Émotion, Drame, Histoire, Poésie

LE PARFAIT inconnu

de Gérard Papier-Wagner
Broché – 20 mars 2023
Éditions : Independently published

• Bandeau_Intro -4-Récupéré.jpg

À Paris, sur la colline Sainte-Hermione, une église du IXe siècle, une place pavée, un restaurant vénérable, une librairie et quatre marronniers, voici planté le décor d’un drame qui va naître d’un ouvrage historique écrit par un inconnu féru de catharisme, et préfacé par une auteure journaliste. Ajoutons un cheminot et un architecte à la retraite pour compléter le tableau, ainsi qu’un prêtre aux sermons très appréciés, une chanteuse de cabaret, et toutes les conditions seront réunies pour une lecture passionnante, puisque les personnages eux-mêmes sont passionnants.

 

• Couv_2023-040_Papier-Wagner Gérard - Le parfait inconnu

 

J’ai découvert l’écriture de Gérard Papier-Wagner en mars dernier, avec MONA qui m’avait beaucoup plu et inspiré par le sujet et par le style.

Gérard m’a fait parvenir un autre roman, LE PARFAIT inconnu, la curiosité m’a piqué, et une nouvelle fois, j’avoue avoir passé un merveilleux moment de lecture.
J’en avais déjà parlé pour son premier roman lu, mais la plume de l’auteur est vraiment très intéressante, très aboutie. L’utilisation du passé simple, la richesse des mots, l’érudition globale du sujet tout en conservant une réelle fluidité dans la dans la lecture, un soupçon de mélancolie et une douce poésie, j’ai forcément été happé par le récit.

Jérôme est à la retraite, il aime passer ses journées à lire seul, toujours sur le même banc, à l’ombre des marronniers, là où il peut contempler l’église Sainte-Hermione. Jérôme est marié à Mag. Un jour, ils font la connaissance de Luc et de sa femme Béatrice, une journaliste qui aime les voyages et qui comble en Jérôme un vide insoupçonné.
Après des débuts difficiles, une belle amitié va naître entre Jérôme et Ernest qui a une fille, Gina qui tient un restaurant étoilé. Le prêtre, Jean Destivelle, lui aussi est un personnage étonnant, mais je n’imaginais pas à quel point. Puis, il y a aussi Sonia, qui tient la librairie de quartier, et surtout l’étrange découverte dans sa librairie qui mettra en avant l’une des pires périodes de l’Histoire… De nombreux personnages avec leurs qualités et leurs défauts, qui se croisent et se recroisent dans ce récit intelligent et bien documenté qui mettra finalement en avant l’église et la place Sainte-Hermione. Mais chuuuut… Ça, c’est encore un secret…

Très belle lecture, qui m’a donné envie de me replonger dans notre Histoire, ainsi que dans celle de la Religion. Mystérieuse, énigmatique et très intéressante, tout ce que j’affectionne !

Un livre que je conseille à ceux qui aiment les beaux récits et la grande Histoire.
Merci beaucoup Gérard, pour ce très beau cadeau !

÷÷÷÷÷÷÷
Extraits :

« Sur ce banc, presque chaque matin, s’asseyait Jérôme y venant pour se distraire en regardant s’agiter les autres. La sérénité de l’endroit l’incitait à réfléchir sur le passé, à visiter des souvenirs entachés de regrets. Il est médita seul jusqu’à ce qu’un autre retraité eût la même aspiration. Jérôme fut tout d’abord fâché que celui-ci, à tout prix, voulût engager la conversation, mais il s’y résigna parce que dialoguer vaut mieux que ressasser. Las des potins du coin et des commentaires d’actualité, Jérôme, lâcha début avril, ce à quoi l’avait mené sa cogitation.
– Qu’est-ce que vous attendez de la vie ? »

« Très chères sœurs et très chers frères, je devine à vos regards tous les questionnements suscités par certaines révélations. Si les agissements de l’Inquisition au Moyen-âge nous horrifient aujourd’hui, le temps les a passés par profits et pertes, car la grande Histoire ne retient que les faits en délaissant les émotions, afin de rester objective. »

« – J’ai l’impression que vous tombez vite amoureux des âmes qui se livrent, n’est-ce pas ?
– Je me crois plutôt sentimental par empathie, répondit prudemment Jérôme. »

« – Vous m’avez manqué, se risqua Jérôme.
– Dois-je comprendre que vous me faites la cour ?
– Je cherche votre amitié, parce que votre personnalité, comble en moi un vide insoupçonné.
– Entre un homme et une femme, il n’existe pas d’amitié réelle, sans composante amoureuse.
– Alors, c’est cornélien ?
– Non, c’est plutôt agréable l’amour sans les inconvénients de l’amour. »

 

Né en 1941 à Paris, diplômé architecte en 1966, Gérard Papier-Wagner a exercé en tant qu’urbaniste-architecte à Pointe-Noire en République du Congo, puis à Batna dans les Aurès en Algérie avant de travailler, en libéral à Rennes, dans sa propre agence d’architecture jusqu’en 2001. Il s’est ensuite consacré à l’écriture de romans et de poèmes. Marié depuis 1962 avec Marie-Thérèse assistante sociale, il n’a pas eu d’enfant.

MONA
https://leressentidejeanpaul.com/2023/03/22/mona/

Drame, Histoire vraie

La Confrérie des moines volants

de Metin Arditi
Poche – 11 septembre 2014
Éditions : Points

Dans un cimetière abandonné, Nikodime creuse une cache pour y enfouir les richesses de l’Église russe. Rescapé des massacres de religieux commis par Staline en 1937, l’inflexible ermite, hanté par un obscur péché de jeunesse, a formé la confrérie des moines volants. Douze hommes qui éprouvent leur foi lors de périlleuses missions de sauvetage des plus beaux trésors de l’art sacré orthodoxe.

« Metin Arditi nous raconte avec talent l’histoire de cette troupe disparate de religieux errants et les tribulations des œuvres d’art qu’ils essayèrent de sauver au péril de leur vie. »

Le Figaro Magazine

 

 

1937. La Russie de Staline.
Nous sommes au temps des purges et de l’excommunication de l’Église. Le régime totalitaire soviétique est inflexible. Exécutions, assassinats de prêtres et de moines et pillages d’églises n’auront de cesse pendant plusieurs années…

Le récit que nous propose l’auteur est authentique. C’est l’histoire de Nikodime Kirilenko, un moine fanatique, un fou de Dieu, un ermite vivant au monastère de Saint-Eustache qui décida d’entrer en résistance contre le Pouvoir et l’Oppression, à l’aide d’une poignée de moines, des hommes de foi avec leurs failles et leurs faiblesses, “La Confrérie des moines volants”. Vivants cachés en pleine forêt, ils vont se donner une mission, celle de préserver les trésors de l’Église orthodoxe au péril de leur vie. Icônes, art sacré et autres objets précieux. Ils vont les “dérober”, et les cacher dans la forêt, avant que les militaires ne détruisent les lieux sacrés.

Nikodime a un passé trouble. Il est constamment en conflit avec lui-même, cherche systématiquement le pardon de Dieu et essaie en vain de résister aux charmes de la jeune et belle Irina…
Malgré tout, il reste quelqu’un d’entier qui va oser s’opposer au pouvoir de l’État.

Dans la seconde partie du récit, nous nous retrouvons en 2000, en compagnie des descendants de Nikodime… Transition un peu rapide pour moi, je m’attendais à retours vers le passé… et non… Dommage, j’aurais aimé en savoir un peu plus sur la vie de Nikodime Kirilenko et de ce qu’il est devenu.

J’ai découvert une partie de l’histoire soviétique assez méconnue dans une Russie pleine d’ambivalences !
Un très bon roman qui parle de transmission, de patrimoine, des exactions d’un communisme sauvage et d’Histoire avec une écriture rythmée, agréable, qui m’a émue à certains moments.

C’est mon second roman de Netin et j’ai retrouvé le plaisir de ma première lecture !
Un bel ouvrage pour les passionnés d’Histoire…

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« Entre 1918 et 1938, le régime soviétique a détruit, pillé, ou vendu à l’étranger tout ou presque de ce que l’Église russe comptait comme trésors.
Plus de mille monastères furent fermés. Beaucoup, tel celui de Saint-Eustache, situé au bord du lac Ladoga, se virent mis à sac, vidés de leurs occupants et transformés en goulags. Des Églises furent saccagées par dizaines de milliers. Et les milices du NKVD exécutèrent plus de deux cent mille prêtres, moines et moniales.»

« – Ils sont tous morts !
Nikolaï, l’un des novices du monastère, tremblait tant qu’il pouvait. Son frère Serghey le regardait tremblant lui aussi, l’air perdu.
– Qui est mort ?
La voix caverneuse de Nikodime acheva de pétrifier les deux garçons. Déjà qu’ils n’arrivaient pas à retrouver leur souffle… C’était la première fois qu’ils se rendaient chez lui, et bien sûr, ils s’étaient égarés. »

« Chaque jour après les matines, ils partaient à la recherche d’une forêt sans église ni monastère, un lieu où les miliciens auraient eu peu de raisons de s’aventurer. Ils s’installaient sous un mélèze à larges branches et, durant toute la journée, priaient ou disaient la liturgie. Tard dans la nuit, Nikodime se couchait dans son cercueil, les deux garçons s’étendaient à ses côtés, et ils attendaient tous trois que les heures s’écoulent, emportés dans le sommeil par petits bouts. »

« Mais le souvenir de la jeune fille ne le lâchait pas. Il essayait d’imaginer ses seins, lourds sur un torse maigre, ses jambes fines, le duvet de son sexe…
Il chercha à quitter son obsession en repensant au Christ gravissant le Calvaire, mais ce fut peine perdue, et une honte nouvelle l’envahit, immense, d’avoir voulu penser au Sauveur pour se sortir de sa fange.
Maintenant, il se voyait devant Irina, d’abord vêtu de sa robe de moine, puis nu, le sexe tendu. Elle le fixait du même regard calme qu’elle avait eu pour lui lorsqu’ils étaient face à face, et il se demanda comment elle allait l’accueillir dans son corps lorsqu’il la pénétrerait. »

 

Écrivain francophone d’origine turque, Metin Arditi a quitté la Turquie à l’âge de sept ans, et a obtenu la nationalité suisse en 1968. Après onze années passées dans un internat suisse à Lausanne, il étudie à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, où il obtient un diplôme en physique et un diplôme de troisième cycle en génie atomique.
Il est l’auteur de nombreux essais et romans. Il s’est vu maintes fois récompensé, notamment pour son roman “Le Turquetto”, lauréat des prix Jean-Giono et Page des Libraires.

Histoire vraie, Suspense

Crossroads

La dernière chanson de Robert Johnson
de Hervé Gagnon
Broché – 10 novembre 2021
Éditeur : Hugo Roman

Bandeau_Intro.jpg

Lorsqu’ils reçoivent une lettre de Simone Jackson les invitant à venir la rencontrer pour prendre possession d’objets ayant appartenu au légendaire bluesman Robert Johnson, l’historien Donald Kane et l’anthropologue Virginia Craft n’ont rien de plus en tête qu’une publication universitaire qui contribuera à l’avancement des connaissances sur les origines du blues.

Mais le contenu de la boîte en fer-blanc que leur remet la vieille dame change tout. Parmi les objets attendus (un pick et une slide), se trouvent un doigt momifié, une amulette de protection et un carnet dans lequel Johnson a transcrit ses chansons, en plus de notes disparates en apparence anodines. Mais lorsque Kane découvre, caché dans la reliure, le texte de la mythique trentième chanson de Johnson, la légende de son pacte avec le diable prend un nouveau sens.

Tandis que Kane et Craft suivent la piste que leur indique le manuscrit, les événements se bousculent : les bluesmen qui peuplent les rues de Memphis se suicident les uns après les autres de manière identique et sordide; les mauvais sorts s’accumulent et Kane, le cartésien, doit finir par admettre qu’ils existent. De plus, la police le soupçonne d’être derrière les morts suspectes. Comme si cela ne suffisait pas, Ezekiel Thorne, un mystérieux personnage, cherche à acquérir le manuscrit pour un client. Au fil des péripéties, Kane doit accepter qu’une âme peut être sauvée.

Crossroads est un roman trempé de bourbon, qui se déroule dans la chaleur moite du Delta du Mississippi, où le surnaturel se trouve toujours à l’envers du décor.

 

2021_094_Gagnon Hervé - Crossroads - La dernière chanson de Robert Johnson

 

Un grand merci à Babelio et aux Éditions Hugo pour cet envoi, dans le cadre d’une masse critique spéciale.

Ce récit se déroule principalement à Memphis, ville considérée comme étant la capitale du rock’n roll, de la Soul, mais aussi du blues.
Personnellement je ne suis pas spécialement adepte de blues alors j’ai fait l’effort de m’imprégner de cette musique durant toute ma lecture pour être plus en phase avec l’histoire. C’est ainsi que j’ai enchaîné et découvert de nombreux bluesmen à la voix si particulière, en mettant en avant, bien sûr, les morceaux de Robert Johnson…

Donald Kane, historien et amateur de Blues, et Virginia Carft, anthropologue, se voient confier par une vieille dame, Simone Jackson, un coffret contenant des objets ayant appartenu à une légende du blues, Robert Johnson. Aux côtés d’un doigt momifié et d’une amulette, ils découvriront un manuscrit où le chanteur transcrivait ses chansons ainsi que quelques notes disparates, mais aussi, l’amorce d’un titre inconnu à ce jour. Ils se retrouveront alors, emportés dans une véritable course contre la montre avec des événements surnaturels et empreints de superstition locale. Ésotérisme, culture propre au Delta du Mississippi, pendant que dans le monde du blues, une série de suicide frappe Memphis.

J’ai été emporté comme à chaque fois que je lis un roman d’Hervé Gagnon, malgré ma surprise pour le choix de sa thématique.

Puis petit à petit, et à ma grande tristesse, je suis un peu “sorti” du récit. Écriture moins fouillée que d’habitude ?, peut-être aussi un peu prévisible…
Mais je suis allé quand même jusqu’au bout, et grand bien m’en a fait ! J’ai petit à petit retrouvé la verve qui me fait vibrer dans ses romans habituellement. En me renseignant par la suite, il s’avère qu’Hervé est un spécialiste du blues depuis son adolescence. Ce sont peut-être ces manques, qui ne m’ont pas permis d’entrer tout de suite dans l’histoire.

Si vous aimez le blues, ce roman est fait pour vous.
Si, comme pour moi c’est une découverte, essayez quand même…
Peut-être que les voix du “Hoodoo” seront aussi réceptives pour vous !
Cette histoire basée sur la réalité de la légende de Robert Johnson et de sa mort à l’âge de 30 ans, ont été au final une lecture agréable, et je ne peux renier les découvertes musicales que j’ai faites…

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« Une étrange prémonition s’insinua dans la tête de Donald Kane tandis que la chair de poule lui couvrait les bras. Face à lui, Virginia Craft eut une expression de surprises.
– Mort ? Balbutia-t-il, pris au dépourvu.
En guise de réponse, Kitchen pivota sur sa chaise et étira le bras pour attraper un journal qui traînait sur la table derrière lui. Avec affectation, il l’ouvrit pour le plier à la bonne page, puis le déposa devant ses deux interlocuteurs afin qu’il puisse le lire.
– Dans les circonstances qui sont les vôtres, je comprends que vous n’ayez pas consulté les journaux du matin, roucoula-t-il. »

« Il ramassa l’argent sur le comptoir et se pencha pour le mettre dans la caisse qu’il gardait dessous. Au même moment, le monde s’assombrit autour de lui et sa poitrine ce serra douloureusement. Un violent élancement lui traversa le bras gauche et son souffle se fit laborieux. Au loin, un grognement monta. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre qu’il était venu de sa propre gorge. Il ferma les yeux, prit appui à deux mains sur le comptoir et attendit en essayant de respirer lentement. »

« L’homme se planta solidement devant eux. Il dépassait Kane de quelques pouces et, sous une considérable couche de graisse uniformément répartie, il avait une carrure à l’avenant. Il portait un costume gris anthracite d’une parfaite élégance dont il gardait le veston stratégiquement ouvert sur une pense spectaculaire, qui le précédait d’un bon pied et demi. De près, il dégageait de violents effluves de Brut de Fabergé, dans lequel il semblait s’être immergé avant de se présenter. »

 

 

Né le 26 août 1963 à La Baie, au Québec, Hervé Gagnon détient un Ph.D. en histoire et une maîtrise en muséologie de l’Université de Montréal. Habitant depuis 1995 dans la région des Cantons de l’Est, au Québec, il consacre ses temps libres à la musique, à la lecture, à l’ornithologie et à la cuisine. Amateur de blues depuis sont adolescence, il voue une grande admiration au mythique guitariste Robert Johnson.
Après avoir œuvré pendant plus de 25 ans dans la mise en valeur du patrimoine et l’enseignement universitaire, il se consacre entièrement à l’écriture dès 2010. Reconnu comme un des maîtres du thriller et du polar ésotérique, il a signé entre autres les séries Damné (vendue à plus de 200 000 exemplaires en français seulement), Malefica et La mort du Temple. Ses livres ont été récompensés à plusieurs reprises.

Thriller ésotérique

El

De Jérôme Segguns
Broché – 11 septembre 2020
Éditions : Des Livres et du Rêve

Bandeau_Intro.jpg

Cisjordanie. Pia jeune archéologue découvre providentiellement l’incontestable chaînon manquant qui relie les hominidés aux hommes. Un combat déconcertant aux forces inégales défiant l’entendement humain va alors débuter. Notre réalité même va alors s’en trouver altérée.

« Et si la littérature ouvrait une porte sur une vérité ontologique qui permettrait
à la religion et à la science de se rejoindre ? »
Philip Le Roy

Un 4ème roman de l’auteur Jérôme Segguns, passionné d’histoire et d’archéologie. Dans cet ouvrage, il repousse encore plus loin les limites de sa quête de vérité. Deux mondes, le monde tel que nous le connaissons et celui, plus discret, de puissances invisibles qui nous entourent. Science et religion auraient une seule et même origine. De quoi ébranler nos plus profondes convictions. Le divin enfin scientifiquement démontré avec le brio de Jérôme Segguns dans ce récit inspiré de faits réels.

 

2021_091_Segguns Jérome - El

 

Pia est une jeune archéologue. Lors de fouilles en Cisjordanie avec son équipe, elle va découvrir quelque chose de l’ordre de l’incroyable… C’est un bouleversement mondial qui risque, et de faire “exploser” le monde de la recherche, ainsi que celui de la Religion ! Malgré tous les problèmes qu’elle va subir, de même que son entourage, à partir de ce jour-là, Pia n’aura de cesse que de mettre en avant la vérité…

“El” est un thriller ésotérique, solide, bien construit, mais surtout passionnant, dans lequel l’auteur nous propose une autre idée sur l’origine de l’être humain mais aussi sur celle de la religion.
Attention ! Ce n’est pas qu’un très bon thriller, ce roman m’a fait réfléchir aussi sur énormément de choses. Alors, j’ai suivi en parallèle avec ma lecture, des recherches sur les découvertes authentiques qui allaient dans le même sens que le récit, et à un moment, je me suis même demandé… Et pourquoi pas !

L’écriture et la thématique de Jérôme m’ont vraiment fascinées, et j’imagine très difficilement les heures de travail qu’il lui a fallu pour mettre en place, ce récit rythmé, très innovant mais surtout très abordable dans sa globalité pour sa compréhension, ce qui n’est malheureusement pas souvent le cas dans ce genre de littérature.

Pour moi, le roman ésotérique a toujours fait partie des thématiques que j’affectionne tout particulièrement, mais Jérôme m’a mené vers de nouvelles voies et de nouveaux questionnements… C’est puissant, époustouflant parfois, mais addictif surtout, de plus les personnages sont attachants ce qui ne gâte rien !

Superbe découverte, qui me donne envie, vous l’aurez sans doute deviné, de lire les précédents romans de Jérôme !
Venez donc vous prendre une “claque” en plongeant dans ce roman qui sort des sentiers battus… “El” vous tiendra en haleine jusqu’à la dernière ligne.

Je vous recommande ce coup de cœur qui mérite une diffusion très large !

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« Que lui arrivait-il ? Sa vision se troubla, elle plissa complètement les yeux, il lui sembla pivoter pour s’enfuir de dessous cette tente.
Il fallait qu’elle sorte à l’air pur, au frais, sa peau était tout d’un coup bouillante, Sonia toussa, elle se mit à transpirer abondamment, trop…
Elle se desséchait sur place… Vite, à boire !
Ses yeux s’ouvrirent à nouveau, elle n’avait pas bougé d’un iota… Un cauchemar, ses genoux fléchirent.
Sa respiration devint lourde, saccadée. Elle s’affala sur le ventre, juste sous le bras de Tom qui, à n’en plus douter, oscillait dans ces instants dans ses derniers élans de vie. »

« Des roches jonchaient le sol, des minéraux et des fossiles du plus vilain au plus énigmatique trônaient sur des étagères où se côtoyaient moult livres sur les écritures anciennes et autres précis de géologie.
L’ensemble recouvert d’une indispensable pellicule de poussière. Pia ferma les yeux et inspira doucement.
Seuls les dingues de vieilles pierres pouvaient acquérir un odorat qui leur permettait d’apprécier cette subtile note minérale qui flottait dans la chambre, un vrai délice. Un flot de souvenirs la submergea brusquement, elle revit son frère Raphaël enfant qui voulait lui piquer ses cailloux. »

« Les conjoints acquiescèrent comme il fallait d’un air entendu.
– Je pense que le quidam en question ne vous veut pas de mal. Au contraire, on veut que vous preniez conscience du vrai monde dans lequel nous vivons, car vous devez vraisemblablement découvrir une chose cachée. La personne vous donne une piste, mais n’a apparemment pas les moyens, ou le pouvoir de vous en dire ou de vous en expliquer plus. Pourquoi ? Je pense que vous devrez le découvrir vous-même. Alors, la version qui tient tout également la route, c’est celle de la protection. »

 

 

Gémologue depuis 1995, Jérôme Segguns (un pseudonyme) suit quelques années plus tard une formation de Géotechnicien et devient responsable de laboratoire d’analyses géologiques. Après trois années d’écriture, il signe son premier contrat d’auteur, aux éditions Assyelle. Des pas sur le sable, un récit témoignage, est édité en 2014. Il plonge dans les affres d’une affaire judiciaire dans son quatrième ouvrage, Ni hérisson, ni paillasson (Au Pays Rêvé, 2018). Jamais en panne d’inspiration, il participe également à des concours littéraires, mais sous son vrai nom. Lauréat de nombreux prix. Troisième prix des écrivains publics de Toulon pour un concours de lettres 2014. Lauréat du second et troisième concours des Passeurs de Livres de Grasse, 2014 et 2015. Lauréat du concours de « Nouvelles » d’Istres 2015. Et premier prix qui lui est décerné au mois d’avril 2017 des Écrivains publics de Toulon, pour un nouveau concours de lettres. En 2018, de graves problèmes de santé contraignent Jérôme Segguns à suspendre pour un temps long sa vie professionnelle. Sa force de caractère lui permet de rebondir et de réaliser un de ses plus vieux rêves en passant le Bac littéraire qu’il obtient avec la mention Bien. Dans la foulée, il s’inscrit à la Faculté de Lettres Modernes et réussit sa première année de Licence avec la mention Assez Bien. En plus du travail « universitaire », il reprend l’écriture d’un projet commencé six ans auparavant, son second mais qui deviendra au final son quatrième roman, El, un thriller ésotérique qui va remettre en cause la réalité même que l’on se fait de notre descendance humaine.

Drame, Historique

Isabeau de Limeuil, la scandaleuse

de Isabelle Artiges
Broché – 2 septembre 2021
Éditeur : de Borée

Bandeau_Intro.jpg

Avec ce roman historique, Isabelle Artiges met à l’honneur une femme qui influença le cours de l’Histoire de la France du XVIe siècle, autant par sa beauté que par la finesse de son esprit. Demoiselle d’honneur depuis ses 16 ans, Isabeau de Limeuil la catholique se voit confier par Catherine de Médicis, la mission d’apaiser durablement les humeurs belliqueuses du Prince de Condé, fervent protestant. Dans une période complexe de l’Histoire de France, Isabelle Artiges fait d’Isabeau une actrice essentielle des événements de son temps, ce qu’elle fut !

 

2021_089_Artiges Isabelle - Isabeau de Limeuil

 

Merci beaucoup à Virginie Bourgeon des Éditions de Borée de m’avoir permis de découvrir ce superbe roman historique…

Comme à son habitude, l’auteur nous propose un récit passionnant mêlant l’Histoire avec un grand “H” à son intrigue.
J’avoue avoir eu au début un peu de mal à entrer dans le récit.
Pour mettre en place son “décor”, qu’il soit politique, religieux ou culturel, Isabelle, je pense, n’a eu d’autre choix que de prendre une structure “classique”, mais peut-être un peu trop pédagogique à mon goût. Par la suite, heureusement, la fluidité des textes m’a permis d’apprécier à sa juste valeur, la magie du récit.

Bienvenue donc, dans ce roman qui traite d’une époque ou la guerre est partout, sacrifiant les hommes et les femmes, et séparant les familles.

Isabeau de Limeuil, jeune fille pleine d’esprit de la noblesse périgourdine, va dès l’âge de 16 ans faire partie d’un “escadron volant” entourant sa cousine, la Reine Catherine de Médicis, en pleine guerre de Religion. Malgré sa jeunesse et sa fougue, la demoiselle d’honneur de la Reine catholique, d’une grande beauté, va très vite se brûler les ailes. En effet, ce que Isabeau ne sait pas encore, c’est que les hommes de cette époque, qui sont avides de pouvoir, n’ont aucun scrupule. Ils prennent ce qu’ils veulent, aussi vite qu’ils s’en débarrassent… Et, la belle Isabeau en fera les sacrifices, obligée qu’elle est d’obéir à sa Reine.

C’est une période de l’Histoire très violente et cruelle qu’a choisie de nous raconter Isabelle. J’ai appris beaucoup de choses, mais j’ai surtout vu la vie de l’époque, d’une façon très différente. L’intrigue est bien construite, et les récits de Margot, sœur de lait, puis servante d’Isabeau, qui viennent régulièrement ponctuer le récit, donnent une autre dimension au tout.

C’est un récit passionné et passionnant qui nous montre encore une fois que derrière chaque homme, il y a toujours une femme !

Un petit bémol malgré tout, mais il est “tout petit” et tout à fait personnel.
Je trouve la couverture un peu tristounette, elle ne reflète pas à mon avis la richesse de son contenu.

Lecture intéressante, riche, instructive et très agréable…
Que demander de plus !

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« Mon père disait qu’une de mes grand-mère avait dû fauter avec un Maure dans les temps anciens. J’ai toujours eu la peau noire comme une prune séchée au soleil. J’ai un jour essayé de m’en débarrasser en frottant mes joues avec une pierre dure de la rivière, mais rien n’y fit. J’ai alors consenti à vivre avec cette fantaisie de la nature. Dans diverses occasions, cela m’a même servi. Aujourd’hui, mon visage flétri n’a plus l’éclat de la jeunesse. La douce lumière demeurée dans mes prunelles rondes et sombres reflète bien l’apaisement d’une âme longtemps engagée dans la tourmente de son siècle. Je n’étais pas destinée à ce que j’ai vécu. »

« Margot s’était assise sur le bord de sa paillasse. Les premiers rayons du jour passaient à travers les planches disjointes des volets. La pièce s’éveillait doucement, chaque objet, chaque meuble sortait de l’ombre. Malgré la fraîcheur du matin, elle sentait des gouttes de sueur couler le long de son dos. Sa chemise de nuit, taillée dans un drap de chanvre, ne l’épongeait pas. Elle était si vieille, comment son corps pouvait-il encore se réveiller aux souvenirs de moments si intenses qu’elle revoyait avec autant de précision que s’ils s’étaient produits la veille ? »

« C’était une belle journée d’été, un dimanche à l’heure des vêpres. La plupart des familles avaient mangé la poule au pot, les hommes dormaient dans la paille ou à l’ombre d’un vieux chêne. Les femmes s’étaient assises sur des bancs de pierre, protégées des rayons du soleil par les murs de leurs maisons. Pas un orage ne menaçait à l’horizon, c’était une chaleur franche, sèche. Demain, tous repartiraient aux champs, la fenaison avait commencé. »

 

 

Isabelle Bugeau-Artiges est diplômée de l’Université de Limoges.

Après son mariage, elle est partie vivre en Dordogne où elle a co-dirigé avec son mari un laboratoire de développement de formules de maquillage, Vet H Cosmetiques, pendant 22 ans. Libérée de ses obligations de chef d’entreprise, elle s’est penchée sur le passé de sa famille, s’inspirant, pour écrire « Le Diable à portée de la main » (2007), son premier livre, de faits divers véridiques de la seconde guerre mondiale au cœur du Limousin.

Son deuxième livre « Les petits mouchoirs de Cholet » (2013) est un roman d’amour fou dans un contexte tragique de Grande Guerre qui nous révèle une femme moderne et héroïque.

Isabelle Artiges est membre de l’Académie des Lettres et des Arts du Périgord.

page Facebook: https://www.facebook.com/isabelle.artigesbugeau

Fantastique, Thriller

La porte d’Abaddon

de Mathieu Bertrand
Broché – Livre grand format, 8 juillet 2021
Éditeur : M PLUS

Bandeau_Intro.jpg

Janvier 1519 : Le capitaine Philippe d’Alesani est chargé par le Connétable Charles de Bourbon d’épurer la France des sorcières qui la hantent et qui continuent à échapper à la Sainte Inquisition. Lors d’une mission, il poignarde le sorcier Bune avant que ce dernier ne puisse lui révéler l’emplacement de la Porte du Mal.

Janvier 2019, Sud de la France : Isabelle vit un enfer auprès d’un mari alcoolique et violent. Son fils se met en tête d’assassiner ce père qui les terrorise. Dans le même temps, le commandant Patricia Lagazzi, officier de gendarmerie spécialisé dans les affaires criminelles liées aux phénomènes inexpliqués est missionnée dans les Landes pour y enquêter sur des disparitions qui s’y succèdent dans des circonstances étranges. Deux histoires sans le moindre point commun et qui pourtant vont s’entrechoquer dans une lutte qui mêlera sorcellerie, ordre religieux et services spéciaux du Ministère de l’Intérieur…

 

2021_080_Bertrand Mathieu - La porte d'abaddon

 

Après avoir lu “Le manuscrit des damnés” et “Les émeraudes de Satan”, deux thrillers ésotériques de Mathieu Bertrand, il me tardait de le retrouver avec “La porte d’Abaddon”, un livre qui dès les premières pages m’a complètement retourné…

Au XVIème siècle, le capitaine Alesani se voit confier diverses missions pour arrêter la sorcellerie et la magie noire. Il s’oppose au sorcier Bune qui sacrifiant dix âmes prépare le retour son maître, par le biais d’une porte du Mal. Mais Bune échoue…

Cinq cent ans plus tard, il est prêt à recommencer.

De nos jours l’œuvre du capitaine Alesani continue, des hommes et des femmes combattent les forces du mal à travers le monde.

À Mont-de-Marsan, la police assiste impuissante à plusieurs disparitions, l’enquête piétine. Patricia Lagazzi, commandant de police spécialisée dans les affaires criminelles liées à des phénomènes qui sont inexpliqués, intervient avec méthode et aborde l’enquête à “sa façon”.
Quel est donc ce sorcier, décidé à tout mettre en œuvre pour libérer sur terre un démon ?

Au même moment, chez eux, Isabelle et son fils Franck n’en peuvent plus des brutalités qu’ils subissent quotidiennement.
Christophe, mari d’Isabelle alcoolique et violent de nature, ne supporte plus son fils chômeur qui vit toujours à ses dépends. Alors il boit. Il boit jusqu’à perdre le contrôle. Ainsi, tous les jours Franck subit les coups portés par son père, et Isabelle est régulièrement violée. Le climat familial est très tendu, explosif même…

Deux histoires bien différentes. Et pourtant…

Le récit de Mathieu est parfaitement maitrisé et aussi très bien documenté.
Malgré les deux intrigues qui évoluent en parallèle, elles finiront bien sûr par s’entrecroiser.

Un livre sans temps morts, avec de l’action, une ambiance oppressante et glaçante. Plus l’intrigue avance, plus il vous sera difficile de le laisser.
Avec un dénouement à la hauteur du récit…
Mais j’en ai suffisamment dit. Vous savez ce qu’il vous reste à faire !

Un thriller ésotérique et fantastique parfaitement mené et une fois de plus, une très belle découverte !

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« Les six soldats du roi Henri mirent pied-à-terre à moins de cent mètres de la cabane du sorcier Bune. Après avoir attaché leurs chevaux, ils formèrent un demi-cercle autour du capitaine Philippe d’Alesani. Les jambes écartées, les bras dans le dos, ils attendaient les dernières consignes.
Le jeune officier releva le col de sa vareuse et pencha la tête légèrement en arrière pour scruter le ciel. Les pâles rayons de soleil du début d’après-midi avaient disparu depuis bien longtemps. Dans moins de deux heures, il ferait totalement nuit. Philippe d’Alesani réfléchit un instant. Il ne devait rien oublier et surtout, ne pas laisser quoi que ce soit au hasard. »

« Tout en garant sa voiture sur un parking du centre-ville de San Sebastián, il sourit aux souvenirs des hurlements qui sortaient de la gorge de l’un des vieux brésilien quand, à l’aide d’une machette, Bune lui avait sélectionné les membres les uns après les autres jusqu’à ce que ce dernier se soit totalement vidé. Il avait ensuite bu le sang du sorcier quimbanda pour, comme avec la vieille Ardéchoise, s’en approprier la force. »

Historique, Polar historique, Suspense

L’Ultime mystère de Paris

de Bernard Prou
Poche – 9 juin 2021
Éditeur : Le Livre de Poche

Bandeau_Intro.jpg

Brillant universitaire âgé d’une quarantaine d’années, Léonard Courtillac voit, en mars 2013, les catastrophes s’accumuler dans sa vie : sa fiancé, Melinda, le quitte brutalement ; un de ses meilleurs amis, Ludovic, est décapité ; et voilà que son mentor, Michel Garousset, est assassiné en pleine rue.
Face à ces faits dramatiques, Léonard va être amené à remonter dans le passé et à enquêter sur l’amitié indéfectible qui liait, depuis les années 1960, son père avec trois élèves et un surveillant du lycée Bugeaud, à Alger. Il devra aussi explorer les galeries souterraines qui courent sous le cimetière du Montparnasse et se lancer sur les traces d’une relique fabuleuse et d’inestimables archives historiques, disparues depuis un millénaire…

Un suspense captivant, mêlant ésotérisme et alchimie dans un Paris insoupçonné.

Une plume riche et originale, une histoire incroyable. Un roman que vous ne lâcherez plus une fois commencé. Bénédicte de Loriol, Publik’Art.

 

2021_077_Prou Bernard - L'Ultime mystère de Paris

 

Je connais déjà Bernard Prou pour avoir lu ses deux précédents romans. “Alexis Vassilkov ou la vie tumultueuse du fils de Maupassant” puis “Délation sur ordonnance”, qui avait confirmé pour moi, le fait que Bernard serait un auteur à suivre…
Avec “L’ultime mystère de Paris”, il confirme mon idée première, c’est une très belle réussite !

Dans ce roman de nombreux thèmes seront abordés. Le monde des bibliophiles, des alchimistes, de la franc-maçonnerie, de la religion Catholique et de l’Histoire avec un grand H, en nous faisant voyager dans le Paris que j’ai connu dans ma jeunesse, puis également au Liban et en Algérie, car c’est là-bas que tout a commencé…
Mais n’ayez pas peur !
Malgré une volonté de diriger son roman vers une érudition assumée, tout le talent de Bernard Prou, consiste à conjuguer l’ensemble et de le rendre accessible à tous. C’est un roman comme je les aime, qui allie ouvertement le divertissement et l’enrichissement. Tout cela donne à ce roman un véritable air de film d’aventure.

Bernard vous fera aussi découvrir tout un monde souterrain présent sous le cimetière du Montparnasse, ainsi que des sociétés secrètes et des sociétés occultes.

Cinq amis, Ernest Bourbaki, Michel Garousset, Orestes Bramard, Stefano Bienvenutto et Philippe Ciurtillac (franc-maçons pour certains), vont risquer leurs vies pour garder et protéger la relique de Saint Jean-Baptiste.
J’ai très vite plongé dans le récit et été embarqué par notre bande d’amis, qui constitue un groupe soudé dont les membres érudits sont complémentaires. J’ai ressenti une vraie complicité, dans leur savoir et dans leur amitié.

L’intrigue est passionnante et pleine de rebondissements, on ne sait jamais ce qui nous attend à la page suivante !
Ce qui m’a aussi beaucoup plu, c’est qu’en tant que lecteur, durant ma lecture Bernard nous invite à résoudre aussi les énigmes du roman, ce qui est très original.

N’gpkiog xc u’grckuukt cw hwt gv c oguwtg lwusw’c wp hkpcn swk xqwu qwxtktc n’gurtkv !

Vous aimez les mystères, Paris, les sociétés secrètes alors ce livre est pour vous…
Ainsi que ses deux premiers d’ailleurs, si vous ne connaissez pas encore Bernard Prou.
Je ne saurais vous dire lequel est mon préféré… Je les ai tous aimés.

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« Excepté quelques normaliens de la rue d’Ulm, curieux et captivés par les livres anciens dont je fais étalage à deux pas de leur école, ma clientèle et d’un autre âge et d’une autre époque. Les bibliophiles sont, en majorité, des hommes mûrs dont les us et coutumes surprennent le non-initié. Ils évoluent dans un univers qui s’étire entre le doux dingue et le fou furieux. De fait, ce monde est aussi le miens. »

« Quand tu verras ces images, je serai mort. Ma disparition est sans importance, mais la mission que nous allons te confier et capitale. Tu n’es pas au bout de tes épreuves, et tu comprendras plus tard à quel point elles étaient indispensables. Tous nos espoirs reposent désormais sur toi. Au fur et à mesure de ta progression, tu trouveras les instructions nécessaires à la réalisation de ta mission. Celle-ci n’est pas sans risque. Ta vie sera en danger, mais une armée de l’ombre veillera sur toi et t’aidera à accomplir notre dessein. Les mystères te seront révélés au moment voulu. Tu peux encore renoncer, il suffit de refermer le Mutus Liber. Sinon, que le Grand Architecte de l’univers te garde ! »

« En dehors de son travail, dans lequel il excellait, il s’était entiché des techniques de manipulation mentale. Il voulait tant comprendre et en pratiquer les mécanismes. Il fréquentait quelques artistes de la spécialité. Il avait acquis auprès d’eux une petite notoriété, dont il devait limiter la portée car elle aurait pu devenir un objet de curiosité et fournir des indices susceptibles de le mener à sa perte.
Tout l’art de la manipulation consiste à persuader la victime qu’elle est maîtresse de ses décisions, en la privant de toute sa liberté sans qu’elle en ait conscience. »

 

Né à Paris, Bernard Prou est diplômé à l’Ecole Nationale de Chimie Physique Biologie à Paris (1963-1967) et à l’Université de la Sorbonne Nouvelle : Paris III (1966-1969). Il a enseigné les mathématiques et la physique à Vincennes et à Alfortville de 1972 à 2005.

Marié et père de cinq enfants, il vit à Paris.

Il est également l’auteur d’Alexis Vassilkov ou la vie tumultueuse du fils de Maupassant et de Délation sur ordonnance.

Fantastique, Histoire, Polar historique, Thriller

Les Émeraudes de Satan

de Mathieu Bertrand
Broché – 15 février 2019
Éditeur : Eaux Troubles Editions

Bandeau_Intro.jpg

1306, Poitiers : le Grand Maître Jacques de Molay, sentant la fin de l’Ordre des Templiers approcher, informe le Pape Clément V qu’il est en possession d’une couronne ayant appartenu à Satan lui-même. Par peur de ne plus pouvoir en assurer la protection, il la confie au Saint-Père qui lui promet de la faire enterrer dans le Temple de Salomon, seul endroit sur Terre en mesure de limiter ses pouvoirs démoniaques.
2013, Rome : le Pape découvre d’étranges courriers hérités de ses prédécesseurs. Il sollicite le Père Paul Kaminsky, agent du service des enquêtes spéciales du Vatican afin qu’il se rende en France et retrouve sept émeraudes, ornement d’une couronne ramenée de Terre Sainte au onzième siècle. Durant cette quête, le prêtre sera épaulé par Elaheh, une mystérieuse Iranienne, membre de la secte des Assassiyine, faction criminelle disparue depuis près de mille ans. Des châteaux d’Aquitaine aux remparts de Carcassonne, d’un couvent corse aux chapelles du Vatican, l’aventure du prêtre et de la jeune musulmane va se transformer en une union sacrée qui leur permettra de se confronter aux forces du Mal tout en essayant d’échapper aux tueurs du mystérieux Ordre Epsilon.
Bienvenu dans l’univers de l’ésotérique et du surnaturel, une histoire captivante qui a pour origine les Chevaliers du Temple. Une quête qui mènera nos héros à découvrir des lieux et des phénomèns qu’ils n’auraient jamais imaginés. Une association et une entraide inhabituelle pour entraver les forces du mal qui sont à l’oeuvre. Est-ce que l’heure de Satan a sonné ? Un récit dans la lignée des plus grands noms de la catégorie. Sur les traces des plus grands noms du thriller ésotérique !

 

2021_069_Bertrand Mathieu - Les Émeraudes de Satan

 

Je termine à l’instant le premier roman de Mathieu Bertrand…
Par où commencer ?

Tout d’abord, c’est un thriller ésotérique vraiment excellent et de plus très addictif.
Cela faisait un bon moment qu’au gré de mes lectures, j’étais à la recherche d’un auteur français qui puisse égaler voire dépasser, pourquoi pas, les auteurs connus et reconnus dans le genre.
Et je peux dire qu’ici, Mathieu, réunit tout ce qu’il faut pour ferrer le lecteur.
Vous y côtoierez du surnaturel et de l’étrange, des templiers, des sorcières, des fantômes, on abordera le troisième secret de Fatima, un pape fraichement élu qui va se retrouver en plein milieu d’une quête millénaire, il doit retrouver une couronne ayant appartenue à Satan, qu’il avait volée à Dieu…

Jacques de Molay, dernier Grand Maître de l’Ordre des Templiers, sentant sa fin arriver, informe le Pape Clément V qu’il est en possession d’une couronne qui appartenait à Satan. Il la confie au Saint-Père qui lui promet de l’enterrer dans les ruines du Temple de Salomon, seul endroit sur Terre en mesure de limiter ses pouvoirs démoniaques…

2013.
Un nouveau pape vient d’être élu. Il se nomme Pie XIII et succède au pape Urbain IX qui a démissionné.
Le nouveau pape découvre deux étranges missives de ses prédécesseurs annonçant la fin du monde !
Puis l’archange Gabriel entre en contact avec lui, et lui demande de retrouver sept émeraudes pour reformer les sept qualités de l’humanité pour éviter le pire.
Pour éviter, cette catastrophe imminente, il n’aura de choix que de remettre la main sur les émeraudes de la couronne de Satan. Mais les sept pierres précieuses sont disséminées un peu partout en Europe. Alors, il fera appel à un prêtre, Paul Kaminski, initié dans sa jeunesse à la franc-maçonnerie, qui sera secondé par une jeune et belle musulmane, aux nombreuses ressources, Elaheh. Mais ils ne seront pas au bout de leurs surprises. L’Ordre Epsilon, une organisation secrète qui veut aussi s’emparer du puissant artéfact est à leurs trousses.

Mathieu Bertrand, nous entraîne alors, dans leur quête allant des châteaux d’Aquitaine, aux remparts de Carcassonne, en passant par un couvent situé dans les montagnes corses, pour finir aux chapelles du Vatican. Les chapitres sont courts et bien rythmés, le récit mené et ficelé à la perfection.
Que demander de plus !!!

Très érudit, beaucoup de mystères, du fantastique et un face à face permanent entre le Bien et le Mal.
Mathieu sait jouer avec nos nerfs. Dan Brown n’a qu’à bien se tenir…

Gros, gros coup de cœur, Mathieu est un auteur à suivre ABSOLUMENT !

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« Je pleurais toutes les larmes de mon corps, ou peut-être de mon cœur… Je ne sais pas… Cela durait depuis vingt minutes et je commençais à peine à me calmer, à réaliser… Le nom de l’endroit où je me trouvais prenait, désormais, tout son sens : la chambre des larmes.
Cette petite pièce, d’à peine trois mètres sur trois, est attenante à la Chapelle Sixtine. Son nom vient du fait que de nombreux papes y ont versé quantité de larmes après leur élection, lorsqu’ils se rendaient compte de la mission qui les attendait. Je ne dérogeais pas à cette règle.
Je m’appelle Mateo Santucci et je viens d’être élu deux cent soixante-septième Pape de l’Église catholique romaine, sous le nom de Pie XIII »

« De nouveau, je me levai et fis le tour du bureau. Je tournai le second fauteuil réservé aux visiteurs et le plaçai face à celui du prêtre. J’ai pris ses mains et les serrai contre les miennes :
– Père Kaminsky, j’ai l’impression que vous aurez bientôt des nouvelles d’Elaheh. Mais vous savez, cette entente entre vous et cette jeune fille va bien au-delà de cette mission. Elle est la preuve que les grandes religions peuvent et doivent s’entendre. Vous avez, tous les deux, représenté l’union sacrée qui lie, depuis plus de mille ans, l’Islam et la Chrétienté. Et vous avez aussi prouvé que l’avenir du monde n’est possible que dans la tolérance et l’amour des autres religions. »

 

Bertrand Mathieu, est né en 1969 en région parisienne et a grandi en Corse. Professeur à l’École de droit de la Sorbonne-Université Paris I, préside l’Association française de droit constitutionnel. Il est membre du Conseil supérieur de la magistrature et a été membre de la Commission Avril sur le statut pénal du chef de l’État (2002) et du Comité Balladur chargé de proposer une révision de la Constitution (2007). Il dirige la revue Constitutions.

Il est passionné par la visite des lieux chargés d’histoire et d’Histoire en général avec une attirance particulière pour le moyen âge.

En 2016, il publie son premier roman intitulé « Les émeraudes de Satan ». Son second roman « Je pleurerai plus tard » sort en 2017, puis « Le manuscrit des damnés » en 2020.
« La porte d’Abaddon », son dernier roman est sorti en juillet 2021.

Émotion, Roman

Celles qui se taisent

de Bénédicte Rousset
Broché – 19 mai 2021
Éditeur : La Trace

Bandeau_Intro.jpg

Par une nuit de décembre, une macabre disparition est signalée à la maternité de l’hôpital. La direction demande à son personnel de ne rien dire : il en va de la réputation de l’établissement.
Les années passent, le secret est enterré.
Pourtant, dix-huit ans plus tard,
le destin s’en mêle quand, après une terrible découverte, Caroline fouille dans le passé… c’est incompréhensible…
ça ne « peut » pas être.

Caroline et Augusta, deux femmes que tout oppose. En apparence…
Que s’est-il passé qui disloque leur vie et ternisse leur bonheur ?
Jusqu’où peut-on aller dans le renoncement, par amour pour une mère, par amour pour un fils ?
Il est des rencontres qui bouleversent nos silences.
Peut-être courons-nous après l’amour sans en donner assez ?

 

2021_066_Rousset Bénédicte - Celles qui se taisent

 

“Celles qui se taisent” est le dernier roman de Bénédicte Rousset publié par les éditions La Trace !
Je sais ce qu’il me reste à faire maintenant !
Me procurer ses romans précédents…

Caroline et Augusta sont deux femmes très différentes.
Caroline est femme de ménage, maman de trois enfants. Un jour son mari l’a quitté sans aucune explication. Elle travaille pour Augusta, elle entretien sa maison. Le hasard fait que les deux femmes se retrouvent enceinte au même moment. Bénédiction, pour l’une, c’est un malheur pour l’autre.
Pourtant la vie, le hasard vont se charger de les réunir, pour le meilleur et surtout pour le pire…
Que leur est-il donc arrivé ?
Leurs destins vont définitivement se lier à la suite d’un terrible événement.

Maternités, romance, viol, séparation, maltraitance, sexe, Religion, mensonges, haine…
“Celles qui se taisent” est un condensé de vie, avec tous ses malheurs, tous les problèmes existant pour essayer de conserver un équilibre familial bien souvent précaire.

Un récit bouleversant, qui mérite que je me retire, que je ne vous dévoile rien de plus, afin que mots après mots, phrases après phrases vous soyez comme moi transporté dans des destinées mêlées.
Bénédicte, m’a touché le cœur, mais pas seulement.
Elle s’est immiscée dans certaines parties très sombres de l’esprit qui ne demandent qu’à rester dans l’oubli.
Mais, on ne choisi pas toujours son destin !

Récit de femmes, mais pas seulement…
Lent et envoutant, ce roman mérite une belle et longue vie.
Très beau et émouvant, je recommande vivement !

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« Le jour se lève à peine sur la ville. Une fine couche de givre recouvre le trottoir et de timides rayons éclaircissent la façade de l’hôpital.
Au deuxième étage, la ligne directe du directeur lui indique un appel. Il décroche sans quitter les yeux le formulaire qu’il est en train de remplir. Deux semaines auparavant, un de ses ambulanciers, ivre, a percuté en reculant une personne en fauteuil roulant, la blessant gravement, juste devant l’entrée de l’hôpital. La famille porte plainte et cet incident s’ajoute aux dysfonctionnements qui s’enchaînent dans son établissement ces derniers temps. La presse en fait ses gros titres, ridiculisant sa place et sa personne. Le coup de grâce tombe en page deux du journal La Provence, qui dévoile le palmarès des hôpitaux les plus performants, et où il occupe l’avant-dernière place. Il soupire. »
…/…
« Quelque chose de sa fierté vient de le traverser.
Dès lors, Jean sent dans tout ce qu’il fait le regard admiratif de sa mère. Il pointe les orteils vers le pied du lit et se sent grand.
À partir de ce moment, dans l’air, quelque chose a changé. L’odeur du chou brocoli devient agréable, celle du foie de veau, alléchante.
Il suffit qu’elle l’aime pour qu’il l’aime aussi. Le plus beau chef-d’œuvre de la vie est bien le cœur d’une mère et peu importent ses larges ou étroites barrières.
L’épaisseur de l’enfance se mesure à la place qu’une mère nous accorde dans son cœur. À une certaine période de la vie, on peut trouver grand ce qui est petit, comme la cour de récréations. Quand on est enfant, elle nous paraît immense et puis un jour, longtemps après, notre œil d’adulte la revoit et sa grandeur a disparu : l’âge adulte l’a balayée d’un simple revers de manche. »

 

 

Bénédicte Rousset a grandi dans le Vaucluse entre le petit atelier d’imprimerie de son père et une mère institutrice. L’écriture lui permet d’explorer des recoins jusqu’alors ignorés d’elle-même, dans une tradition familiale qu’elle découvre à travers les pièces de théâtre, poèmes et romans qu’ont écrit ses aïeux.

Professeure certifiée de Lettres Modernes, Bénédicte est enseignante dans un collège du Vaucluse.
Après « Rue sombre » (2017), son premier roman policier, elle publie « Le Lis des teinturiers » en 2018.

https://www.facebook.com/benedicte.rousset.auteur/

Polar historique

La louve de Mausecret

de Thierry Berlanda
Relié – 14 janvier 2021
Éditeur : Christine Bonneton

Bandeau_Intro

Bourges, 1633. Deux commerçants prospères se suicident coup sur coup. Intrigué par les circonstances étranges de leur mort, le lieutenant de police Archambault mène l’enquête. En butte à la suspicion des habitants, pressé par le maire et contesté par plusieurs membres du Conseil, parviendra-t-il à prendre de court l’adversaire dont le visage se dessine peu à peu ? Ce dernier a-t-il d’ailleurs forme humaine ou est-il plutôt l’une des créatures de la meneuse de loups, dont l’empire s’étend sur les marais, à l’écart de la Ville ? Vieillissant, en proie à d’incessantes angoisses, Archambault trouvera-t-il en lui-même la force d’accomplir sa mission, ou devra-t-il se résoudre à invoquer des puissances qui à la fois le fascinent et le terrorisent ? D’ailleurs, sait-on jamais si ces puissances sont en dehors de nous ou bien en nous ? Thierry Berlanda trame une aventure palpitante dans les plis atroces des guerres de religion et de la trop commodément nommée « chasse aux sorcières », qui fut avant tout une chasse aux femmes !

 

2021_011_Berlanda Thierry - La louve de mausecret.jpg

 

Bonjour à toutes et à tous,

Pour les amoureux de la langue française et férus d’histoire, vous allez vous régaler !

À Bourges en 1633, alors q’une épidémie de peste a ravagé le Berry, deux marchands sont retrouvés pendus, c’est le lieutenant Archambault qui reçoit l’ordre de calmer la population. Déconcerté par la coïncidence des deux événements, il part sur une route sinueuse à la recherche d’indices et d’un éventuel coupable… Jamais une enquête n’aura été aussi pleine de mystère et de secrets.

Ce roman policier est rempli d’une multitude de détails, de recherches de langage, de patois et de recherches vivantes qui m’ont simplement transporté au cœur d’une période de l’histoire dont nous avons tous entendu parler. J’ai aimé me promener dans les rues de Bourges, en observant les coutumes de cette époque.

Au-delà de l’intrigue policière, l’auteur a le don de créer une atmosphère réaliste et nous renvoie dans ce passé sombre comme si nous y étions nous-mêmes, sur fond d’obsession religieuse et de chasse aux sorcière. J’ai été transporté par le personnage de Jeanne bien sûr, entourés de “ses” loups.

Le récit est addictif, non seulement en raison de l’intrigue, mais aussi pour l’attachement que j’ai eu envers les personnages. Leurs défauts leurs bontés, et leurs véhémences sont décrits en détail.

Un grand merci Thierry je me suis régalé !

÷÷÷÷÷÷÷

Extrait :

« Passant par la rue Mirebeau pour atteindre l’hôtel des Échevins, Archambault fut attiré par des éclats de voix provenant de la Gerbaude, une auberge que fréquentaient surtout les administrateurs du bailliage et les hommes du guet. Le sergent fut surpris que le magistrat y voulût faire un détour.
 – Nous dînerons après votre entretien avec le bailly, messire. Il vous attend, sans songer à boire ni manger avant de vous avoir vu.
 Sourd à la supplique, Archambault s’arrêta devant l’enseigne de la gargote, un porcelet couronné de maniguette. La pluie alors redoubla. En tous sens ses dards criblaient les toits et rebondissaient sur le sol comme des éteufs. L’échevin et son second pensèrent se mettre à l’abri sous l’auvent, mais ils n’en furent guère moins trempés, et ne mesurèrent l’avantage de leur piètre refuge qu’après que la radée eût cessé. »

 

 

Thierry Berlanda est l’auteur de vingt romans. Après Naija (2017) et Jurong Island (2018), Cerro Rico (juin 2019) clôt sa trilogie de techno-thrillers (Éditions du Rocher). Ses autres romans récents sont L’Affaire Creutzwald (2018), un roman noir, et L’Orme aux Loups (2017), un suspense médiéval, parus aux Éditions De Borée. L’Insigne du Boiteux, un thriller pur jus, est ressorti en poche chez le même éditeur en 2019. En septembre 2020, DÉVIATION NORD, dans la collection Marge Noire des Éditions De Borée.