Nouvelles, Suspense, Thriller

Toucher le noir

de Solène Bakowski, Éric Cherrière, Ghislain Gilberti, Maud Mayeras, Mickaël Mention, Valentin Musso, Benoît Philippon, Jacques Saussey, Laurent Scalèse, Danielle Thiéry, Franck Thilliez.
Sous la direction de Yvan Fauth
Broché – 3 juin 2021
Éditeur : Belfond

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Ces onze auteurs prestigieux, maîtres incontestés du frisson, nous entraînent dans une exploration sensorielle inédite autour du toucher. Avec eux, vous plongerez dans les plus sombres abysses, effleurerez la grâce et l’enfer d’un même geste, tutoierez l’horreur du bout des doigts…
Dix nouvelles inédites pour autant d’expériences tactiles, éclectiques, terrifiantes et toujours surprenantes.

Oserez-vous frôler le noir d’aussi près ?

 

2021_042_Fauth Yvan - Toucher le noir

 

On n’arrête pas un principe qui gagne !

Après « Écouter le Noir » et « Regardez le Noir », Yvan Fauth a de nouveau réuni des auteurs pour s’engager vers un nouveau “sens”. Le toucher.
Et, je vous avoue que je me demandais bien comment ils allaient s’en sortir, “le toucher” n’étant pas le sens le plus facile à exploiter !

Vous l’aurez vite compris encore une fois, un sans fautes pour moi, même si une ou deux nouvelles sont un peu moins performantes que les autres. J’ai de nouveau pris beaucoup de plaisir à ma lecture et retrouver “mes auteurs” dans leur univers bien particulier. De plus, c’est aussi l’occasion d’en découvrir certains que je ne connaissais pas encore.
Les intrigues sont surprenantes et diverses, les différentes écritures sont puissantes et agréables et les thèmes abordés variés avec beaucoup de surprises…

Certains de ces textes sont vraiment superbes !

Voilà, il va me falloir attendre encore un an de plus pour savoir quel sera le prochain sens que nous proposerons les auteurs…

Partagez sans réserve, il ne fait aucun doute que cette “Collection” est de très bonne qualité !

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Extraits :

« Voilà longtemps qu’ils n’avaient pas passé une aussi bonne soirée.
C’était l’amie d’une amie qui lui avait parlé de ce restaurant, un endroit vraiment incroyable, tu verras. Le principe était simple, mais surprenant : manger dans le noir absolu. Pas la moindre source de lumière, rien qui puisse vous permettre de vous repérer. Le service ? Assuré du début à la fin par des non-voyants. Histoire de se sensibiliser à leur cause, de se mettre à leur place le temps d’un repas… »
…/…
« La nuit froide et épaisse donne l’impression que les mouvements sont alourdis. Un vent vicieux parcourt les rues : son souffle est vorace et sa morsure est sèche sur chaque parcelle de peau qui n’est pas couverte. Même sous les vêtements, il semble parvenir à atteindre le corps, cherche à s’insinuer jusqu’aux os.
Pourtant, l’esprit du prédateur est chauffé à blanc au point d’ignorer ces maux. Ce ne sont guère plus que de légers désagréments que son énergie bouillonnante dissipe. Ses pulsions et ce besoin monstrueux qui le déchire de l’intérieur sont des moteurs que rien ne semble pouvoir arrêter. »

 

Émotion, Nouvelles, Suspense

Regarder le noir

de Barbara Abel, Amélie Antoine, R.J. Ellory, Julie Ewa, Claire Favan, Karine Giebel, Johana Gustawsson, René Manzor, Fred Mars, Olivier Norek, Fabrice Papillon, Gaëlle Perrin-Guillet.
Sous la direction de Yvan Fauth
Broché – 11 juin 2020
Éditeur : Belfond

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Les grands noms du thriller français mettent nos sens en éveil.

Douze auteurs prestigieux de noir sont ici réunis et, si chacun a son mode opératoire, le mot d’ordre est le même pour tous : nous faire ouvrir grand les yeux au fil de récits qui jouent avec les différentes interprétations de la vision.

Dans ces nouvelles, ils ont donné libre cours à leur noire imagination pour créer une atmosphère, des personnages inoubliables et une tension qui vous happeront dès les premiers mots… et jusqu’à la chute. Éclectique et surprenant, ce recueil renferme onze expériences exceptionnelles de lecture.

 

2021_041_Fault Yvan - Regarder le noir

 

Après le succès de “Écouter le noir” en 2019, Yvan Fauth a de nouveau réuni 12 auteurs talentueux pour jouer avec nos émotions. Après l’ouïe, c’est la vue qui sera disséquée.

Je le répète régulièrement, la nouvelle est un genre à part entière, tout en raffinement…
Alors, si vous aimez les nouvelles, vous adorerez celles-c
Un régal de sensations, beaucoup d’humanité, de la précision dans les dialogues et de la puissance dans les intrigues….

Ce second volet m’a autant séduit que le premier. Chaque auteur interprète à sa manière le thème du regard et de la vision. La lumière, les couleurs, les formes, mais aussi les images spirituelles, les handicaps, les maladies, les médias, l’apparence d’autrui… Les sujets qui sollicitent notre regard sont variés et les 11 nouvelles proposées par Yvan le sont tout autant. Même la lecture finale des remerciements m’a émue…

Merci aux auteurs, sans qui rien n’aurait été possible, mais aussi un grand bravo à Yvan, qui encore une fois, en vrai chef d’orchestre a mis toute l’énergie nécessaire pour réunir et diriger des talents qui n’ont plus rien à prouver.

Et si vous veniez tenter l’expérience ?

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Extraits :

« Chaque expédiant t’a apporté son lot de plaisirs et de déconvenues. Les amis t’ont alourdi la langue, tandis que les houblons ont saturé ta vessie. Les purs malts rongent déjà ton œsophage et le reste te prépare à une jolie céphalée. Les mélanges ne te rateront pas. Ils gravent déjà l’ardoise. À ce stade, même ta bile titre à 25 degrés.
Tu es là, contre un mur sale dans une ville dégueulasse sous la pauvre lumière blafarde d’une lune qui s’emmerde.
Tu reprends un souffle chargé en attendant le nouveau haut-le-cœur. »
…/…
« On compare, on jauge en permanence. On fait monter le réel sur nos petites échelles, nos minuscules frises temporelles. Quand un stade est atteint, il sert de point de référence. C’est notre Glasgow quotidien. On quantifie notre ressenti comme un médecin évalue notre potentiel vital.
Des comptes d’apothicaire.
À 15 c’est la pleine conscience, à 3 tu es en coma profond. Tu t’enfonces avec le score. »

 

 

“Écouter le Noir” – 16 mai 2019
https://leressentidejeanpaul.com/2020/03/13/ecouter-le-noir/

Noir, Polar

Ceux qui boivent pour oublier sont priés de payer d’avance

de Nick Gardel
Broché – 4 juin 2021
Éditeur : Independently published

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D’abord il y a Thibaud, un éducateur spécialisé pour ados en marge, qui s’enfonce de plus en plus dans l’alcool.

Puis il y a Némo Mondragón, le policier flanqué d’un collègue trop bavard, qui enquête sur ces femmes qu’on retrouve massacrées chez elle. Violées, tabassées, elles ont expié leurs fautes dans la douleur et l’humiliation.

Tandis que le premier témoigne, à la première personne, du désespoir de sa chute irrémédiable entre pertes de mémoire et tragédie sociale, le second décortique les vies des victimes pour tenter d’y trouver un point commun.

Une histoire de trahison, de vérités de comptoir, de dérive sociétale et de bons mots éthyliques. Une histoire pour comprendre que l’oubli n’est pas une rédemption.

 

2021_040_Gardel Nick - Ceux qui boivent pour oublier sont priés de payer d'avance

 

Qui est Nick Gardel ?
Qui est donc cet auteur qui a choisi résolument de frayer hors des sentiers battus ?

J’ai la chance, comme certains parmi vous peut-être, de l’avoir rencontré à plusieurs occasions et de le connaître un peu, je pense.
Mais peut-on connaître tout à fait un personnage tel que lui ?

Imaginez un “Michel Audiard” avec la gouaille d’un “Albert Simonin”, possédé par la démesure de Frédéric Dard, là, et seulement là, vous commencerez à avoir une petite idée de ce qui se passe dans la tête de Monsieur Gardel…

Je n’en suis pas à son premier roman, et il a le don de me surprendre à chaque fois, alors, je savais d’avance que je ne prenais aucun risque à cette nouvelle lecture.
Mais dans ce roman, il me semble que Nick est venu titiller un je ne sais quoi, qui lui a donné des ailes qui lui ont permis d’aller encore un peu plus haut, un peu plus loin… dans sa “magie” des mots.

Avec “Ceux qui boivent pour oublier sont priés de payer d’avance”, Nick a ciselé ses textes, ses dialogues haut de gamme surtout, donnent un rythme incroyable au récit, et la narration alternée est imparable !

L’humour noir est omniprésent dans ce roman, malgré un ton définitivement plus sombre qu’a son habitude.
Mais quel régal pour ceux qui aiment les mots…

Deux meurtres horribles causent des difficultés aux enquêteurs. L’enquête va ainsi avancer petit à petit dans une ambiance oppressante et sinistre qui ne se dévoilera qu’aux toutes dernières pages, que je n’ai pas vu arriver du tout. Tout est huilé à la perfection.

Par respect pour les futurs lecteurs, je préfère ne pas développer plus mon Ressenti…
Mais, lorsque vous aurez lu ce petit bijou, faites comme moi. Ne le rangez pas tout de suite dans votre bibliothèque. Je suis persuadé qu’une relecture fera apparaître des mots et des idées nouvelles qui nous aurons échappé de prime abord…

Je recommande vivement.

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Extraits :

« Chaque expédiant t’a apporté son lot de plaisirs et de déconvenues. Les amis t’ont alourdi la langue, tandis que les houblons ont saturé ta vessie. Les purs malts rongent déjà ton œsophage et le reste te prépare à une jolie céphalée. Les mélanges ne te rateront pas. Ils gravent déjà l’ardoise. À ce stade, même ta bile titre à 25 degrés.
Tu es là, contre un mur sale dans une ville dégueulasse sous la pauvre lumière blafarde d’une lune qui s’emmerde.
Tu reprends un souffle chargé en attendant le nouveau haut-le-cœur. »
…/…
« On compare, on jauge en permanence. On fait monter le réel sur nos petites échelles, nos minuscules frises temporelles. Quand un stade est atteint, il sert de point de référence. C’est notre Glasgow quotidien. On quantifie notre ressenti comme un médecin évalue notre potentiel vital.
Des comptes d’apothicaire.
À 15 c’est la pleine conscience, à 3 tu es en coma profond. Tu t’enfonces avec le score. »

 

 

Rattrapé par une quarantaine qui ne va en s’arrangeant, il a bien fallu que Nicolas JUAN trouve une échappatoire. Il a finalement mis la main sur Nick Gardel pour se cacher derrière et pouvoir écrire des bêtises.
Après avoir exercé différents petits boulots, Nick Gardel intègre l’Éducation nationale. Il s’y occupe d’ados désocialisés et déscolarisés qu’il a pour délicate mission de ramener dans un chemin plus… droit.

Émotion, Suspense

On n’efface pas les souvenirs

de Sophie Renouard
Poche – juin 2021
Éditeur : Mon Poche

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Annabelle a une vie merveilleuse. Un mari qui l’aime, deux petites filles adorables, une famille soudée.
Jusqu’à ce jour de septembre où elle est brutalement arrachée à ses proches, laissée pour morte au milieu de la forêt. Lorsqu’elle reprend conscience, sa mémoire s’est effacée. Plus de traces… Pour remonter le fil de sa vie, Annabelle va devoir affronter la face cachée d’un bonheur qu’elle croyait parfait.

Avec une extrême sensibilité, Sophie Renouard explore les zones d’ombre d’une existence ordinaire. Captivant.

Un roman inoubliable. Sophie Renouard m’a ensorcelée. Tatiana de Rosnay

Un joli premier roman sur la reconstruction de la mémoire et l’affection intergénérationnelle. Pleine vie

Un premier roman haletant, qui interroge les parts d’obscurité nichées dans les plus paisibles existences. Télé 7 jours

 

2021_021_Renouard Sophie - On n'efface pas les souvenirs

 

Bonjour à toutes et à tous,

J’ai terminé la lecture de ce roman la larme à l’œil…

J’ai été très touché par cette histoire. Ce roman, est le premier roman de Sophie Renouard. Il est très bien écrit, le rythme, le suspense, la subtilité et les personnages sont sympathiques. On se sent bien dans la famille d’Annabelle, son mari, ses enfants, une famille aimante. Récit un peu trop court peut-être, je n’avais vraiment pas envie d’arriver à la fin0, mais j’ai passé un très bon moment.

Nous suivons la vie d’Annabelle, elle va basculer lorsqu’elle se fera kidnapper et laissée pour morte. Il y aurait-il des zones d’ombre dans sa vie ou est-ce juste une mauvaise rencontre ?
Annabelle perd la mémoire… elle va vivre une très lente reconstruction.

C’est là, que nous faisons la connaissance d’Émile et de son chien « Va t’en ». Émile est un sacré personnage. Solitaire, on ne sait pas trop s’il souffre d’Alzheimer ou pas. Il va tenter de la sauver et décide de la recueillir, de la cacher pour la protéger dans sa bergerie. Émile est un sage et sa manière d’exister m’a transmis une certaine sérénité, ce qui est une chose plutôt rare dans un thriller. Il a pour seule famille un neveu, Iban, qui vient lui rendre visite tous les week-ends.

Sophie Renouard réussit à maintenir le suspense jusqu’à la toute fin. La tension monte et elle maîtrise parfaitement l’art du page-turner jusqu’à la toute fin, où elle nous réserve quand même quelques surprises.

Comme vous pouvez le constater, j’ai énormément apprécié ce livre.
Il ne me reste plus qu’a garder un œil sur les futurs romans de Sophie…

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Extraits :

« En rentrant du bureau, Gaspard repensait inlassablement à l’inconséquence avec laquelle on exécute les gestes du quotidien. Un baiser sur la joue de la femme que l’on aime, une étreinte rapide sur le perron de la maison, puis on fait démarrer sa voiture sans se retourner. Gestes anodins et misérables, mais essentiels. Que l’on fait sans réfléchir, et qui ne se reproduiraient peut-être jamais. Une rage intense le saisit. Gaspard s’en voulait tellement. Il se sentait responsable. Coupable de n’avoir pas su protéger Annabelle. Fragile, vulnérable, rien ne l’avait préparée à affronter la violence du monde. »
…/…
« – Ça va, petite ?
Qui est-ce ?
– Tu m’entends ?
Qui est ce vieil homme ?
– Ça fait trois jours que tu dors. Je suis drôlement content que tu ouvres enfin les yeux. Je commençais presque à me faire du souci. J’allais donner l’alerte au village. Tu m’entends ?
– Hummm.
– Qu’est-ce que tu as dit ?
– Hummmmoui.
Son visage était paisible, bienveillant, et son beau sourire d’une grande douceur. Sa peau, comme transparente, était creusé par des rides aussi profondes que des cicatrices. Il avait aussi une moustache épaisse de vieux Gaulois, complètement blanche, mais dont l’un des côtés était étrangement roux, des yeux bleu glacier au regard vif, un visage anguleux de caractère et un peu déformé car il se trouvait juste à quelques centimètres du sien.
– Je m’appelle Émile. Je t’ai trouvé dans la forêt dimanche matin. On t’a tiré une balle dans la tête et je t’ai soigné comme j’ai pu. »

 

 

Sophie Renouard est directrice de production et auteure.

Journaliste, elle a été chef de rubrique beauté à « Top Famille Magazine » (1997-2009).

En 2010 elle crée son agence événementielle, spécialisée sur l’offre Venise, « Venise sur-mesure », qui intègre l’agence d’événements et de tourisme d’affaire Exigences, puis s’approche de l’agence Arep (promotion tourisme d’affaire) en 2014.

Sophie Renouard développe sa clientèle au sein d’une équipe de 45 personnes, en tant que directrice de production.

En 2009, elle a publié un essai « 96 bonnes raisons de sauter sur votre homme ce soir ».

« On n’efface pas les souvenirs » (2019) est son premier roman.

Mère de quatre enfants, Sophie Renouard habite Paris.

Émotion, Drame, Noir, Polar

L’affaire Clara Miller

de Olivier Bal
Broché – 12 mars 2020
Éditeur : XO

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Son cadavre est remonté, comme celui d’autres femmes, à la surface de l’eau. Six au total… Là-bas, dans les forêts du New Hampshire, le lieu maudit porte un nom : le lac aux suicidées.
Clara Miller était journaliste. Comme Paul Green, le reporter du Globe qui débarque sur l’affaire. Il avait connu Clara étudiante, et ne croit pas un instant à la thèse du suicide.
Un homme l’intrigue : Mike Stilth, l’immense rock star retranchée à quelques kilomètres de là, à Lost Lakes, dans un manoir transformé en forteresse.
L’artiste y vit entouré d’une poignée de fidèles, dont Joan Harlow, redoutable attachée de presse qui veille sur son intimité et se bat comme une lionne dès que l’empire Stilth est attaqué.
Mais Paul, lui, a tout son temps. Dans sa vieille Ford déglinguée, il tourne inlassablement autour du domaine. Avec cette question : et si, du manoir, la route menait directement au lac ?

Dans un roman choral vertigineux, Olivier Bal déroule le tapis rouge sang de la célébrité. Jusqu’à l’incroyable vérité.

 

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Bonjour à toutes et à tous,

Après ses deux premiers romans aux frontières du fantastique, « Les limbes » et « Le maître des limbes », j’étais vraiment curieux de lire Olivier Bal dans un tout autre registre…

Je ne suis pas déçu du tout.
Je n’ai pas pu lâcher ce roman que j’ai lu en quelques heures.

L’Affaire Clara Miller est un polar très atypique.
D’abord le choix pris par Olivier dans la structure de son roman. Il se déroule sur deux périodes bien distinctes et importantes “1995 et 2006”. Et avec tout ça, rien de linéaire. Jusqu’au bout du récit, Olivier nous “trimbale” avec ses allers-retours qui rythment le récit…
Son choix aussi, et c’est ce que j’ai préféré… l’écriture de tout son récit à la première personne, en utilisant six personnages clés qui alterneront à chaque chapitre… Six destins qui sont liés.

Mike Stilth est une immense star mondiale. Chanteur et acteur, il vit avec ses deux enfants, Noah et Eva, dans une véritable forteresse. Ses enfants n’ont pas le droit de sortir. Ils vivent 24h sur 24 retranchés dans leur manoir.
Pourquoi Mike les cache-t-il au monde entier ?
Pourquoi et qui sont ses jeunes filles que l’on retrouve mortes dans le lac proche du manoir ?
Meurtres ou suicides ?

Paul Green, journaliste va tout faire pour comprendre se qui se passe dans et autour de la demeure de la Rock star.

Le rythme donné au récit par Olivier est lent et hypnotique… Il distille petit à petit les secrets qui font de ce roman un grand livre…
Sexe, drogues et Rock n’ Roll !
Bienvenus à Lost Lakes

Beaucoup d’émotions ressenties le long de ma lecture.
Merci Olivier pour cet excellent livre.

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Extraits :

« Quand je tiens compagnie aux livres, je ne m’ennuie jamais. Un jour, Spencer m’a donné un exemplaire corné de Tom Sawyer, et m’a dit qu’ “il n’y a rien de plus triste qu’un livre qu’on oublie. Un bouquin, à chaque fois qu’on le lit, on lui redonne un peu vie”. »
…/…
« L’homme, méthodiquement, retire le silencieux de son pistolet et range son arme dans son holster. Il prend son temps. Il aime ça. Enfin, il s’allume une cigarette et s’éloigne comme si de rien n’était.
Je remarque l’allumette qu’il a laissée choir au sol, qui se consume lentement, à quelques centimètres de ma tête. À petit feu… comme la vie qui m’abandonne.
J’ai de plus en plus de mal à respirer. »

 

 

Olivier Bal a été journaliste pendant une quinzaine d’années. Après avoir travaillé dans différents titres de la presse généraliste et culturelle, et fréquemment voyagé pour ses reportages, il a animé un événement culturel emblématique : les Masterclass à la Cité des sciences et de l’industrie de Paris.
Aujourd’hui, Olivier Bal se consacre pleinement à l’écriture.
Les Limbes, un thriller fantastique, est son premier roman. Best-seller de l’auto-édition, Les Limbes a d’abord conquis des dizaines de milliers de lecteurs avant d’être édité en mars 2018. Le cycle des Limbes s’est achevé en 2019 avec le deuxième opus, Le Maître des Limbes.
En 2020, Olivier Bal sort un nouveau thriller aux éditions XO, L’affaire Clara Miller, qui entraîne le lecteur dans les ombres de la célébrité.
Les Limbes a reçu le Prix Méditerranée Polar 2018 du Premier Roman et Le Maître des Limbes, le prix Géants du Polar 2019.

Pour suivre l’actualité d’Olivier Bal :
– Sur Facebook : http://www.facebook.com/OlivierBalAuteur
– Sur Twitter : @Olivier_Bal
– Sur Instagram : @olivier_bal_auteur

Nouvelles

Mourir, encore… (et plein d’autres choses)

de Nick Gardel
Broché – 21 août 2018
Éditeur : Independently published

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Le temps qui passe, l’écriture, l’amitié et la mort. Voici un quatuor imprévisible. Vingt nouvelles pour en faire le tour. Vingt textes pour en disséquer les recoins. Du polar, du thriller, du fantastique, de la dérision, mais toujours un seul but : raconter. Raconter combien il est difficile de sortir indemne de ce monde tumultueux. Raconter que, parfois, la seule solution est d’en mourir, encore…

 

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Bonjour à toutes et à tous,

Celles et ceux qui me connaissent un peu savent que j’adore lire… Et je lis de tout !

Mais, temps en temps, je fait un petit “break”, et je lis des nouvelles. Ce format d’écriture souvent plus rythmé oblige les auteurs à aller droit au but, et dans le fond, et dans la forme. Ici, l’erreur ne pardonne pas !

Mon “Ressenti” forcément est différent. Il n’y a pas ici de “ligne de conduite”. L’auteur aborde dans ces 20 histoires courtes des thèmes tellement différents qui me serait impossible d’en développer un pour chaque intrigue…

Nick Gardel maitrise son sujet, et il le fait plutôt très bien.
Chaque nouvelle a son univers bien particulier. Folie, philosophie, violence, amour aussi… Je me suis régalé de passer ainsi d’une vie à l’autre, d’un sujet sombre à un autre plus léger. J’ai été ému, triste, mais j’ai ri aussi, tout seul dans mon fauteuil devant la cheminée avant de grincer des dents sur la nouvelle suivante.

Nick est un vrai écrivain. Un amoureux des mots. Je l’ai, plusieurs fois dans ma lecture, imaginé derrière son bureau se triturant l’esprit. Chaque idée, chaque mot trouve automatiquement sa place. Lorsqu’il écrit, il jongle, il jubile, il vie. Il vous emmènera à chaque fois là où il le voudra, et si vous êtes comme moi, alors, vous en redemanderez toujours plus… Mais, vous n’aurez plus qu’a vous laisser guider dans son monde à travers ses récits.

Encore Nick, Encore…

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Extraits :

« Moi j’aime les polars. Deux bouquins par semaine, c’est ma moyenne. Et puis, il y a tellement de livres, tellement d’histoires. C’est comme la vie, on n’en voit pas le bout. »
…/…
« Je n’écris que des nouvelles.
L’intensité de l’effet produit sur le lecteur, le fait de ne faire qu’effleurer sans pour autant diminuer les personnages, les richesses que l’on peut puiser à bouleverser un agencement en quelques phrases, tout cela semble fait pour moi. Je veux dire par là que je ressent intensément est profondément une adéquation avec la forme même de ce type de littérature. Je n’écris que des nouvelles, précisai-je. En fait, je ne sais écrire que des nouvelles. Ce qui rejoint la première partie de mon explication, car, malheureusement, les nouvelles sont parfaitement invendables de nos jours. »

 

 

Rattrapé par une quarantaine qui ne va en s’arrangeant, il a bien fallu que Nicolas JUAN trouve une échappatoire. Il a finalement mis la main sur Nick Gardel pour se cacher derrière et pouvoir écrire des bêtises.

Après avoir exercé différents petits boulots, Nick Gardel intègre l’Éducation nationale. Il s’y occupe d’ados désocialisés et déscolarisés qu’il a pour délicate mission de ramener dans un chemin plus… droit.

Noir, Thriller

Animal

de Sandrine Collette
Broché – 13 octobre 2016
Éditeur : Denoël – Sueurs froides

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Dans l’obscurité de la forêt népalaise, Mara découvre deux enfants ligotés à un arbre. Elle les délivre et fuit avec eux vers la grande ville où ils pourront se cacher. Vingt ans plus tard, au milieu des volcans du Kamtchatka, débarque un groupe de chasseurs. Parmi eux, Lior, une Française. Quand elle chasse, le regard de Lior tourne à l’étrange, son pas devient souple. Elle semble partie prenante de la nature, douée d’un flair affûté, dangereuse. Elle a quelque chose d’animal. Guidés par un vieil homme à la parole rare, Lior et les autres vont sur les traces d’un ours. L’ours va entraîner Lior au-delà de ses limites, la forçant à affronter enfin la vérité sur elle-même. Humain, animal, les rôles se brouillent et les idées préconçues tombent dans ce grand roman où la nature tient toute la place.

 

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Bonjour à toutes et à tous,

Sandrine Collette a, pour moi, un talent incroyable, lorsqu’elle écrit.
Le sujet est maitrisé, les mots choisis, des phrases qui ont un vrai rythme. C’est cette écriture particulière, cette musicalité dans ses phrases qui en font (toujours pour moi !), une auteure parmi les plus originales et intéressantes au niveau de son style. À chacun de ses romans j’ai passé un excellent moment de lecture…

Animal est un roman qui m’a tenu en haleine jusqu’à la dernière ligne, un roman d’ambiance où règne une atmosphère oppressante.

Animal, c’est aussi un petit garçon et une petite fille, Nun et Nin, que Mara, une jeune veuve, va trouver attachés à un arbre… Elle les sauve d’une mort certaine et les élèvera malgré la précarité et la misère. Malheureusement par nécessité et par espoir d’une meilleure vie, Mara décide de se séparer de Nin en l’abandonnant devant l’hôpital de la ville.

Nin grandit, elle deviendra Lior des années plus tard… C’est une chasseuse hors pair…

Dans la seconde partie du récit, Sandrine nous offre une chasse à l’ours dans le Kamtchatka, comme si vous y étiez. L’ours est malin, intelligent, il se joue des Hommes qui cherchent à le tuer…

Puis s’enchaine la dernière partie.
Retour au Népal pour chasser le Tigre…
Qui est le chasseur, qui est la proie ?

Chut ! Je n’en dirai pas plus !

Les personnages sont très bien développés, avec une belle approche psychologique. Les décors, personnages du roman à part entière, sont magnifiques. Une immersion en pleine nature sauvage et féroce.

Dépaysement assuré, exotisme, poursuites et traques, voici une sombre histoire que je vous conseille…
Encore une fois impossible de lâcher le récit avant la fin.

Merci Sandrine

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Extraits :

« Les mains moites, il prend le fusil à pleines mains, engage les balles de la façon que Vlad lui a montrée. Le claquement métallique de la culasse le saisit et le rassure, le verrouillage du loquet, l’arme est prête. D’un coup, il comprend le sentiment de puissance des hommes lorsqu’ils tiennent une de ces carabines avec l’intention de s’en servir, la certitude d’être à l’abri, intouchables, increvables. »
…/…
« En vérité, jamais elle n’avait eu aussi peur.
C’était d’ailleurs bien au-delà de la peur, là où il n’y a plus de mots. L’instant où les pensées s’effacent et où le cœur s’arrête. Une sorte de vide absolu, où l’on n’est plus tout à fait vivant et plus tout à fait un homme. Le moment où les gestes ne se font plus alors même qu’on les connaît depuis toujours, où les yeux voient sans qu’il se passe rien, parce que l’âme s’est mise en suspens. Un retrait de soi-même. »

 

 

Sandrine Collette, née en 1970 à Paris, est une romancière française.
Elle aime la campagne profonde, la forêt, la montagne, les vignes. Tout naturellement, elle aime situer ses intrigues dans un univers rural, même si son petit polar « Une brume si légère », est exceptionnellement urbain. La romancière part toujours d’une image qui lui permettra de dérouler le fil de sa fiction.
Devenue l’un des grands noms du thriller français, une fois encore, elle montre son savoir-faire imparable dans « Six fourmis blanches » (2015).

« Il reste la poussière » (2016) obtient le Prix Landerneau du polar. En 2017 paraît « Les larmes noires sur la terre« .

Son huitième roman, « Et toujours les forêts« , une fiction post-apocalyptique, a été récompensé, en 2020, par le prix de La Closerie des Lilas, le prix Amerigo Vespucci 2020 et le grand prix RTL-Lire.

Sandrine Collette partage son temps entre la région parisienne et son élevage de chevaux dans le Morvan.

Émotion, Fantastique, Suspense

Replay

de Ken Grimwood
Broché – 1 janvier 1998
Éditeur : Points

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À 43 ans, Jeff Winston meurt subitement d’une crise cardiaque, laissant derrière lui une vie médiocre et un mariage à la dérive. Quelle n’est pas sa stupeur lorsqu’il se réveille… dans sa chambre d’étudiant, âgé de 18 ans. Dans le passé, sa vie recommence comme avant. Sauf qu’il a gardé le souvenir de sa précédente existence…

Qui n’a jamais rêvé de pouvoir revivre son passé fort de son expérience d’aujourd’hui ?

 

2020_080_Grimwood Ken - Replay

 

Bonjour à toutes et à tous,

“Replay” risque sans doute de ne jamais être considéré à sa juste valeur. Pourtant, c’est un grand roman, un véritable chef-d’œuvre.

Jeff une vie insignifiante, un mariage qui prend l’eau, un travail qui ne le passionne pas, à 43 ans, il meurt brusquement d’une crise cardiaque…

Puis…
Il se réveille dans sa chambre d’étudiant. Jeff a 18 ans et a conservé le souvenir de sa vie désastreuse et des événements qui se sont déroulés pendant toute cette période. Événements historiques, résultats sportifs, inventions diverses… Nouveaux espoirs, nouveaux rêves. Argent, sexe, famille, bonheur, peut-on tout avoir ? Peu importe, car le cycle est sans fin. Du moins c’est ce qu’il croit !
Est-ce réellement une opportunité que de revivre sa vie ?
Que ferions-nous à la place de nos héros ?
Qui ne rêverait pas de tout recommencer pour éviter ses erreurs ?

L’idée de départ est tout simplement géniale.
Un retour dans le temps, sans machine, ni technologie !

Dans un style très fluide et agréable à lire, l’auteur nous livre des tranches de vie au ton doux amer. Une écriture limpide et poétique nous transporte dans l’histoire. L’auteur décrit avec finesse l’ambiance américaine du début des années 60 jusqu’en 1988.
À chaque fois que le récit menaçait de se répéter et tourner en rond, l’auteur a eu l’intelligence de le relancer dans de nouvelles directions. Ces nouveaux développements à chaque fois sont amenés de façon pertinente et subtile, s’intégrant naturellement au récit, lui apportant même de nouveaux enjeux et de nouvelles perspectives.

J’ai été transporté par ce roman, qui a obtenu le prix World Fantasy en 1988.
C’est indéniablement de la science-fiction mais pas du tout dans le sens habituel. Pas de vaisseaux spatiaux, pas de technologie avancée, pas de futur non plus !
Je me suis pris au jeu et j’ai suivi avec grand intérêt le développement des protagonistes, leurs évolutions, leurs doutes et leurs espoirs déçus ou pas. J’ai partagé avec Jeff ses craintes, ses redécouvertes et ses nouveaux objectifs… surtout ne pas répéter les mêmes erreurs et améliorer cette vie par rapport à sa précédente existence.

Mais la grande réussite de ce roman réside dans le fait que l’auteur a choisi de nous conter une formidable histoire d’amour avec énormément de suspense, où l’émotion tient la place centrale. Grimwood, vise le cœur, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas manqué sa cible !

“Replay” offre aussi des passages qui m’ont beaucoup ému, des instants fugaces mais si intenses où les regards des personnages se croisent et se reconnaissent. Des passages poignants, bouleversants pour quiconque a, un jour, aimé.

Magnifique !

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Extrait :

La lumière changeante jouait étrangement sur la prairie inondée de pluie, les milliards de gouttelettes qui perlaient sur l’herbe coupée depuis peu scintillaient comme des joyaux venus d’un autre monde, sur un champ de feu vert. Jeff demeura silencieux derrière Paméla, ses bras entourant sa taille. Elle appuya ses cheveux contre sa joue. Juste avant que la lumière disparaisse, il lui murmura quelques mots à l’oreille, un vers de Blake :
— « Voir un monde dans un grain de sable et un paradis dans une fleur sauvage. »
Elle lui prit les mains et termina la citation à mi-voix :
— « Tenir l’infini dans la paume de sa main et l’éternité en une heure. »

 

Ken Grimwood est né en 1947 et est mort en 2003. Il a partagé sa vie entre le radio-journalisme, la psychologie et la littérature. Pour Replay, il a obtenu le World Fantasy Award en 1988.

Noir, Polar, Thriller psychologique

L’instinct maternel

Barbara Abel
Poche – 27 février 2013
Éditeur : Le Masque

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Richard et Jeanne Tavier jouent, depuis de nombreuses années, la comédie du bonheur parfait dans le milieu huppé qu’ils fréquentent. Leur agressivité et leur mépris sont renforcés par le fait qu’ils n’ont jamais pu avoir d’enfant. Edwige, la confidente de Jeanne, l’aide de son mieux en lui procurant conseils et tendresse. Un soir, celle-ci débarque chez elle et lui annonce que Richard s’est rompu le cou en tombant dans l’escalier. Edwige n’est pas dupe mais couvre son amie en l’assurant de son silence. À l’ouverture du testament, le notaire annonce à la veuve que Richard lègue sa fortune à une inconnue. Blessée et dépitée, Jeanne transforme son ressentiment en une boule de fiel qui lui fait perdre la raison. Décidée à retrouver la femme qui a hérité à sa place, elle a bien l’intention de la supprimer.

 

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Bonjour à toutes et à tous,

Dès le début de ma lecture, j’ai été un peu surpris de ne pas retrouver la “patte” de Barbara Abel. J’ai bien retrouvé certains thèmes qu’elle affectionne, pas son style. Mais, j’ai continué ma lecture, qui en soit reste agréable malgré le sujet traité, et je ne me suis pas ennuyé un seul instant. Je ne savais jamais ce qui allait se passer à la page suivante !

Âmes sensibles, s’abstenir !

C’est un thriller sanglant qui se déroule quasiment en huis clos, avec un très bon suspense de la première à la dernière ligne. J’ai pensé à “Misery” de Stephen King, mais le roman de Barbara ne se limite pas à ça.

C’est surtout Jeanne, le personnage principal, qui tient le roman, qui m’a fait froid dans le dos. Comment une épouse arrive-t-elle à perdre d’un seul coup tous ses repères et sombre dans la folie, même si parfois je n’ai pu m’empêcher d’avoir un peu d’empathie pour elle. Avec ça, un portrait au vitriol de la bourgeoisie.
Un roman qui m’a marqué par la froideur de Jeanne qui s’enfonce à chaque chapitre un peu plus… Elle DOIT absolument accomplir son rêve !

La pauvre Suzanna elle, va vivre l’enfer, et on se demande bien comment elle va arriver à s’en sortir. Les rapports de force entre les personnages qui permutent régulièrement donne du rythme au récit. C’est l’instinct maternel qui les guide.

Mais jusqu’où ira le récit ?

Meurtres, plans machiavéliques et mutilations…
Oserez-vous le lire jusqu’au bout ?

Je me suis rendu compte en fin de lecture que “L’instinct maternel” était son premier roman. Alors, merci Barbara…
Tu m’as permis d’entrevoir une version différente de la femme qui VEUT un enfant.

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Extraits :

« Les deux jeunes femmes se regardèrent, longuement, puisant dans l’effroi de l’autre une sorte de force, celle de n’être pas seule, celle de lire la souffrance s’inscrire dans un regard étranger, comme si le malheur avait soudainement décidé de choisir une autre victime. »

…/…

« C’était fou le nombre de gens qui ressentaient le besoin de la toucher, comme si la proéminence de son ventre permettait une familiarité qu’ils ne se seraient jamais permise auparavant. »

 

 

Barbara Abel vit à Bruxelles où elle se consacre à l’écriture et à ses chroniques culturelles diffusées sur Arte Belgique. L’Instinct maternel a reçu le Prix Cognac 2002, et Un bel âge pour mourir a été sélectionné par le prix du Roman d’Aventures 2003 puis adapté à la télévision en 2008 par Serge Meynard avec Emilie Dequenne et Marie-France Pisier. Ses romans sont traduits en plusieurs langues.

Émotion, Noir, Thriller

L’heure du néant

Nelly Topscher et Christian Guillerme (Auteurs)
Broché – 23 avril 2020
Éditeur : Art en Mots Éditions

Deux auteurs vous entraînent dans leur univers où la noirceur prévaut. Chaque nouvelle évoque le dernier instant qui vous fait basculer dans la folie, ou la mort. Dans cette existence ou dans une autre, dans un train, ou un avion, dans un couple ou seul, la ligne de vie apparaît fragile et il suffit d’un rien pour que tout bascule vers le néant. Depuis 2017, Nelly Topscher et Christian Guillerme ont participé à de nombreux concours de nouvelles, avant d’être édités, il vous offrent aujourd’hui un éventail de leurs courts écrits. Plongez dans leur univers sombre, oppressant et angoissant.

 

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Bonjour à toutes et à tous…

Contrairement à ce que je pensais avant d’ouvrir le livre, Nelly Topscher et Christian Guillerme, n’ont pas écrit ce recueil de nouvelles à quatre mains… En effets ils alternent à tours de rôle huit nouvelles, chapitres après chapitres… Chacun avec son propre style.

Je connais déjà l’écriture vive, sombre et pointue (que j’apprécie beaucoup) de Christian, capable en quelques mots de me transporter dans un monde où la violence peut se cacher derrière chaque ligne, la mort derrière chaque mot. Ses nouvelles vont vous angoisser, vous étouffer, vous effrayer…

Par contre avec ce livre je découvre l’écriture de Nelly et quelle belle surprise !
Tout en délicatesse… La lecture est fluide et très agréable et comme chez Christian, la mise en place des éléments clés arrive très vite et finit en apothéose. Les histoires sont prenantes, l’amour est présent régulièrement, avec beaucoup d’émotions, mais chez elle aussi la mort rôde…

Quel agréable moment de lecture !
Nelly et Christian m’ont fait voyager en passant par un large éventail d’émotions.
Que demander de plus ?

Embarquez donc avec eux, pour des histoires effrayantes, passionnantes, pleines d’imagination et d’émotions où les personnes et les situations ne sont jamais vraiment tout à fait ce qu’elles paraissent être…

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Extraits :

« Décidément, le thriller surnaturel dans lequel il est plongé le déconnecte complètement du monde extérieur. Et les écouteurs qu’il porte sur les oreilles n’arrange rien, immersion totale sur fond de hard rock. Cette lecture en musique est sa drogue matinale, histoire d’oublier la longueur du trajet. Il s’étire, ôte doucement le casque audio pour le pendre à son cou et regarde autour de lui comme s’il voyait le wagon pour la première fois. Il sourit intérieurement, comme chaque jour de la semaine, il monte dans la rame en automatique à Torcy. Tout ce qui importe est de retrouver sa place habituelle, tranquille, au fond de l’étage, à l’extrémité d’un wagon, pour vite replonger dans sa lecture. »

« La nuit est déjà bien entamée quand je décide d’éteindre la télévision, pour aller me coucher. Je nourris le chat au passage, et me dirige vers la chambre. Mon regard est attiré par une photo en noir et blanc. Elle représente une femme, à moitié nue, enroulée dans un drap gris. Son ventre est découvert. Son attitude lascive laisse présager que sa poitrine est nue, offerte à tous les regards. »

 

 

Nelly Topscher s’est d’abord fait connaitre avec ses romances, puis Dark romance. En s’essayant au thriller, un retour magique s’est opéré. Elle excelle dans le domaine et n’a pas finit de vous surprendre.

Christian Guillerme connu pour son titre « La corde de Mi », est un auteur de thriller à l’avenir prometteur.