Histoire, Polar historique, Suspense

La chambre mortuaire

Les enquêtes de L’Aliéniste*
Jean-Luc Bizien
Broché – Grand livre, 11 avril 2024
Éditeur : L’Archipel

• Bandeau_Intro_5 copie.jpg

La première enquête de Simon Bloomberg, aliéniste à la réputation sulfureuse.

Un roman qui mêle spiritisme et science lors de la préparation de l’expo universelle à Paris dans une ambiance proche d’Adèle Blanc-Sec de Tardi

Paris, juillet 1888. Un cadavre disparaît de la morgue, un autre corps est retrouvé, nu, sur les pavés après une chute vertigineuse.
Surviennent, bientôt, de nouvelles morts suspectes. L’inspecteur Desnoyers, flanqué de son adjoint Mesnard, qui applique les techniques les plus modernes, hante les rues sombres de la capitale. Il y démêlera les fils d’une conspiration qui le mène au Dr Simon Bloomberg, aliéniste à la réputation sulfureuse… que l’on dit plus dangereux encore que ses patients ! Et que penser de cette jeune Anglaise, Sarah Englewood, tout juste engagée par Bloomberg ?
Dans ce Paris où le spiritisme côtoie la science, où les esprits les plus cartésiens s’adonnent à l’absinthe, l’alcool qui rend fou, Desnoyers vacille : doit-il collaborer avec Bloomberg ou, au contraire, tout faire pour confondre le ténébreux aliéniste ?
Une à une, les découvertes morbides le rapprochent de la vérité… mais aussi du danger.

“Un face à face déconcertant, rare, dérangeant, impressionnant…
Jean-Luc Bizien est l’une des grandes voix du polar français.”
Gérard Collard

 

• Couv_2024-096_Bizien Jean-Luc - Les enquêtes de L'Alieniste

 

J’avais déjà lu ce livre, il y a quelques années, En effet, il était paru une première fois en 2011. Jean-Luc l’a revu et fait quelques modifications pour cette nouvelle édition.

Dans un Paris angoissant, juillet 1888.
Simon Bloomberg est un médecin aliéniste, c’est le personnage principal de cette série historique et policière. L’exposition universelle, l’hôpital de la Pitié Salpêtrière et la clinique Sainte-Anne où les aliénés y étaient enfermés plus que soignés.

Les chapitres courts et se terminent régulièrement par un rebondissement, suscitant un intérêt grandissant au fur et à mesure de ma lecture, accentuant le suspense du récit. Jean-Luc Bizien nous plonge dans un Paris en plein essor, où l’étude des traitements des maladies mentales était encore à ses balbutiements…

Simon Bloomberg, est un homme plein de secrets. Le couple qu’il forme avec Sarah Englewood, sa gouvernante, est des plus attachants. Ulysse est un colosse un peu simplet, mais gare à ceux qui se frotteraient à lui ! Elzbieta, la femme de Simon Bloomberg, est égyptologue et se trouve au milieu de toutes les énigmes et un “drôle” de duo de policiers qui cherche à résoudre cette étrange enquête. La maison des Bloomberg joue elle aussi un rôle très important dans le récit. Avec son imposante présence et son atmosphère pleine de secrets… C’est un véritable musée dédié à l’Égypte.
Il sera aussi question de personnes disparues, d’un cadavre volé, de séances de spiritisme, de légendes anciennes… Commence alors un jeu de dupes et de manipulation nous entraînant dans une spirale infernale.

J’ai eu beaucoup de plaisir dans ma lecture, dont Jean-Luc ne dévoilera l’intrigue qu’à la toute fin, faisant ainsi un excellent polar sur une trame historique fouillée et toute en finesse, un scénario très original faisant référence à des faits réels ! J’ai aimé aussi ce mélange de mystères inexpliqués et d’enquêtes policières, le Paris de l’époque est superbement bien retranscrit.

Merci Jean-Luc pour ce très bon roman à l’intrigue bien menée, pour ses personnalités intéressantes et très diverses, toutes très attachantes, son suspense distillé au compte-gouttes.
Une véritable réussite !
Il ne me reste plus qu’une chose à faire… Il me faut relire la suite !

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« Augustin Piedvache s’étira avec un miaulement grotesque. L’air froid et humide réveillait de vilaines douleurs qu’il ne parvenait à soulager qu’à grand renfort de laudanum.
Par la fenêtre, le gardien promena un regard morne sur la Seine. Ce soir, la lune était pleine, des copeaux d’or s’accrochaient à la crête des vaguelettes. Augustin lâcha un ricanement amer. Et pourquoi pas des pépites, tant qu’on y était ? Il s’amusa de ce soudain accès de romantisme. L’eau de la Seine était immonde – on n’osait plus la boire, même si les autorités affirmaient à qui voulait bien les entendre qu’elle était potable. »

« L’aliéniste tenta d’aplanir la ride soucieuse qui barrait son front à la verticale, plissant la chair jusqu’entre ses sourcils sombres. Il relut ses dernières notes à voix basse. À l’issue de cet ultime examen, il apposa son buvard sur le feuillet et referma son journal intime. Il fit jouer le tiroir secret, y déposa le carnet de cuir, referma le compartiment et se leva après avoir entendu le déclic du système de sécurité. Il écarta le rideau à la fenêtre et hocha la tête, satisfait. Ce serait une belle journée. »

« Sarah avait le feu aux joues, À n’en pas douter, ce monsieur de Saint-Monastier était une vibrante statue élevée à l’arrogance des mâles ! Fort heureusement, elle avait su trouver les mots pour rabattre son vilain caquet.
Un doute affreux la saisit soudain : n’avait-elle pas commis une faute grave en se montrant aussi insolente ? Quelle était la nature des rapports entre son employeur et cet homme ?
« Seigneur, se dit-elle, tu as réagi en parfaite idiote. Ulysse pouvait se défendre tout seul. En te comportant de la sorte, tu as peut-être signé ton renvoi immédiat ! »

« “Rédiger son journal est une opération chirurgicale, se répétait Bloomberg. On extrait les idées de son esprit, on les traduit sur la feuille blanche. On découpe, on tranche. On sélectionne, on élimine. À l’arrivée, ne doit plus rester que l’essentiel, le vital.”
Sous la morsure du fer, le papier gémissait.
Les mots s’alignaient, serrés, nerveux. »

 

Né en 1963 à Phnom-Penh (Cambodge), Jean-Luc Bizien a vécu une grande partie de son enfance à l’étranger. Il a exercé pendant une quinzaine d’années la double profession d’auteur et d’enseignant avant de se consacrer totalement à l’écriture. Jean-Luc Bizien s’épanouit d’abord dans les jeux de rôles et les littératures de l’imaginaire : il a obtenu en 1994 le prix Casus Belli du meilleur jeu de rôles pour Chimères et a publié de nombreux livres pour la jeunesse.
En 2002, il a obtenu le prix du roman d’aventures pour La Mort en prime time et le prix Fantastic’Arts pour WonderlandZ. Passant avec bonheur d’un genre à l’autre, il est l’auteur aux éditions Gründ de Vivez l’Aventure, une série de livres-jeux illustrés qui rencontre un grand succès et de la “Trilogie des ténèbres”, des thrillers contemporains aux éditions du Toucan.
Les œuvres dont il est le plus fier sont cependant ses deux fils, Elric et Adriel, respectivement parus en 1990 et 2005.

Émotion, Drame, Polar, Suspense

La Noyée de Carnac

de Christophe Ferré
Broché – 10 octobre 2024
Éditions : L’Archipel

• Bandeau_Intro_1 copie.jpg

Après le succès de La Petite Fille du phare et de La Disparue de Belle-Île, Christophe Ferré signe un nouveau suspense.

Par une nuit de tempête, un voilier se fracasse sur des rochers non loin d’une plage de Carnac.
Au petit matin, on découvre sur le sable le corps sans vie de Sophie Millet, jeune chercheuse en histoire venue dans la région étudier les menhirs et les sépultures celtiques.
Les rescapés du naufrage affirment ne pas la connaître. Elle portait pourtant le même gilet de sauvetage qu’eux…
L’enquête conclut à une noyade accidentelle. Une théorie à laquelle Baptiste, le père de Sophie, ne croit pas. Trois ans après le drame, il débarque à Carnac pour tenter de percer le mystère…

 

• Couv_2024-092_Ferré Christophe - La Noyée de Carnac

 

Mars 2021, une jeune femme est retrouvée morte sur une plage de Carnac coincée entre deux pierres au lendemain d’une grosse tempête. Elle portait un gilet de sauvetage.
La veille à quelques mètres de là, un bateau, s’est écrasé sur des rochers. Trois amis avaient décidé de faire la fête et ont été surpris par le mauvais temps. Ils nieront connaître la jeune fille retrouvée le lendemain.
Les enquêteurs concluent à une noyade, alors qu’elle était une excellente nageuse.

Qui a-t-il de pire pour un homme que la perte de sa fille, surtout lorsqu’on reste persuadé que son décès est un meurtre alors que la police a classé l’affaire ?

Il aura fallu trois ans à Baptiste, pour retrousser ses manches, et aller à Carnac pour mener “son” enquête en mémoire de Sophie…

Le nouveau roman de Christophe Ferré nous emmène encore une fois sur les côtes bretonnes, région riche en légendes diverses. Et je ne m’en lasserai jamais !
Le récit se déroule dans les environ de Carnac, région célèbre pour ses sites mégalithiques, sépultures celtes, menhirs, alignements de pierre, dolmens, tumulus, et bien d’autres. On sent vraiment la passion de Christophe envers la magie qui entoure ces lieux.

Christophe, chapitres après chapitres nous “balade” dans les mystères celtiques à travers de nombreux rebondissements dans cette enquête “gigogne” où toutes les personnes que Baptiste pense être coupables ont un lien avec Sophie ou l’ont fréquenté. Il ira même jusqu’à accuser son gendre !
L’enquête n’est pas simple, mais il ne baissera pas les bras.

Récit prenant avec beaucoup de suspense, lu d’une traite, très agréable à lire et encore une fois une fin qui m’a pris à contre-pied.
Bravo Christophe !

÷÷÷÷÷÷÷
Extraits :

« Sophie, une jeune femme aux yeux émeraude, n’aurait jamais dû mourir.

À Carnac, les pompiers la retrouvèrent sur une plage, à la lisière des vagues. La tempête s’était calmée juste avant l’aube, des pans d’écume festonnaient le sable. Le jour se levait, frais et triste. Une pluie fine tombait à la façon des larmes. Aucun soleil. Des nuages bas et gris emplissaient le ciel jusqu’à l’horizon, comme s’ils avaient voulu se mettre au diapason. »

« Pourquoi Sophie était-elle morte ? Et comment ? Avait-elle été assassinée ?
L’enquête sur les causes de son décès s’était bientôt enlisée dans les sables du mystère. Pendant des mois, les gendarmes avaient interrogé séparément, à plusieurs reprises, les passagers du bateau, trois jeunes hommes. Ceux-ci avaient dit exactement la même chose : le voilier avait quitté le port de La Trinité-sur-Mer quelques heures avant le naufrage. L’obscurité venue, après avoir affalé les voiles, l’un d’eux l’avait amarré à une bouée à une centaine de mètres du rivage, dans l’idée de passer la nuit à bord. Ils s’étaient couchés, chacun dans une cabine. Au début, ce n’était pas une vraie tempête, juste un petit coup de tabac. Ils avaient trouvé “planant” d’être secoués, mais le vent de sud avait grossi brusquement, ce qui n’avait pas été annoncé par la météo. »

« Pendant des mois, avant de venir à Carnac, Baptiste, tel un enquêteur, avait réalisé des fiches sur chacun des suspects. Il avait découvert leurs amis, leurs distractions, leurs voyages, les sports qu’ils pratiquaient. Arno était le plus festif. Il avait un profil Instagram où, en bon narcissique, comme beaucoup d’hommes jeunes de son âge, il publiait d’innombrables photos de lui : au volant d’une décapotable, jouant au tennis, marchant dans la montagne, pratiquant le surf ou la voile, nageant dans la mer, dansant dans les boîtes de nuit branchées.
Jamais en train de travailler, comme si sa vie était un tourbillon permanent de fêtes et de loisirs. »

« Ma chère Sophie,
À Carnac, en ce jour de septembre, alors qu’une lumière estivale caresse le paysage, ton absence m’est insupportable, mais j’espère que tu me vois, que tu lis ces lignes, que tu m’aides à démasquer l’ordure qui t’a tuée. Il rôde autour de moi, il m’espionne, il me piste, il a commis l’erreur de signaler sa présence en déposant un gilet de sauvetage sur mon pare-brise et en me poursuivant à moto, une arme à la main. Il pensait que ça allait m’effrayer, que j’étais un peureux, mais je suis toujours là, debout, prêt à me sacrifier. »

 

Christophe Ferré est romancier et auteur dramatique. Il a obtenu le Prix de la nouvelle de l’Académie française en 2010.
Il est l’auteur de :
– La Chambre d’amour (Arléa, 1995),
– La Septième nuit (Seuil, 2000),
– Paradis Turquoise (Flammarion, 2005).

Son premier suspense,
– La Révélation de Chartres (Salvador, 2015) s’est vendu à plus de 20 000 exemplaires, toutes éditions confondues,
– La Petite Fille du phare (Éditions de l’Archipel, 2018),
https://leressentidejeanpaul.com/2023/03/08/la-petite-fille-du-phare/
– Mortelle Tentation (Éditions de l’Archipel, 2019),
– La Prophétie de la cathédrale (Archipoche, 2020).
– La disparue de Belle-île
https://leressentidejeanpaul.com/2024/09/22/la-disparue-de-belle-ile/

Émotion, Drame, Polar, Suspense

La disparue de Belle-Île

de Christophe Ferré
Broché – 12 octobre 2023
Éditions : L’Archipel

• Bandeau_Intro_4.jpg

Après La Petite Fille du phare, le nouveau suspense stupéfiant de Christophe Ferré sur l’une des plus belles îles de France.

Une disparition glaçante sur l’une des plus belles îles de France.
Le nouveau suspense de l’auteur de La Petite Fille du phare

Où est passée Chloé ?

Plus aucune trace de cette jeune ostéopathe depuis une soirée qui s’est terminée dans les cris. Plus étonnant encore, sa voiture est tout aussi introuvable, alors qu’elle n’est jamais repartie par le bac qui relie l’île au continent.
Un mystère comme les aime Léa, une journaliste qui ne tarde pas à comprendre que sa présence dérange…
Un suspense plein de fausses pistes et de rebondissements inspiré d’un fait divers jamais résolu : la mystérieuse disparition de la pharmacienne de Belle-Île.

 

• Couv_2024-080_Ferré Christophe - La disparue de Belle-île

 

Le récit se déroule en Bretagne, très exactement sur Belle-Île-en-Mer, et là, c’est déjà une bonne pioche !
J’ai toujours été attiré par la Bretagne, et c’est un réel plaisir de m’y promener dès que cela est possible. Je ne connais pas Belle-Île-en-Mer, mais malgré le sujet Christophe Ferré m’a quand même donné envie d’y aller…

Léa Grange, journaliste, s’est spécialisée dans les enquêtes sur des affaires non résolues, qu’elle publie ensuite sous forme de livres.
Dès qu’elle entend parler de la disparition sans laisser de traces, d’une jeune ostéopathe, Chloé, à Belle-Île, ni une, ni deux, elle décide d’y aller et de mener sa propre enquête.
La jeune femme a disparu, le lendemain d’une pendaison de crémaillère entre “amis”. Sa voiture a aussi disparu, et à priori, elle n’a pas pris non plus le bac qui relie l’île au continent. Que s’est-il réellement passé ce soir là ?
Léa va vite se rendre compte que chaque personne qu’elle va interroger, est un éventuel coupable et que de nombreuses pistes se multiplient autour d’elle au fur et à mesure… jusqu’à ce qu’elle tombe sur de nouveaux cadavres !

Un thriller rempli de fausses pistes, de pièges et de rebondissements. Léa est attachante, et on a bien envie de l’aider lorsqu’elle se sent perdue.
Les personnages qui gravitent autour d’elle, ont aussi leur importance et on va découvrir qu’une communauté en apparence soudée et sans histoires, peut cacher de nombreux mystères et des secrets.

Une lecture agréable et fluide dans laquelle il m’a manqué un “tout petit quelque chose”, que je ne suis pas arrivé à déterminer !
Pourtant, tout est là. Même un final, que je n’ai pas anticipé du tout !
Peut-être que j’en demande trop ?
Dans tous les cas, la sensibilité de Léa m’a beaucoup touchée, et c’est pour moi le gros plus du récit par rapport à mes thrillers habituels…

Merci Christophe !

÷÷÷÷÷÷÷
Extraits :

« Belle-Île-en-Mer.

Ici, au milieu de l’océan, s’étend une terre de légendes celtiques. Quelques-unes reposent sur des faits réels. On y croit ou pas, selon sa foi, son imagination.
Des fées de la forêt de Brocéliande auraient jeté des couronnes de fleurs dans le golfe du Morbihan. La plus grande et la plus somptueuse serait devenue Belle-Île : pure poésie. Mais certaines histoires contiennent une part de vérité. »

« Les mouettes, les goélands, les cormorans, quelques oiseaux de la lande picoraient ce qu’ils pouvaient. Des poissons morts. Des mollusques.
Des crabes. D’autres oiseaux tués. La nature se fiche complètement de la mort et de la vie. La nature est une force indomptable qui fait vivre et mourir sans avoir à se justifier. »

« – Soit, mais quel rapport avec Chloé ?
Marie semblait émue.
– Pour moi, elle se trouve entre les murs de cette secte, je ne vois pas d’autre hypothèse. Sous des dehors joyeux, elle était déçue par la vie qu’elle menait. Elle se sentait tellement seule. Pas de compagnon, peu d’amis.
Un jour, elle a craqué. Manque de chance, c’était juste après la soirée chez moi.
Cette thèse rejoignait celle du commandant de gendarmerie et ne contredisait pas la lettre anonyme. »

« L’homme l’attendait sur le goudron, immobile, comme un loup affamé, comme s’il savait que la jeune femme allait revenir par là, comme s’il connaissait le moindre chemin, ceux permettant de fuir et ceux ne menant nulle part.
Qui était cet homme sans voix et sans visage ? Elle n’arrivait pas à trouver d’explication, tout n’était qu’hypothèses invérifiables. »

 

Christophe Ferré est romancier et auteur dramatique. Il a obtenu le Prix de la nouvelle de l’Académie française en 2010.
Il est l’auteur de :
La Chambre d’amour (Arléa, 1995),
La Septième nuit (Seuil, 2000),
Paradis Turquoise (Flammarion, 2005).
Son premier suspense,
La Révélation de Chartres (Salvador, 2015) s’est vendu à plus de 20 000 exemplaires, toutes éditions confondues,
La Petite Fille du phare (Éditions de l’Archipel, 2018),
https://leressentidejeanpaul.com/2023/03/08/la-petite-fille-du-phare/
Mortelle Tentation (Éditions de l’Archipel, 2019),
La Prophétie de la cathédrale (Archipoche, 2020).

Noir, Pièce de théâtre, Polar, Thriller

Onze Cahiers

de Pascal Marmet
Poche – 1 septembre 2024
Éditions : Des livres et du Rêve

• Bandeau_Intro_1.jpg

Un mystérieux héritage de onze cahiers va mener une journaliste de mode et un directeur de théâtre au cœur d’une enquête déroutante au nom de la vérité.

Quels liens les unissent ? Quelle machination se cache dans ces pages ?

Suspense et romance pour un thriller intense jusqu’à la délivrance finale.

 

• Couv_2024-076_Marmet Pascal - Onze cahiers

 

Pascal Langle, est propriétaire d’un théâtre à Nice. Il est contacté par un notaire afin de se faire remettre en héritage un cahier rédigé par Ludmilla, “l’amour de sa vie”, disparue depuis dix ans, disparue bien trop tôt.
Il apprend aussi que dix autres cahiers seront distribués à des proches de la défunte.
N’ayant jamais pu faire le deuil de Ludmilla, Pascal va tenter de mettre la main sur ces autres cahiers afin de découvrir qui elle était réellement. Il sent qu’un lourd secret tourne autour de ces cahiers…
Quelques jours plus tard, alors qu’il prend son café et deux croissants dans son café habituel, une jolie jeune journaliste “s’invite” à sa table pour lui proposer une interview. Elle se nomme Julia et a un très beau sourire… dès lors, c’est toute sa vie qui sera remise en cause.
Il est cambriolé, son théâtre incendié, et les tous les autres cahiers sont dérobés chez le notaire !

Commence alors une enquête qui nous mènera de Nice à Paris, Cassis puis en Corse.

Pascal Marmet nous mène dans une course effrénée à la recherche des cahiers disparus, mais surtout à la recherche du “pourquoi”.
Le début du récit m’a complètement emporté, par ses nombreux rebondissements, son humour et des personnages particulièrement réussis. Mais…
Il y a un mais !

Autant le début est complètement addictif, autant, j’ai eu l’impression en avançant dans le récit qu’il manquait quelques pages jusqu’à la fin, même si est particulièrement réussie. Pour moi, le dernier tiers du roman n’est pas au niveau de ce qu’il laissait entrevoir et j’aurai aimé peut-être un peu plus de pages pour un développement plus optimal !
C’est dommage, cela ne m’a pas ôté le plaisir “global” de ma lecture, mais je suis passé à côté d’un coup de cœur.

Un Polar noir et mystérieux marqué d’une certaine “folie”, à l’humour pétillant, qui nous propose une enquête à rebondissements allant de surprises en surprises !

Un grand merci aux Éditions “Des livres et du Rêve”, et à Pascal pour la confiance qu’ils m’ont témoignés lors de la réalisation de la couverture !

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« Ces mots m’avaient brisé ! Et aujourd’hui, d’autres questions se bousculent : que contenaient-ils ? Qui étaient les dix autres ? Que s’était-il passé avant moi ? Je veux savoir si d’autres cahiers comme le mien ont été « légués », ça tourne à l’obsession. Ludmilla, quelle a été ta vie avant moi ? As-tu souhaité que ces témoignages nous reviennent ? Difficile à croire, alors que tu es partie si subitement ! Tu n’as rien pu envisager, pas avec un départ si imprévisible. Je veux en avoir le cœur net et il n’y a qu’un homme pour me renseigner. »

« L’ascenseur s’élève et je commence à bien angoisser ! Je vais pénétrer dans l’enceinte de la rédaction de ELLE ! Et ça, c’est déjà incroyable ! Mais la cerise sur la forêt-noire, c’est que je rencontre d’ici quelques minutes Valérie Tonarian, LA directrice de la rédaction, et là, c’est plus que phénoménal ! »

« Après les obsèques, j’ai volé de mes propres ailes comme on dit et si quelques compagnes ont traversé cette période, ce n’était qu’étincelles dans ma noirceur. Elles ressemblaient à Ludmilla, avaient le goût d’elle, sa beauté parfois, mais elles n’étaient pas Ludmilla et ne me laissaient que l’absence. Ma vie se résume à peu. Je n’ai plus rien désiré, plus vécu. »

« Deux minutes plus tôt, tu étais encore en moi, mon amour. Je t’ai à peine aperçue petite fille, mon enfant, ton premier cri… et puis la sage-femme t’a ôtée de moi pendant que l’accoucheur curait mes entrailles. Les jambes dégoulinantes de sang, j’ai couru pour te rattraper dans le couloir, pour t’arracher à leurs bras de marbre et ils m’ont attachée, piquée comme une bête… Mon bébé à moi accouché sous X ! »

 

Pascal Marmet, est écrivain, romancier, chroniqueur radio.

Après ses études, par rapport à sa famille, il a choisi la voie des affaires. Il a dirigé une entreprise pendant de nombreuses années. Propriétaire d’un hôtel à Nice, il a conjugué sa passion pour l’écriture à son métier d’hôtelier.

Aujourd’hui, il est écrivain à part entière, chronique des auteurs sur une radio Fm (Agora côte d’azur) et organise des rencontres littéraires avec des invités de marque.

Le roman du parfum (2012) a été récompensé par la critique et honoré par un Prix littéraire, le prix spécial du Jury Albayane 2013.

Tiré à quatre épingles (2015), un polar avec dans le rôle principal le commandant Chanel, a obtenu le Prix Cœur de France 2016.

Exécution (2022), où l’on retrouve le commandant Chanel dans une nouvelle enquête.
https://leressentidejeanpaul.com/2023/01/24/execution/

Commandant François Chanel
https://leressentidejeanpaul.com/2023/07/10/commandant-francois-chanel/

Il vit depuis 2016 à Cagnes-sur-Mer où il se consacre à l’écriture d’une série policière avec un héros récurrent, le commandant François Chanel qui officie au 36, quai des Orfèvres à Paris. Cette série est une fiction, inspirée de faits réels.

Émotion, Drame, Histoire, Roman, Suspense, Thriller ésotérique

Vérité**

La terre promise
de Hervé Gagnon
7 mars 2019
Éditeur : Hugo Roman

• Bandeau_Intro_3.jpg

Sept siècles après Gondemar de Rossal, la Vérité est à nouveau en péril. Et elle n’a jamais été aussi terrible.
Après avoir réussi à mettre la main sur des documents hautement sensibles, protégés jadis par Gondemar de Rossal, Roland Sentenac pense avoir mérité le salut de son âme.
C’est sans compter sur le fait que le Troisième Reich est désormais sur les traces des Tables de la Loi. Convaincus qu’elles existent, Himmler et les siens déploient des moyens considérables pour les retrouver.

Les Sages de Sion, société secrète qui veille depuis deux mille ans à la préservation du peuple juif, n’ont pas d’autre choix que de se lancer à leur tour dans cette quête insensée.
Il leur faut arriver avant les SS. Et cette fois, ils comptent bien y parvenir grâce à l’aide de Roland et de la mystérieuse Anna, cette femme amnésique sans laquelle rien n’aurait été possible.
Va-t-elle le suivre dans cette nouvelle aventure sachant les risques encourus ? Va-t-elle enfin découvrir son identité ? Et qui est ce Léon qu’elle semble appeler durant son sommeil ?

 

• Couv_2024-014_Gagnon Hervé - Vérité** La terre promise

 

L’intrigue de ce second opus démarre exactement après la révélation fracassante qui concluait le premier.

1939. Les sages de Sion, les nazis et le Pape sont toujours à la recherche de la “Vérité” qui prouverait que Jésus n’est pas mort sur la croix, et qu’il n’est donc pas ressuscité, mettant ainsi à mal la religion Catholique !

Personnage très attachant, alors qu’il est loin d’être un enfant de chœur, en mission pour un Dieu qui n’a rien de miséricordieux, Roland va devoir faire un choix, afin de décider pour quel camp il va œuvrer !
Il est toujours accompagné d’Anna, à la recherche de ses souvenirs perdus, qui grâce à ses talents linguistique permet à Roland de résoudre toutes les énigmes qu’ils trouvent au fur et à mesure de leur tâche…

Le récit reprend les mêmes thèmes qui m’avaient fait plonger dans le premier volume : l’intégration de l’Histoire, les nombreux rebondissements, et surtout l’ésotérisme qui plane tout le long des chapitres.
Il va même au-delà de ce à quoi je m’attendais, et je l’ai trouvé meilleur que le premier.
Hervé Gagnon ne nous ménage pas dans cette histoire palpitante, pleine d’action, qui fait vaciller nos croyances séculaires.

Une intrigue fine, intelligente et époustouflante à lire absolument.
Hervé reste pour moi définitivement un auteur que je vous conseille vraiment de découvrir !

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« – Père saint, juste, véridique et miséricordieux, qui a le pouvoir dans le ciel et sur la terre de remettre les péchés, remets et pardonne tous mes péchés en ce monde, fais-moi miséricorde dans le monde futur, chevrota-t-il en bon cathare. Conduis-moi à bonne fin.
Voilà. Il était prêt. Il se mit debout avec ses dernières parcelles de force et de volonté. »

« Quelque part, un hurlement retentit et s’étira jusqu’au bout de son souffle avant de reprendre de plus belle.
Le son de la souffrance éternelle qui l’attendait dans ce monde de désespérance. Il regarda au loin sans apercevoir le moindre indice de vie. L’éternité dans cet endroit. Et il n’y avait aucun moyen d’y échapper.
Pas même par la mort. Malgré la chaleur torride, un frisson de terreur lui remonta la colonne vertébrale et il ravala avec difficulté le sanglot qui l’étranglait. »

« Les flammes jaillirent du sol et enveloppèrent Gondemar de Rossal. Les vêtements et les cheveux du géant s’embrasèrent et il se mit à se contorsionner dans tous les sens tandis que sa peau se couvrait de cloques qui éclataient dans un grésillement sinistre. Tandis que la chair de son prédécesseur commençait à couler en dégoulinant sur sa charpente comme de la cire chaude, le sang de Roland se glaça dans ses veines. Il avala sa salive et se retourna lentement pour découvrir Métatron dans toute sa splendeur. Droit et sévère, il était enveloppé dans un halo de lumière d’une pureté inconcevable. Ses yeux avaient pris la teinte des flammes. »

« Les choix qui s’offraient à lui étaient restreints : soit il suivait la voie que l’archange s’ingéniait à lui dévoiler au compte-gouttes, soit il retournait brûler pour l’éternité avec Rossal. La décision allait de soi. Il devait jouer le jeu et espérer pour le mieux. À défaut de prier. De toute façon, la prière était futile et Dieu devait bien rire quand les supplications désespérées et ferventes de ses pauvres créatures montaient vers lui. »

 

l’auteur : Né le 26 août 1963 à La Baie, au Québec, Hervé Gagnon détient un Ph.D. en histoire et une maîtrise en muséologie de l’Université de Montréal. Habitant depuis 1995 dans la région des Cantons de l’Est, au Québec, il consacre ses temps libres à la musique, à la lecture, à l’ornithologie et à la cuisine. Amateur de blues depuis sont adolescence, il voue une grande admiration au mythique guitariste Robert Johnson.
Après avoir œuvré pendant plus de 25 ans dans la mise en valeur du patrimoine et l’enseignement universitaire, il se consacre entièrement à l’écriture 2010.

Reconnu comme un des maîtres du thriller et du polar ésotérique, il a signé entre autres les séries Damné (vendue à plus de 200 000 exemplaires en français seulement), Malefica et La mort du Temple.
Ses livres ont été récompensés à plusieurs reprises.

La légende de Jack
https://leressentidejeanpaul.com/2021/09/21/la-legende-de-jack/

Jeremiah
https://leressentidejeanpaul.com/2021/09/24/jeremiah/

Maria
https://leressentidejeanpaul.com/2021/09/27/maria/

Crossroads
https://leressentidejeanpaul.com/2021/12/07/crossroads/

Vérité* Les sages de Sion
https://leressentidejeanpaul.com/2024/02/23/verite/

Émotion, Philosophique, Sciences

La douzième prophétie

L’heure décisive
de James Redfield
Poche – 21 septembre 2013
Éditeur : J’ai lu

• Bandeau_Intro - 1.jpg

Dans La douzième prophétie, quatrième volet très attendu de la célèbre série des Andes, nous retrouvons le narrateur et son ami Wil. Tous deux vont faire la découverte d’un ancien et mystérieux manuscrit qui annonce pour 2020 la venue d’un monde meilleur et spirituel. Malheureusement, l’aspect fragmentaire du manuscrit les empêche d’en savoir plus. De l’Arizona au Mont Sinaï, ils partent en quête du message complet du mystérieux document en se laissant guider par les synchronicités, leurs intuitions et les rencontres.

 

• Couv_2023-063_Redfield James - La douzième prophétie

 

J’ai adoré ce livre, comme les trois premiers tomes !

Pour bien assimiler et comprendre ce dernier volet, qui pour moi est le plus “fort”, il vous faudra obligatoirement tous les lire dans l’ordre.

Je pense que James Redfield a écrit cette “saga” comme une histoire pour mieux nous toucher, mieux nous convaincre des possibilités que nous pourrions avoir si plus que de le comprendre, on met en application tout ce qu’il nous transmet. Je suis d’ailleurs persuadé que le héros du récit, le narrateur, n’est autre que James lui-même !

Cette lecture m’a ouvert les yeux sur de nombreuses choses pour appréhender la vie avec les meilleures bases possible. Il m’a permis de me guérir de certains maux et de me perfectionner dans mon quotidien. Ne plus me mettre en retrait, partager mes acquis, avoir plus de compassion, ne plus tourner autour du pot lorsqu’il me faudra prendre une décision, et surtout, écouter, regarder…
J’ai d’ores et déjà prêté les miens à un voisin qui était intéressé. Je lui ai dit, de ne surtout pas me les rendre, de les prêter à son tour à la personne de son choix, afin qu’ils touchent un maximum de personnes et en espérant qu’ils leur fassent du bien comme ils me l’ont fait…

Un roman d’aventures ?
Peut-être…

Quoi qu’il en soit, quatre livres qui changeront votre vie à jamais. Nous n’avons pas besoin d’attendre d’avoir un grand niveau de sagesse pour interagir avec le monde. Tous les enseignements dévoilés par l’auteur seront pour nous tous, les premières pierres fondatrices d’un meilleur futur.

Alors que je lisais tranquillement ce matin en arrivant à la page 285, je tombe sur cette phrase : “Avant que je ne puisse la rattraper, elle jeta un coup d’œil autour d’elle, et son regard se figea sur quelque chose derrière nous.
Tu as encore cette plume ? s’enquit-elle.
– Oui, pourquoi ?”
Et bien, figurez-vous qu’au moment exact où mon cerveau à lu le mot “plume”, une plume blanche est tombée à mes pieds !
Je vous jure que c’est la vérité, je peux vous assurer que cela m’a fait une sensation étrange…
Quelquefois, la fiction est dépassée par la réalité…

plume copie.jpg

Gros coup de cœur !

 

“Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire.”
Georges Orwell

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« Ce manuscrit est tout à fait explicite, commença-t-il. Il affirme qu’à notre époque nos conditions de vies matérielles si confortables deviendront plus dures et que nous aurons à faire face à des perturbations sociales et financières de grande envergure. Il affirme néanmoins que tous ses défis susciteront en nous un éveil spirituel encore plus fort qui nous permettra de manifester des capacités et des perceptions nouvelles. »

« Eh bien, ces derniers temps, la corruption s’en est mêlée. Des intérêts financiers, comme ceux des grandes compagnies pharmaceutiques et de l’industrie agroalimentaire, ont pris le contrôle des écoles de médecine et des facultés universitaires. Ces sociétés offrent de grosses subventions qui leur permettent d’obtenir désormais les résultats qu’ils escomptent des études commanditées. D’autres industries font la même chose, mais les domaines de la santé et de l’agroalimentaire sont les pires. C’est lamentable. »

« L’industrie alimentaire affirme qu’ils ne sont pas nocifs ; toutefois, selon certains spécialistes, il aura été prouvé qu’ils provoquent des inflammations du cerveau et des dysfonctionnements d’autres organes contribuant à provoquer une multitude de maladies récentes, telles que le diabète, la maladie d’Alzheimer et plus particulièrement l’obésité. »

« Dès que tu commences à vivre, en accord, avec la vérité la plus authentique que tu connaisses, et que tu te rends compte qu’être au service des autres et donner le bon exemple sont les meilleures choses que tu puisses faire pour toi-même, alors tout change. Tu t’alignes sur la manière dont l’univers est censé fonctionner. Tu cesses de manipuler et tu n’attires donc plus de manipulateurs dans ta vie. »

 

James Redfield est né le 19 mars 1950 près de Birmingham, en Alabama aux États-Unis. Il est devenu un auteur phénomène avec plus de dix millions de livres vendus. Le succès extraordinaire de cet auteur ne se dément pas. Dans son premier roman, La prophétie des Andes, le héros part en quête d’un manuscrit qui va le mener au sommet des Andes et en Amazonie. Il découvrira au fur et à mesure de son périple neuf révélations.
https://leressentidejeanpaul.com/2023/06/10/la-prophetie-des-andes/

Avec le second tome de la série, La dixième prophétie, le héros se retrouve dans la forêt des Appalaches et découvre une dixième prophétie.
https://leressentidejeanpaul.com/2023/06/14/la-dixieme-prophetie/

Le troisième tome, Le secret de Shambhala, va mener notre héros dans l’Himalaya et dévoile quant à lui la onzième prophétie.
https://leressentidejeanpaul.com/2023/06/17/le-secret-de-shambhala/

La douzième prophétie – L’heure décisive

Émotion, Drame, Suspense

Le portrait d’Humphrey Back

de Bénédicte Rousset
Broché – 13 juin 2023
Éditeur : La Trace

• Bandeau_Intro - 2.jpg

Naïs, enfermée dans une vie de couple fade et sans couleur, a relégué dans un coin de sa tête son amour pour l’Art. Pourtant, quand elle apprend que les œuvres du « Saint », peintre anonyme et mondialement reconnu, vont être exposées tout près de chez elle, elle se précipite au musée. Humphrey Back, huile sur toile s’offre alors à son regard et la happe. Témoin d’un tel tumulte intérieur, le collectionneur, seul et malade, décide de lui faire don du tableau.
Comment expliquer cet attrait, si puissant ? Et ces détails…
Quel mystère cache la toile, qu’elle seule sait voir ?
À quoi joue le maître des ombres et du figuratif ?
Naïs, qui n’a plus rien à perdre, décide de tout entreprendre pour le démasquer.

 

• Couv_2023-058_Rousset Bénédicte - Le portrait d'Humphrey Back

 

Un récit étrange et bien mené, ou le ressenti est presque aussi intense que le vécu, sinon plus…

Dès le début j’ai été captivé par l’ambiance du roman sans savoir encore où Bénédicte allait me mener.
Naïs et Philou vivent ensemble depuis plusieurs années. Ils auraient pu former un beau couple, mais c’est peine perdue. Naïs est une jeune femme qui a souffert dans son enfance et qui reste marquée. Philou aurait pu l’aider lui redonner confiance en elle, ouvrir son cœur, mais c’est un homme très intéressé, fainéant qui ne pense qu’à lui. Quand, au retour d’un musée Naïs de fait offrir une toile “Humphrey Back”, valant plus d’un million d’euros, Philou voit déjà sa vie se transformer. Mais Naïs ne l’entend pas comme ça… C’est son tableau et elle est bien décidée à le conserver malgré le chantage et les menaces de son conjoint !
Quelque temps plus tard, la toile est volée, disparue ! Tout naturellement, elle pense à son mari, mais elle se rend compte bien vite que tout n’est pas aussi simple qu’il n’y parait, et décide de mener son enquête.

Je n’ai pas vu arriver tout de suite le sujet du roman et c’est tant mieux. Je me suis laissé porter par la plume de l’auteure. Il y a de la magie dans les yeux de Naïs, du moins c’est comme cela que je l’ai perçue. Je l’ai tout de suite trouvée forte malgré ses rapports difficiles avec Philou. Un roman que l’on pourrait caser entre drame et passion. Naïs est le pilier de cette étrange histoire, son présent, son futur, mais son passé aussi… Passé qui sera la source de toute cette histoire.

J’ai aussi appris un nouveau mot : “Bovarysme”.
Sans le connaître, alors que pourtant, il me suit presque tous les jours dans mon quotidien professionnel de créatif et d’exécutant, cette impression pesante dans ma tête et sur mes épaules, que je peux faire mieux, que je ne suis pas encore tout à fait prêt, que ce n’est pas tout à fait fini, encore une petite touche ici et une autre là…
À partir de là, je me suis approprié la fin du récit. J’étais, parce que je le comprenais, le “Saint” (Santos ! Hasard ou coïncidence ?), j’étais celui qui lisait et à la fois celui qui était dans l’ombre.

Quelque chose a vraiment plané au-dessus de moi, durant toute la lecture ce très beau roman magnifiquement traité.
Je le ressens souvent, je ne le dis que très rarement. Les bons romans écrits par des femmes, sont envoûtants, ils ont une puissance extraordinaire que peu d’hommes arrivent à atteindre…

Bravo Bénédicte !
Et comme tu le dis si bien : “Retirez sa passion à quiconque, vous le tuez”.

÷÷÷÷÷÷÷
Extraits :

« La nuit est tombée depuis longtemps. Le mistral souffle, furieux. Bien plus fort que ce qu’il a fallu à Naïs pour éteindre ses huit bougies.
Quelque chose de lourd traîne dans son sommeil, grossit, bouillonne, puis explose dans une apparition. Il fait moite et lourd sous la couette, ses cheveux collent à la taie. Sa poitrine se soulève et s’abaisse. Une femme âgée cloue un tableau au mur, se cloue le doigt avec. Un coup, une syllabe. “ÇA NE SERT À RIEN UN TABLEAU !” »

« – Lundi, Naïs. Lundi, le tableau est officiellement à vous.
Le collectionneur dépose une bise, appuyée sur sa joue. Naïs se colle contre lui. À cet instant monte une chaleur simple et amicale, aussi vrai que nouvelles. La puissance de cette affection l’étonne. Il y a une heure, elle se traînait dans la vie. Elle vit maintenant. L’air en est plus doux, les arbres plus majestueux, le ciel plus haut point, la nature accompagne sa félicité. »

« Le temps passe. À pas de loup, elle descend et arrive dans le grand salon, où elle ne peut réprimer un sifflement d’admiration. Tableaux de maîtres, sculptures… Quelles merveilles !
Pendant une demi-heure, elle passe la pièce au crible, sans parvenir à trouver ce qui ne va pas. C’est une superbe demeure, encore habitée il y a peu, on s’y sent bien et on ne se sent pas chez quelqu’un.
Pourquoi ? »

 

Bénédicte Rousset a grandi dans le Vaucluse entre le petit atelier d’imprimerie de son père et une mère institutrice. L’écriture lui permet d’explorer des recoins jusqu’alors ignorés d’elle-même, dans une tradition familiale qu’elle découvre à travers les pièces de théâtre, poèmes et romans qu’ont écrit ses aïeux.

Professeure certifiée de Lettres Modernes, Bénédicte est enseignante dans un collège du Vaucluse.
Après “Rue sombre” (2017), son premier roman policier, elle publie “Le Lis des teinturiers” en 2018.

https://www.facebook.com/benedicte.rousset.auteur/

“Écrire, c’est vivre plusieurs vies à la fois. Il y a de moi dans chacun de mes personnages, même les plus noirs : ce sont peut-être eux qui me révèlent en miroir ! Ils sont un moyen d’évacuer les traumatismes vécus dans l’enfance. Deux éléments me semblent essentiels dans mes romans : la quête de l’identité, et celle de la vérité. La première nous concerne tous : qui sommes-nous ? Comment nous comportons-nous face à l’image que nous renvoyons ? Sommes-nous conformes à cette image ? La deuxième entre dans la structure du roman policier : pourquoi tuer ? Comment arrive-t-on à franchir le pas ? Je crois qu’il y a un assassin en chacun de nous, mais, la plupart du temps, il ne rencontre jamais sa victime (heureusement, non ?)”

Émotion, Philosophique, Poésie

MONA

de Gérard Papier-Wagner
Relié – 23 octobre 2022
Éditions : Independently published

• Bandeau_Intro - 1.jpg

Parce qu’il arrive que s’accordent les événements et le cœur pour offrir une opportunité, Mathias croit possible de renouer avec Hélène, dont il fut très proche au collège. Rendez-vous est pris ce matin de Noël 88 pour le soir même. En attendant, il revisite son passé avant d’écrire une nouvelle page de sa vie, espère-t-il. Seulement, dans ce passé, il y a Mona morte en 83 à St-Vincent, où elle fut déjà trouvée en 49 dans des circonstances étranges et inexpliquées. Son grand-père l’avait bien prévenu Puisque je te sens décidé à la fréquenter, je préfère anticiper sur ce que se croiront autorisées à te dire de bonnes âmes. Avant de te relater la vérité, du moins ce que j’en sais, il est de mon devoir de te mettre en garde, car à un mystère ne peuvent que s’en ajouter d’autres. Mathias aima Mona durant vingt-trois années riches de bonheurs, déceptions et doutes sans savoir en vérité qui elle fut réellement.

 

• Couv_2023-027_Papier-Wagner Gérard - Mona

 

Un roman étonnant !

MONA est le dernier roman de Gérard Papier-Wagner, qu’il m’a gentillement fait parvenir. Depuis plusieurs mois maintenant, je ne lis plus la quatrième de couverture des livres qui me sont proposés, et là, j’ai eu une véritable grande et belle surprise avec ce sujet que je n’attendais pas du tout…
L’écriture est très agréable poétique parfois, malgré le fait qu’elle soit riche et recherchée, quel bonheur ! Je suis, en effet, retombé sur des mots que je n’avais plus l’habitude de lire. La thématique de la religion dans le récit est très bien développée aussi tout en restant un très beau livre d’amour, dans tous les sens du terme.

Mais c’est surtout l’intrigue qui m’a vraiment emportée et tenue en suspense jusqu’à la fin du récit. Gérard est arrivé à créer un personnage hors norme, sensible à qui je me suis très vite attaché, ses descriptions, les nombreux personnages émouvants, font de ce roman atypique, un livre que je ne suis pas prêt d’oublier.

1949, à Saint-Vincent dans la crèche de l’église, un bébé est trouvé le jour de Noël. La presse, les journalistes s’emparent de ce sujet qui défie la logique !
Pas de parents, il est apparu, comme venant de nulle part.
Le bébé grandit et devient une petite fille très intelligente qui malheureusement est sourde et muette. Très vite, on se rend compte qu’elle est très douée pour les langues anciennes et n’a de cesse de dévorer tous les textes anciens qu’elle peut trouver.
Qui est Marie-Noël qui se passionne très tôt pour la religion et les anciens manuscrits ?
D’où vient celle qui très exactement trente-trois ans plus tard, sera retrouvée morte dans l’église où elle était apparue ?
Pourquoi et comment Mathias est tombé sous son charme dès son plus jeune âge malgré, tous les mystères qui l’entouraient ?

Un livre “différent” que je vous conseille vraiment.
J’ai passé un très bon moment de lecture…
Merci Gérard.

÷÷÷÷÷÷÷
Extraits :

« L’ombre des grands chênes de l’orée sur la façade était percée des rectangles de lumière jaune des hautes portes-fenêtres du salon, trop loin pour voir à l’intérieur. Ma montre indiquant déjà cinq heures, nous avons dévalé le coteau, jusqu’au rond-point du tilleul, et dans un souffle franchi la terrasse, traversé le hall, puis raccroché nos manteaux dans le couloir. »

« Je suis né mardi 7 juin 49, dans la chambre seigneuriale du manoir de Braissac.
En dépit des vives protestations de ses parents, de son époux, et de la compétence non confirmée du médecin récemment installé rue Carnot, ma mère avait catégoriquement refusé d’accoucher à la clinique de Fontainebleau. Sa santé ne suscitait aucune inquiétude, pas plus que la mienne intra-utérine, mais sait-on jamais pour une première grossesse ? Vers huit heures, commença le travail, et je vins au monde précisément à dix heures et dix minutes entre les mains du jeune Luc Mérien, ravi d’un si prompt dénouement. »

« Grand-père disait qu’il existe des harmonies que seul peut percevoir un esthète et que mourir en état de vacuité mène tout droit au paradis. Pour la vacuité, je ne savais pas, mais pour le paradis, j’y étais, puisque Mona me tenait la main. Il fallut bien se décider à quitter ce Nirvana. Par trois fois, elle s’immergea, ai-je supposé, en guise de purification. Nous n’avions pour serviette que le torchon du goûter. Mona insista pour que ce fût moi d’abord. Lorsque j’eus terminé, elle avait mis son linge à sécher, demeurant nue pour aller lire sur l’herbe. N’osant pas la regarder, je m’étendis de côté pour dissimuler mon désir trop manifeste. »

« Ne sois pas amer, puisque je ne le suis pas, le destin m’a donné bien plus que je ne pouvais espérer. »

 

 

Né en 1941 à Paris, diplômé architecte en 1966, Gérard Papier-Wagner a exercé en tant qu’urbaniste-architecte à Pointe-Noire en République du Congo, puis à Batna dans les Aurès en Algérie avant de travailler, en libéral à Rennes, dans sa propre agence d’architecture jusqu’en 2001. Il s’est ensuite consacré à l’écriture de romans et de poèmes. Marié depuis 1962 avec Marie-Thérèse assistante sociale, il n’a pas eu d’enfant.

Drame, Folie, Frisson horreur, Noir, Nouvelles, Suspense, Thriller

Sang pour sang Thriller : Volume 5

de Collectif
Broché – 27 janvier 2023
Éditions : Independently published

• Bandeau_Intro - ter.jpg

Gabriel C.
Florence Journiaux
Stanislas Petrosky
Sébastien Guerrero
Sabrina Guerreiro
Sylvie Marchal
Sébastien Theveny
Claude Picq
Éric Oliva
Eric Dupuis
Albertine Gentou
Sebastien Gaietta
C.Dreek
Jona Laix
Rime de Bervuy
Valérie Valeix
Ludovic Metzker
Bob Garcia
Nil Borny

 

• Couv_2023-020_Collectif - Sang pour sang Thriller

 

En octobre 2023 aura lieu le prochain salon Sang pour sang thriller à Longperrier dans le 77. Une partie des fonds récoltés lors de la vente de ce recueil servira à financer le salon organisé par Nadine Doyelle.
Nil Borny et Deborah Coladonato, qui ont écrit les préfaces, en seront le parrain et la marraine.

Dix-neuf auteurs, dix-neuf nouvelles avec lesquelles j’ai passé des moments très agréables. Toutes très différentes les unes des autres, je suis passé par différentes émotions. Certaines amènent une touche de paranormal, de suspense, d’humour noir ou pas, ou carrément angoissante ! Dans tous les cas, il y a de très belles surprises, à mon goût…

Il me sera très difficile de vous en dire plus, mais il fait partie des bons recueils de nouvelles que j’ai eus l’occasion de lire dernièrement.

En panne de lecture ?
N’hésitez pas, de plus, c’est pour une bonne cause !

÷÷÷÷÷÷÷
Extraits :

« Isabelle, ouvrit sa boîte mail et cliqua sur le dernier message arrivé. Une semaine qu’elle guettait cette réponse et son cœur se mit à battre plus fort au fur et à mesure que son regard la parcourait.
Sans attendre, elle attrapa son GSM et composa le numéro de Jean-Paul. Son mari décrocha aussitôt.
– Salut, chérie, lâcha-t-il un brin étonné.
Sa femme n’avait pas pour habitude de l’appeler pour un oui ou pour un non lorsqu’il était à son bureau et, même s’il appréciait de l’avoir au téléphone, ses coups de fil étaient loin d’être monnaie courante. »

« En règle générale, un mari bafoué se venge en pourrissant la vie de son épouse infidèle. Un lâche fait ses coups foireux en loucedé alors qu’un colérique ira jusqu’à la frapper, et un impulsif mettra une raclée à son rival. Certains, la rage au ventre, poussé par la frustration ou la haine, vont même jusqu’à franchir le point de non-retour en intentant à leur vie. Tillier devait faire partie d’une autre catégorie d’individus. Ne ressentant aucune once de méchanceté envers sa femme, submergé par le désarroi, sans doute également l’amertume, il a préféré disparaître de sa vie dans tous les sens du terme. »

« Elle agissait sans trop réfléchir à ce qu’elle faisait, craignant d’être submergée par ses émotions. Elle connaissait les différentes étapes puisqu’elle avait observé son patron les réaliser à plusieurs reprises. Mais, jusqu’à ce jour, elle n’avait géré que la partie administrative de ce travail. Lorsqu’il lui avait proposé d’assister à l’ensemble de la procédure de crémation, Monsieur Bishop ne lui avait pas avoué qu’il comptait bien lui déléguer cette besogne désormais. Le revers de la médaille était plutôt brutal. »

« – J’avais craint que vous ne veniez m’annoncer la mort de mon mari.
– Cela n’aurait-il pas été un soulagement plutôt ?
– Enfin, Monsieur, quelle affreuse pensée.
– Il me semble que lorsqu’on va chercher du réconfort dans d’autres bras que les légitimes, c’est que le désir d’un autre corps est tel qu’on est prêt à sans passer par le pire. Je pourrais, en ma qualité d’inspecteur, vous raconter bien des crimes, pas tous passionnels. »

« Croyez-moi, les maisons sont comme les objets, elles ont une histoire à raconter. Que ce soit du bonheur ou du malheur, il est dit que nous pouvons le ressentir dès lors que nous pénétrons dans une pièce. Nous n’y prêtons nullement attention et nous faisons fi de cela.
Certains esprits ne vous veulent pas que du mal, soyez rassurés. Ils tentent dans de nombreux cas de communiquer avec vous en cherchant à vous parler par un moyen quelconque : faire tomber de la vaisselle, ouvrir un placard, faire grincer les murs…
Ils communiquent du mieux qu’ils peuvent et profitent parfois des nouvelles technologies : les chaînes hi-fi, les casques audio ou la télévision. Comment ? Ils émettent des interférences de manière répétée jusqu’à vous faire comprendre que c’est à vous seul de tout faire pour établir cette communication. »

 

Sang pour sang Thriller

Émotion, Histoire, Témoignage

Tapis magique

Terre de prières de mystères et de lumière
de Annette Rossi
Broché – 20 octobre 2022
Éditions : Encre Rouge 66

• Bandeau_Intro - bis.jpg

Annette Rossi, originaire des Pays Bas et ayant adopté Chamonix comme terre de prédilection, est aussi l’autrice du roman en trois tomes ALEXANDRE, une aventure historico-romanesque à la découverte du tombeau disparu d’Alexandre le Grand : Le pacte de Babylone, La malédiction de Tamerlan, L’horizon d’Aton, une expérience des plus inspirées qui prouve, s’il en est besoin, son talent et son inépuisable imagination. La réalisation de cet ouvrage est le début d’une série de “Tapis magique” qui sans aucun doute saura séduire tous les amateurs de voyages.

 

• Couv_R

 

En 2021, j’ai découvert Annette Rossi avec sa superbe trilogie Alexandre.
Rarement, je n’avais ressenti une telle érudition dans un roman d’aventures. Puis je me suis rendu compte qu’Annette était une voyageuse, mais pas n’importe quel type de voyageuse. C’est plutôt une “baroudeuse” dans le beau sens du terme. Que dis-je ? C’est une globe-trotteuse, une véritable aventurière qui ne se déplace jamais sans ses petits carnets où elle recueille le moindre détail de ses pérégrinations.

Véritable passionnée d’histoire et des civilisations du Moyen-Orient, lorsque j’ai appris qu’elle avait rédigé un livre mêlant photos et souvenirs de son voyage en Arabie Saoudite, ma curiosité de nouveau emballée n’a pu se contenir. Après avoir découvert l’auteure qui m’avait fait rêver grâce à ses aventures, je me demandais comment elle allait faire pour transmettre ce voyage qui s’avérait fantastique.

Je n’ai pas été déçu du tout !

Le Tapis Magique d’Annette, m’a mené en des terres rarement foulées au cours des siècles surtout par les non-musulmans. C’est un pays que je ne connais pas du tout, mais qui m’a toujours fait rêver au niveau historique.
Me voilà parti, entre de bonnes mains, d’oasis en oasis, traversant les déserts et découvrant à chaque étape des lieux gorgés d’histoire et de magie. Le vrai plus de ce livre pour moi, ce sont les photos prises par son compagnon, Philippe, qui ailluminent les écrits d’Annette tout le long du livre et nous permettent de voyager avec eux. Certaines photos sont exceptionnelles, les textes magnifiquement détaillés, fluides et limpides tant sur les parties historiques que sur ces ressentis personnels. Elle nous transmet sa curiosité, et j’en demandais encore… J’ai eu vraiment l’impression de voyager et découvrir avec elle une population très accueillante, des traditions hors du temps, dans une atmosphère que seuls certains pays du Moyen-Orient ont encore. Là où j’ai vraiment été surpris, c’est le paradoxe entre les richesses historiques du passé, et les étonnantes nouvelles constructions architecturales qui nous mènent tout droit dans le futur !

Attention, ce n’est pas un banal guide de voyage, c’est un livre de découvertes sur un royaume qui vient juste de nous ouvrir ses portes…
Passionnés d’archéologie et d’histoire et si vous aimez en plus l’aventure et les voyages merveilleux, je ne peux que vous conseiller de suivre, et d’offrir même, Annette sur son “Tapis magique”.
Vivement son prochain voyage !

Personnellement, elle m’a vraiment donné envie de voyager là-bas, découvrir et faire découvrir pourquoi pas, ces sites incroyables.

÷÷÷÷÷÷÷
Extraits :

« Quand j’étais une petite fille, je rêvais de posséder un tapis magique et de pouvoir m’envoler la nuit vers des horizons lointains. Je fantasmais sur des pyramides surgissant, des sables, des temples trônant sur des acropoles, des dômes et des arcades s’élevant au cœur de cités féeriques, des cathédrales dominant des villes somptueuses. »

« Curieuse de tout, fascinée par l’histoire et l’archéologie de cette contrée si longtemps fermée, je veux découvrir ce qui se dissimule sous le voile obscur que laissent filtrer les médias. Car le témoignage permet au monde extérieur de prendre connaissance de l’âme profonde et des aspirations des peuples. »

« Nous arrivons à Al-Okhdood en fin d’après-midi, à l’heure, où les ombres s’allongent… La lumière feutrée baigne les vieilles pierres dans un voile ambré.
Les vestiges nécessitent beaucoup d’imagination pour faire revivre la bouillonnante cité antique, mais la sensation d’être au cœur de l’histoire nous submerge profondément. »

« Le village offre une image surréaliste. Depuis une sorte d’amphithéâtre, sur un arrière-plan de falaises vertigineuses, une soixantaine de maisons fortifiées nous surplombent. Atteignant jusqu’à sept étages, elles sont construites avec de la roche locale, très sombre leur conférant une allure austère et menaçante. Les contours des fenêtres sont façonnés avec du quartz blanc étincelant tandis que les portes et les volets en bois sont de couleur verte, rouge, jaune, turquoise.
Le fort d’Al Elwan, âgés de quatre cents ans, est la bâtisse la plus ancienne. Autour du bourg, se dressent des tours de surveillance. »

Née aux Pays-Bas, passionnée de voyages, d’histoire et d’archéologie, très tôt Annette Rossi part à la découverte du monde et consigne ses expériences sur des carnets. Un jour, sur sa route, elle croise deux aventuriers avec lesquels elle se lie d’amitié et qui donneront naissance aux héros de son premier roman. Aujourd’hui, elle vit en France, au pied du mont Blanc dans la vallée de Chamonix.

« Le besoin de décrire ce que je vois, ce que je vis, ce que je ressens, existe depuis mon enfance. Mes voyages me donneront l’occasion d’exprimer cette passion et ces notes donnent naissance à des récits en néerlandais. Plus tard, je découvre le plaisir d’écrire en français. Une langue tellement riche, tellement raffinée, qu’elle permet de trouver toujours le mot juste, la parfaite nuance. Je publie un blog de voyages sur WordPress : Voyages au-delà de l’horizon et un blog d’images en trois langues ; français, néerlandais, anglais : Images au-delà de l’horizon. Puis, un jour, une intrigue traverse mon esprit… »

Annette Rossi