième fois en deux jours, ce message énigmatique signe une scène de crime londonienne. Rien ne relie les victimes – pas même leurs assassins, qui ne se connaissaient pas, et qui ont chacun, lors de leur arrestation, avoué avoir tué la personne qu’ils aimaient le plus au monde. Pourtant les faits sont là : le rituel religieux, le message, le cadavre vidé de ses organes – ces meurtres sont commis selon le même mode opératoire.
Le commissaire McKenna, vieux routier de Scotland Yard, et le docteur Dahlia Rhymes, criminologue américaine, pressentent que la série n’en est qu’à ses débuts.
À moins de mettre, au plus vite, un nom sur l’horreur…

“Un polar dense. Une intrigue captivante.” L’Express

“Un thriller haletant… dont le lecteur n’oubliera pas le nom.” Ouest France

 

2020_049_Manzor René - Celui dont le nom n'est plus

 

Bonjour à toutes et à tous…

Après avoir lu “Dans les brumes du mal” et “Apocryphe” du même auteur, je n’ai pas été déçu du tout par Celui dont le nom n’est plus”.

Quel voyage !
Grâce à sa plume parfaitement maîtrisée, René Manzor signe un polar original avec une intrigue intense et prenante sur fond d’ésotérisme, aux frontières de l’amour et de la mort…

Dès les premières pages, le ton sanglant est donné.
J’ai adoré !
Pas de temps morts, du rythme, des chapitres courts, un scénario très bien construit. Le suspense est maintenu constamment. On plonge dans le domaine de l’hypnose, de l’égyptologie, de la greffe d’organes. Je me suis posé beaucoup de questions tout le long de ma lecture entre compassion, tristesse, impuissance, horreur et malaise. René ne nous ménage pas.
Un page turner, qui ferait un excellent film, grâce à son côté psychologique très bien dépeint.

Une enquête prenante, menée par un inspecteur de Scotland Yard et une profiler américaine. Un tueur insaisissable, même une fois interpellé.
Une quête haletante…

Je me suis laissé prendre jusqu’au bout par ce récit ne sachant pas du tout où l’auteur nous mènerait.
Une histoire émouvante, passionnante, des personnages attachants, dans une ambiance très sombre et un final qui m’a beaucoup marqué…
Je vous le conseille vraiment.

Retrouvez toute l’actualité de l’auteur sur :
http://www.renemanzor.com
ou
https://www.facebook.com/rmanzorlink

÷÷÷÷÷÷÷

Extrait :

« C’est fou comme l’esprit reste convaincu que le corps lui ment en permanence. On s’imagine avoir vingt ans à soixante, on s’offusque quand les jeunes vous appellent « monsieur » ou « madame » à cause de je ne sais quelle différence physique et, pendant ce temps, nos rêves et nos fantasmes ne prennent pas une ride. »

 

 

René Manzor est réalisateur et écrivain. Remarqué par Steven Spielberg après ses deux premiers films, Le Passage et 3615 Code Père Noël, il part pour Los Angeles où il devient scénariste, réalisateur et ghost writer pour les grandes productions. De retour en France, et parallèlement à ses diverses participations pour le cinéma – dont Dédales en 2003 – et la télévision, il publie son premier roman, Les Âmes rivales (2012), suivi de Celui dont le nom n’est plus (2014) – qui a reçu le prix Polar du meilleur roman francophone 2014 au Festival de Cognac. Ces deux titres ont paru aux Éditions Kero. Son troisième roman, Dans les brumes du mal, paraît en 2016 chez Calmann-Lévy.

Non classé

“Ne la réveillez pas” de Angelina Delcroix

Âmes sensibles, attention c’est du lourd.
Préparez-vous à entrer dans un “jeu”, vicieux et dangereux !

Ne la réveillez pas
de Angélina Delcroix (Auteur)
Broché – 14 juin 2018
Éditeur : Nouvelles plumes

Un thriller psychologique glaçant ! Entrez dans un jeu dont personne ne sort gagnant ! Maxime, jeune étudiant de 25 ans, se rend sur la tombe de sa mère. C’est lui qui, il y a un an, l’a retrouvée, égorgée. Un meurtre horrible, resté irrésolu, dont il ne réussit pas à se remettre. Cauchemars et flash-backs le hantent quotidiennement. Christelle, une amie venue le soutenir, remarque sur le côté de la plaque commémorative une étrange inscription : 00F14 – DEBUT DU JEU. Le même jour, un étudiant est retrouvé mort. Gravé sur sa cheville, un autre code : 02F01. Puis, c’est l’une des policières chargées de l’enquête qui reçoit glissé dans son courrier ce message :  » 02F01 : Le deux cherche les uns à travers l’origine. Affaibli. Disparu. Mort ? Le jeu a commencé, que le meilleur gagne, Joy !  » Qui se cache derrière ce jeu ? Quelles en sont les règles ? Et surtout, qui en réchappera ?

2019_007_angelina delcroix - ne la réveillez pas

Bonjour à toutes et à tous…

Wahou !!!

Quel récit…
J’ai été complètement baladé durant tout le roman.
Très belle écriture. Histoire complètement folle et les dernières pages sont à couper le souffle. Encore une nuit blanche au service de la lecture mais ce roman le méritait bien. Impossible de vous en dire plus sans spolier, mais la psychologie est omniprésente dans cette histoire de meurtres/vengeances aux ramifications plus que savamment dosées…

À chaque fois j’ai cette même surprise lorsque je lis des romans aussi prenant, glaçant même, au final éprouvant, écrit pas des femmes qui dans la vie sont toutes souriantes, lorsque je les croise dans des salons !!!
Devrions-nous nous méfier d’elles ???

En tous cas “Ne la réveillez pas” m’a bousculé, là où il faut !
Je risque de récidiver avec Angélina (… et en plus elle porte un prénom angélique !) assez rapidement…

Âmes sensibles, attention c’est du lourd.
Préparez-vous à entrer dans un “jeu”, vicieux et dangereux !

÷÷÷÷÷÷÷

Extrait :
« Il était fatigué, usé de ces crises qui duraient depuis deux longues années. Et quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, il ne parvenait plus à le rassurer. Ce soir-là, il avait fini par s’endormir en la serrant dans ses bras, silencieusement. Au milieu de la nuit, il ne l’avait pas sentie se défaire doucement de son étreinte, s’extraire du lit et descendre les escaliers. Le bruit, il l’aurait reconnu entre mille. Celui qui venait de l’arracher à son profond sommeil et qui l’empêcherait à tout jamais de dormir. une détonation, une seule… Il était tombé du lit dans sa précipitation et avait dévalé les escaliers en ne touchant qu’une marche sur trois, mais il savait, il connaissait ce silence aussi bien qu’il connaissait le bruit de son arme. Ce silence, c’était celui de la mort, satisfaite de son travail. Isabelle était là, sur le carrelage blanc, allongée sur le coté, les jambes pliées comme un pantin, le visage caressant le solde coté gauche. Ses longs cheveux noirs dispersés en bataille peinaient à camoufler l’horreur de la sortie de la balle. Le sang se répandait à une vitesse impressionnante autour de sa tête. Philippe s’était jeté sur elle, un genou de chaque coté de son corps, il avait soulevé ce qui restait de sa tête pour la serrer contra lui, et il avait hurlé de toutes ses forces, mais les sons étaient restés bloqués dans sa gorge. »

 

Née en 1978, à Luçon. Après une licence de génétique et des études en psychothérapie, Angélina Delcroix est actuellement psycho-praticienne en Vendée. Mariée et mère de deux enfants, elle consacre son temps libre à sa passion, l’écriture.